Perdu ? Nous devons les retrouver feat Lee Mae Ri

Mae Ri ne s’attendait pas à un truc du genre. Elle ne pensait pas que la pratique se ferait réellement maintenant. Elle ne voulait pas vraiment participer à ce voyage au Japon. Elle voulait se retirer de la liste mais tout bonnement, elle ne pouvait pas. Pourquoi ? Ô grand malheur, c’était obligatoire d’y aller. D’après le professeur de Japonais, c’était une mise en pratique plus instructive qu’en restant à Séoul à essayer de parler Japonais avec un mauvais accent. Mais Mae Ri en cours de japonais ne participait presque pas alors pour parler en japonais à de vrais nippons cela serait vraiment compliqué pour se faire comprendre comme il se doit.
Pour se consoler elle s’était dit que ce serait peut-être un plus pour sa pratique mais aussi un bon moyen pour voir un peu ce qu’il se passe chez leurs voisins japonais. La mère de Mae Ri n’aimait pas trop que sa fille parte dans un autre pays sans elle. Néanmoins, il fallait bien qu’elle vive un jour sans dépendre de sa mère qui avait l’air d’être pas mal protectrice depuis son changement d’école. La discussion entre les deux coréennes dura pendant plus d’une heure. Elle allait finalement s’y rendre.

L’avion, elle n’en avait pas peur puisqu’elle est déjà passée par là quand elle est revenue de France. Même si elle n’était qu’enfant, elle s’en souvient très bien et n’avait pas eu de problème particulier au fait qu’elle soit à plusieurs mètres d’altitude. De toute façon une fois dans l’avion elle s’occupait avec de la musique ou bien à écrire quelques trucs qui lui passaient par la tête.
Une fois arrivés au Japon, leur professeur les emmenait à l’hôtel, ça chahutait un peu du côté des garçons qui semblaient réellement être les plus intéressés au voyage par rapport aux filles qu’ils pouvaient rencontrer mais quand ils ont appris pour le planning, d’un seul coup plus rien ne les excitait vraiment.

Le lendemain en se rendant au point de rendez-vous c’est-à-dire au hall de l’hôtel, Mae Ri sentait qu’elle allait passer une sacrée journée. Avec le groupe, ils se rendaient tous à des rues différentes avec des monuments tout aussi différents venant d’une certaine époque dont elle n’avait retenu aucune date. Une boutique juste sur le chemin vers un autre endroit ,reconnu pour être culturel et historique, l’avait tapé un peu à l’œil sachant que Mae Ri aime beaucoup ce qui est original et pour le coup, le Japon était très fort à ce niveau-là. Elle n’eut pas le choix que de s’arrêter et d’essayer de se faire comprendre en disant quelques mots qu’elle connaissait de base. Simplement les lacunes ont fait qu’elle eut ce qu’elle voulait à peine 5 minutes de dialogue incompréhensible entre elle et une vendeuse. Lorsqu’elle sortit de là, plus personne dans les gens qu’elle connaissait n’était à l’horizon et là, la panique se ressentait en elle. Du coup, elle courait par-ci par-là en cherchant dans sa tête les noms des lieux que leur prof leur avait dits la veille pour aide au cas où quelqu’un venait à ne pas correctement suivre le troupeau, bien qu’il croyait que ce dernier serait assez visible pour que personne n’en perde la trace. Mae Ri s’arrêtait car elle voyait bien que ce qu’elle faisait empirait sa situation. C’est alors qu’une fille l’interpella, elle n’avait pas l’air d’être une japonaise et parlait coréen. Donc tout n’était peut-être pas perdue parce qu’elle était dans la même classe de Langue 3.

« Tu es perdu toi aussi ?  Je suis aussi dans le cour de chant. »

Elle regardait autour d’elle, cherchant désespérément le groupe avant de reprendre :

« Je ne sais pas du tout ou ils sont, ça te dit qu'on cherche ensemble ? A deux on a peut-être plus de chance de les retrouver. »

« Nae… mais, j’ai déjà essayé de les chercher, je ne me souviens plus non plus des noms de rues qu’on nous avait donnés hier alors je ne sais même pas par où chercher… »

Au final, elle était quand même partante, il fallait quand même les retrouver au risque que le soir même, elles soient obligées de dormir dehors parce qu’elles ont été un peu trop distraite par les choses environnantes. Du coup Mae Ri n’eue pas d’autre choix que de marcher aux côtés de la camarade perdue elle aussi. Et après plusieurs minutes à demander à des habitants de ce pays, ou bien à chercher les noms des rues, la coréenne s’arrêtait, elle avait froid et commençait à avoir légèrement faim. Il faut dire que noël approchait et les périodes de gelées et de tombé de neige arrivaient à grand pas. A force de rester dehors, le manteau ne la gardait plus tellement au chaud.

