PARK SEO JIL ▲

Quelque part dans Seongnam vivait une jeune femme à la vie tranquille et discrète. Elle n'était pas le genre de fille à vouloir absolument être populaire, ni à montrer qu'elle savait chanter. Bien que dans le passé, elle chantait à la chorale du collège, elle préférait toujours être au niveau des choristes afin d'éviter de porter l'attention trop sur elle. Si elle n'aurait pas eu cette peur de la scène, elle aurait certainement pu chanter en solo ou bien aller plus loin dans cette voie, mais elle ne voulait pas et ce n'était pas ce qu'elle voulait faire. Ses parents lui mettaient une sacrée pression depuis qu'elle était toute petite pour qu'elle pense aux études avant tout autres loisirs, désirant que leur fille ait une meilleure vie et ait moins de mal qu'eux à trouver un travail. Elle s'appelait Seo Jil. Park Seo Jil. Et par-dessus tout, elle aimait la lecture. Ce genre de choses lui permettait de totalement s'évader du monde même si elle avait toujours les pieds sur terre. Quand elle lisait, c'était comme si elle créait sa propre petite bulle et que plus personnes ne l'entouraient. Lors de sa jeunesse, elle avait souvent demandé à sa mère de lui acheter des livres, et au final, elle obtenait son argent de poche tous les mois pour se rendre elle-même dans les librairies de sa ville natale pour choisir des livres coups de coeur. Sa chambre était toujours pleine de livre, que ce soit en BD, en roman, ou en magazine.

Quand elle était au lycée, Seo Jil avait fait tout son possible pour avoir les meilleures notes afin d'être accepté dans la faculté qu'elle visait depuis qu'elle était jeune jusqu'à ce qu'elle obtienne enfin son diplôme et passe les examens pour entrer à la Korea University en licence : lettres et Sciences Humaines, à Séoul. Là-bas, elle consacrait tout son temps à ses études pendant quelques années, travaillant en parallèle à mi-temps dans une grande bibliothèque à Séoul où elle y mettrait toute son énergie. Là, où elle bossait, il y avait de tout, des romans, des livres de poche, des mangas, des BD, mais aussi des magazines qu'elle ne se lassait pas de lire afin de suivre toutes actualités que ce soit informations concernant la Corée du sud, du nord ou autres pays, ou bien de people, elle suivait totalement tout. Elle avait aussi tendance à lire les partitions de piano et en emprunter pour les exercer chez elle.

Les années défilant, elle put obtenir son diplôme. Il ne manquait plus que le fait qu'elle se devait de trouver un endroit ou travailler. C'était en cherchant dans les annonces qu'elle découvrait que Kirin Art School, l'école prestigieuse constituée de jeunes adolescents talentueux et désireux d'être dans le monde de la scène. Lorsqu'elle avait appelée, on lui annonçait qu'elle pouvait venir directement l'après midi afin de pouvoir passée l'entretien d'embauche le plus vite possible. On pouvait directement savoir qu'ils avaient vraiment besoin d'une documentaliste dans cette école. Elle s'y était donc rendue, on lui avait alors posé plusieurs questions auxquelles elle avait répondu sans problèmes et en sachant parfaitement de quoi elle parlait, ne mâchant pas ses mots. Seulement, on lui avait dit qu'on l'a rappellerait lorsqu'ils auraient décidés de qui ils embaucheraient entre les nombreuses personnes s'étant présentés. Apparemment, elle n'était pas la seule. Elle avait du attendre un moment dans lequel elle cherchait toujours un travail en attendant de voir. Les autres bibliothèque et librairie étaient déjà remplis, et une personne de plus, pour eux, il était hors de question. Ce fut à sa grande surprise qu'à la fin de la semaine, on l'appelait pour lui dire qu'elle était embauchée au Kirin Art School et qu'elle allait enfin pouvoir travailler. Elle les avait remercier mille fois -façon de parler- et avait attendue le jour où elle irait faire son premier jour là bas...

Ça va faire maintenant cinq ans qu'elle travaille dans la bibliothèque de Kirin. Et des élèves, elle en a vu passée plusieurs. Elle les voit se défiler chaque années, les anciens partants, et de nouveaux arrivants pour prendre la place. Bien évidemment, en tant que documentaliste, elle se devait de faire régner le calme et la discrétion dans une salle : la bibliothèque.