Park Ye Jin || Express your fantasies

Comment vous l’expliquer de façon directe et claire ?

Soyons honnêtes ! Yejin est une femme très autoritaire et indépendante.

Concernant les cours, elle n’aime pas les retardataires, vous aurez intérêt à être à l’heure. Elle aime le travail bien fait aussi, elle vous harcèlera jusqu’à ce que vous ayez réussi les exercices qu’elle vous demandera. Au final ça sera toujours un mal pour un bien, et malgré son caractère c’est un très bon prof qui aime son travail (alors ça c’est sûr !).

S’agissant de sa vie privée, il faut savoir qu’à 28 ans Yejin est toujours célibataire. Une chose est sûre c’est qu’elle ne s’en plaint absolument pas. Yejin aime trop beaucoup sa liberté pour s’engager, elle est assez expérimentée pour ne pas se laisser aller dans des histoires de cœur. C’est un véritable chat sauvage, impossible à apprivoiser. N’essayez pas de la soumettre, vous risqueriez de vous blesser. D'ailleurs côté cœur comme au travail, Yejin ne peut pas s’empêcher d’être autoritaire et de vouloir dominer. De plus Yejin n’y va pas par quatre mille chemins, quand elle veut quelque chose elle ira droit au but et fera tout pour l’obtenir. En tant que professeur d’expression corporelle, Yejin sait parfaitement mettre en valeur tout ses atouts physiques mais c’est aussi une femme très intelligente et déterminée. Sa principale faiblesse c’est son penchant pour les jeunes garçons assez mignons. Enfin elle doit l’avouer peu importe l’âge, elle a dû mal à résister à un bel homme.

En résumé, vous l’aurez compris Yejin est une femme forte et fière qui n’a pas froid aux yeux. Alors prenez garde à vous si vous croisez son chemin.

Assise sur la terrasse d’un café, je contemplais les rues de Séoul. Ces lumières, ce doux parfum, tout m’avait terriblement manqué. Il avait fallu huit ans pour revenir là d’où je viens. Voici mon histoire, sûrement banale et inintéressante, mais indispensable pour mieux me comprendre.

Je ne perdrai pas de temps sur mon enfance. La seule chose à savoir est que depuis toute petite j’ai toujours été très débrouillarde et autonome. J’avais à peine trois ans lorsque j’ai perdu mes parents et j’avais grandi avec ma tante. Cette dernière était une femme indépendante avec un très bon travail et n’avait pas réellement le temps de s’occuper de moi, mais je ne m’en plaignais pas au contraire ! Comment voulez vous cracher sur une totale liberté quand elle vous ait offerte gratuitement ? En réalité, je pense que j’admirais tellement ma tante que j’ai voulu devenir comme elle.

Le jour même où  j’ai reçu mon diplôme de fin d’études secondaires, j’ai quitté son domicile pour vivre ma vie. Je n’avais pas peur de travailler dur et j’étais très intelligente, ça n’a donc jamais été difficile pour moi. J’enchainais alors les petits boulots, pour payer mes études et vivre librement. J’alternais ma journée entre mon travail de serveuse, livreur ou prof de maison. A cette époque, je n’avais pas encore trouvé ma vocation actuelle, et me contentait de faire une spécialité en anglais. Ne sachant pas où m’orienter après mon diplôme, j’avais choisi cette filière étant donné que j’excellais dans cette matière au lycée.

Durant cette même époque, je donnais des cours particuliers en anglais à un jeune adolescent. Je venais d’avoir vingt ans et il avait cinq ans en moins. De tous les hommes que j’avais rencontrés, il avait quelque chose de différent et particulier. Quelque chose en lui d’assez spécial qui m’attirait inévitablement. Si j’avais suivi mes pulsions, je me serai jetée sur lui surtout que je savais je ne lui étais pas indifférente. Plus j’essayais de résister, plus je me retrouvais coincée comme une idiote dans cette énorme blague que l’on appelait l’amour. Oui moi Ye Jin j’étais une seule fois tombée amoureuse, et le comble d’un gamin ! Tous les soirs où je le rencontrais, étaient devenus une véritable torture. Ne pouvant chasser ma nature, il fallait à tout prix que je m’éloigne de lui. Entre nous deux, il était clair que c’était impossible, il était mineur et moi majeure et bien vaccinée. Le gouffre était ouvert entre nous était insurmontable. Je ne mis pas longtemps à me décider, je mis finalement un terme à cette comédie : je décidais de quitter Séoul.