« Je n’en peux déjà plus. Tu ne te souviens plus du nom de l’hôtel ou même de la rue où il se trouve ? Je n’ai pas envie de passer la journée et la nuit dans les rues, ça m’en donne la chair de poule rien qu’en y pensant. »

C’était surtout la nuit qui ne la rassurait pas tellement, parce que personne ne sait sur quoi ou sur qui deux filles pourraient tomber. Ce n’était vraiment pas rassurant. Mae Ri s’accroupissait pour essayer de se redonner chaud toute seule.

Mae Ri avait tout à fait l’impression qu’ils étaient en plein milieu de l’hiver. Il faisait un peu plus froid qu’en Corée et ce petit changement elle le ressentait fortement. Disons qu’elle évidemment bien frileuse. Selon ses estimations personnelles, elle pourrait même dire qu’il y aura de la neige dans quelques temps. En tout cas, pourvu que ce ne soit pas pour cette journée horrible. Au fond, elle avait déjà le regret d’avoir été acheter les choses qui ont pu lui taper à l’œil à ce moment-là mais c’était bien plus fort qu’elle. Le côté positif de tout ceci c’est qu’elle n’était pas la seule à s’être perdue.

« Désolé je n'arrive pas à m'en souvenir. »

Bon, cette fois on peut vraiment dire qu’elles étaient réellement perdu, et vu le monde qu’il y avait, pour le moment il n’y avait pas trop de risque pour que les deux filles se fassent coincer par des inconnus. Quoi que, ce genre de chose ne sont pas réellement prévisible que la nuit. Accroupit devant Mae Ri, la jeune fille observait aux alentour pendant que la coréenne tremblait.

« Il faut qu'on se réchauffe un peu pour l'instant avant de reprendre nos recherches, ça te dit d'aller là-bas en attendant. »

En soufflant dans ses mains froides, elle regardait par là où indiquait sa camarade. Apparemment elle voulait qu’elles se mettent à l’abri dans un maid café ? Bon après tout Mae Ri ferait tout pour un peu de chaleur qui viendrait la raviver un peu. Si elle restait une minute de plus elle se serait congelée sur place.

« J'ai des sous ne tant fait pas, allons-y avant de mourir de froid. »

Mae Ri en avait aussi. Enfin, juste assez sans doute pour un bon chocolat chaud. Elle fit oui de la tête quand soudainement la jeune fille lui prit la main et la tirait avec elle. Ce qui la mise debout directement sans avoir le temps de se lever par elle-même. Un fois rentrées, elles se firent accueillir par une serveuse habillée en maid. Très gentille et leur indiquait une table tranquille. Il faisait étonnamment beaucoup plus chaud que Mae Ri devait être toute rouge. En tout cas, jongler avec les températures comme cela pourrait très bien les rendre toutes les deux malades. La coréenne était bien inquiète, si bien qu’elle n’avait pas entendu sa camarade commander un café et un biscuit.

« Et pour toi ça sera quoi ? »

« Nae ? Ah heu… Un chocolat chaud et un biscuit aussi si possible. »

De suite, elle se replongeait dans ses soucis. Que va-t-il advenir des deux filles lorsqu’elles retrouveront tout le monde ? Surtout, leur prof qui ne sera certainement pas très content. Tokyo est une grande ville et surtout bien peuplée, alors allez retrouver un prof et une poignée d’élèves dans le monde fou qu’il y a ? Si le directeur le savait, il penserait sans doute que Mae Ri l’aurait fait exprès. La camarade coréenne la regardait en se mordant la lèvre inférieure et lui dit :

« Je n'ai pas de réseau et toi est-ce que tu en as ? »

Une petite lueur d’espoir était là, elle pensait peut-être qu’elles seraient toutes les deux sauvées ! Mais en regardant son portable, à cause du froid la batterie était déjà à plat. Il s’éteignit juste au moment où elle allait afficher le clavier numérique pour taper un numéro. Frustrée et surprise, elle tapotait l’écran jusqu’à ce qu’elle se rende vraiment compte qu’elle ne pouvait plus rien faire jusqu’à ce qu’il puisse être rechargé. Déçue, Mae Ri regardait tristement sa camarade avant de laisser tomber sa tête sur la table.

