I wanna know you ♫

Même si nous étions en pause point de vue nouvelle chanson, nous avions quelques obligations vis-à-vis de nos fans. C’est ainsi qu’à la place d’être entrain de m’entrainer sur des pas de danse ou sur mes vocalises, je me retrouve entrain de répondre à des questions des journalistes sur l’avenir du groupe. Les questions me font rire, comme si je savais si nous allions reprendre. Je dû répondre avec le peut de chose que notre manager a laissé entendre. Qu’il y aura bientôt un concert des Prayer. On me posa la question pour savoir qui chantera. Et là, je ne pu m’empêcher de répondre avec ce petit sourire au coin qu’il y aura une surprise. Et qu’il m’était interdit de leur répondre sous peine que je doive tous les tuer. C’était gamin comme réplique mais c’était moi.

Après les questions, on me demanda de poser pour quelques magazines, chose que je fis avec joie. Ca fait longtemps que je n’ai plus fait l’idiot devant les objectifs. Prenant une pose de dragueur, une autre où je fais semblant d’être triste, une autre en gonflant mes joues. Et la dernière pour la route, je sortis une sucette à la fraise de ma poche, mon pêché mignon. Quelques photographes viennent d’augmenter mon égo déjà surdimensionné en disant que j’étais beau. Je me sens obligé de me retourner pour qu’ils ne voient pas mon sourire amusé. Car je sais que je suis beau, tout les matins je me le répète devant le miroir ce qui fait bien rire Taiki.

La journée n’est pas encore finit quand je me rends vers la voiture que l’agence à mit à ma disposition. Je m’installe sur le siège derrière le conducteur et j’enclenche le lecteur DVD pour regarder les performances de nos entrainements de la semaine passé. Car oui, Taiki et moi sommes peut être reparti sur les bancs de l’école et Yûji est peut être devenu professeur de théâtre mais les Prayer existent toujours. On est trois maintenant, et ça va bien. Juste que maintenant, on chante tous, il n’y a pas de voix principal. Juste que Lapinou chante plus que nous. On lui avait quand même proposé de faire un titre en solo, il y a peu.  La vidéo ne sert pas à grand-chose, à part nous voir faire les idiots lors des répétitions. Je soupire avant d’attraper le scénario qu’on m’a envoyé pour un rôle dans un drama. Ca fait trois jours que je me promène avec dans mon sac et à part l’avoir ouvert le jour que je l’ai reçu, car je me demandais pourquoi on m’avait adressé un dossier aussi épais, je n’avais même pas prit le temps de le lire. Plongé dans ma lecture, je ne sentis pas mon portable vibré dans ma poche. En mode silencieux pour ne pas être déranger durant la conférence, j’avais complètement oublié de le remettre en mode normal. De toute manière concentrer comme je l’étais, je ne pense pas que je l’aurai entendu du premier coup.

Le scénario était pas mal, même si le rôle qu’on me proposait me rappelait étrangement moi. Enfin, le mec que j’étais en arrivant en Corée du Sud, gamin, marrant, ne pensant qu’à manger. Est-ce que je pouvais dire que j’avais muri en sept mois de temps ? Peut être pas, j’étais peut être un peu plus réfléchit c’est tout. Il m’arrivait encore de poursuivre n’importe qui avec un fusil à eau juste pour rigoler.

La voiture s’arrêta devant l’immeuble où Taiki et moi habitions depuis notre arrivée à Séoul. Je remerciai le chauffeur et rentra dans le bâtiment en trainant les pieds. Vu le soleil qu’il y avait dehors, je n’allais certainement pas me mettre à répéter pour l’un de mes cours. Y avait pas moyen. Pour une fois qu’il faisait bon. J’allais en profiter, c’était sur. J’ouvris la porte de l’appartement et ne fut pas étonné de ne pas entendre mon colocataire, lui aussi avait une interview mais télévisé. Je le plaignis deux secondes avant de me diriger vers ma chambre y déposer mon sac et prit des vêtements pour me changer. En enlevant le pantalon moulant que j’avais dû porté pour faire mignon comme avait dit la styliste le matin même, je fis tombé mon téléphone. Et c’est là que je vis que j’avais un texto.

From : Im Ji Hwan.
To : Nabeshima Kai.
Coucou !
Dis, comme le soleil daigne enfin se montrer, ça te dirais de me rejoindre dans la cour histoire qu’on en profite, au cas où il se remettrait à pleuvoir les jours à venir ?

Etrangement, je ne suis pas étonné qu’il m’envoi un message. On s’était beaucoup rapproché depuis le jour où on s’était retrouvé en binôme pour une chorégraphie. Le pauvre, il avait dû m’apprendre les bases de la danse. C’est pas que je ne sais pas danser, juste que j’ai deux pieds gauches. Il a rigolé quand il m’a vu danser. Et ensuite, il m’a expliqué. Depuis, j’aime passé du temps avec lui. Il est sympa, on parle de tout. Mais par contre, je rigole à ses dépends. Chaque fois qu’il me voit, il a l’air gêné au début. J’ai quand même l’impression qu’il est intimidé par rapport à mon statut d’idol. Enfin, j’essaye de lui faire oublier que je suis connu par des milliers de personnes. Quand on fait une activité ensemble en dehors de Kirin, je mets mon super déguisement. Heureusement que les élèves de Kirin ont prit l’habitude de nous voir, car le premier jour de cours, il y avait eu des cris dans toutes la cour et même dans les classes. Ca avait été une journée lassante.

Le temps de prendre une douche et de mettre des vêtements plus confortable et j’étais sur le chemin de l’école. Je ressortis mon portable pour relire le message pour voir où il m’attendait. Le bus s’arrêta devant Kirin, et je descendis en faisant des signes aux passagers et en leur souhaitant une bonne fin de journée. La grille de l’école est devant moi quand je me rappelle que je n’ai pas répondu à Ji Hwan. Des élèves rentrent et sortent avec des boissons fraiches. Et là, j’ai une idée géniale.

Forum : Nabeshima Kai.
To : Im Ji Hwan.
Salut,
Sorry pour le retard, j’étais occupé. Garde moi une place près de toi, je suis là dans dix minutes.

Le message envoyé, je fis demi tour pour me rendre dans l’un des magasins pas trop loin pour acheter de quoi boire et manger. Et tant que j’étais des crèmes glacés. Surtout que je voulais gouter celles pour laquelle nous avions fait la pub il y a deux mois d’ici. Après quelques autographes, des photos avec des inconnus, je me retrouve de nouveau devant la grille de Kirin et cette fois-ci, je la passai.

Maintenant, il me restae plus qu’à trouver Ji Hwan. Je tourne sur moi-même pour essayer de le trouver parmi les élèves qui se prélassent au soleil. Ne le voyant pas, je me décide à aller vers le côté du complexe sportif. Par là, il y a des endroits où on peut très bien profiter du soleil tout en étant prote je par les feuillages des arbres. On me salut, je réponds poliment mais je suis plus inquiet par le comportement de mon cœur. Dès que je pose un pied sur le sol, j’ai l’impression qu’il accélère le battement. Cet organisme est étrange depuis quelque temps. C’est comme quand j’ai vu son nom s’afficher sur mon portable, mon estomac s’est noué. C’est décidé, demain matin, je vais trouver l’infirmier, si ça se peut je suis entrain de tomber malade. Et avec un peu de chance, j’arriverai à être dispenser des cours de danse… Je rêve éveiller là.

Autour d’un tournant, je tombe sur une silhouette allongé dans l’herbe. Je m’avance doucement, il a l’air de dormir. Je m’installe à côté de lui essayant de ne pas le réveiller. Il est mignon comme ça. On dirait un ange. Mais qu’est-ce que je raconte moi. Bon ! Il sait peut être endormi avant que je lui envois une réponse. Il faut peut être que je lui fasse comprendre que je suis là à côté de lui, non ? Voyons voir, je le secoue, ou…

Une des bouteilles d’eau se retrouve dans ma main droite, le bouchon dans la gauche. Je lève doucement la bouteille au-dessus de sa tête. Et je commence à verser l’eau sur son nez. Mais ne voulant pas trop le mouillé, puisque je ne sais pas vraiment comment il peut réagir à ça. Je m’arrête et remet la bouteille dans le sac.

Je viens de prouver une nouvelle fois que je suis un vrai gamin. J’aurais pu, je ne sais pas moi, le bousculer un peu ou attendre simplement qu’il me remarque. Mais non à la place, j’ai eu l’idée de l’asperger d’eau. Bon, j’admets volontiers que c’était simplement pour le taquiner. C’est ma vengeance personnelle pour m’avoir fait transpirer hier lors de ma séance d’entrainement. Je déteste transpirer, j’ai passé mon temps à lui dire, à me plaindre. J’ai même essayé de l’attendrir en lui faisant ma moue si mignonne d’habitude de boudeur. Mais non, Ji Hwan est insensible. A part un simple, arrête s’il te plait et tu reprends. Voilà, monsieur est insensible à mon charme. D’où la raison pour laquelle, je lui est aspergé son si beau visage d’eau. Attendez, je viens bien de dire beau. Sa doit être le soleil qui a frappé un peu trop sur ma tête.

Au faite, Ji Hwan est beau, intelligent, il a de la conversation et joue très bien de la guitare pour ce que j’ai entendu. C’est un très bon ami. Mais puis-je parler d’amitié alors qu’on ne se côtoye que depuis fin mars ? Enfin, pour moi, il est un ami. J’aime passer du temps avec lui. J’admets que je ne suis pas impartial, du moment qu’on arrive à me faire oublier que je ne remonterai pas sur scène jouer ma batterie avant encore un long moment, je considère la personne qu’une amie. Mais je ne sais pas trop pourquoi. Quand je ne le vois pas une journée, je vais lui envoyer un message ou un mail pour savoir comment ça été. Aaaaaaaaah ! Kai, tu réfléchis trop.

Je n’ai pas eu le temps de refermer la bouteille, que Ji Hwan ouvre les yeux. Prit en faute, je le jure monsieur le Juge, ce n’était que pour rigoler. Je ne veux pas lui faire du mal moi. Promis Monsieur, vous pouvez me taper les doigts, je ne le recommencerai plus. Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer. Il faut que j’arrête de dire des bêtises comme ça. Je le vois me dévisager alors que moi, je souris comme un idiot heureux. C’est vrai, je peux être fier de moi. Je me suis vengé. Ce soir, je me marrais encore lorsque je me souviendrais de l’expression de son visage.

