| | | « La musique, qu'est ce que la musique? » [Choi Sae Hee & Oikawa Koji] |  |
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| Sujet: « La musique, qu'est ce que la musique? » [Choi Sae Hee & Oikawa Koji] Dim 3 Fév - 18:22 | |
| « La musique, qu'est ce que la musique? C'est l'expression de tous me sens, c'est ce que je suis, ce que je fais, ce qui me fais vivre, respirer, sourire, pleurer et tout ça... Je trouvais ça tellement cliché avant, mais maintenant je comprend enfin, j'ai enfin compris et il est trop tard. J'aurais tellement voulut continuer à être heureux comme je l'ai été à cette époque, mais c'est impossible, c'est tout simplement impossible. La musique, qu'est ce que c'est la musique? C'est ce qui m'a tuer aujourd'hui. »
Bam. Il est mort. Le personnage principal du film que j'étais en train de regarder s'écroula au sol dans un bruit sourd. D'abord les genoux, puis le reste du corps, la joue tout contre le bitume d'une rue calme autour de bâtiment délabré. Classique. Ses paroles à travers la voix-off mettaient déjà dans l'ambiance du film et je sentais déjà venir la comédie pathétique par excellence. Le film venait de commencer il y'a exactement quatre minutes trente deux et je sentais déjà qu'il serait long. Un musique triste et nostalgique se rependait dans la salle de cinéma alors que la caméra passait d'un plan rapproché sur le visage du protagoniste à un plan d'ensemble où on voyait le corps giser au milieu de grands bâtiments, sur le trottoir.
Puis un flashback. Une semaine plus tôt. Nous allions connaître la déchirante histoire de ce musicien mort en pleine révélation. Gagné d'un ennuie profond, j'essayais de me souvenir pourquoi j'ai tant voulu aller au cinéma.
Après m'être auto-suggéré qu'aujourd'hui ne serait pas un jour propice aux activités constructives et intelligentes je suis resté couché alors que j'aurais du me rendre en cour (une fois n'a jamais tué personne! Gardez vos pierres!), je me suis levé péniblement, j'ai joué un peu de guitare pour me réveiller et me motiver... Puis je me suis ennuyé et je suis allé me promener. J'ai vu le cinéma. Et me voilà. C'est donc comme ça que c'est arrivé...
Je soupirai profondément en me remémorant ma venue ici. Je suis entré dans cette salle juste en voyant le mot "musique". Grossière erreur. Maintenant le personnage principal se promenait gaiement sur une plage de Busan. Lorsque je décroche quelques secondes d'un film coréen, j'ai toujours encore du mal à suivre aujourd'hui, même si je suis presque un parfait bilingue et il me fallait donc un certain temps de réadaptation avant de comprendre que toutes les niaiseries qui se passaient devant moi étaient dirigés vers une femme qu'il aimerait. Pitoyable.
Mon regard se perdit à nouveau et je décrochais encore du film. Mes yeux papillonnaient sur les gens présents dans la salle, tous absorbés par ce film. Qu'est ce qui pouvait bien les captiver autant? C'était un type un peu simplet qui était un passionné de violon, pas de quoi s'extasier plus de cinq minutes. Si on ne savait pas déjà qu'il allait mourir, tous serait déjà sortie de la salle... Mais c'est bien connu, la mort donne pitié et intrigue, donc forcément on veut savoir par qui il a été tué et pourquoi... Même moi je ne reste que pour ça en fait.
« - Je suis désolé, je suis désolé... Je ne voulais pas te faire de mal... Je ne voulais pas que tu sois triste... Mais c'est terminé maintenant. Je vais rester près de toi.
- C'est trop tard, Chin Hwa... Tu n'as pas su être là quand il le fallait... »
Et madame le quitta. Flashback dans le flashback. Le héro du film, Chin Hwa resta digne devant sa belle et s'écroula en sanglot une fois qu'elle quitta la pièce. C'est bien un truc de coréen ça. Bref. Il vit son violon, le prit et joua pour consoler sa peine. Ca marcha. C'est comme ça que son amour pour la musique s’amplifia. C'était cinq ans avant sa mort, quand son premier amour l'avait quitté. Maintenant il était amoureux d'une autre, Jin Kyong, qu'il tentait de séduire avec son violon ou quelque chose comme ça.
-Mon Dieu, comment peut-on autoriser les cinémas à sortir des films aussi pitoyable...?