« On est foutue !!! »

Elle se mise à se relever et à gigoter comme quand une petite fille fait un caprice pour avoir ce qu’elle a vu. Elle mit ses mains devant son visage puis une dernière fois, les retirait pour fixer sa camarade de classe de Japonais.

« Je crois qu’on va devoir marcher jusqu’à ce qu’on trouve quelqu’un. A moins que tu aies un chargeur de Samsung Galaxy S3 sur toi, ce qui m’étonnerait beaucoup. Il faudrait aussi qu’on se rappelle de la veille, que nous a dit le prof ? Et surtout c’était quoi le nom de cet Hôtel ?... »

Toute personne curieuse en temps normal aurait lu le nom de l’hôtel pour ne pas se tromper ou se perdre après. La serveuse entre-temps revenait avec notre commande qu’elle nous déposait sur la table. Pour le moment, le temps était de se réchauffer un peu et de manger un petit quelque chose.

Ce peut être extrêmement affolant de savoir à quel point il y a des jours où on n’a pas toute sa tête. C’est vrai, cette fois était bien LA journée où tu ne pouvais pas être tranquille, tout ça parce qu’on se préoccupe de choses futiles. Comment peut-on aussi tête en l’air en une seule journée ? Bonne question ! Mae Ri ne se comportait pas comme elle l’aurait fait habituellement. Elle ne voulait surtout pas se risquer la vie dehors juste à cause d’un voyage qu’elle n’avait pas voulu faire. ‘’Ottokhae ?!’’ c’était la question approprié à ce moment, malheureusement.

« Je ne sais vraiment pas désoler, je n'ai pas non plus ce chargeur-là. »

Comme elle l’avait bien deviné la coréenne, la jeune camarade en face d’elle n’avait pas le chargeur dont elle avait besoin. Mae Ri pris son chocolat bien chaud entre ses mains et soufflait dessus pour qu’elle puisse le boire sans se brûler les lèvres et la gorge en le buvant. Cela n’avait plus trop d’importance que son portable n’ait plus de batterie puisque le réseau de sa camarade reviendrait sans doute un moment où un autre. Soudain, la fille se mit à éternuer. Heureusement que ce n’était pas pendant qu’elle était en train de boire, rien qu’une seconde, imaginez ce que ça aurait donné si cela serait arrivé. Ça aurait été une raison de plus pour ne pas vouloir rester ici, au Japon.

« Désolé, je crois que je suis entrain de m'enrhumer. »

« Pas la peine de t’excuser, c’est normal avec un froid de canard comme celui là. Je me demande si ça ne va pas m’arriver aussi. »

Mae Ri regardait son biscuit et le pris pour le manger un peu. L’idée n’était pas mauvaise d’être venue à cet endroit, c’était plus chaud, et l’ambiance semblait être pas mal comparée à la situation dans laquelle elles étaient.

« Au faîte, même si j'aurais aimé qu'on fasse connaissance dans une autre situation, mais je m'appelle Kyong. Enchantée et toi comment t'appelle tu ? »

C’est vrai qu’elle ne s’était pas présentée lorsqu’elles se sont rencontrées. Tout montrait que Mae Ri n’avait pas toute sa tête en ce jour mais cela était tout à fait compréhensible. Lorsqu’on se perd, on ne fait pas attention à ce genre de chose normale que toute personne civilisée pense à faire. L’occasion ne s’y prêtait juste pas.

« Je m’appelle Mae Ri. J’aurai voulu également qu’on se rencontre d’une autre façon mais apparemment on a été sélectionnées pour se perdre dans une ville telle que Tokyo. Moi-même j’ai du mal à y croire. En tout cas enchantée. »

Mae Ri lui rendait un sourire, mais son sourire était moins bien joyeux que celui de Kyong. En l’observant, elle constatait que sa camarade paraissait bien plus optimiste qu’elle.

« On s'est mis dans un sacré pétrin en tout cas. Mais je pense que même si on ne les retrouve pas.  Ils finiront par nous retrouver, enfin j’espère. »

L’espoir fait vivre, comme on dit. Kyong sortit la carte de tout à l’heure de son sac. Elle n’avait pas tort. Ils ne pouvaient pas repartir sans nous retrouver d’abord quitte à faire appel à la police japonaise pour cela. Bien sûr, elle n’espérait pas que cette histoire les amèneraient jusqu’à ce stade là. Kyong lui précisait qu’il fallait essayer de se repérer avec la carte. Le sens de l’orientation n’était pas vraiment l’une des plus grandes qualités. En la regardant faire d’abord, elle cherchait en premier où elles étaient situées à cette instant précis. Elle pointait le nom d’une rue en ajoutant que cela était leur position avant de continuer tout droit. Donc elle pointait ensuite une autre rue un peu plus loin.