Il reste sans bouger durant quelques secondes. Et moi, je souris encore plus. Il est un des seuls qui a droit à de vrai sourire et non pas les sourires sur commandes. Pourquoi ? Il est lui-même. C’est tout. Les rougeurs sur ses joues me font me sentir gêner un peu, mais je ne perds pas pour autant me sourire. Soudain, il bouge ce qui m’oblige à me reculer un peu. J’en profite pour faire tomber la bouteille dans le sac. Tempi si je l’ai mal refermé. Il n’y a que des boissons et de la glace qui si la publicité n’est pas mensongère, ne doit pas fondre avant une bonne heure. On verra bien hein.

« Et ça te fait rire ? » Son imitation d’une personne contrariée me fais pouffer de rire et perdre l’équilibre. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me parle. Mais pourquoi ? Logiquement, une personne parle quand elle bouge. Mais ses yeux m’ont captivé pendant un lapse de temps. Sa phrase m’a donc surpris. Heureusement que j’étais accroupis, la chute n’a pas été longue. Et mon corps n’aurait pas supporté un nouveau bleu à cause d’une chute.[/i]

« Tu verras je me vengerai » Ca me fait encore plus rire. Se venger ? Mais il sait pourtant que j’ai l’habitude des vengeances de Taiki. Et que je n’ai pas peur qu’on se venge justement. J’aime rigoler. Je fais l’idiot tout le temps, un vrai clown. Et il le sait très bien. C’est donc d’une façon logique, que je lui tire la langue tout en lui faisant un clin d’œil. Qu’est-ce qu’il peut me faire rire Ji Hwan.

Je me laisse tomber dans l’herbe, juste pour sentir les brindilles me chatouiller la nuque. J’aime cette sensation de liberté. Surtout lorsque les oiseaux sont aux rendez-vous. Profitez du soleil en étant à l’abri sous le feuillage d’un grand arbre. J’allonge mes bras derrière ma tête, et ma main se cogne contre l’étui de guitare. Je tourne un peu ma tête pour vérifier que je ne viens pas me tromper. Mais qu’est-ce qu’il fait avec sa guitare ici ? Pas le temps de lui poser la question. Qu’il m’en pose une. « Comment tu vas ? J’espère que tu je ne t’ai pas dérangé ou que tu avais autre chose de mieux à faire. ». Je ramène mes bras près de moi, avant de m’assoir en tailleur. Je tire un brin d’herbe pour le mettre sous son nez. Flûte ! Mon bras est trop court. Je me mets donc sur un genou en me penche vers lui. J’ai pas envie de parler, je n’ai fais que ça de la matinée. Parler, répondre à des questions, encore des questions toujours des questions. J’ai l’impression que je n’ai plus de voix tellement j’ai parlé. Mais pour lui, je vais faire un effort, simplement car c’est lui.

« Je suis fatigué mais je vais bien. Et non, tu ne m’as pas dérangé. Sinon, je ne serai pas là près de toi va. » J’essaye de faire passer la brindille d’herbe dans sa narine. Je sais que ça fait éternuer. Et il m’a proposé que je vienne près de lui. Maintenant, il va supporter jusqu’à bout mon comportement. Puis, j’aime le taquiner, il a des réactions si étrange et qui me plaise. Je n’ai pas le temps de lui demander comment il va et ce qu’il avait fait de beau jusqu’ici, qu’il reprend la parole de cette voix que je ne me lasserai jamais. Je suis sur que je pourrais l’écouter durant des heures et des heures, tellement j’aime sa voix.

« Tu faisais quoi ? enfin si ce n’est pas trop indiscret, hein » Là, j’ai envie de rigoler un peu. Je lâche la brindille et me penche pour sortir les glaces. Je lui en passe une, un esquimau à la fraise. J’aime la fraise, le gout du fruit, la sensation du jus dans ma bouche, là… Je m’égare un peu. Avant de déballer la glace, je lui montre l’emballage. Je suis dessus. Montrant l’esquimau tout en faisant un geste idiot de la main et un clin d’œil. Je l’aime bien cette photo, et j’ai aimé faire le tournage de la pub.

Je me laisse le temps de réfléchir à comment lui répondre. Franchement, je n’ai pas envie de lui expliquer tout ce que j’ai dû faire, c’est lassant et répétitif. Je prends le glaçon en bouche, le gout est dégueulasse. Je comprends maintenant pourquoi on n’a pas voulu que je goute. Ce n’est même pas de la fraise ce truc. J’écarquille mes yeux, j’ai fais de la publicité mensongère. Je me sens coupable pour les personnes qui en ont achetés car j’ai dis que c’était bon. Je recrache le bout de glaçon que j’ai dans ma bouche sur le papier d’emballage.[/b] « Berk ! Je ne prendrai plus jamais un truc pour lequel j’ai fais la pub. »[/b] J’attrape la bouteille d’eau que j’ai ouverte pour asperger Ji Hwan pour me rincer la bouche puis je lui tends. « Donc tu veux savoir ce que j’ai fais de ma journée jusqu’à maintenant. » Je croise un bras et fais semblant de réfléchir avant de le montrer du doigt. « Tu es un journaliste, je le savais. C’est trop beau. » J’éclate de rire en m’entendant dire des idioties.

Quelques rayons de soleil arrivent à passer le feuillage de l’arbre, une fourmi me monte sur ma basket. Je bouge mon pied pour l’en chasser. Chose complètement idiote, puisqu’elle va revenir à la charge. La fourmi recommence son manège. Je sais ce qu’elle veut, je l’attrape délicatement et la pose sur le papier d’esquimau. [i]

« Tu veux la version longue ou courte ? « [/b][i] Je ne lui laisse pas le temps de répondre que j’enchaine directement en fermant mes yeux. « J’ai appris que mon manager pouvait avoir la voix perçante ce matin. J’ai profité pour faire la grâce matinée pour ne pas changer, tu vas me dire. La soirée d’hier était dur. Enfin bon, j’ai dû me dépêcher pour me rendre au lieu où les journalistes m’attendaient ainsi que des fans. J’étais tout seul pour répondre à leurs questions. Puis y a eu des séances photos. Mais le pire… » Je m’arrête de parler, et prend une pause dramatique avec un regard tout triste. « On m’a fait porter un pantalon moulant rose. Tu entends ! Rose ! J’aime pas le rose. Et puis, pas de costume, pas de vêtement où je me sens bien. Un truc moulant qui n’a pas arrêté de me gratter. « Je reprends d’une voix normale mais soupçonneuse. « Je suis sur que la styliste s’est vengé de la blague que je lui ai faite il y a deux semaines en mettant du poil à gratter. » Je le regarde en rigolant et un insecte attire mon attention. Il se pose dans les cheveux de Ji Hwan. Sans hésiter je me penche vers lui pour enlever la bestiole que j’envois plus loin. Nos visages sont à quelques centimètres, je baisse mes yeux vers lui et lui souris. Par contre, il faudra m’expliquer pourquoi c’est toujours dans des moments comme ça que mon estomac se tord et que mon cœur s’accèlère. Pour garder une certaine prestance, je me penche vers son oreille et lui murmure « Pour la couleur des chaussettes, tu devras voir sur le web, je suis sur que les fans ont vu la couleur. Et franchement, j’ai pas fais attention. »

Je le regarde dans les yeux et lui fait une grimace avant de retourner m’assoir dans l’herbe, ce petit moment de répit ma permis de reprendre mes esprits. « Et toi ? Qu’est-ce que tu as fais de beau jusqu’à maintenant ? » Question bidonne, il m’a pratiquement posé la même question. Il faut que je trouve un truc qui nous fera nous marrer tout les deux. « Tu te languissais de moi alors ? » est-ce que je vous ai déjà dit que je me trouvais drôle ?

J’explique à Ji Hwan d’une manière mélodrame que j’ai dû porter un pantalon moulant rose. Je le fais exprès de forcer ma gestuelle pour bien lui faire comprendre que j’ai détesté être vêtu de cette façon. Ce n’est absolument pas moi. Je m’apprête à porter mes mains à mes yeux pour faire semblant de pleurer que sa voix me ramène à la réalité. «  Je veux absolument voir des photos ! » Je me demande ce qui m’a fait rire, sa phrase ou la façon qu’il l’a dit. Mais est-il sérieux. Non, il rigole certainement. Voir des photos, si il veut des photos, je crois qu’on est assez proche pour qu’il puisse me demander de prendre une photo sans avoir l’impression de se comporter comme un fan. Je vais pour lui proposer quand j’entends la fin de sa phrase.  « Tu devais être mignon dans ce pantalon rose ! » Alors là, je ne m’y attendais pas du tout. Moi, mignon dans un pantalon rose. Il m’a déjà bien regardé. Je ne peux pas être mignon dans un truc comme ça. Je me gratte la tête pour essayer d’imaginer mes fans me trouver mignon dans cette chose qui a plus passé son temps à me gratter qu’autre chose. Après mur réflexion, je peux être mignon mais pas avec du rose. Pourquoi pas de l’orange ou du vert. Mais du rose, c’est une couleur de fille. Et la dernière fois que j’ai vérifié, j’étais pas une fille.

« Enfin je veux dire … Ce devait être drôle … » Ji Hwan essaye de se rattraper. Trop tard, mon vieux, j’ai compris que tu voulais une photo de moi. Tu en auras une bientôt, quand j’en aurais une potable où je ne suis pas maquillé. C’est bête, je me parle à moi-même à la place de le lui dire à haute voix. Je secoue négativement la tête, ce n’était pas drôle du tout.  « Si tu veux, j’ai le pantalon chez moi. Je te l’apporte demain, et tu pourras l’essayer. »Tiens, oui, c’est une idée. Vu qu’il veut savoir comment se passe mes journées. Et si, je lui proposais pour dimanche de passer la journée avec moi. Je lui ferai découvrir les joies de la célébrité. Sauter le petit déjeuner, être en manque de sommeil, s’habiller avec des vêtements qui nous mette un peu trop en valeur, essayer de manger avec le coiffeur et la maquilleuse, écouter ce qu’on doit faire. Et surtout, la séance de photo. Ca pourrait peut être lui plaire. J’arriverai bien à négocier ça pour dimanche.