Ces quelques mots glissèrent de mes lèvres sans vraiment que je m'en aperçoive, mais soulignaient tout à fait ma pensée. La scénario n'avait pas vraiment de sens finalement. Il voulait juste savoir qui l'avait tué. Son ex? Jin Kyong? Son ancien professeur de musique que Chin Hwa avait arnaqué? Son ami, également amoureux de Jin Kyong? Il sentait que les minutes seraient longues jusqu'à la fin du suspense. |
| | | | | | Sujet: Re: « La musique, qu'est ce que la musique? » [Choi Sae Hee & Oikawa Koji] Jeu 7 Fév - 7:42 | |
| Le cinéma. Pourquoi le cinéma ? Euh… pour me divertir ? Oui voilà pour me divertir. Parce que mon après-midi est particulièrement ennuyant et qu’on est le week-end. Je devrais être en train de m’entraîner. En train de danser ou d’écrire quelques notes sur une feuille, quelques paroles à rapper. Mais au lieu de cela, j’étais venu au cinéma et qui sait, peut-être que je me sentais sentimental aujourd’hui ? Oui parce que je regardais ce film et je me demandais ce qui m’avait poussé à le choisir. Non, mais je me posais profondément la question. Il avait gagné un prix, je crois, ce film. Bon d’accord, beaucoup de film ennuyant ont gagnés des prix, mais je devais avoir eu une âme charitable pour avoir accordé une chance au producteur. Il y avait avoir des larmes dans cette salle. Je détestais les larmes, mais comme j’avais dit, je me sentais probablement sentimental aujourd’hui… Oh je ne me ferai pas prendre par la trame sonore déprimante du film, évidemment, mais j’étais prête à pardonner les pleurnichards, dirons-nous… Bon d’accord, j’avais moi-même ce côté sensible, que je ne montrais que très rarement et je devais avouer que le résumé m’avait touché, légèrement, quand je l’avais lu sur internet avant de venir. Bref, le film avait commencé avec la mort du personnage principale… euhm… d’accord. Scepticisme de ma part, mais je vais attendre, enfin, ce film avait gagné un prix, maintenant ne restait plus qu’à espérer que ce ne soit pas un prix du film le plus déprimant de l’année…
« - Je suis désolé, je suis désolé... Je ne voulais pas te faire de mal... Je ne voulais pas que tu sois triste... Mais c'est terminé maintenant. Je vais rester près de toi.
- C'est trop tard, Chin Hwa... Tu n'as pas su être là quand il le fallait... »
Première effusion de larmes, je l’attendais. Enfin, ce qui était vraiment émouvant n’avait pas encore commencé, mais j’entendais déjà quelques sanglots… Bref, pour en revenir au film.… Oh la sal*pe ! Mais où était le pardon ? L’amour inconditionnel ? Toutes ces conneries auxquels je ne croyais pas ? Enfin dans les films ne les mettaient-ils pas bien en évidence ? Pourquoi est-ce qu’elle ne lui pardonnait pas tout simplement, le laissant revenir dans sa vie et l’empêchant de mourir ?! Bon, dans ce cas, il n’y aurait pas de film, c’est sûr, mais je commençais à me demander si ce n’était pas une bonne chose… Enfin, non, parce que j’avais payé pour regarder ce film et que ça pourrait, vous savez, être… artistique ! Mais je soupirai tout de même… Long, mais artistique. Et j’étais une artiste, enfin, je faisais de la musique, je suis censé aimer l’art, non ? Et c’était une forme d’art… abstraite. Enfin, si c’était un tableau j’aurais appelé ça, euhm, du Picasso ?? Avec une touche de dramatique dans le tableau. Genre un mélange de Picasso et de… de Monet, tient ! Genre un mélange pas tellement beau à voir. Mais de l’art ! Oui c’était tout de même de l’art…
Toujours sceptique.
-Mon Dieu, comment peut-on autoriser les cinémas à sortir des films aussi pitoyable...?
Mais qui était l’imbécile qui parlait pendant que j’essayais très fort de regarder un film ? Enfin, qui parle, pendant un film ?? J’étais prête à accepter les sanglots, mais les critiques – qu’elles soient vrais ou pas – m’énervaient au plus au point. Je tournai donc la tête vers la voix de l’imbécile en question, sans m’en faire, juste question de jeter un regard agacé, toujours à l’imbécile en question. Donc je lui jetai ce regard agacé quelques secondes, puis retournai mon regard vers l’écran, puis vers lui, réalisant que c’était en fait un imbécile que je connaissais… et qui était assit à deux bancs de moi.
Puis je compris tout. Et je cessai d’être septique face au film. Oui, c’était un excellent film maintenant qu’il ne l’aimait pas. Absolument. Enfin, avais-je dis que c’était… de l’art ? Je soupirai donc et le regardai, comme s’il était le dernier idiot du monde. Bon, je savais que ce n’était pas le cas mais HAN, je vais lui dire, oui… puis, il n’avait pas besoin de se le faire dire, il était du genre à ne le savoir que trop bien.
- La ferme Oikawa, t’as gagné un prix, toi ? Non. Le mec qui a fait ce film en a gagné un par contre. C’est de l’art.
Je ne sais pas pourquoi, mais de le dire à voix haute me parut encore plus ridicule que ça ne l’était déjà que de le penser. De l’art… Pff ! Argument choc ?? Nah ~. Mais c’était bien artistique, non ? Et sentimental, voilà, c’était sentimental. Je me sentais sentimental aujourd’hui. Mais je n’allais pas montrer mon côté un peu sentimental à Oikawa Koji. Et il y a beaucoup trop le mot ‘’sentimental’’ dans ces trois dernières phrases.
- Mais écoute, je comprends ! Tu es dénués de sentiment, c’est des choses qui arrive, ça va ! Enfin, t’en fait pas, même toi t’es pas parfait.
Dis-je un sourire angélique sur le visage. Puis je pris un popcorn et lui lançait.
Mais ça n’avait rien avoir avec sa réplique, j’étais juste totalement puérile et j’adorais jouer à être un enfant quand Koji était dans les parages.
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