« Pour pouvoir savoir où est-ce qu’il faut aller, il faudrait déjà qu’on sache où l’on était avant de partir. Mais on peut toujours essayer de demander quels sont les hôtels les plus proches, non ? Admettons que les maids connaissent les noms, elles pourraient en même temps nous indiquer la route. Par contre, on n’a aucune garantie que ce soit celui que l’on cherche. »

Ce fut la seule chose qui venait à l’esprit de Mae Ri au moment où elles étaient entrain de chercher où elles se situaient. Tant qu’à faire, pourquoi pas demander gentiment avec des aegyos s’il le faut pour avoir au moins quelques itinéraires à suivre pour enfin retrouver leur ‘’logement’’ pour le séjour. Même si ce n’était pas trop agréable d’aller oser parler aux personnes sans les connaître, elle appelait la maid qui les a servies en précisant que ce serait pour un renseignement.

« S’il vous plaît, sauriez-vous où se trouvent les hôtels les plus proche d’ici et nous indiquer comment nous y rendre à l’aide de la carte ? »

Elle prit du bout des doigts la carte et tentait de la lui montrer pour avoir au moins une route à faire et avoir au moins l’espoir de retrouver toute la classe avant de faire une hypothermie tout en faisant les recherches ! La Maid, très gentille leur indiquait quatre endroits différents dont un étant un peu trop éloigné de là où elles étaient avant de se rencontrer Kyong et Mae Ri. Donc trois itinéraires s’offraient à elles.

« Kyong, on a au moins une idée des endroits où se rendre, c’est déjà ça ! »

La serveuse eue l’envie d’aller chercher un appareil photo voulant juste prendre un souvenir des deux coréennes. Vu qu’elle n’en croisait pas tout le temps, elle s’était dit qu’elle prendrait ça en souvenir. Mae Ri ne se sentait pas vraiment à l’aise pour ça alors elle regardait sa camarade de LV3 et rien qu’avec le regard, elle tentait de lui demander si elle en avait envie. Voir le côté positif des choses, c’est ce qu’il fallait faire après tout. Et puis, cela permettait vraiment de se changer les idées et d’être moins anxieuse.

Au moins Kyong et Mae Ri étaient bien d’accord sur une chose, elles étaient vraiment malchanceuses de s’être perdue dans une si grande ville mais quand on y réfléchit bien, on peut se perdre quelque soit l’endroit où nous sommes si nous n’avons pas un minimum de sens de l’orientation, ce que Mae Ri n’avait pas vraiment. Tout ce qu’elle connaissait c’était la route entre chez elle et chez Kirin et également les quartiers de magasins pas trop loin. Mais n’étant jamais allée à Tokyo, elle ne connaissait vraiment rien des rues, et tout ce qui touche de près ou de loin.
Ensuite, lorsque Mae Ri exposa son idée à sa camarade, cette dernière avait l’air d’être tout à fait d’accord avec ce qu’elle venait d’avoir comme idée. C’est vrai qu’il fallait y penser et puis, qui sait ? Elle pouvait très certainement arriver au bon endroit sans casse entre deux. Comme cela avait l’air de plaire, la coréenne de presque 23 ans appela la Maid qui les avait servies pour leur demander un renseignement à propos des hôtels en espérant qu’elle sache les aiguiller sur quelques pistes.

En effet, la jeune serveuse connaissait un peu le coin et les quelques hôtels aux alentours. Elle leur indiqua 4 chemins menant à des bâtiments différents, avec des noms différents. Elle n’avait pas précisé les noms mais les indices apportés étaient déjà pas mal ! Mae Ri en tenant la carte pour la demoiselle, regardait en même temps Kyong prendre des notes, en espérant qu’elle n’en oublie aucune miette.  Une fois finit, Mae Ri se sentait déjà un peu mieux. C’était toujours assez rassurant quand on a quelque chose à chercher plutôt que de devoir attendre que quelque chose de positif se passe.

