Make A Better Day For You [Jae Won & Park Kyong]

Make a Better Day For You...

Kim Jae Won   &   Park Kyong.

Ceci fut quelques journées bien après mon altercation avec Yeong Hyo Soo. J’avais encore quelques marques sur le visage, ce qui me donnait guère l’air d’être quelqu’un de confiance. Tout le monde me regardait de façon étrange comme s’ils avaient peur que je me mette à les bizuter. Je ne suis pas de ce genre et certaines personnes devaient le savoir, vous savez, les témoins qui ont assisté à la bagarre dans la bibliothèque. Quand j’y repense, cela me fit sourire même si cela n’avait pas été un bon moment pour moi, ni pour lui.  Je n’étais peut-être pas très présentable mais je ne tenais pas à manquer un cours de la journée. Au diable ceux qui voudraient me forcer à être au repos. Bien que le directeur nous avait dévoilé la présence d’une journaliste parmi les filles de l’école, je prenais le risque de voir le lendemain ou au plus tard en fin de semaine ma photo sur la première page annonçant la nouvelle. Déjà, rien que ça, j’allais encore passer une journée banale à être harcelé au téléphone. C’était déjà le cas, en temps normal, ce pourquoi je disais bien que ce serait une journée banale. J’ai pris l’habitude d’ignorer les appels de ma famille, mais là je commençais à en avoir un peu marre de sentir mon téléphone vibrer sans arrêt.

Au final, pendant les cours je le coupais, obligé, mais quand je sortais, je m’amusais à parier sur le nombre d’appels reçu, jeu auquel j’ai commencé à prendre goût. Ici, c’était le dernier cours qui avait eu lieu en ce jour pour ma part, je finissais assez tôt. Pourtant, je n’avais pas envie de repartir chez moi, autant rester passer un certain temps dans l’établissement. Pour une fois, je ne souhaitais pas faire mon baratin habituel, et me faire remarquer par tout le monde. Je souhaitais… du calme à vrai dire. De plus, je comptais dire à mes parents de me laisser tranquille une bonne fois pour toute pendant que je travaillais. Je n’aimais pas parler de ma famille. C’était bien la seule chose dont je n’aimais pas déballer devant tout le monde. Mais avouez, on a tous nos petits secrets bien gardés dans notre vie. Je décidais d’aller sur le toit de l’école pour faire ce que j’avais à faire, tant que l’on me suivait pas, cela serait juste parfait ! De toute façon personne n’y allait vraiment alors raison de plus pour m’isoler un peu là-bas.
Je sortais alors mon portable et en un geste, l’appel était déjà lancé. A peine ma mère avait eu le temps de décroché que je commençais déjà à hausser la voix. Je continuais de monter vers le toit mais comme la plupart des élèves n’étaient pas dans les couloirs, je pouvais commencer l’appel sur la route.

« Yah ! Eomma ! Arrêtes de m’appeler sans cesse ! … Mais je sais que je ne donne jamais de nouvelles ! De toute façon vous n’en avez pas besoin, vous m’avez rejeté de la maison familiale à cause de mon choix, pourquoi donnerai-je des nouvelles ?.. Yah.. Aish… »

Je reculais le téléphone de mon oreille en grimaçant. Elle venait de m’exploser le tympan droit en hurlant après moi dans le téléphone. Aucune pitié, on dirait plus une maison de sorciers plus qu’une famille riche. Je soupirai en écoutant plus ce qu’elle était en train d’essayer de me hurler. Arrivant sur le toit, avec le peu d’audition qu’il me restait, je perçus les pleurs d’une fille.. Cette fille, en la regardant c’était la fameuse Park Kyong qui m’avait surpris lors d’un de mes entrainements dans l’amphithéâtre. Celle qui m’avait envoyé une flèche en plein cœur. Je crois que c’était cela du moins. Je n’avais jamais ressentis une sensation aussi étrange et la voir entrain de pleurer et trembler comme elle le faisait… je ne le supportais simplement pas.
Seulement, j’étais figé pendant un petit moment sur place, ravalant ma salive comme si c’était moi qui avait mal. Je coupais alors mon appel et rangeais vite mon appareil pour m’empresser d’aller la voir.

« Park Kyong ! Qu’est-ce qu’il y a ? »

Je m’arrêtais et posais mes mains sur ses épaules. Je me demandais réellement ce qui lui était arrivé. Il se pourrait bien que des gens lui aient fait du mal et si cela s’avérait être vrai, je doutais réellement de la puissance de mon self-control. En la regardant bien, elle regardait dans le vide, comme choquée d’une chose passé. Je ne savais que faire..

