Le Rythme dans la peau Ft Song An Hi

Cela sentait vraiment bon par ici ! L'odeur de viande était présente, sans être trop encombrante. Les tables et chaises simples formaient avec la pièce général une ambiance particulièrement chaleureuse et conviviale. Comment ne pouvait-on pas se sentir confortable dans un endroit pareil ? Elle comprenait tout à fait ce que Hae Joon lui raconta.

« Aaaah je comprends tout à fait. D'un côté, les pauvres ne rêvent que de luxure et argent, et de l'autre les riches ont tellement l'habitude des endroits luxueux, alors ils cherchent l'originalité. Remarque que j'aime bien tout ce qui brille tout ça -comme tout le monde- mais les endroits rustiques ont tellement plus de charme ! Par contre, je ne comprends pas comment tu peux venir faire tes devoirs ici, tu n'avais pas comme toujours faim en venant ici ? »

Elle lui fit un grand sourire, signe qu'il ne devait pas prendre trop à coeur ses paroles, bien qu'elles ne devaient pas être bien blessantes. Evidemment An Hi ne vivait pas dans les stéréotypes comme ceux-ci, mais après avoir vu tant de dramas et tout ça, les riches étaient soit méchants et avares, soit gentil tout plein mais quand même un poil prétentieux. Sans compter les héroïnes sans le sou qui tombent amoureuses et sortent avec ses jeunes et beaux hommes riches. Bref, la jeune étudiante avait beau souhaiter ce genre de destin pour elle-même, elle avait un côté très terre à terre et réaliste. Le beau prince ne viendrait pas à elle comme un miracle, mais elle ira elle-même le chercher !

Avant que la photographe improvisée ne puisse poser une autre question -innocente ou mal placée- leurs plats furent livrés tout chaud à leur table. A la vue de son repas, le fixant intensément, elle se lécha les babines, prépara et sépara ses baguettes d'un geste ferme. Sans perdre une seconde, elle déclara toujours dans la politesse « Bon appétit ! » Et commença à manger goulûment. C'était beaucoup trop chaud, mais tellement bon ! Les larmes lui montaient aux yeux. Elle eut quand même la capacité de lâcher : « Ch'est trop booooon~ choooooo ! » Puis, toujours aussi gourmande, elle demanda à son nouveau compagnon : « Je peux aussi goûter chez toi ? »