« Kyong, on a au moins une idée des endroits où se rendre, c’est déjà ça ! »

« Oui, j'ai tout noté en plus donc on pourra se repérer, on n'est peut-être pas foutue finalement. En plus je finirais par avoir de nouveau du réseau on pourra peut-être les appeler aussi. »

Au moment où l’on se pense être dans un cul-de-sac, on peut souvent s’attendre à un rebondissement. Et quand Mae Ri avait dit « on est foutue ! » ce n’était que dans un contexte de panique et de frustration. Seulement, ce n’était plus vraiment le cas, c’était en partie envolé comme si le problème était résolu un petit peu mais disons que ce n’était pas toujours véritablement finit.
La Maid, en les trouvant plutôt sympathiques et jolies souhaitait les prendre en photo pour un souvenir de leur passage dans ce café plutôt ‘’Kawai’’. Même si on pouvait penser que ce café n’était pas le style de Mae Ri, celui-ci lui plaisait bien avec ses couleurs plutôt joyeuses. Kyong était entrain de déjà lui faire un grand sourire pendant que la serveuse allait précipitamment chercher son appareil photo. Ensuite sa camarade vient à s’assoir à côté d’elle/

« Changeons-nous un peu les idées le temps d'une photo. »

Après tout, pourquoi pas ?! C’était une bonne idée pour garder en tête un bon souvenir de ce voyage même si au départ elle le refusait. Cela lui donnait en quelque sorte une bonne raison d’apprécier ce voyage malgré tout ce qu’il y a bien pu se passer depuis le début. La serveuse revint alors et se plaçait bien devant elle. Par Kyong prit la pose pendant que Mae Ri prit la sienne tout en souriant. Il fallait un bon petit souvenir et cela lui permettait en quelque sorte de bien se changer les idées et penser à quelques trucs joyeux qui pourraient peut-être arriver. La nippone, très gentille pris la photo baissait enfin les bras.

« Et voilà, merci à vous. Vous voulez voir la photo ? »

Et comment ! Mae Ri ne voulait pas se risquer de garder une photo où elle n’appréciait pas la tête qu’elle faisait. Elle se souvient que son père lui disait toujours qu’elle était photogénique et que rare sont les moments où elle n’était pas aussi jolie que dans la réalité. Pour Elle, ce n’était pas le plus important, pour son apparence. Elle aimait bien les photos, n’importe quand, lorsqu’elle en a envie elle peut le faire, elle n’approuvait pas ce que disait son père mais après tout, les photos immortalisent un moment de notre vie, peu importe si sur la photo les gens ont une drôle de tête, l’important est qu’un bon souvenir y reste. En regardant la photo, elle se mit à rire un peu de ce qu’elle avait fait, et elle l’aimait bien.
La maid partit prendre 2 exemplaires de la photo, une chacune. Mae Ri pourrait la mettre dans un petit cadre et le placer sur son bureau chez elle. En attendant, il allait être dans son sac le temps qu’elle puisse retrouver son chez elle.

« Tenez, j'ai un appareil pour faire sortir les photos ici, du coup j'en ai sorti pour vous deux. »

« Merci beaucoup pour cette photo et pour les renseignements que vous nous avez fournis, on est très reconnaissantes ! Gomawo ! »

Mae ri paraissait d’un coup bien plus heureuse à présent et finissait sa tasse de chocolat chaud et son biscuit assez rapidement. Park Kyong retournait pendant ce temps à sa place d’au départ. Elle dit aussi que ça leur ferait un sacré souvenir, eh bien oui on pouvait dire ça maintenant.

« Je ne serais quand même pas venue pour rien à Tokyo, comme je ne voulais pas venir, je pense qu’en sachant ce qu’il s’est passé aujourd’hui j’aurai quand même regretté ça ! »

« Alors, on a plus qu'à finir de bien se réchauffer, pour ensuite retourner dehors et aller sur les pistes qu'elle vient de nous donner. »

« En même temps, on vérifiera que tu as du réseau entre temps, c’est important à notre époque bien que je sois une courge à ne pas avoir regardé à la batterie avant de partir. C’est à force d’écouter de la musique qui m’inspire. M’enfin, pas le temps de penser à ça je crois qu’il faut que nous nous remettions à marcher. »

Mae Ri se dressa, elle était prête à retourner dehors, elle avait bien chaud. Il suffisait que son manteau préserve sa chaleur au mieux pendant les prochaines minutes. Elle prit ensuite son sac pour aller payer ce qu’elle venait de consommer, elle devait très certainement avoir assez de toute manière pour que Kyong n’ait pas besoin de payer à sa place. Elle attendait le tour de sa camarade avant de commencer à partir du maid café découvrant soudain qu’il commençait déjà à neiger. Il faisait froid et il neigeait. Ce n’était pas encore les gros flocons mais c’était déjà entrain de tenir un peu sur les routes et les trottoirs. Lee Mae Ri leva ses yeux de chat vers le ciel constatant qu’elle n’était pas en plein rêve. Et sachant qu’il neigeait déjà, elle savait que dans moins d’un mois ce sera son anniversaire, rien que cette pensée la faisait sourire. Puis en revenant à elle, elle se tourna vers Kyong.

