Jeong Hyo-Sonn - La musique est la langue des émotions.

Hyo-Sonn est une jeune femme qui a tendance à ne montrer que ce qu'elle veut d'elle. En somme, elle cache parfaitement sa vraie personnalité derrière un autre caractère. Peu de personnes la connaissent sous son véritable jour. Il n'y a que Dae-Ho, son faux jumeau et Eun-Kyung, son amie d'enfance, qui la connaissent réellement. Il est possible aussi, qu'elle soit elle-même lorsqu'elle se trouve dans son univers, rien qu'à elle, c'est-à-dire dans sa chambre. Ou bien quand elle se met à chanter avec son coeur. La chanson a le don de la faire redevenir « Hyo-Sonn, la fille qui rêve » et non « Hyo-Sonn, la fille soumise à son père ». Dans ces rares cas, sa personnalité se résume à être une personne joviale, souriante, amusante, rieuse, joueuse un peu, à l'écoute, aime faire le pitre pour faire rire son jumeau. Elle pourrait aussi faire de gros câlins juste parce qu'elle en aurait envie. Alors que vous, élèves et professeurs, vous n'avez l'occasion que de connaitre ce caractère-ci : renfermé, peu causante, peste, froide, qui cache ses émotions.

Seulement, qu'on l'a connaissent d'un côté ou d'un autre, il y a certains points qui ne changent pas comme le fait qu'elle aime se déhancher un peu dès qu'elle écoute de la musique, c'est systématique. Son côté maladroit, elle tombe ou s'emmêle les pieds assez facilement. Mignonne et coquette, elle aime se mettre en valeur avec de jolis vêtements et autres. Agressive lorsqu'on s'en prend à sa famille ou ses amis proches. Elle ne tient pas du tout l'alcool, trois verres et elle est déjà pompette. Elle adore faire du shopping avec sa petite maman. Elle aime aussi aller dans les fêtes foraines et revenir avec de grosses peluches.

Restera-t-elle ainsi ? Finira-t-elle par montrer la vraie Hyo-Sonn ? Qui aurez-vous la chance de croiser ? La gentille ou la peste ?

Partie 1 : Devoir d’écriture, classe de première. Sujet : Qui suis-je ?
Qui suis-je ? En voilà une question forte intéressante. Je suis un prénom, je suis une personne, je suis la fille de mes parents, je suis la sœur de mon frère, je suis celle que je ne devrais pas être. Vous n’arrivez pas à saisir ce que je veux dire ? Et bien laissez-moi vous raconter une histoire, mon histoire.

Tout a commencé le jour de notre naissance, oui de notre naissance, nous étions deux. Et pour que nos parents ne soient pas jaloux, nous avons pris la décision d'être une fille et un garçon. Je suis sortie du ventre de ma petite maman la deuxième alors que lui est sortie le premier. Mais ça ne veut pas dire que c'est lui l'ainé. Nous sommes du même âge alors pas question qu'il soit l'ainé ou que je sois la première. Son prénom c'est Dae-Ho, mais il se présente plus couramment sous Jeong Dae-Ho. Mon nom à moi ? Et bien c'est Hyo-Sonn, Jeong Hyo-Sonn. Depuis notre venue sur la planète terre, je crois que jamais papa et maman n'ont raté notre anniversaire et si mes souvenirs sont bons, on a toujours eu une petite fête. Elle se faisait toujours le jour même, c'est-à-dire le 3 novembre.

Vous ne le savez sans doute pas, mais Dae-Ho et moi, n'avons jamais manqué de rien. Papa est un ancien pianiste reconnu mondialement, mais à cause de certains problèmes il a dû arrêter la musique vers ses 30 ans. Quant à maman, c'est une styliste, c'est à cause d'elle que je suis de très la mode. Parfois, il m'arrive de mettre des vêtements qui ne sont pas dans les boutiques, car c'est maman qui les confectionne pour moi, mais aussi pour mon frère quelquefois. Donc, on est assez riche, mais je n'aime pas le crier sur les toits. Puis franchement, quand je veux m'acheter quelques choses, j'économise.

Mais passons, je ne voulais pas vraiment aborder la quantité d'argent que possèdent mes parents, mais plutôt le rêve de mon père. Comment vous l'expliquer, mon papa a toujours eu le piano dans les veines, on se demande même parfois s'il n'est pas né avec un piano miniature dans les mains. Son rêve s'était de devenir le meilleur des pianistes. Il était sur la bonne voie, seulement il a dû y mettre un terme. Je ne sais pas pour quelle raison. Cependant, ce qui est certain, c'est que je suis l'objet de la réalisation de son rêve. Vous ne comprenez pas ? C'est très simple pourtant. A l'âge de six ans, sans savoir pourquoi, ni comment. Je me suis retrouvée devant un piano avec mon père qui me dictait. Pourquoi moi ? Parce que mon père trouve que j'ai de bonnes mains pour devenir pianiste. Depuis que je joue du piano, j'ai l'impression d'être un robot, l'émotion n'est pas la même que lorsque je peux chanter et refléter ma vraie image. J'adore jouer du piano, ce n'est pas le problème, j'adore le son qu'il produit. Seulement, c'est le rêve de mon père, pas le mien. Mais comment lui l'expliquer ? C'est un peu à cause de ça que je cache qui je suis réellement.

Partie 2 : L’audition
L’audition de l’école d’art de Kirin. Au départ, ce n’est pas là-bas que j’aurais dû aller, mais dans un conservatoire. Seulement, je me suis faite recalée. Oui et alors ? Moi, perso ça ne m’a posé de problème, je ne voulais pas y aller. Par contre, pour mon père, c’était comme un scandale, un affront. Du coup pensez bien, il m’a dit tu iras dans cette école pour progresser puis au conservatoire en France par la suite. Hum… Comment lui dire que non, je ne veux pas, que non je ne parle pas français et que je n’ai pas envie d’apprendre et enfin que j’aimerais bien faire autre chose que du piano. Mais je n’ai pas envie de décevoir mon père alors je prends sur moi et je fais ce que l’on me dit de faire. Je lui ai demandé, une fois si j’étais prise à Kirin, si je pouvais faire cursus Chant en plus. Il a dit OUI à condition que le piano soit prioritaire. Le piano, c’est un peu ma prison.

Le jour de l’audition, j’avais encore 17 ans, c’était avant mon dix-huitième anniversaire, en 2009. J’ai pris soins de jouer What i’ve done de Linkin Park au piano. Naturellement, je me suis mise à chanter aussi, il fallait bien que je prouve que j’avais du talent dans pas un, mais deux domaines.


Partie 3 : Et maintenant ?
Nous sommes en mars 2013 et je viens de rentrer en cinquième année. Cinq ans que je suis dans l’école Kirin. Au début, je pensais que je finirais par en avoir marre, mais je crois que je préfère encore plus être à Kirin que chez moi. J’ai tendance à passer du temps dans la salle de chant quand je ne travaille pas sur mon piano.