Lim Jae Sung

Jae Sung au fond c'est un mec banal. C'est pas un psychopathe, c'est pas un opprimé, c'est pas une victime, il est pas émo suicidaire et n'a aucune envie de prendre un compas et se faire mal. Non, Jae Sung il est plutôt bien dans sa peau, il n'a pas trop de mal à se faire des potes bien qu'il aille plus spontanément vers les filles que les garçons. C'est pas un traumatisé des mecs, non, juste qu'il a une plus grande capacité à s'engueuler avec d'autres représentants du sexe masculin et que ça le fait un peu chier. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'a aucun ami parmi les garçons ─ certes, il y en a pour lesquels ont peu douter sur le sexe, mais passons.

C'est pas un salaud, non, il est gentil avec les femmes, très gentleman, il offre sans attendre en retour, il se plie au quatre volontés et est près à beaucoup pour satisfaire les désirs d'une fille, même les plus farfelus, quitte à se ridiculiser. Le ridicule ne tue pas, après tout, mais ce n'est pas une raison pour laquelle il se ridiculiserait sans arrêt. Non il a même une certaine dignité, qu'il range dans un tiroir dès qu'une femme lui demande. Les hommes non, à part ses potes ils peuvent aller se faire voir, Jae Sung préfère largement les faire chier, les vanner et leur en mettre plein la face plutôt que ranger sa dignité. De toute manière ça l'amuse, et puis on ne peut pas avoir que des amis.

C'est pas un gosse, il est même plutôt mature, il sait s'amuser mais aussi rester sérieux quand il le faut. Il a un certain instinct paternel aussi, assez protecteur avec les gens auxquels il tient, parfois assez blasé voire désespéré par les comportements immatures des gens, sans pour autant vouloir en débarrasser la personne ; il est tolérant, en quelque sorte. Très tolérant même, rien ne le dérange vraiment, et quand ça le dérange, il fait de son mieux pour supporter quand même.

Il est un peu vaniteux, disons qu'il ne voit pas l'utilité de se rabaisser à tout bout de champs ; ça ne sert à rien, c'est juste de l'hypocrisie, juste un moyen à peine dissimulé de récupérer des compliments qu'on fait semblant de ne pas vouloir entendre et de penser faux. Si il aime ce qu'il fait, il le dit, et si des gens ne sont pas de son avis il fait de son mieux pour accepter les critiques, aussi constructives soit-elles. Il ne se vante pas non plus sans arrêt, disons juste qu'il est fier de lui, ce qui n'est pas une mauvaise chose.

C'est un passionné aussi, un passionné par le chant ; quand il commence, on ne l'arrête plus. Il s'est même endormi en écrivant des paroles, parfois, à force de trop en faire. Mais rien de bien extraordinaire, il n'est pas surdoué en chant, il chante juste depuis très longtemps..

« D'aussi loin que je me souvienne, j'étais orphelin. J'ai bien dû avoir des parents quelque part, car je n'aurais su comment me débrouiller seul à deux mois. Toutefois, je me rappelle bien les rues, les autres enfants. Je n'étais ni le plus vieux, ni le plus jeune, mais je me débrouillais. Je n'étais pas le plus fort non plus, ça c'est certain, mais j'avais une arme secrète plus qu'excellente: la ruse. Je ne disais pas grand chose, mais j'observais, puis j'arrivais à jouer avec ceux qui se mettaient entre moi et mon bout de pain sec. Je survivais.

J'avais deux ans, quatre mois et vingt-sept jours et il faisait très froid quand il est apparut. Il semblait important avec son manteau long noir, son regard légèrement arrogant, avec sa suitcase. Je n'avais pas eu tort. Il avait dû remarqué que je l'observais à la dérobé, curieux, intrigué, car il s'est tourné vers moi. Je ne me rappelle plus ce qu'il avait dit à ce petit garçon de deux ans, quare mois et vingt-sept jours, mais il lui avait tendu une main que personne n'avait fait auparavant. Pour un rejeton de l'orphelinat, c'était plus que tentant. Je l'ai suivis pour plusieurs raisons. Je croyais à une vie meilleure, il était classe et il était un être beau. Mon ange gardien m'avait trouvé, j'avais trouvé mon protecteur...

Lim Tae Hwa. C'est bien son nom. Le nom de celui qui m'a sorti de la merde.


Il avait une grande maison, très moderne et dans un quartier réputé pour son calme et sa richesse. Tae Hwa m'adopta légalement la semaine suivante et j'ai finalement eu un nom de famille. Il fut un père et un ami formidable. Il jouait au ballon, à la cachette et au chatouille. J'ai été à l'école où j'ai pu apprendre plein de choses. J'adorais ça ! Toutefois, je ne me faisais pas vraiment d'amis. J'étais encore méfiant envers les gens autour de moi. Dans les rues, les passants n'étaient pas toujours gentils. Cependant, je me fichais des autres, j'avais mon père adoptif qui m’attendait à la maison !