« Par où commençons-nous les recherches ? Normalement ce n’est pas vers ce côté ? »

Elle montra du doigt une rue, elle était bien d’attaque à marcher et retrouver enfin tout le monde. C’était comme la scène, elle était peut-être capable de se forcer à travailler même si le moment ne le permettait pas vraiment, peu importe la raison. Elle est têtue, et prête à essayer de relever tous les défis. Aujourd'hui, c’était quelque chose de pas trop facile mais elle était prête à marcher jusqu’à ce que son corps décide d’arrêter.

En fait, ce passage au maid café n’était vraiment pas une mauvaise idée. Mae Ri avait assez chaud, ses doigts restaient assez froids mais c’était assez normal après tout, puisque l’hiver était là. Tout le monde pouvait avoir froid en plus cette neige qui venait se rajouter à ce froid polaire, cela n’allait pas être de tout repos pour n’importe quelle personne qui pointerait le nez dehors.
Avant de partir, Kyong tentait quand même de rassurer Mae Ri pour ce qui est de l’oublie concernant la batterie de son portable parce que ça lui arrivait souvent aussi mais que cette fois elle avait peut-être eu l’intuition qu’il allait se passer quelque chose alors elle y avait pensé le matin même à recharger le sien. Heureusement qu’elle était là alors. Elle regarderait aussi tout le long du chemin, que la batterie ne lâche pas non plus au risque d’avoir tous contacts impossible. Si seulement la technologie de l’époque puisse sauver les deux jeunes filles en détresse…
Mae Ri demandait à Kyong si le chemin à prendre était bien la rue qu’elle montrait du doigt. Les cheveux de la coréenne commençaient déjà à accueillir la neige et elle savait qu’en étant mouillés, ils pourraient commencer à être moins beau. Elle avait un petit bonnet en laine mais disons que ce n’était pas tout à fait suffisant.

« C'est bien elle, mais avant d'y aller. »

La camarade cherchait dans son sac quelque chose, elle en sortit un parapluie et des gants. Cette fille devait être prévoyante en ce qui concernait la prévoyance météorologique. Mae Ri peut-être pas mais au moins c’était ses oreilles et sa voix qu’elle préserverait à tout prix. Si elle venait à perdre l’un des deux, comment ferait-elle pour chanter ? A ce moment-là elle pensait à bien couvrir sa gorge pour éviter tous courants d’air. Kyong quant à elle dépliait son parapluie pour les couvrir toutes les deux de la neige tombante.

« C'est pour éviter que la neige nous tombe dessus et qu'on ait  encore plus froid, parce qu'elle nous sera tombée dessus et qu'elle aura fondu. »

« Tu as raison, je ne sais pas ce que je ferai si je suis malade dans les jours à venir. Je ne pourrai peut-être pas me le pardonner. »

Elles se mirent à marcher dans la bonne direction. Mae Ri regardait avec elle les notes qu’elle avait prises pour retrouver notre point de départ de cette fameuse journée.

« Normalement le premier hôtel qu'elle nous à indiquer et au bout de cette rue. »

C’était au moins l’hôtel le plus proche qu’elle nous avait indiqué. Ça n’allait pas les refroidir tout de suite, alors sans précipitation elles marchaient à leur rythme pour éviter aussi d’être à bout de souffle si c’est pour découvrir que l’hôtel indiqué n’était pas le bon. En relevant son regard, la jeune fille à côté d’elle aperçut un magasin où la vitrine contenait plein de petits jouets qui bougeaient. Cela se voyait que les fêtes de fin d’année approchaient à grand pas. Kyong décida alors de s’arrêter devant et de les observer attentivement puis elle pointa du doigt le jouet avec une patinoire dont les personnages miniatures se déplaçaient automatiquement.

« C'est vraiment beau ces jouets »

Lee Mae Ri acquiesçait et laissait apparaître un nouveau sourire parce que c’était toujours aussi magique. Noël et la nouvelle année… Ces deux fêtes se passaient toujours dans la joie et la bonne humeur.  Et dire qu’elle était née entre ces deux-là ! Elle regardait un peu plus la vitrine avant de remarqué qu’il y avait un chat en peluche ressemblant aux sacrés de Birmanie, et qui portait un ruban rouge avec une clochette. Elle était émerveillée par cette peluche qui avait l’air si douce. Elle se mit à le montrer du doigt.