« Yah ! Quelqu’un t’a fait du mal ?... Calmes-toi, respire doucement… »

Je n’hésitais pas à faire cela moi-même pour lui montrer ce qu’elle devait faire. Je lui essuyais aussi ses larmes au passage. Je pensais pourtant que c’était une fille plus que joyeuse et il semblerait qu’elle n’ait pas la vie aussi belle que je le croyais.

Je pensais être seul sur ce toit, à me disputer au téléphone avec ma mère mais c’était autrement. Je me retrouvais à cet instant même devant Park Kyong qui pleurait et avait des problèmes à respirer. Cela me mettait hors de moi-même d’être si impuissant, ne pas pouvoir correctement l’aider. Je ne savais même pas si je m’en sortais pour la sortir de cette… crise ? Je ne la lâchais pas des yeux. Je tenais à la soutenir pendant ce moment même si c’était difficile d’être utile. La secouer n’était peut-être pas très intelligent alors je me devais de rester là à tenter de la faire respirer doucement.

« Jae Won ? »

« Oui, c’est moi, calmes-toi, je suis là. »

Je commençais à me sentir un peu mieux de savoir qu’elle finit par me remarquer alors que je lui parlait depuis quelques minutes déjà. J’étais terriblement inquiet et il était vraiment rare de me voir aussi paniqué que je l’étais là devant elle. Elle continuait de pleurer, je m’arrangeais autant que possible à lui sécher ça.

« Désolé....que tu dois voir ça.... »

« Anyio, ça va. Ne t’en fais pas pour ça. Quelqu’un t’as fait du mal ? Dis-moi ! Tu veux aller à l’infirmerie ? »

Je doutais que ce soit le premier endroit où elle voulait se rendre, mais au cas où, je ne voulais pas qu’elle fasse un malaise là maintenant. Je n’étais pas sûr de ce qu’elle avait et je voyais très bien qu’elle se sentait mal, ses mains tremblaient encore et sa respiration encore assez rapide. J’étais tenté de lui prendre les mains, mais à la place j’eus une autre idée, peut-être meilleure. Je me mis à la tirer et la prendre dans mes bras.

« Je ne sais pas vraiment ce que tu as, mais j’aime pas ça. Ça va aller ? Continue de prendre de longues inspirations et expirer par la suite de la même manière. »

Je voulais être toujours présent désormais pour elle. La savoir loin de moi me rendrait fou, je ne supporterais peut-être pas de ne pas la voir avec le sourire devant moi. J’étais déjà entrain de devenir fou mais je me contrôlais et m’empêchais de paraître assez mal devant elle. Je profitais pour essayer de la rassurer de lui frotter le dodo juste pour que ce soit encore plus efficace. En espérant qu’elle puisse se calmer tout doucement, c’était long mais j’étais prêt à rester autant de temps qu’il le faudrait pour elle. Si seulement elle savait la raison pour laquelle j’agissais différemment pour elle, si elle savait au moins que j’étais un autre homme quand elle était là. J’attendais que cela se calme un peu plus pour me reculer la regarder et reprendre la parole.

« Mais, tu n’es pas un peu folle ? Tu restes seule dans ces moments là ? Qui sait ce qu’il peut t’arriver ! Ne t’isole plus la prochaine fois ! Viens me voir ou appelles-moi ! Donnes-moi ton numéro, je vais t’envoyer un message pour que tu aies le mien. »

Je sortais mon portable de ma poche, et le mis directement au menu avant de le lui tendre. J’espérais réellement qu’elle m’appellerait au moindre problème. On n’avait pas pensé à s’échanger nos numéros la dernière fois, dans l’amphi’ alors cette fois profitons-en ! Surtout si c’est pour prévenir ce genre d’événements indésirables, ce serait un soulagement pour moi et peut-être pour elle. J’attendis qu’elle me rende mon appareil pour lui envoyer un message.

« Peu importe où tu es je te retrouverai, il suffira de m’appeler. Compris ? »

Juste ça, je voulais juste être au courant de ce qu’il passait. Je voulais être là pour l’aider. C’était difficile à supporter mais c’était pour ça que je voulais être présent pour agir et la sortir de ce genre de situation. J’étais certainement prêt à me battre pour la protéger, quel qu’en soit le prix pour cela.

