Kim Joyce {terminé

Joyce a un fort caractère car elle est plutôt exigeante et autoritaire. Sans être curieuse de à propos des gens, elle ressent le besoin de tout contrôler. C'est assez amusant de la savoir responsable et maniaque quand on sait qu'elle a reçu une éducation très laxiste. C'est sûrement pour cette raison qu'elle a vite grandit. Habituée depuis toute jeune a faire des choix comme une grande, Joyce est têtue comme un âne. Elle ne change pas facilement d'avis parce quand elle affirme ou ordonne quelque chose c'est parce qu'elle a raison. Il lui arrive d'avoir tort mais par fierté, elle persiste et signe. Les gens qui la côtoient la disent froide, hautaine et égoïste. En effet, c'est toujours la première impression qu'elle donne et malheureusement, elle est difficile à contredire. Mais ceux qui prennent le temps de la connaitre sans s'arrêter aux apparences, découvrent une étudiante sincère, authentique et sympathique contrairement à ce que beaucoup pensent. Jo, comme l'appellent ses amis, a horreur du mensonge éhonté et du manque de droiture : elle n'est pas une méchante calculatrice ayant des mauvaises intentions car ce n'est absolument pas son genre. Au contraire, elle sera toujours du côté du bien et du plus faible. Il lui faut juste du temps avant d'apprécier quelqu'un, car elle se méfie beaucoup des autres. Mais une fois qu'elle accorde sa confiance et son affection, c'est pour toujours. Par contre, elle est rancunière, alors il vaut mieux faire attention à ne pas perdre sa confiance car, comme elle aime à le dire, elle ne refait jamais deux fois la même erreur. Dans tous les cas, au-delà des apparences, personne ne peut nier que c'est une jeune femme unique en son genre et talentueuse. Passionnée, elle se donne à fond dans tout ce qu'elle entreprend et défi quiconque de la démotiver. Ces détracteurs la considère comme une rivale ambitieuse et compétitrice, prête à écraser ses camarades ; mais ils font fausses routes : Joyce trace son chemin sans jamais s'attarder sur ce que font, disent ou pensent les autres.

« Who's the child, who are the parents ? »
C'est dans la ville d'Adelaïde en Australie que naquit Joyce, enfant d'un père coréen et d'une mère australienne. Fille unique, elle grandit au milieu de parents aimant, généreux, très ouvert d'esprit et permissif. Ils faisaient partis de ces parents persuadés qu’il ne fallait pas inhiber les désirs d'un enfant en lui imposant trop de limites. Joyce appris donc très tôt à profiter de son libre arbitre et de sa carte blanche : au début, elle était très pourrie gâtée. Ces géniteurs lui apportaient tout sur un plateau, cédant à ses moindres caprices. Mais très vite, en atteignant la dizaine, elle se lassa et se senti seule, sans personne pour la conseiller ou la diriger. Souvent, elle se sentait plus raisonnable et mature que ceux qui étaient supposés être des adultes. Mais au lieu d'être de bons exemples pour leur fille, ils se laissaient guider par leurs pulsions et leur spontanéité. Ils s'étaient bien trouvés ces deux-là, mais jamais personne n'aurait pu croire qu'ils étaient parents. Parents d'une fillette qui les attendaient tard le soir à la maison. Presque livrée à elle-même, Jo s'assumait déjà et passait derrière ses parents : de vrais bordéliques désorganisés laissant Joyce nettoyer, ranger et même signer les demandes d'autorisation pour les sorties scolaires. C'est donc vers sa grand-mère maternelle qu'elle se tourna : elle passait dorénavant une semaine sur deux chez elle. Celle-ci n'habitait pas très loin de son école. Etant protestante, elle l'emmenait tous les dimanches à son église, et c'est à partir de là que se révéla le talent de sa petite-fille. Sans connaître une notion de solfège, elle comprenait la musique et apprenait très vite. Il lui suffisait d'entendre un couplet pour pouvoir chanter le reste d'un cantique, et alors, elle faisait résonner cette voix déjà puissante. Quelques mois plus tard, elle entra dans la chorale et ne la quitta qu'avant son départ pour la Corée du Sud.

« Is it my turn already ? »
C'est les mains moites et bourrée de trac que Joyce entre dans l'immeuble où se tenaient les auditions internationales effectués par la White Entertainment, accompagnée de sa grand-mère, quelques amies et son petit-ami. Elle n'arrivait pas à réaliser ce qu'elle était en train de faire : s’ils ne l’avaient pas poussée, elle n'aurait jamais pris l'initiative de s'y inscrire. Tout le monde n'arrêtait pas de lui dire à quel point sa voix était merveilleuse mais elle n'arrivait pas à le croire. Peut-être que si ces propres parents avaient dédaignés au moins une fois venir l'écouter chanter à l'église et à l'encourager, elle l'aurait cru. Mais en fin de compte, elle se remotivait : si eux ne s'intéressaient pas à leur fille, elle leur montrerait que pour d'autres elle existait. Et pourquoi pas pour le monde entier ? Ainsi, un jour ils seraient bien obligés de réaliser que Joyce n'était pas qu'un électron libre qu'on lâchait dans la nature sans se préoccuper de ce dont il avait besoin. Lorsque vint son tour, elle entra dans la pièce où l'attendait le jury. Elle donna tout ce qu'elle put, mettant le plus d'émotions possible dans sa manière de chanter. Si elle n'était pas très douée en danse et qu'elle n'était pas sûre d'impressionner avec quelques pas de danse, elle s'attendait à recevoir autant de bonnes remarques que l'on lui en faisait d'habitudes. Une fois terminé, l'un des juges lui fit remarquer qu'elle n'avait pas respecté la chorégraphie  et qu'elle semblait un peu trop indifférente, sans expression sur le visage mais il finit sur une très bonne note. Joyce était acceptée. C'était le début d'une grande aventure. Avec une grande tristesse elle quitta ses êtres chers, ceux qui l'avaient soutenu dans toutes les situations et parti en laissant une lettre à son père et à sa mère pour les prévenir de son départ.

« Are you kidding me ? »
Après tous ces efforts, ces luttes pour s'adapter à la Corée du Sud et le plaisir de lancer un premier single, le groupe apprend qu'il doit retourner sur les bancs de l'école. Autant dire que des trois, Joyce est celle qui a réagi le plus mal. Virulente, elle s'y refusait. Mais la diplomatie de Mia et la douceur de Luna réussir à la calmer. Et puis il était certain que si elle refusait elle serait certainement expulsée du groupe. Mais quand même... comment pouvait-on lui avoir mis un rêve entre les mains et dès qu'il prend forme, on le détruit comme si ce n'était qu'un vulgaire château de sable. Si le leader de Revolution se résignait au fait de devoir porter un uniforme et être entourée majoritairement de trainee, elle ne se laisserait pas faire. Joyce refusait de faire ami-ami avec eux, et encore moins de les aider : froide et hautaine, elle leur faisait payer l'affront auquel avait dû faire face. Mais qui sait, avec le temps et les bonnes personnes, peut-être qu'elle s'assagira.