Il arrivait parfois que l'on devait se rendre à la seconde maison de mon papa. Celle-ci était, par contre, tout le contraire de la première. Elle était dans un quartier pas très rassurant, je l'avais sentit dans mes tripes d'enfant, elle était bien plus modeste et elle était bondé de monde. Ça sentait la cigarette... c'était pas vraiment cool. Cependant, une fois dans le bureau à Tae Hwa on était bien. C'était un grand espace très jolie avec quelques objets de valeur ainsi qu'un foyer. Il me laissa le droit d'explorer la pièce, mais pas plus. Je n'avais pas le droit d'aller au-delà de la porte.

Il arrivait que l'on reste là-bas environ une semaine, c'était chaque mois. À mes cinq ans, j'ai pu me promener un peu dans la maison au complet. Les gens étaient bizarres et me regardaient d'une drôle de façon. J'appréciais les filles parce qu'elles me trouvaient mignon, seulement quelques gars agissaient pareil. Les autres semblaient méchants alors je ne les approchaient pas vraiment. Durant l'année, je me suis rendu compte que malgré les apparences, tous ces gens ne m'appréciaient pas tellement. Une fille m'a un jour giflé et quand je suis aller pleurer aux bras de Tae Hwa, il me rassura, mais m'apprit une leçon.

-Tu vois Jae Sung... Ils t'ont bernés comme toi tu le faisais. Ils t'ont manipulés, il ne faut pas que ça se reproduise d'accord ? Apprend à être plus fort qu'eux. Ils te laisseront tranquille.

Je ne vis pas la fille le lendemain ni le jour suivant. Elle avait disparut et le calme était revenu dans la maison. Toutefois, parmi les piranhas, il y avait la perle. Elle s'appelait Min Ah et elle était un peu plus vieille que moi. C'était la seule qui m'appréciait vraiment. Nous sommes devenus amis. Pour ce qui était de l'avertissement de mon père adoptif, je le suivis à la lettre. Je devins alors aussi "manipulateur" que lui, que les autres. Aussi sournois que le serpent lui-même. Avec mes petits sourires en coin pleins de sous-entendu, avec mes mots bien placés par-ci par-là, avec mes autres sourirent montés de toutes pièces. J'adorais user de ce pouvoir sur ceux qui ne me respectaient pas. La manipulation était le pouvoir.

Lim Tae Hwa. C'est bien son nom. Le nom de celui qui développa mon talent.


C'est à mes six ans que ma vie changea de direction. Pour vous mettre en contexte, j'avais déjà percé dans la musique. Tae Hwa était un ancien musicien et son fils qui est décédé voulait devenir chanteur lui aussi. Je suis tombé au bon moment pour Tae Hwa, je suis devenu comme son fils. Je développe mon talent pour être célèbre et faire honneur à son fils. Il m'avait même inscrit aux auditions de Kirin quand je suis devenu plus vieux. Pour moi, c'était normal si on peut dire. Moi, j'étais le petit protéger, celui qu'on ne doit pas toucher, mais ce statut n'allait pas me servir encore longtemps.

C'était une soirée pluvieuse et Tae Hwa était absent. J'étais avec ma belle-mère... Ma nounou si vous préférez même si on ne dit plus ce mot lorsqu'on est un adolescent Elle. m’emmenait aux auditions. Je me prépare tranquillement, ma nounou me regardait avec des yeux brillant. Je devais partir devant le jury... Je me suis lâché a fond. Ils finissent par m'avouer que ma présence commençais à être très agréable. Étonné, je leur demandai pourquoi. De plus j'avais choisis une chanson assez douce, mais la voix était très puissante.

- Tu chantes très bien Jae Sung puis tu t'amuses, tu comprends le monde du chant!

Les jurys se parlaient et je sentais la transpiration, car j'avais un stress qui était juste horrible. Ils regardent dans ma direction puis le suspens était enfin terminé. J'étais pris dans cette école, j'aurai des cours de chant. Tout ce que mon père adoptif voulait... J'ai pris ma nounou dans mes bras et je pleurais de joie.

Lim Tae Hwa. C'est son nom. Le nom de celui qui veut me voir réussir.

Puis de file en aiguille une femme s'installa avec mon père adoptif qui elle était ? C'était la nouvelle compagne de mon père adoptif malheureusement... Je l'ai détesté... Je me suis senti seul, triste... Mais comme pris à l'école, je passe mon temps la haut. J'améliorais mon rap, mon chant... J'oubliais totalement que j'avais une " sœur ". Je travaillais même dehors mes amis m'avaient fait la remarque.. J'avais complètement changé, j'étais indépendant. J'avais besoin de personne.

Je ferais tout pour me faire un nom, maintenant à moi de faire honneur à Tae Hwa, à mes vrais parents et aux orphelins. Ils attendent tous de moi. Je ne suis qu'un élève, mais je mettre le meilleur de moi-même dans mon travail. »