Un insecte vient voler dans mes champs de vision pendant que je lui fais la proposition pour le pantalon. Je ne vois pas vraiment ce que peut être la bestiole mais je le vois bien se poser dans les cheveux de Ji Hwan. Sans hésiter, je me redresse pour me retrouver à genoux devant lui. Et là, je sens mon rythme cardiaque commencer à s’accélérer. Je dois penser à Nam Hyun pour ne pas trahir mon penchant sexuel. Car je sais maintenant depuis fin mars, que je suis gay. Je ne l’ai jamais refoulé, juste qu’avant je n’étais pas tracassé par les histoires d’amour. Mais depuis que je suis en Corée, j’ai constaté que je découvrais plus de chose que lorsque j’habitais encore Tokyo. Je n’aime pas les filles, enfin, non, elles ne m’attirent pas du tout. Les garçons sont plus attirants mais peu de monde sont au courant pour ça. Taiki est au courant puisqu’il m’a suprit, à ce qu’il m’a dit, embrassant Nam Hyun dans une ruelle un jour où il avait voulu m’attendre pour rentrer chez nous. Et Nam Hyun bien entendu. En pensant à lui, je ne peux même pas savoir si on est ensemble ou pas. On se voit rarement vu les cours et mon emploi du temps qui est assez chargé. J’aurai pu lui envoyer un message pour qu’on se voit aujourd’hui. Mais je ne sais pas pourquoi, je préfère passer mon temps libre avec Ji Hwan que lui. Nos lèvres sont à quelques centimètres, je sens mon estomac se nouer. Pourquoi je stress ? C’est la sensation que j’ai avant de monter sur scène ou prendre la parole. En plus, je crois que je viens de rougir. Je soupire doucement avant d’enlever l’insecte de ses cheveux. Son parfum vient me chatouiller les narines. Il faut que je trouve quelque chose pour ne pas montrer ma gêne. Je cherche après son regard pour planter mes yeux dans les siens pour lui faire un sourire timide. C’est sur que c’est comme ça que je vais réussir à penser à autre chose. Et puis c’est quoi cette idée que mon corps a. J’ai l’impression d’être une marionnette, je me sens descendre vers son oreille pour lui murmurer « Pour la couleur des chaussettes, tu devras voir sur le web, je suis sur que les fans ont vu la couleur. Et franchement, j’ai pas fais attention. »Heureusement, j’ai murmuré ça d’une voix amusé. J’aurai fait quoi si ma voix était devenu sensuel. Je lui aurai serré la main, en lui disant timidement, Salut, je m’appelle Kai, je suis le batteur des Prayer et je suis gay. Je reprends ma place à un mètre de lui, en lui souriant et en me traitant d’idiot dans la tête.

J’essaye de reprendre une contenance, enfin, rester digne et ne pas perdre la situation. Sinon dès demain, y aura comme gros titre dans ce blog de malheur que je suis gay. Et j’ai pas trop envie que ça se sache. C’est ma vie à moi, ma vie privée pas celle que le public doit connaître. Et pourquoi, je pense à ça maintenant. Je suis en couple, enfin, je crois. Puis, Ji Hwan est un ami, un très bon ami, un ami avec qui j’aime passer du temps. C’est mon professeur de danse particulier. C’est celui qui me fait travailler à me faire transpirer, chose que je déteste. C’est celui qui quand il transpire à son tshirt qui lui colle contre la peau. Mauvaise pensée. C’est celui qui a toujours un sourire au lèvre quand il me voit. Dont j’adore regarder ses yeux. Non, pas ça non plus. C’est celui qui… Tout en réfléchissant pour me faire comprendre que Ji Hwan est un ami et rien d’autre et que non, je ne peux pas être attiré par lui. Je lui demande « Et toi ? Qu’est-ce que tu as fais de beau jusqu’à maintenant ? » J’admets, la question est bidonne. C’est pratiquement la même que celle qu’il ma posé. Mais c’est la seule chose qui vient de me passer par la tête.

 « Après les cours je suis allé en salle de musique pour terminer mon morceau à la guitare, pour un cours je dois arranger un morceau connu et il fallait que je m’entraine. Rien de bien passionnant quoi … » Je l’écoute d’une oreille attentive. Il m’avait déjà parlé de l’arrangement d’un morceau à la guitare pour son cours. Je lui souris en regardant l’étui à guitare pas loin de nous deux. Je sais qu’il joue bien, même plus que bien. Je l’ai déjà écouté alors qu’il était dans une des salles libres de Kirin. Bien entendu, je ne me suis pas montré. J’étais sur le départ ce jour-là, pour une émission. Qu’on ne vienne pas me dire que les groupes qui sont en pause, ne travaillent pas pour leur retour. Avant de reprendre la conversation sur son travail. Je vais lui changer un peu les idées. Il se dénigre de trop. C’est à croire qu’il ne comprend pas que je lui envie son statut de simple élève. Lui, n’a que les cours à penser. Et reprendre un morceau célèbre pour le jouer à sa sauce, ça doit être géniale. Si seulement, on pouvait faire ça. Même simplement reprendre un morceau d’un de nos tubes japonais et le remettre à notre sauce en Coréen. Il faut que je garde ça en tête et le propose à Taiki et Yûji ce soir ou demain.

« Tu te languissais de moi alors ? » [i]C’est à croire que j’ai décidé de faire ou dire que des bêtises. Ce languir de moi ? On est pas en couple. Le verbe languir est utilisé pour les couples. Je deviens stupide en la présence de Ji Hwan. Il n’est pas un fan. Et c’est pas avec cette phrase que je vais le faire rire et lui enlever cette idée que ça journée n’était pas passionnant. Je me mords la lèvre essayant de réfléchir très vite pour me rattraper. Et là, je reste sur place. Il me répond en rigolant, je le comprends bien. Mais entendre que  « Je me languissais de toi ? Hum … Pas vraiment, je me suis juste dis que ça pouvait être classe d’être vu en compagnie d’une idole. » Je croise mes bras sur mon torse et fait une moue de boudeur. C’est pas plaisant d’entendre ça. Vraiment pas plaisant. Je ne suis pas choqué loin de là. Mais j’aime vraiment pas. Après, je vais avoir l’impression qu’il est avec moi juste pour être vu avec un idol. Et je suis pas spécialement le plus connu. Taiki est le plus connu, le beau garçon qui joue de la base. Yûji est aussi connu, s’est solo de guitare sont vachement célèbre maintenant. Et moi, je suis derrière à sourire en jouant ma batterie. C’est tout. Les garçons chantent et moi, je fais juste le chœur ou je répète les paroles durant les refrains. Donc être vu avec une idol. Il rigole, je lui souris mais je continue à faire semblant d’être vexer. Je vais lui apprendre à rire à mes dépends. Et je sais, c’est moi qui l’ai cherché.

« Je plaisante tu sais très bien que j’ai besoin de toi ! » Les papillons sont de retour dans mon estomac là. Il a besoin de moi ? Qu’est-ce qu’il raconte ? J’ai besoin de lui pour la danse. Il a pas besoin de moi, je suis un boulet pour lui. Et oui, je me dénigre, si j’en ai envie. Ses paroles tournent dans ma tête. J’ai besoin de toi. Je l’entends me parler mais je suis dans un autre monde. J’ai besoin de toi. Ca me fait drôle d’entendre ça. La dernière fois qu’on m’a dit j’ai besoin de toi, d’une voix douce, tendre et hésitante, ça remonte à quand ? Je passe ma main sur mon ventre, essayant de chasser les papillons qui ont certainement fait un nid ce n’est pas possible. Il me parle qu’on est ami. Mais est-ce qu’on est vraiment ami ? J’ai besoin de toi. Et si, non, c’est pas possible… Je ne sais pas quoi dire, je l’entends me poser une question. Mais il a dit quoi avant. J’ai perdu le file de la discussion, comme si j’étais sur une autre planète. J’ai besoin de toi. Sa voix continue à résonner dans ma tête.

« On est ami, non ? » J’acquise d’un signe de tête. Mais est-ce qu’il ne vient pas de me dire que. C’est soudain. Bon ! Faut que j’arrête de me faire des films là. Je n’ai pas le droit de penser des choses comme ça. Il vient de le dire on est ami. On a le droit de passer du temps ensemble. Et je dois arrêter de me faire des films. Il a besoin de moi comme un ami à besoin d’un autre ami. Comme j’ai besoin de Taiki et que Taiki a besoin de moi. Mais je veux pas qu’il soit un ami comme Taiki. Ca me fait étrange de dormir avec Ji Hwan. Et puis, je me pose trop de question.

Je sais peu de chose sur Ji Hwan en y réfléchissant. A part qu’il danse très bien, et qu’il est coréen, qu’on est dans le même cursus en danse, et qu’il me donne cours. Mais pourtant, si je n’ai pas de nouvelle de lui durant une journée. J’ai l’impression d’être perdu. J’ai pas besoin de le voir mais un simple message de sa part, et mon cœur s’emballe. Un simple sourire et je m’envole au paradis. Et le pire c’est que je n’ai jamais ressenti ça pour quelqu’un d’autre. C’est quoi ? A qui est-ce que je pourrai poser ce genre de question. Leigh est repartit et je ne crois pas qu’il va répondre à mes mails vu ce que je lui ai envoyé dernièrement. Taiki va juste me dire que j’ai cas réfléchir et Yûji, je ne vais pas poser ce genre de question à la tombe vivante.

Je me sens bailler, j’essaye de cacher mes amygdales avec ma main qui arrive trop tard devant ma bouche. Je sens les larmes atteindre mes yeux. Le sommeil me rattrape. Et sans y réfléchir vraiment. Il a dit qu’on était ami, non ? Je me lève pour déposser ma tête sur ses genoux. Ca ne doit pas le déranger. On le fait souvent Taiki et moi. Enfin, ce n’est pas une grande référence. On fait plein de chose ensemble, on est toujours fourré ensemble. Je sens son parfum qui vient de nouveau me chatouiller le nez. J’aime son odeur. Je m’endormirai bien comme ça, il ne manque plus qu’à ce qu’il me caresse les cheveux et je m’endormirai avec un sourire sur les lèvres. Mais à la place, je ferme juste les yeux, pour profiter du calme et entendre sa respiration. Ce qui me fait sourire un peu gauchement.