« OMO ! Un chat ! Ce n’est pas vrai, il est trop cute ! J’aimerai trop avoir le même… »

La tentation était assez dure, et elle ne résistait pas à l’idée d’entrer dans le magasin pour aller le demander et voir si elle avait assez. Elle posait alors ses mains sur la vitrine et en collait presque aussi son visage. On croirait voir une enfant. Mais, il ne fallait pas qu’elle oublie de parler japonais sauf qu’elle a un peu trop de lacunes dans cette matière. A part les bases elle ne connaissait pas grand-chose alors sur un coup de tête, elle tirait Park Kyong pour qu’elle rentre avec elle.

« Tu sais bien parler Japonais j’espère ? Je suis un peu nulle alors je veux te demander un service… Tu pourrais demander au vendeur de cette boutique de nous dire le prix de la peluche ? Et que j’aimerai l’acheter ? S’il te plaît ! »

Intérieurement elle priait pour qu’elle dise oui mais elle pensait bien qu’elle n’allait pas vraiment refuser ceci. Les Peluche et Mae Ri c’était un peu comme une histoire d’amour, surtout si la peluche ressemble à un chat. Elle considère cet animal comme son ami et ne le lâche plus une fois qu’elle l’a dans ses mains. Elle se sent proche d’eux et adore aussi parfois les imiter. Elle suppliait sa camarade pour le faire et lui donnait l’idée de se prendre quelque chose aussi et qu’elle serait prête à rajouter si nécessaire.

Le temps était si hivernal, et Mae Ri espérait ne pas tomber malade à cause de la perte du groupe d’étudiant de Kirin, même si après tout, elle s’était bien réchauffée dans le maid café. Souvent pour une personne voulant être artiste qui se retrouve malade, c’est comme un échec dans sa carrière et la culpabilité vient à elle pour se punir d’avoir été irresponsable. La coréenne ne se laisserait pas faire aussi facilement.

«  C'est vrai que c'est bientôt Noël, sa serait dommage. »

Park Kyong se couvrait alors avec son écharpe de façon à rester le plus longtemps possible au chaud. Sur la route du premier hôtel, elles s’arrêtèrent toutes les deux devant un magasin dont la vitrine éclairait le trottoir. Disons que la décoration était très belle, digne d’une décoration de fin d’année pour les fêtes qui arrivaient. C’est à ce moment, en observant bien de leurs yeux en amande que Mae ri était en mode ‘’admiration’’ devant un chat en peluche qu’elle aimerait tellement prendre avec elle n’importe où n’importe quand. Forcément, il fallait qu’elle cède à la tentation de cette fausse boule de poil, mais comme elle est une quiche pour ce qui est de parler en Japonais, elle semblait être obligée de demander gentiment à sa camarade de traduire ce qu’elle comprenait pour elle. Fort heureusement, elle ne lui refusait pas cela.

« Je veux bien essayer. »

Elle allait alors demander au vendeur tout en sortant son cours avant de le regarder. Alors, pendant ce temps elle observait autour d’elle. L’atmosphère de ce magasin l’apaisait. Les soucis de quelques bonnes minutes auparavant avaient l’air d’être envolés temporairement. Souriante, Park Kyong revint et lui communiquait le prix de la peluche.

« Il coûte 20 euros du coup tu vas le prendre ou pas ? Si tu n'as pas assez si tu veux je peux compléter. » (20€ =2719.83 Yen [Merci mon portable XD])

Le réflexe alors était de regarder ce qui lui restait comme argent, c’était largement assez donc pas besoin de demander plus de la part de sa camarade, elle en avait assez fait pour Mae Ri, elle en était déjà assez reconnaissante.

« Je te remercie déjà pour avoir demandé pour moi. J’ai assez d’argent pour ma peluche, je ne t’en demanderai pas plus, merci encore. »

Elle se dirigeait alors pour prendre la peluche, c’était vraiment une bonne chose d’être perdue dans Tokyo, il y avait tellement de choses à voir et à acheter aussi ! Park Kyong était certainement tentée par un jouet. Elle regardait puis en l’observant bien, elle avait l’air d’hésiter alors Lee Mae Ri s’approchait d’elle en souriant.