Je n’ai jamais été vraiment confronté à ce genre de situation stressante touchant principalement une autre personne que moi. Enfin, si, mais que des personnes que je n’ai jamais réellement connu dans ma vie. Je ne me mêlais jamais vraiment de ce qui ne me regardait pas dans ce genre de moment, parce tout simplement, c’était gênant et je n’avais pas forcément envie de comprendre ou de résoudre. Bon, là c’était différent, j’ai réagi sans réfléchir au préalable et cela m’a choqué de la retrouver, elle, Park Kyong, dans cet état.
Du coup, cette fois-là, je me suis mis à courir vers elle pour tenter de l’aider à se calmer. Je savais bien que cela était une crise, mais une crise de quoi ? Comme elle semblait avoir peur, j’ai cru à première vue qu’elle venait de se faire agressée par une autre personne du lycée. Cependant, elle m’affirma le contraire me demandant au passage de ne pas m’inquiéter pour elle et que ça passera. Comment ne pas m’inquiéter ? J’avais l’impression que ça avait toujours été une habitude pour moi de venir en aide, alors que, je ne me suis jamais occupé de ce genre de problème. Je la rassurais en m’assurant qu’elle supporte ce mal et qu’elle arrive à calmer sa crise tout en la gardant contre moi. Finalement, je me recule pour lui dire qu’elle ne devait pas rester seule, mais je le disais en râlant, parce que je ne comprenais pas pourquoi il fallait qu’elle s’isole dans ces moments là. D’un coup de tête, je lui proposais de nous donner nos numéros pour qu’on ait un contact dans ce genre de moment. Je refusais de la voir seule pendant qu’elle était en train d’étouffer et de trembler.

« Je… »

Sans savoir et sans chercher à savoir ce qu’elle hésitait à me dire, je lui envoyais un message pour qu’elle ait un moyen de me joindre. De plus, je lui déclarais que peu importe où elle serait, je la retrouverais pour l’aider. Plus aucune excuse pour rester seule dans ces instants pénibles.

« Oui...merci... »

J’observais en même temps qu’elle ses mains qui cessèrent peu à peu de trembler. C’était donc certainement fini, pour le moment. Elle posa ses yeux soudainement sur moi comme impressionnée en voyant un tour de magie alors que, tout ce que j’ai fait c’était d’être là à lui demander de respirer doucement.

« Qu'est-ce que...tu fais ici sinon ? »

A cette question je me mis à penser quelques secondes à ce que j’avais fait. J’avais fait passer Park Kyong avant ma famille et je pensais doucement que cela était normal alors que toute personne banale trouverait que je suis quelqu’un de très égoïste. C’est vrai, je trouvais que Park Kyong avait une importance plus grande à mes yeux que l’importance que je donnais à ces conflits auxquels j’avais avec mes parents. Inutile de me repasser la scène où j’étais presque devenu sourd, cela risquait de me rendre nerveux encore un peu plus.

« Rien. Rien, juste un appel mais ça n’avait aucune importance de toute façon. »

Je la regardais fixement dans les yeux d’un air très calme. Pourquoi rien ne voulait sortir ? Pourquoi j’avais un obstacle invisible qui me bloquait ? Mes mains ne pouvaient guère bouger pour aller vers ses joues, pour les lui réchauffer et en même temps faire disparaître ses quelques larmes qui étaient encore sur son visage à rouler. Je soupirai à cette idée qui m’était impossible à réaliser. Cela aurait été un jeu d’acteurs, je n’aurai jamais eu ce problème qui me rendait si impuissant. Je baissais lentement mes yeux. Intérieurement, c’était comme si j’essayai de lui crier ce que j’avais envie de faire pour elle. Extérieurement, rien ne se laissait deviner, juste une déception. Mais enfaite, que m’arrivait-il ? Mes paupières se referment et là, je tente de me faire comprendre à moi-même que c’est comme un jeu d’acteurs, mais avec quelque chose en plus. Je rouvrais pour me remettre à la regarder, et ses larmes avaient déjà quasiment été séchées par l’air frais de cette journée. Ce fut presque en vain que je m’étais convaincu à faire le geste. Donc, en ravalant ma salive, je levais mes mains et les posais sur ses joues. Cela me semblait absurde et je me pensais pathétique mais je me sentais satisfait de le faire. Je frottais ses joues avec mes pouces et lui tirai légèrement les joues.

« Une fille qui pleure, ce n’est pas beau, souris ! »

Dans ma poitrine, j’ai senti mon cœur provoquer un battement plus fort, limite comme si j’avais un électrochoc et cette sensation n’était pas désagréable mais extrêmement surprenante. Cette fois, je lâchais ses joues et rangeais mes mains en regardant ailleurs qu’en sa direction, ça devenait trop gênant pour moi et je n’aimais pas cela. C’était si ridicule pour moi.

« N’as-tu pas cours pour dans les heures d’après ? Parce que je comptais rester et comme tu es là, autant ne pas rester seuls. »