 « Je peux te poser une question. » C’est décidé, si je n’ai personne vers qui me tourner pour discuter de tout ce que je ressens quand je ne le vois pas ou quand je suis avec lui. Je vais lui demander si c’est logique en parlant de quelqu’un d’autre. Puis, il a dit qu’on était ami. Ou bien, son J’ai besoin de toi, m’a fait un lavage de cerveau. « Tu sais que je suis nul avec les sentiments. » Comment peut-il savoir que je n’y connais rien dans les sentiments. Il vient d’avoir un scoop, cette idée me fait sourire intérieurement. Et mes yeux sont toujours fermés. Je le sens un peu bouger mais c’est tout. Peut être qu’il est mal à l’aise de la façon dont je suis mis. Tempi, je ne bouge pas, je me sens bien là, la tête sur ses genoux.  « Euh… Voilà, une amie d’enfance m’a posé une question dont je ne sais pas répondre. Elle a un ami avec qui elle s’entend bien. Mais dès qu’elle ne le voit pas ou n’a pas de nouvelle de lui durant une journée, sa la rend malade. »Sa me rend pas malade, j’ai juste l’impression qu’il me manque quelque chose ou quelqu’un…

Il a dit qu’on était ami, donc je lui montre qu’on est ami. Je pose ma tête sur ses genoux comme je le fais si bien avec Taiki. Dès qu’un était installé confortablement dans un divan, sur le sol, même sur une chaise une fois. Par contre, mon cœur n’a jamais essayé de participer à un championnat de vitesse avec mon meilleur ami. Mais là, c’est autre chose, dès que ma tête ses posés sur le pantalon de Ji Hwan et que son parfum est venu titiller mon odorat, mon cœur c’est encore mit à battre la chamade. Et franchement, je me sens bien installé comme ça. Je le sens un peu bouger, peut être que je l’ai mis mal à l’aise, c’est vrai que j’oublie souvent que les coréens ne sont pas comme nous, les japonais. On est déjà coincé mais eux le sont encore plus. Enfin, j’y suis j’y reste. Je ferme les yeux pour respirer son odeur, un mélange de sucré et de salé. Mes joues prennent une jolie teinte rouge, j’en suis sur. Et je n’ose pas ouvrir mes yeux de peur qu’il s’aperçoive de mon mal à l’aise. Je reste donc étendu les yeux clos sur ses genoux. Un moment, je sens sa main s’approcher de mes cheveux, il soulève une mèche. Et je dois me retenir pour ne pas laisser sortir un soupir de bien être. Mais il arrête vite, je me sens triste, j’aimais bien qu’il joue avec mes cheveux moi. Et en même temps, je me sens soulager, sa phrase continue à résonner dans ma tête « J’ai besoin de toi. »J’ai beau tourné sa phrase encore et encore pour essayer de comprendre ce qu’il a voulu me dire, je ne comprends pas. Surtout qu’il a fini en disant qu’on était ami. Oui, on est ami, enfin je crois. Je ne suis plus sur de rien pour le moment. Si on était ami, pourquoi est-ce que j’ai envie de sentir sa main dans mes cheveux. De m’assoir pour déposer ma tête sur son épaule. J’irai même jusqu’à lui sortir sa guitare pour l’écouter jouer un morceau.

A la place, je lui pose une question en mentant. Comme si j’avais une amie qui me poserait ce genre de question. Elles savent toutes que je suis encore qu’un gamin pour ce côté-là dans les relations dites amoureuses. Il a l’air étonné quand je lui dis que je n’y connais absolument rien. Et ! Il ne faut pas oublier que ça fait même pas six mois que j’ai échangé mon premier baiser, avec une fille en plus. Un accident, et que je me suis tourné en ridicule car je n’ai pas cru les garçons quand ils me disaient que les bébés ne venaient pas en s’embrassant. La pauvre fille a dû me prendre pour un échappé d’asile. Juste en me rappelant de cette histoire, je me marre intérieurement. Heureusement que mes yeux sont fermés, sinon, il croirait certainement que je me moque de lui. C’est sur quand y pensant, j’étais vraiment ridicule, mais j’étais jeune et insouciant.

Je l’écoute parler, hésitant quelques fois, sur de lui d’autres fois. C’est étrange mais ce qu’il me dit me rappelle étrangement quelqu’un. Moi. Organiser une sortie ? Ce n’est pas une mauvaise idée. Peut être lui montrer qu’il est bien à Kirin. Ou simplement une journée où on ne fait rien à part, regarder la télé, allée au cinéma. Mais qu’est-ce que je raconte. Ma tête se secoue de gauche à droite, je ne peux pas penser des choses comme ça. Déjà il m’est interdit par contrat d’avoir une relation amoureuse pour que les fans continuent à croire que je suis pur. Chose que je suis. Il y a le même règlement à l’université. Là, c’est complètement idiot, vu le nombre de couple que j’ai déjà croisé dans les couloirs ou dans les pièces vides ou en dehors de Kirin. Puis y a Nam Hyun. Je ne sais même pas ce que je ressens pour lui, il m’attire pas tant que ça. On s’est embrassé après s’être battu. On ne se voit jamais ou rarement. C’est souvent lui qui m’attrape dans un couloir et m’emmène dans une classe désinfecter pour m’embrasser. Point barre. Mais comme Ji Hwan a bien dit, on est ami. Et j’ai toujours fait des activités avec Lapinou dès que j’ai enfin daigné ranger mes jeux vidéo. Il y avait la musique mais pas que ça, le ciné, la piscine, les visites aux musées et tout le reste. Et c’est même devenu pire à partir du moment où on a habité ensemble. Puisque là, on faisait tout ensemble. Même prendre notre douche pour économiser l’eau.

Mais en y réfléchissant bien, Ji Hwan me manque un peu plus chaque jour. Et ce n’est pas logique. Jamais quelqu’un ne me manquait autant que lui peut me manquer. J’ai trop de chose dans ma tête qui se bouscule. Il arrête de parler, et je garde mes yeux fermés. Je l’ai écouté du début jusqu’à la fin. Mais le silence perturbé un peu par le crie des oiseaux me berce doucement vers des rêves idiots comme je peux faire.

Sa voix se fait entendre de nouveaux, avec une pointe de taquinerie. Il ne me dérange pas du tout. Mais je suis très bien là, installer sur lui. Et je viens de décider que je ne bougerai pas ni ouvrirait un œil. Je suis crevé et c’est un très bon oreiller. Et il se met à râler en me disant une chose qui me fait mal. Il m’ennui pas du tout. Je suis juste bien là près de lui. A croire qu’il ne sait jamais endormi quand il était bien près d’une personne. Moi, ça m’arrivait souvent étant enfant. Je pouvais m’endormir n’importe où du moment que la personne me plaisait bien.

Soudain, je sens la chaleur de sa main s’approcher de mon visage, j’arrête de respirer espérant qu’il va la passer dans mes cheveux ou simplement caresser ma joue. Mais non, Ji Hwan a décidé de m’embêter et de m’empêcher de dormir, il me pince mon nez. J’ouvre les yeux d’un coup et lui lance un regard noir. Mais le contacte de ses doigts sur mon nez a une nouvelle fois réveiller les papillons qui s’étaient rendormis dans mon estomac. Je dois vraiment couvrir quelque chose. C’est dit, j’appelle le médecin ce soir. Il va bien me trouver quelque chose, en plus, le cœur qui s’accélère sans raison, des papillons dans l’estomac, mon manque de sommeil et de concentration. Mais je ne fais pas de fièvre étrange. Je le regarde dans les yeux attendant qu’il me demande de m’enlever de ses genoux, rien. Par contre, il me pose auquel je m’attende absolument pas. Parler d’un ressenti vis-à-vis de cela ? Il en a des bonnes, je ne connais pas ça moi. On ne m’a jamais parlé de tout cela. Je suis un vrai novice la dedans. Je ne lui réponds pas, je tourne ma tête pour lui faire comprendre que je ne veux pas répondre à cette question. Pourtant, il insiste en reposant sa question autrement. Une personne qui me manquait ? Toi, toi et encore toi. Et je ne sais pas pourquoi. C’est ça qui m’énerve. Dès que je ne te vois pas, je me sens perdu et je me demande pourquoi. Si je n’ai pas des nouvelles de toi sur la journée, j’en suis malade. Je me vois bien lui répondre ça. Non mais vraiment, je peux avoir de ses pensées étranges. Une personne qui m’a manqué ? Leigh me manque un peu, Taiki quand il était dans sa période de dépression suite au départ de Leigh. Mes parents ne me manquent pas tant que ça. Au faite, non, personne ne me manque autant Ji Hwan peut me manquer. Et c’est perturbant.

Je garde le silence sur ses questions, je ne sais pas trop quoi lui répondre. Mon chien me manque beaucoup. Mais c’est pas le même manque que je peux ressentir que quand lui, ne me sourit pas. Il rétorque que je ne suis pas obligé d’y répondre. Je compte y répondre, laisse moi, le temps de réfléchir pour te dire si oui ou non, une personne autre que toi me manque ou m’a manqué. Je souris sur sa remarque sur ma vie privée. J’ai toujours tout fait pour qu’on ne déballe pas ma vie privé dans les journaux. Et jusqu’à maintenant, ça a bien fonctionné puisque je n’ai pas encore lu que j’étais gay quelque part. Et les questions sur la vie privé sont si facile a détourné. Voyons voir la dernière fois qu’on m’a demandé à quoi ressemblait la femme idéal, j’ai répondu un truc du style qu’elle ne devait pas être maquillé et s’habiller normalement, un jean’s, un tshirt et une pair de basket me suffisait. J’ai bien joué le jeu, Taiki a rigolé lorsqu’on est sorti de l’entretien en me demandant si je n’avais pas voulu parler de l’homme idéal à la place. Il me sort de mes pensés en me demandant d’oublier ce qu’il vient de me demander.