« Fais-toi plaisir, si cela te plaît, personne ne peut nous empêcher de se faire plaisir, alors n’hésite surtout pas. »

La coréenne en disant ça caressait sa peluche et la câlinait, elle était vraiment toute douce et toute mignonne. Elle l’aurait bien prise en photo mais plus de batterie sur son portable, il faudra attendre d’être de retour à l’hôtel pour enfin publier la photo sur internet. Du coup, Mae Ri regardait avec elle cherchant ce que Park Kyong voulait. La fin de la journée allait être bientôt là et il faudrait certainement que les filles se remettent en route.

En attendant que la jeune musicienne se décide pour savoir quel souvenir elle allait acheter, sa camarade, Lee Mae Ri s’amusait déjà à caresser et câliner son chat en peluche comme si c’était un vrai chat. C’est en quelque sorte comme un cadeau qu’elle se faisait à elle-même pour patienter jusqu’au jour où elle aura assez d’argent pour vivre seule et s’offrir une vrai petite boule de poil. Mais pour cela, il fallait qu’elle travaille assez bien pour se faire remarquer et acceptée en tant que trainee. L’occasion devrait se présenter forcément un jour puisqu’elle était très perfectionniste et très sérieuse quand il s’agit de sa passion. Park Kyong avait finalement trouvé ce qu’elle voulait, elle prit deux boîtes. Mae Ri semblait avoir l’impression qu’elle avait un petit ami, mais ce pouvait être aussi bien pour quelqu’un de sa famille. Du coup, elle n’eut d’autre choix que de l’attendre pas loin de la porte du magasin pour pouvoir repartir ensuite avec elle à la recherche de leur logement temporaire. Quand elle revint, elle était souriante.

« Merci de m'avoir aidé à me décider. »

Mae Ri fit un signe de la main pour lui dire qu’il n’avait pas de quoi la remercier. C’était simplement un plaisir de lui rendre juste un peu la pareille même si elle n’avait rien fait de très spécial à part regarder avec elle. La coréenne en face de Mae Ri regardait pour voir le temps de dehors mais on pouvait très clairement deviner même dos tourné qu’il commençait à faire assez sombre pour s’inquiéter de l’heure qu’il était et de ce qu’elles allaient faire.

« On devrait reprendre notre route avant qu'il soit trop tard »

« Ne, il commence à faire très sombre et ça me fait déjà assez peur. »

Alors la miss se retournait pour constater qu’il fallait se mettre en route sans s’arrêter et à la surprise en sortant avec Park Kyong qui lui tenait soudainement la main, plus aucun flocon ne tombait, ce qui arrangeait les filles déjà pour la visibilité mais aussi pour éviter d’avoir trop froid. La première à se mettre en route était la musicienne et la chanteuse la suivait. Elle remarquait que son amie observait attentivement son portable avant de le ranger.

« Toujours pas de Réseaux ? On va devoir se débrouiller sans j’imagine. »

Elles marchèrent pendant un assez long moment. Mae Ri ne lâchait plus sa peluche et observait les alentour mais elle ne se souvenait pas de ce chemin. Peut-être qu’elles n’étaient pas entrain de se diriger au bon endroit. Encore une fois elle regardait le sac où il y avait ses cadeaux et hésita un petit moment avant de lui poser une question.

« C’est pour qui la deuxième boîte ? Un petit ami ? Ou à quelqu’un d’autre ? »

Elle souriait tout en marchant avant de se retrouver vers le premier hôtel mais Mae ri n’avait pas l’impression d’avoir vu la même façade que celle qu’elle avait juste devant ses yeux. Elle cherchait le moindre petit détail qui pourrait lui confirmer qu’elles étaient arrivées ou pas à la bonne destination, mais rien n’était ressemblant à ce qu’elle espérait.

« Je n’ai pas l’impression que c’est ici, mais on peut essayer de demander à l’accueil non ? Tu en penses quoi ? »

Elle la tirait avec elle jusqu’à être à la porte de l’hôtel. Seulement, la pauvre Park Kyong allait devoir faire l'interprète pour toutes les deux. Elle la regardait timidement puis observait aux alentour parce qu’elle espérait croiser quelqu’un qu’elle reconnaitrait.

« Allons-y, je crois qu’on a pas trop le choix de toute façon. »

Elle rentrait la première, toujours assez timide, l’endroit était joli et là non plus elle ne reconnaissait pas ce qu’elle avait vu avant de partir alors elle s’arrêtait et regardait Park Kyong en affirmant que ce n’était le bon endroit.