Je m’étais installée en province, très loin de Séoul et pour la première fois de ma vie j’avais pleuré. S’il fallait avouer la vérité, je dois dire que j’avais bien chialé pendant une semaine. Bien sur, il a fallu que je fasse passer ma frustration ailleurs et le meilleur moyen était le sexe. Je vous vois venir d’ici à jouer les choqués, mais il ne faut pas se mentir, je n’étais déjà pas une sainte et ce depuis très longtemps. Je peux vous dire qu’après avoir quitté Séoul, beaucoup y sont passés. Hommes comme femmes, ça n’avait aucune importance du moment que j’étais satisfaite. Cela continua jusqu’à ce que je rencontre un homme qui au lieu de répondre à mes avances me fit une offre à laquelle je ne sus dire non. Ce fut grâce à lui que j’avais découvert un talent auquel je ne faisais même pas attention : mon expression corporelle. Que ça soit mes gestes, mon regard, ma façon de parler, tout était réglé au millimètre près pour séduire mon public. Il était lui-même prof d’expression corporelle et me proposa de faire une formation pour également rejoindre cette filière très peu exploitée.

J’avais enfin trouvé ma vocation ! J’étais comme un petit poisson dans l’eau. J’adorais ça tout simplement. Dès que j’eus ma licence, j’avais pu trouver un emploi dans l’une de ces nombreuses écoles de formation d’idols. Avec le phénomène montant de la hallyu, les gens comme moi étaient devenus très demandés. Cette nouvelle passion me permettait de continuer ma vie de débauchée, tout étant bien lotie.

Néanmoins je n’étais pas entièrement satisfaite. Après huit ans loin de ma vie natale, je ressentais le besoin d’y retourner. De plus les offres étaient meilleures à Séoul où de plus en plus de maisons de disques ouvraient leurs portes. C’est ainsi que j’avais découvert que Kirin, une école d’arts à Séoul, recherchait un professeur d’expression corporelle. Cependant certaines de leurs conditions ne me plaisaient guère. Sans compter qu’avec la réforme de l’école, leurs pauvres étudiants devaient se sentir oppressés par toutes ses règles inutiles et sans aucun sens. Je n’aimais absolument pas travailler dans de telles conditions, mais le salaire offert était très alléchant et de plus c’était une bonne occasion de retourner à Séoul. Après mûre réflexion, je décidais de plier bagages. Il allait falloir que je m’adapte à leur système pour pouvoir enseigner de toute façon qui saurait si je faisais de petits écarts de temps à autre. Cela ne faisait pas de mal de laisser à ces élèves un peu de liberté et de leur donner des petits coups de pouce.

C’était ainsi que je m’étais retrouvée à passer l’entretien de Kirin. Bien sûr ma profession le voulant, je savais exactement comment leur parler et comment les bluffer pour arriver à totalement les satisfaire dans mon discours. De plus cela ne faisait que prouver que j’étais un excellent professeur. J’avais en plus la chance d’avoir une certaine réputation. J’étais connue pour être très exigeante avec mes étudiants et les pousser à donner le meilleur d’eux même. Aussi le directeur n’eut pas besoin de longtemps avant d’être convaincu de mes compétences et de m’offrir le poste demandé. S’il s’agissait de résultats, il pouvait être sûr qu’il serait satisfait. J’avais quitté son bureau avec un grand sourire, heureuse d’avoir réussi mon entretien. Le plus incroyable fut une rencontre que je fis dans les couloirs en apercevant un visage qui m’était très familier. J’aurai pu le reconnaitre n’importe où même si aujourd’hui il était devenu un homme encore plus beau.

C’est ainsi que je quittais l’école le plus discrètement possible, et m’arrêtai sur la terrasse d’un café. Je déposais sur la table le papier affirmant que j’étais engagée à Kirin avec un léger sourire sur les lèvres. Finalement elle n’était pas si mal cette école.