« Je… Comment dire… »Je tourne ma tête de nouveau vers lui, attrape machinalement un brin d’herbe que je me mets à tortiller dans tout les sens cherchant les mots qui peuvent ne pas me trahir sur l’origine de l’amie d’enfance. « Je… Enfin, mes… » Je me trouve complètement idiot de ne pas être capable d’exprimer une pensée. C’est pas compliqué de parler pourtant, un mot derrière un mot, sa forme une phrase. Si en plus il y a un sujet, donc moi, avec un verbe, ce qui donne une action, c’est encore plus intéressant. Bon, je réessaye mais avant je prends une grande inspiration. J’étais plus attiré par la musique que les relations amoureuses et je le suis toujours autant. Donc, je ne peux pas vraiment donner mes ressentis. Surtout que bah... »Je lâche la brindille pour me passer la main sur mon visage. Ses yeux qui me regarde me perturbe, je me mords la lèvre inférieur doucement. Je ne veux pas perdre son regard comme ça sur moi. Je me sens rougir. C’est affreux. Je referme les yeux et reprendre un bol d’air. Je me sens mieux. Je rouvrir les yeux, et son regard est toujours posé sur moi. Je me sens brûler, détailler, pratiquement mis à nu. Je referme une nouvelle fois les yeux, souffle calmement. C’est le mieux que je puisse faire. J’hésite entre ouvrir les yeux et me retrouver de nouveaux captivé par se regard intense ou simplement les garder fermer et répondre. J’ouvre un œil hésitant avant de le refermer. C’est mieux ainsi, il ne voit pas ma gêne comme ça. Heureusement que j’ai apprit à moduler ma voix pour cacher mes émotions et surtout mon mal l’aise. « Enfin y a peut être une personne qui peut me manquer, c’est Taiki, mon meilleur ami. Sans lui, je serai pas là entrain de discuter avec toi. Je crois que j’aurai même prit quelques kilos et n’aurait pas de vie. »Je souris en pensant avec nostalgie à la manière que Lapinou m’a sorti de ma dépendance de jeu vidéo, que j’ai reprit il y a peu. Mais vu que je suis de plus en plus souvent avec Ji Hwan, je ne joue pas vraiment. C’est juste une manière de me défouler de ma frustration. « Mais c’est mon meilleur ami hein… C’est même plus que ça, c’est mon frère. Même si y a eu des rumeurs comme quoi on était en couple. Ca nous faisait rire puisqu’il est cent pour cent hétéro… »Je m’arrête durant un moment.« Sinon, quand Leigh nous a quitté, il m’a manqué. Mais c’est logique, c’est lui qui a formé les Prayer. Sans lui, on est rien, enfin, on était rien. Maintenant, on est plus fort que jamais, et je compte bien lui prouver que le groupe va continuer à exister durant longtemps sans lui. »

Voilà, je venais de lui expliquer en quelques mots, le ressentit que je connaissais. Et je n’avais pas parlé de mon pitoyable baiser avec Shiro, ni de mon étrange relation avec un étudiant de Kirin. J’ouvris les yeux, et son regard m’hypnotisa à nouveau. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’envie soudaine de gouter à ses lèvres. Je secoue ma tête pour chasser cette idée. C’est pas raisonnable. Mon explication repasse en boucle dans ma tête et je constate que j’ai dis que mon colocataire était cent pour cent hétéro mais que je n’ai pas parlé de moi. Tant mieux, j’aurai dit quoi ? Écoute, je suis gay. J’en suis sur j’ai embrassé une fille et ça ne m’a pas plus. Par contre, je passe mon temps à bécoter un mec et là ça me fait de l’effet.

Ses yeux sont toujours plantés dans les miens. Je redescends de nouveau mon regard sur son nez, ses lèvres, son menton. Je relève mon regard sur ses lèvres. Je me mordille les lèvres de nouveaux. Et prit d’une impulsion, je me redresse droit devant moi, me met à genoux à côté de lui. Penche ma tête vers son visage, place ma main près de son oreille, approche dangereusement mes lèvres des siennes. Je stop à quelques centimètres. « Et toi ? Une personne ne t’a déjà manqué comme ça ? » Je ferme les yeux et rapproche ma main de sa nuque et l’enlève soudainement. Qu’est-ce que je fais là. Je vais me griller tout seul. Puis, je ne sais même pas si il est comme moi. J’aurai l’air con. Faut que je trouve une excuse bidonne. Je sais. « Je l’ai eu. »Je fais comme si je venais d’attraper une nouvelle fois un insecte sur lui. Et je me recule et lançant un truc invisible loin de nous. Maintenant, je suis sur que mes joues sont rouges, qu’il doit bien savoir ce qu’il a faillit se passer avec mon manque de souffle, puis les battements de mon cœur ont dû s’entendre jusque dans le fond dans la galaxie et je suis sur que si j’avais simplement frôlé ses lèvres, je me serai senti voler.

Boum Boum Boum !

Mon cœur accélère sa cadence habituelle, je le sens battre dans tout mon corps. Le sang afflue dans mes joues, j’en suis certain avec la chaleur soudaine qui vient d’arriver à ces endroits. Pourtant, ma main tient timidement, maladroitement sa nuque. Mes lèvres sont à quelques centimètres des siennes, je balaie mes yeux de son nez à son menton, en m’arrêtant bien sur ses lèvres. De justesse, je me retiens de me mordiller la lèvre en le regardant. Mes yeux se ferment doucement en sentant son souffle venir à la rencontre de mon souffle. Encore quelques millimètres et je gouterai à ses lèvres. Et là, une sonnette d’alarme sonne dans ma tête. Je me recule d’un coup, lui lâchant que j’ai attrapé un insecte qui s’était posé sur lui, une nouvelle fois. Je n’arrive pas à sourire. Mon souffle s’est coupé et je suis sur qu’on entend les bâtements de mon cœur dans toute la galaxie. J’étais à deux doigts de l’embrasser, de gouter ses lèvres, de … Je ferme les yeux alors que je m’installe confortablement dans l’herbe, en tailleur. Les pauvres brins d’herbes vont supporter ma mélancolie là.

Il répond à ma question, plutôt à la question qu’il m’a posée et que je lui ai retournée. C’est ainsi que j’apprends que son père était souvent en voyage et qu’il le rejoignait durant les vacances. Je garde l’information dans un coin de mon cerveau, un jour je pourrai lui faire plaisir et lui proposer un voyage dans un des pays dont il a aimé. Mais qu’est-ce que je raconte. Pourquoi est-ce que j’irai lui proposé ça déjà, il l’a dit lui-même on est ami. Mais pourquoi alors, si on est ami, j’ai envie de me pencher vers lui et de l’embrasser ? Pourquoi quand je ferme les yeux maintenant, je sens encore son souffle contre mes lèvres ? Je l’écoute m’expliquer que quand il est en couple, ça lui est arrivé que la personne lui manque. Et là, je suis interloqué. Je suis en couple, enfin je crois. On peut dire que j’ai une relation avec Nam Hyen. On s’embrasse dès qu’on en a l’occasion. Mais il ne me manque pas du tout. Quand je le vois, je n’ai pas envie de l’embêter comme quand je vois Ji Hwan. Ce n’est pas Nam Hyen que j’ai envie d’embrasser à cet instant. Ce n’est pas lui que j’ai envie de serrer dans mes bras mais Ji Hwan. Je n’ai jamais ressenti ça pour Nam Hyen. Même notre premier baiser était violent. Il ne m’a jamais embrassé d’une façon passionné, c’est toujours violent, remplit d’amertume, de larme. C’est à celui qui fera mal à l’autre. Et puis, je suis sur de ne pas être amoureux de lui. La constatation me fit ouvrir les yeux en grand. Je ne suis pas amoureux de Nam Hyen mais de… Je lance un regard timide vers Ji Hwan. Est-ce que je suis amoureux de lui ? Ca ne se peut pas quand même. Si ? Je ne le connais pas, on ne peut pas avoir une attirance comme ça. Mes parents se sont côtoyés longtemps avant de s’avouer leur amour. Puis, je ne sais même pas s’il est comme moi. Y a des bruits de couloirs qui le disent, mais je ne fais pas attention à eux. Sinon, je serai en couple avec Taiki et on aurait adopté pleins d’enfants. Comment on peut savoir si on est amoureux déjà ? Il doit bien avoir un livre qui l’explique sinon, une recherche sur internet. C’est la meilleure solution.

Ji Hwan continue à parler. Et je ressens un pincement au cœur quand il avoue que pour l’instant, personne ne lui manque. Donc pour lui, c’est clair, on est juste ami. Il va falloir un moyen pour que je réussisse à me sortir cette idiotie de la tête comme quoi je suis amoureux de lui. Dès qu’il part, je téléphone à Nam Hyen pour le voir. Ca va me faire du bien. C’est certain. Un blanc s’installe quelques minutes, et moi, je continue à le dévisager. J’aime les fosettes qu’il a quand il sourit timidement. J’aime la façon qu’il rougit chose qu’il fait beaucoup pour le moment. Ses yeux me fuient depuis que j’ai faillit l’embrasser. Mais pourquoi est-ce que je n’ai pas été jusqu’au bout. Maintenant, ça va m’obséder jusqu’au moment où j’aurai gouté à ses lèvres. Et ça n’arrivera jamais. J’étire mes jambes, j’arrache des brindilles d’herbes que je lance derrière moi. Ca m’énerve, la situation m’énerve. Je suis callé dans ma stupidité. Il a fallut que je constate maintenant que je tenais plus à lui qu’à Nam Hyen justement maintenant, aujourd’hui. Je soupire en m’étirant.

Amie ? Quelle amie d’enfance ? Mais il me parle de quoi… Ah oui ! La question que je lui ai posé. Oui, je sais à quoi m’en tenir maintenant. Mais je ne crois pas que l’idée de l’inviter à jouer la star dimanche va fonctionner. Je risquerai de me trahir sauf si lapinou est là, il faut que je m’arrange avec lui. Mais le connaissant, il aura certainement prévu un truc pantouflard pour dimanche et je pourrai le supplier autant que je veux il me dira non. Et pour que j’arrête de bouder, me proposera une battle. Il insinuera encore qu’il est meilleur que moi avec sa base et que je suis le plus mauvais des batteurs. Ce qui me fera oublier pourquoi je boudais et me sortira quelques instant Ji Hwan de l’esprit. C’est ce qu’il me faudra ce weekend, c’est sur. Mais pour le moment, je n’ai qu’une envie recommencer ce que j’ai fais, me rapprocher de lui, me pencher vers ses lèvres et là, déposer les miennes. Je suis sur que ses lèvres sont aussi douce que ce qu’elles en ont l’air. Une image fugace de lui s’approchant de moi pour m’embrasser me traverse l’esprit. Heureusement qu’il me parle ce qui me sort de mes pensés.

