Kaoru Miura - Why so serious? [Fini]

Ce qu'il faut que vous sachiez, c'est que je suis né le 28/10/1993, à Tokyo. J'ai donc 19ans. Je suis de nationalité coréo-japonaise. Enfin, je ressemble fortement à Lee Geum Hee - Jeong Seo Yeong mais ce n'est pas moi !

Je suis actuellement (en) deuxième année, et j'appartiens au secteur musique. Je suis le cours optionnel de guitare et j'ai choisi comme 3ème langue le Mandarin.
Double-Cursus (vous avez la possibilité de vous inscrire au cours optionnel d'un autre secteur afin d'approfondir vos capacités) : [X] OUI [] NON
Si oui, quelle option : [] chant (rap / classique) [X] danse (hip hop, classique) [] initiation aux métiers d'acteur [] apprentissage d'un instrument

Q : Qu'est-ce qui vous a poussé à passer l'audition de Kirin ?
Ϟ La raison pour laquelle tu es entrée à Kirin? Par pur esprit de contradiction, j'imagine. Tu n'as jamais été une enfant contraignante. Plutôt docile, plutôt fragile. Tu acceptais les critiques de ton entourage sans jamais chercher à te rebeller.
Cette audition, c'était ton dernier pari, en quelque sorte. Avais-tu vraiment le talent nécessaire pour entrer dans une école prestigieuse? Ou étais-tu condamné à ne percer que grâce aux pots de vins versés par ton père?
Un pari risqué, en somme.
Un pari que tu espérais réussir.


Q : Quelles sont vos principales compétences en arts de la scène ?
Ϟ Tu es une bonne pianiste, hum Kaoru? De celles qui y ont consacré la majeure partie de leur existence et qui grâce à un petit coup de pouce du destin s'en sont mieux sorties que d'autres.
Mais il y a aussi la danse. Un domaine au sein duquel ta mère avait absolument voulu t'introduire. Tu n'avais rien trouvé à y redire. Après tout, ton avis n'intéressait pas grand monde. Et ton entré à Kirin n'a rien changé à l'histoire. Tu peux poursuivre le piano si tu persévères dans un double cursus pour la danse.
Reste à savoir si ta curiosité ne te poussera pas vers une autre voie.


Q : Quelles sont vos matières préférées/détestées ? Celles ou vous avez des facilités/difficultés ?
Ϟ Tu étais une bonne élève avant de venir à Kirin. La petite intello plus ou moins effacée qui ne participait que très rarement, obtenait de bonnes notes, mais ne finissait jamais en haut du top cinq des élèves de sa classe. Un peu plus que la moyenne, sans pour autant crever le plafond. Banale. La matière qui te pose le plus de difficultés est le mandarin et... tu ne fais pas beaucoup d'effort pour obtenir autre chose que le strict minimum dans ce domaine.

Q : Comment vous décririez-vous (caractère) ?
Ϟ Ce n'est pas un peu dépassé ça? De demander à un élève de faire sa propre introspection, je veux dire. Enfin, ce n'est pas comme si on me demande mon avis. Il vous faut les détails? Alors soit, allons y pour la fioriture:
Kaoru est gentille, un peu trop même. Elle fait partie de ceux qui pardonnent en un souffle et sont aujourd'hui encore, persuadés qu'aucun être humain n'est foncièrement mauvais.
La demoiselle est aussi optimiste qu'énergique. N'est pas né celui qui parviendra à la faire tenir en place au bout de trois heures de cours. Elle aime le sport et ne s'en cache pas.
Kaoru est persévérante. Elle n'est pas du genre à abandonner à la première difficulté et se donne les moyens de réussir ce qu'elle entreprend. Il n'est pas rare de la voir traînée dans une salle de classe après les cours ou de s’entraîner jusqu'à tard le soir. C'est une bosseuse, la petite demoiselle. Une sacré pile électrique, mais une bosseuse quand même.
Cependant, malgré tous ces bons côtés, la jeune fille à comme tout à chacun une limite bien définie qu'il vaut mieux ne pas franchir. Car il est étonnant de voir à quelle vitesse le chaton ronronnant peut se changé en lionne.

Tu pourras donner ton avis lorsque tu seras devenu la nouvelle Mozart, disaient-ils. Telle une simple réprimande qu'on adresserait à une enfant capricieuse. Comme s'ils ne t'ôtaient pas toute crédibilité et ton libre arbitre. Un refrain d'endoctrinement banalisé qu'on te répétait du matin au soir et du soir au matin. Tu es Kaoru Miura, fille du grand pianiste Ryuzaki Miura et de Hwa Soo In, une ancienne danseuse de ballet. Un nom qui aurait dû t'être bénéfique.
Que tu avais traîné comme un fardeau.
Car tu n'es pas parfaite. Loin de là même. Et qu'il fallait toujours que tu sois digne de ton père ou de ta mère. Tu n'avais pas droit à l'erreur. Parce que tes parents avaient brillé par le passé. Parce que tu te devais de perpétué cette pseudo tradition. Juste "Parce que".
Un beau ramassis d'ineptie, n'est-pas princesse? A quoi bon te pousser vers le haut en te répétant que tu dois atteindre la perfection si derrière tout ça on te jetait au visage que tu n'aurais jamais le niveau nécessaire? Pourquoi s'acharner sur ta personne si tu es indigne de tout intérêt? Pourquoi te casser après chaque session d'entrainement? Par pur plaisir? Ou par ennui?
Stupide. Tout dans leur pédagogique était aussi contradictoire que stupide.
Tes parents sont persuadés que tu es une incapable? Ont honte de ton attitude et de tes résultats? Fort bien.

Tu te feras un plaisir de leur montrer qu'ils avaient tort sur toute la ligne.

Numéro 2041.
Ça fait un sacré nombre de participant, n'est-ce pas? Il y en a eu deux mille avant toi. Et tu les as vus s’entraîner dans la salle de répétition. Ils sont tous sacrément doués, les petits nouveaux. Un peu trop. Sans doute plus que toi d'ailleurs. Alors qu'est-ce-que tu fais là, Kaoru? Qu'est-ce que tu fais assise devant ce piano? Tu décores le podium? Ou tu prends ton courage à deux mains? T'as le choix princesse. Soit tu passes outre toutes les remarques que tes chers géniteurs ont eu à ton égard depuis le jour de ta naissance et tu montres à ce jury ce que tu as dans le ventre. Soit tu prends tes partitions et tu dégages de cette scène, maintenant.
Il est temps de faire un choix, tu ne crois pas?
Ton regard s'attarde sur la première ligne, tes mains effleurent le clavier polychrome.
Tu déglutis.
Appuie sur la première touche.


Tu étais caché dans une des cabines des toilettes des filles, l'enveloppe froissé entre tes mains. Alors reçu? Ou recaler? Ça tu ne le sauras que lorsque tu te seras décidé à l'ouvrir.
Ce que tu fis, les mains tremblantes d'appréhension.