Il me faut du temps pour comprendre ce qu’il vient de me poser comme question. Un coup de cœur pour quelqu’un. Bien entendu que j’ai un coup de cœur pour quelqu’un. Et la personne se trouve juste devant moi. Dès que je sais que je vais le voir, je ne suis plus moi-même. Son sourire me fait rêver, ses manies de vouloir tout savoir sur moi avec ses questions, me font sourire, ses yeux m’ensorcèlent. Il n’a pas d’autres questions à me poser comme je ne sais pas moi, ma couleur préféré ou l’actrice que j’aime beaucoup. Je ne sais pas quoi lui répondre. Et là, il a un geste qui me fait sourire alors que mes yeux sortent de leur orbite fasse à sa question étrange. Il pose sa main devant sa bouche.

Il s’excuse encore une fois, et ses questions ne sont pas idiotes. Elles me perturbent c’est tout. Je vois qu’il s’intéresse à moi, un peu plus qu’un simple ami. Yûji ne m’a jamais posé ce genre de question ni Leigh. J’essaye de trouver quoi dire, quoi répondre. Une relation amoureuse avec une fille ou un garçon… Pourquoi a-t-il rajouté garçon à la fin de sa question. Mon cœur s’accèlère en comprenant qu’il a comprit que j’étais gay. Je me mords la langue pour ne pas lui demander de répéter ça. Si on apprend que je suis gay, c’est fini pour les Prayer, enfin je crois. Du moment que les fans ne savent pas que je suis en couple, du moment que je cache ma relation, logiquement, il n’y aura pas de problème. Mais quand je vois tout ce qui se passe avec le batteur des KLUV et sa copine, je n’ai pas envie que mon copain se retrouve sous les projecteurs. Surtout pas. Je ferme mes yeux, ouvre la bouche. Aucuns sons ne sort tant mieux. Je referme donc ma bouche. Je me mords la langue à sang. Il ne faut pas que je laisse passer une bêtise… Et là, lumination.

« Tu dois me promettre de ne dire à personne ce que je vais te dire. » On va savoir si on est vraiment ami ou si c’est juste une passade. Je sais que je me fais des films, il n’y a pas de problème la dessus. Comme si Ji Hwan pouvait être attiré par un boulet comme moi. Je secoue la tête pour me chasser cette pensée de l’esprit. De toute manière, je n’ai pas le droit de penser des choses comme ça, il va falloir que je me marque en fer rouge pour que je me rappelle que celui avec qui je suis s’appelle Ji Hwan. Il resterait plus que je soupire le prénom de mon tortionnaire contre les lèvres de Nam Hyen.

Je le regarde juré, chose qui me fait sourire. Mon côté nerveux, tête en l’air vient de partir. Je me redresse un peu, prend la pose comme quand je réponds aux journalistes. Ji Hwan va quand même avoir un scoop que peut de personnes ne savent. Il sera le troisième à connaître se secret que je cache. Même si je ne m’en cache pas vraiment. Juste qu’il ne faut pas que je fasse souffrir les fans. Je plante mon regard de nouveau dans le sien, si il baisse le sien, j’irai le chercher. J’ai besoin de voir sa réaction. Car ce que je vais lui avouer est quand même important pour moi. Je me sens hésitant. Je souffle un bon coup. « Tu veux donc savoir si j’ai jamais aimé personne ? »J’attends une confirmation avant de reprendre. Ma gorge est sèche. J’essaye d’humidifier mes lèvres avec ma langue mais ça ne va pas. Le sac avec les bouteilles d’eaux est à côté de moi. J’en attrape une et me bois une grande gorgée. Je referme la bouteille, j’essaye de gagner du temps. Mais je constate vite que ça ne sert à rien. Je ferme mes yeux avant de les replanter dans les siens. « Je n’ai jamais été en couple. Et je crois pas que ça arrivera de sitôt.Mais qu’est-ce que je raconte, je suis en couple non ? Et Nam Hyun ? Je viens de mentir délibérément là. Je dois me reprendre sinon, il va vraiment croire que je suis qu’un gamin. « Enfin, je suis pas en couple. Jeuh… Je côtoie quelqu’un. » Et je lâche en japonais la stricte vérité. « Je flirte avec lui-même si je pense souvent à une autre personne. »Dans ma langue c’est plus facile à dire. Je ne sais pas si il a comprit et je ne veux pas savoir. Je ferme les yeux attendant qu’il me demande ce que je viens de dire. Je murmure tout bas pour qu’il puisse me demander ce que je viens de dire plusieurs fois. Pour l’obliger à se rapprocher de moi, pour l’obliger à se pencher vers moi pour qu’il puisse m’entendre. « Je suis gay. »Je ne sais combien de fois je l’ai répété mais je l’ai répété. Je ne le dirai plus.

Je ne le regarde pas. Je ne veux pas voir son visage sur cette révélation. Je soupire, je me couche dans l’herbe. J’espère qu’il ne va pas partir. Ce serait même chouette s’il se couchait à côté de moi en me disant que ça ne le dérange pas. Mais il va certainement demander pour changer de partenaire en danse. Boudha si tu m’entends, fait juste tout pour l’empêcher de répéter ce que je viens de lui révéler. Je ferme mes yeux, je sens les larmes combattre mes paupières pour pouvoir sortir, pouvoir prendre le chemin de mes joues. Y en a un qui réussit à se faufiler jusqu’à mes lèvres. Elle a un gout de sel.

Sa voix est douce, posé même si je vois bien que je l’ai perturbé avec mon comportement. J’étais à quelques centimètres de ses lèvres. Juste à repenser à nos souffles se mélangeant mon cœur se remet à battre à cent à l’heure. Ses yeux me fuient,  l’impression qu’il est intimidé par moi, refait surface et un pincement au cœur se fait ressentir. Je n’aime pas ça. Comme il a dit on est ami même si mon cerveau essaye de me faire passer un message ainsi que ce cœur qui s’emballe dès que je vois sa photo s’afficher sur mon portable ou simplement dès que son odeur est proche de moi. Les brindilles que j’ai en main se retrouver avec plein de nœud.

Ji Hwan parle d’une amie d’enfance. Et là, je ne vois pas trop pourquoi il me parle de ça avant de me souvenir que j’ai utilisé le prétexte d’une amie d’enfance pour aborder ce sujet qui va me déstabilisé de plus en plus. Un ange passe, puis un deuxième, un troisième est sur le point de rejoindre les deux autres quand la question quant il me pose une question qui me met mal à l’aise. Je le vois mettre sa main devant sa bouche, ce qui me fait rire. Mais qu’est-ce que je peux dire. Je n’ai jamais été amoureux, enfin je ne pense pas. Peut être de la fille qui était en troisième au lycée. Mais elle m’a envoyé paitre plus loin. C’est perturbant comme question. Il n’aurait pas été lui, cette personne qui me rend simplement heureux juste avec ses petites attentions, je l’aurai déjà envoyé voir autre part si j’existais. Il s’excuse et me promets qu’il ne posera plus de question comme ça. Je me mords la langue pour ne pas lui dire de but en blanc un simple. Je crois être amoureux de toi. Tu m’obsèdes quand tu n’es pas là. A la place je le fais jurer qu’il ne répètera pas ce que je vais lui dire. Ce qui me fait sourire de toute les dents vu la façon qu’il le fait. Il acquiesce quand je répète la question auquel je dois répondre. Et là, je lui explique que je ne serai pas en couple avant un bon moment. Sa réaction est étrange, j’ai eu l’impression de voir de la tristesse dans son regard que je ne lâche pas. Je veux voir sa réaction quand je lui dirai. J’enchaine ensuite avec la stricte vérité que je vois quelqu’un mais on n’est pas en couple. Où bien, ma défintion du couple n’est vraiment pas à jour. Avec Nam Hyen c’est plutôt une amitié amélioré. Il est juste là quand j’ai besoin de quelqu’un même on s’embrasse, on passe une soirée dans les bras l’un de l’autre. Mais c’est tout. Puis avec la règle qui interdit d’être en couple à Kirin, on s’amuse, enfin il s’amuse plutôt à me tirer dans une classe vide pour m’embrasser puis partir. Et ce n’est pas avec lui que je veux que les autres sache que je suis. Ce n’est pas avec Nam Hyen que je veux me promener mains dans la main. Puis, je ne sais pas ce qui me prend, je lâche en japonais que je pense à quelqu’un d’autre. A ce moment, Ji Hwan détourne son regard. A-t-il comprit ce que je viens de dire ? Non quand même pas. Dans mes souvenirs, il m’a dit qu’il ne comprenait pas le japonais. M’aurait-il mentit ? Je soupire, baisse les yeux à mon tour et murmure plusieurs fois la même chose, jusqu’au moment où il s’approche de moi et que je lui dis ouvertement que j’étais gay.

Ne voulant pas connaître sa réaction, je ferme les yeux en soupirant. L’herbe s’efface sous mon corps. J’essaye de me chasser l’image de ses lèvres à quelques millimètres de moi. Une larme coule sur ma joue. Ses mains se posent sur ma joue où la larme vient de tracer un sillage. Mon cœur s’accélère, mes yeux sont toujours fermés. Je sens l’un de ses doigts effleurer ma peau. Un frisson se propage dans mon corps. C’est étrange. Je n’ai jamais rien ressentit comme ça. Je viens de lui avouer que j’étais gay et lui, il reste là, m’enlève ma larme. Il n’est pas allongé près de moi, mais juste à côté de moi, assit. Je suppose qu’il a croisé ses jambes.

Sa voix hésitante me fait mal. Et je n’ai même pas le courage de répondre à sa question. Je ressens encore la sensation de sa main sur ma joue. Puis, je ne pleure pas à cause du fait que je sois gay. Ca ne m’a jamais posé de problème d’être différent des autres. Et le jour que je le dirai à mes parents, y aura pas de cri ou de hurlement car je suis pas comme les autres garçons. Ils savent que j’ai toujours voulu adopté depuis que j’ai vu un film où la femme meurt à l’accouchement. Je devais avoir huit ans. Donc ils savent très bien, que leurs petits enfants n’auront jamais mes gênes et tant mieux pour eux.

Sa question me fait envie de hurler. J’ai envie de lui dire que si je pleure c’est simplement car j’ai peur qu’il me rejette. Comment je ferai pour survivre s’il me rejette. Je me suis attaché à lui, à ses sourires, à ses rires, à ses gestes maladroits envers moi, à ses questions. A son visage d’ange, à son corps près de moi quand on danse.

Un bruit sur le côté me fait comprendre qu’il part. Il a certainement pas envie de rester près de moi. Et doit regretter d’être mon partenaire en danse. Pourtant, son odeur est toujours présente, et je ressens toujours son regard sur moi. J’ai envie d’ouvrir mes yeux pour vérifier qu’il est toujours là, qu’il ne m’a pas abandonné. Sa voix résonne de nouveau. Je frissonne, j’ai envie de me lever et de le prendre dans mes bras et lui murmure merci. Il n’est pas hésitant, même sur de lui. Un secret ? Pourquoi veut-il m’avouer un secret.

Mes yeux s’ouvrent en grand en l’entendant me dire sans hésitation qu’il l’aime les hommes. Mon cœur s’accélère. Est-ce que ? Non, il vaut mieux que j’arrête de me faire des films. Je le vois me regarder, sa tête poser sur ses mains. Il se tait quelques secondes. Ce qui me permet juste de rêver un instant de lui, Ji Hwan, professeur exigeant, élève en danse et en musique s’approcher doucement de moi et de poser ses lèvres doucement très doucement sur les miennes. Mais je sais que ça n’arrivera pas. Il m’explique que beaucoup de gens sont au courant. Justement, j’aimerai que tout le monde le sache. J’en ai marre des lettres de ses filles qui sont remplit d’hormones. Je ne sais pas quoi dire. Personne n’a jamais rien dit quand j’étais avec lui dans les couloirs, aux cours, à la cafétéria. Mais c’est vrai qu’on n’est pas toujours ensemble. Mes poings se serrent violement, si je croise une personne qui ose lui faire une remarque ainsi, je le tue sur place. Je le ressuscite par la suite, avant de lui faire regretter d’avoir toucher à mon ange. Ji Hwan rigole avant de me dire qu’il n’aime pas cacher ce qu’il est. Je fais un timide oui de la tête tout en essuyant mes larmes. Et là, il met le doigt sur une chose qui me fait peur. Je sais que les fans s’amusent à nous imaginer en couple Taiki et moi, j’ai déjà lu des fanfictions assez osé la dessus. Cependant, comment est-ce qu’ils accepteraient qu’un des membres soient gay ? Je ferme mes yeux de nouveaux, je ne veux pas penser à ça. J’y pense déjà assez à longueur de temps. Est-ce compliqué de pouvoir être heureux. Ne pas avoir sa vie fouiller de fond en comble, de ne pas lire que j’ai mangé chinois aujourd’hui. Que ma coupe de cheveux ne me va pas. J’aime le groupe, j’aime jouer mais le succès de temps en temps m’énerve.

Venir lui parler de la raison pour laquelle, je pleure. Je déglutis. Je n’arriverai jamais à lui parler de la raison de mes pleures, que je pleure car je m’interdis de lui dire que c’est lui la personne à qui je pense. Je me sens stupide, idiot. Il me sourit, je lui répond en sachant que mon sourire est une grimace. Je papillonne des yeux pour faire tomber les dernières larmes qui se sont certainement prises dans mes cils. Heureusement que je ne me suis pas remaquillé après la douche, sinon, je ressemblerai à un panda à l’heure actuelle. Son sourire me fait fondre, je ne peux m’empêcher de regarder ses lèvres. Vu la façon que je suis mis, je vois sa tête à l’envers. J’espère encore un peu qu’il se redresse un tout petit peu, que sa tête se retrouve au-dessus de la mienne. Mais non, ça ne se passera jamais.

Quand je sens que mes larmes ne risquent plus de ressortir comme ça d’un coup. Je m’assieds dans l’herbe pour attraper la bouteille d’eau qui se trouve à côté de moi juste pour nettoyer mon visage. Mes yeux doivent être rouges d’avoir pleuré. En gros, je renverse le fond de la bouteille sur moi. L’eau coule dans mes cheveux, ma nuque, mon visage, et rentre dans mon t-shirt. C’est froid, ça fait du bien. Pas aussi bien que si je venais de me prendre une douche froide. Mais ça fait du bien. Je me couche sur mon ventre, pour avoir ma tête en face de la sienne que je dépasse sur mes mains aplaties sur l’herbe. J’ai mis une distance de dix centimètres entre nous deux. Mais je ne peux m’empêcher d’espérer qu’il me vole un baiser. C’est idiot. Pourtant, il a bien dit qu’on était des amis. Je soupire, je suppose qu’il veut savoir pourquoi j’ai pleuré. Mais je ne lui donnerai pas la raison. Je changerai de conversation si il essaye de mettre le sujet sur le tapis. Car si je lui dis, il risque de prendre ses jambes à son cou et ne plus jamais me parler. J’hésite, je nous trouve idiot à se regarder dans le blanc des yeux. J’enlève une de mes mains de sous ma tête, pour attraper une brindille. J’ai envie de le voir rire, de voir son sourire rien que pour moi. Si je n’ai droit qu’à ça comme moment, je ne dirai pas non. Puis, il ne m’a pas dit qu’il voulait changer de coéquipier pour la danse. Je pourrai encore le sentir tout contre moi, sentir son corps mince, sentir son cœur. L’entendre rire de mes bêtises, voir ses yeux pétiller. Avoir des applaudissements quand je réussis un truc du premier cours. J’allonge mon bras pour passer la brindille sur ses joues, son nez. Et je ne fais même pas attention de faire le tour de ses lèvres avec. Je ne fais pas attention non plus d’avoir lâcher la brindille d’herbe pour toucher ses joues, son nez, et faire le tour de ses lèvres avec mon doigt. Je suis trop absorbé dans mes pensés pour y faire attention. Mon doigt s’arrête de lui-même quand je sors de mes pensés. Je sais de quoi est-ce que je vais pouvoir lui parler. La raison de mes larmes. Ce sera juste un faux mensonge, avec une part de vérité. Juste qu’il ne saura pas que je parle de lui. Je prends une inspiration.

« Voyons ! Qu’est-ce qui t’a fait croire que je pleurai ? » Je venais de lui poser une question sur le ton de la plaisanterie. Juste pour lui montrer que j’allais bien. « N’oublie pas que je suis une idole. Et que j’ai signé avec mon sang un contrat qui stipulait que j’avais interdiction de pleurer en public. Et… »Je m’étonne moi-même des stupidités que je peux lâcher juste pour ne pas inquiéter les gens. « Vu que tu n’es ni un trainee, ni une idole et encore moins mon manager. Tu es donc un public. »Je lui souris de toutes mes dents. Et lui tira la langue. Puis d’un ton sérieux, j’enchaina pour ne pas lui laisser le temps de me contredire. « Je savais pas. Y avait des rumeurs mais je n’ai jamais fais attention. Tu as dû me prendre pour un idiot de murmurer que j’étais gay alors, non ? »En tout cas, je me trouve idiot maintenant. J’attends sa réponse avec impatience avant de reprendre d’une voix un peu moins posé. « Si une personne t’embête de trop, dis le moi. On laisse tranquille les personnes que j’aime après avoir gouter à mes poings. C’est assez radicale mais ça a fait ses preuves plusieurs fois. Et ne te tracasse pas, j’aime boire mon thé avec le directeur. Car n’oublions pas que je suis connu pour être un impulsif.» Le nombre de personne à la White qui se sont retrouvés avec un œil au beurre noir, un nez cassé ou simplement des bleus car ils m’avaient mal parlé, oublier de s’excuser, étaient assez importante. Je me tus quelques secondes mais reprit la parole avant qu’il me demande pourquoi j’avais pleuré. Je voulais aborder le sujet de moi-même. C’était le plus simple. Comme ça je lui mentirai sans lui mentir. Je n’aurai pas l’impression de lui mentir. Enfin, je me comprends quoi. Je lui fais un sourire pour lui montrer que je suis sincère. En me demandant pourquoi est-ce qu'il rougit et à l'air gêné. Et oui, j'ai oublié que je viens de lui avouer que je l'aimais même si je l'englobe dans toutes les personnes que j'aime. Y en a peu que je peux. Juste mes parents, mon meilleur ami, mon Sae Hee qui est partie du jour au lendemain sans me donner de nouvelle. Celle-là, le jour que je la recroisse, elle entendra parler de moi. Et lui.

« Tu as raison. Le fait que je sois une idole est un problème pour moi. C’est la raison pour laquelle je ne veux pas être en couple. Imagine que ça s’apprend. Pas le fait que je sois gay. Vu les histoires qu’ils peuvent inventer sur mon pseudo couple avec Taiki, ça risquerait de les faire encore plus fantasmer. »Je me permets de rigoler. M’imaginer embrasser mon Lapinou me fait toujours rire. On l’a déjà fait pour des gages à Tokyo. J’avais l’impression d’embrasser mon père comme quand j’étais enfant. Il est mon meilleur ami, mon frère de cœur. Point barre. « Mais juste savoir qu'ils peuvent apprendre le nom, prénom, cursus, année et même son adresse.»Juste penser à ça, je me sentais paniquer. Imaginer que Ji Hwan pouvait se faire harceler par des dingues, subir des choses dont je ne pourrai pas le défendre. Non y avait pas moyen. Et pourtant...« Je ne veux pas que cette personne se fasse harceler. Je tiens trop à elle pour qu’elle subisse des choses ainsi. Quand j’entends l’histoire du batteur des KLUV avec sa copine. Ou simplement, juste cette rumeur avec la fille qui a passé sa saint valentin avec Taiki. Non, je veux pas que ça arrive à la personne que j’… »Je m’arrête de parler. J’allais bien dire que j’aime là ? Mon reflet se reflète dans son regard. Je me sens rougir, gêner. Depuis quand est-ce que je l’aime. Et puis, c’est quoi ça aimer ? Comment est-ce que je peux dire que j’aime Ji Hwan. Heureusement qu’il ne sait pas que je parle de lui. La situation est comique là quand même. « euh… que j’apprécie. Enfin, tu vois ? Et je ne lui dirai pas ce que je ressens car je ne veux pas le faire souffrir. Enfin, tu vois ? ».

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La brindille passe sur son front, ses joues, fait le contour de ses lèvres. Et moi, je suis perdu dans mes pensés. Lui avouer pourquoi j’ai pleuré. Il risque de me prendre pour un fou. Sans faire attention, mon index remplace le brin d’herbe. C’est sa peau que je sens sous mon doigt. Sa picote dans tout mon corps mais je n’y fais pas attention. Pourtant, en temps normal, j’aurai enlevé ma main de lui de peur de l’abimer. Mais non. Quelques instants après, je sors de mes pensés et m’arrête en même temps.

Je me mets à faire le clown, lui lâchant que j’ai signé un contrat avec mon sang m’interdisant de pleurer. Sauf devant un membre de la White. Ca le fait rire. J’aime entendre le rire de mon panda. Au moins, je suis bon à ça. Le faire rire. Avec n’importe quoi. L’imitation d’un professeur, surtout de mon tortionnaire attitré. L’imitation de Taiki quand il ne veut pas se lever. Et ma meilleure imitation est celle de Yûji. Il suffit juste ne pas rigoler et rester sérieux à tout moment. Je suis sur que ce mec n’a jamais rit de sa vie. Et là, sans m’y attendre Ji Hwan me lâche qu’il n’est pas n’importe quel public qu’il est mon fan numéro 1. Et c’est moi qui part de rire. Car en disant cela, il s’est mit à faire semblant de bouder. Mais il n’arrivera pas à me battre, je boude mieux que lui.

Il enchaine en me disant une chose que je ne veux pas. Si il devient une idole, je ne serai plus le seul à fantasmer sur lui. Qu’est-ce que je raconte, c’est juste passagère. Dès que les cours de la journée sont finis, j’essaye de trouver Hyun Nam pour qu’il m’aide à oublier que j’ai faillit l’embrasser plusieurs fois. Mais pourtant, je sais qu’au fond de moi, y a que lui. Sinon, je me retrouverai pas à pleurer et à me sentir mal à l’aise avec ses questions. Puis s’il devient une idole, on ne se verra plus. Pour toute réponse, je ne peux que lui tirer ma langue à mon tour.

Mais je ne veux quand même pas qu’il devienne une idole. On ne se verra plus et juste à penser ça, ça me rend malade. Qui sera là pour m’apprendre à danser ? Qui sera là pour illuminer mes journées ? Puis avec cette règle stupide qui nous interdit d’avoir une relation. Mais qu’est-ce que je suis encore entrain de penser ? On ne sera jamais ensemble. Il doit avoir quelqu’un d’autre en tête qu’un simple idole de pacotille. Qui ne sait pas danser ou très mal. Et qui ne fait que jouer avec sa batterie alors que les autres font autres choses. C’est pas moi qu’on voit en premier. Bon, j’admets que je me suis amélioré en danse et que les profs de chants m’ont bien apprit à poser ma voix et à chanter. On parle même de me laisser chanter sur notre prochain album. Mais quand même.

Je change de sujet en lui disant que si une personne ose venir l’importuner, je serai le pour le défendre. Et ce ne sont pas des paroles en l’air. Même si je n’aurai pas le courage de lui avouer les sentiments qui commencent à naitre en moi vis-à-vis de lui. Je peux toujours être là pour le protéger. Comme il dit, un garde du corps rien que pour lui. C’est ce que je serai si je ne peux avoir plus. Toujours là pour le protéger, juste savoir qu’il est heureux. Il me sourit et les papillons sont de retour. Je me sens idiot à sourire comme ça.

Je continue sur ma lancer en lui disant que j’ai l’habitude d’aller boire un thé avec le directeur au moins une fois par jour. Même si ça fait un petit temps que je ne me suis pas battu. Entre un professeur qui est complètement barge dès qu’il me voit, un autre qui m’oblige à assister à son cours et l’autre qui ne supporte pas mon comportement, j’ai souvent été tapé sur les doigts par mon cher Boss. Il m’a dit je ne sais pas combien de fois qu’il faudrait que je pense à être plus sérieux. Mais qu’il était heureux de me voir redevenir moi-même. Donc je ne mens pas à Ji Hwan en disant ça.

J’aborde enfin le sujet sur l’impossibilité d’avoir une relation amoureuse avec la personne que j’aime. Et là, je me sens descendre plus bas que terre. Ji Hwan a son avis sur la question et je ne peux être que d’accord avec lui. Il commence à me demander si je compte m’abstenir d’être amoureux durant toute ma carrière d’idole. Je soupire, je ne sais pas quoi lui répondre. Mais je suis amoureux là, non ? C’est pas être amoureux de faire passer le bonheur de l’autre avant soit ? C’est pas amoureux de passer du temps avec la personne ? C’est pas … Et là, c’est le drame. Je suis AMOUREUX avec un grand A de ce jeune homme qui est entrain de me faire la morale.

Je ne sais pas quoi dire. Je secoue la tête de gauche à droite. Non, je ne m’abstiendrai pas. Mais je crois pas que c’est réciproque. Si je lui dis il va rire de moi. Je ferme les poings. Et il reprend. Je l’écoute en sentant mon cœur me faire mal. Je me sens pas bien. Il ne sait pas que c’est lui. Et je ne compte pas lui dire. Je jette un coup d’œil autour de nous. Personne. J’ai envie de lui hurler que c’est de lui que l’on parle. Mais je ne le ferai pas.

« Mes sentiments ne sont pas réciproques. Il m’a dit qu’on était juste ami. Et c’est tout. Pourtant, j’espère juste avoir une toute petite place dans son cœur que simple ami. Donc tu vois, je suis le seul à souffrir. Et tant mieux, non ? Je ne veux pas qu’un fan s’en prenne à lui car j’ai pas fais attention et que je lui ai attrapé la main dans un lieu public. Puis, tu arriverais à être en couple et à devoir le cacher ? Moi, je crois pas. Et je ne veux pas lui faire subir ça. »

* Je ne veux pas te faire subir tout ça. Tu es trop précieux pour moi mais comme tu as dis que nous étions simplement amis, ça ne risque de ne jamais arriver. Comme que nos lèvres se touchent, nos langues se caressent, ce n’est juste qu’un simple rêve. Pourtant, à cet instant, j’aimerai passer ma main dans tes cheveux, sentir ton souffle contre mes lèvres encore une fois. Mais il ne se passera jamais rien. Car on est simplement ami. * dis-je en moi-même.

Ji Hwan regarde sa montre et se lève précipitamment en me disant qu’il faut qu’il retourne au cours et me demande si j’ai pas cours après. Je me lève aussi, et attrape mon sac. « J’ai cours de chant dans exactement… J’attrape son poignet pour regarder l’heure.Exactement, une demi heure. Cours particulier de chant. J’ai le temps d’aller me changer en prenant mon temps au vestiaire. Car à Kirin c’est comme partout ailleurs, on a un uniforme obligatoire. Et je ne crois pas que le professeur va être d’accord de me voir avec mon jean’s et mon débardeur. Quoi que, on ne sait jamais avec lui.

Je le regarde s’abaisser pour attraper son étui de guitare. J’ai une vue plongeante sur son postérieur. J’ouvre la bouche pour lui parler. Mais rien. Je reste à le fixer jusqu’au moment où il se relève. Il me fait un signe de la main en me souriant. Je le regarde passé devant moi. Avant de crier après lui. « Ji Hwan ! Attends, je t’accompagne jusqu’à ta classe. » Je cours pour le rejoindre même si j’aurai très bien pu marché. Mais j’ai envie d’être près de lui jusqu’au bout. Même si je sais que je n’aurai jamais le droit de lui tenir la main amoureusement. Au moins, près de lui, je me sens vivant.

Je ne peux m’empêcher de lui demander pendant qu’on marche vers sa salle de cours.[/i] « Tu crois que je devrai lui dire que je ne le vois pas que comme un simple ami ? Même si pour lui, je suis un ami ? Je risque de le perdre si je lui dis ça, non ? Avant d’entrer dans le bâtiment, je m’arrête devant lui pour mieux le regarder. Et d’une voix peu rassurer je continue sur ma lancée. « Et si, on prend l’exemple. Que tu penses aimer quelqu’un. Que cette personne t’es devenu importante à un point que tu en deviens obsédé. Mais que tu sais que cette personne ne peut pas se lancer dans une relation ou bien cacher cette relation. Tu lui dirais ? Ma question ne veut absolument rien dire là. Je me passe la main sur mon visage pour remettre mes idées en place. On bloque l’entrée, je lui attrape les mains pour le tirer sur le côté. Je ne lui lâche pas les mains, je les sers dans les miennes. Elles sont chaudes et moites, ma main enlace sa main. Personne ne nous voit et c’est tant mieux. Je me mordille la lèvre inférieur et lui lance un regard perdu. « Prenons l’exemple que toi, tu es une idole. Tu me suis ? Tu préfères dire à la personne à qui tu penses tes sentiments en sachant très bien qu’une part ce n’est pas réciproque car la dite personne t’a bien dit mot pour mot que vous étiez amis. Et d’autres parts, tu as la peur qu’il lui arrive quelque chose. Tu ne préfèreras pas qu’il soit heureux sans toi ? Même en sachant que tu auras des regrets. Que ça va t’obséder de gouter à ses lèvres, que tu vas être jaloux dès que tu le vois avec une autre personne que toi ? Mais au moins, il est protégé ? Je sers sa main droite dans la mienne très fort. J’essaye de lui faire comprendre mais ce n’est pas facile. Ma lèvre inférieur se retrouve une nouvelle fois mordiller. « Enfin, laisse tomber. Tu vas être en retard. Je lui ouvre la porte en faisant une courbette et en me redressant je lui demande d’une voix un peu triste. « Tu as cours de quoi ? »

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