On fait un pari ? [ft. Ji Hyeon]

Foutu bandage au pied, foutue entorse, ralala. Ce que tu peux être énervée par ce petit incident. Tu viens de remettre ton certificat qui dit que tu n'as pas le droit de faire tout effort physique à cause de ta chute d'hier. Petite sotte. Tu pensais vraiment que tu allais pouvoir cacher tes blessures alors que tu devais parfaitement te douter qu'un jour ou l'autre, tu te blesserais et tu finirais à l'infirmerie ? Tu savais qu'on t'interdirais temporairement l'accès à la salle de danse à cause de ça et tu savais que tu allais devoir prendre sur toi et écouter sagement les conseils du médecin de Kirin sans broncher. Oui, surtout parce que tu n'as pas envie d'avoir d'ennuis mais aussi parce que tu as peur d'aggraver ta blessure et de devoir quitter définitivement ton rêve de vue. Tu ne cesses de soupirer en traversant le couloir qui mène jusqu'à la cafétéria : il est douze heures. Les lieux doivent déjà être envahis de monde dégustant leur repas tranquillement avec leurs amis, riant et se racontant leur matinée. Toi tu te fiches d'aller là-bas parce qu'honnêtement, tu n'as pas faim. Mais tu as vraiment envie de t'asseoir un instant pour te reposer de la douleur qui lance dans ta cheville. Tu évites sérieusement les personnes sur ton passage pour te trouver une table où personne n'est encore installé : tu as juste envie d'être seule pour réfléchir. Tu ressembles au vilain petit canard sans fin heureuse. Personne ne s'intéresse à ce que tu fais ou ce que tu dis, tu es un peu invisible. Du moins c'est ce que tu ne cesses de penser.

Tu scrutes la salle du regard en tentant de trouver quelqu'un de maladroit qui commettrait une erreur qui t'amuserait un peu. Un garçon vient de faire tomber une fille par exemple. Soudain, tu aperçois un visage que tu reconnais à la seconde où tu le trouves. Tu te lèves d'un bond, emportant toujours ton sac à dos avec toi et tu te places face à lui, un sourire presque invisible sur le visage. Cette personne tu parviens à l'apprécier et tu t'en rends un peu compte, il est gentil et il te ressemble. Il est aussi solitaire que toi et aussi travailleur, perfectionniste et déterminé. Mais lui il dégage une énergie plus positive que toi. D'ailleurs tu la ressens cette positivité. Elle te met en confiance et tu parviens plus facilement à discuter avec lui même s'il reste ce gouffre, cette peur de l'amitié qui naît. Cette peur d'être déçue ou blessée, elle te ronge. Mais pourtant tu te contentes lui parler, d'un air complètement naturel. «Hey ! ~ Ji Hyeon. Heureusement que tu es là, je commençais à m'embêter tu sais. Non ! En fait je m'embêtais déjà depuis longtemps. Tu as un moment je suppose ?» Sans attendre une quelconque réponse tu lui agrippes le bras pour l'emmener à cette fameuse table où tu étais quelques secondes plutôt. C'est vrai que s'ennuyer seul c'est bien, mais à deux, c'est encore mieux. «En fait, j'ai quelque chose à te demander. Une sorte de pari. Si tu réussis à me faire rire, je ferais quelque chose pour te faire plaisir, sinon ce sera l'inverse. J'ai envie de m'amuser un peu tu vois. De toute manière ce n'est pas comme si j'étais très prisée .. Enfin, à cause de ma blessure je veux dire.»

La pause du diner était enfin arrivée. J’avais beau aimer les cours, mais mon ventre réclamait de la nourriture et ce, le plus vite possible. Par chance, j’avais mon propre repas aujourd’hui, comme cela, je n’aurais pas besoin de faire la file pour en avoir un à la cafétéria. En sortant de la classe, je me suis fait intercepter par quelqu’un. J’avais un projet à faire avec lui et il voulait donc voir si on n’avait pas qu’on pouvait travailler. Je n’étais pas fan des travaux en équipe vu que je pouvais facilement perdre patience si la personne avec qui je travaillais, ne faisait pas les choses correctement. Je me souviens à mon ancienne école avoir eu une chicane avec une fille parce qu’elle ne voulait pas travailler et parler à la place. Je m’étais construit la réputation de celui qui travaillait et qui chicanait les autres. J’espérais que je n’allais pas avoir de problème avec cette personne. Mais je doutais comme il était venu me voir. Les gens ici travaillent fort en général comme la compétition était sur et que tout le monde voulait avoir une place parmi les idoles. Pour ma part, je ne croyais pas à mes chances, mais au mois j’essayais.

J’avais donc parlé à cette personne jusqu’à mon casier où je pris ma boite à lunch. Rendu à la cafétéria, il me laissa pour aller rejoindre sa gang. Bon, j’allais devoir me trouver une place où manger. Je ne croyais pas à mes chances d’avoir une table vide, mais au moins une place ou je pourrais m’assoir sans déranger personne. Je vis une personne que je connaissais bien se dirigé vers moi et je lui souris. C’était Eun Ji. C’était bien sympathique de parler avec elle. Elle était un peu comme moi et donc on était capable de se rejoindre à ce niveau. Elle fut la première à prendre la parole. Elle me dit qu’heureusement j’étais là comme elle s’ennuyait, ce qui me fit sourire un peu plus. Puis elle me demanda si j’étais libre, mais avant même que je réponds, elle m’entraina vers une table.

« Hey Eun Ji. Je suis content de voir que ma présence est souhaitée. Oui je suis libre, même si je doute que j’ai le choix. »

Je ris doucement. Une fois rendu à la table, je me suis installé à côté d’elle. Elle reprit la parole pour me proposer un pari. Je dois dire que je n’étais pas trop le genre à aimer les paris. C’était souvent stupide et je n’aimais pas mettre de l’argent en jeu pour cela. Par contre, son pari était intéressant. Je devais réussit à la faire rire et en échange, elle fera quelque chose pour me faire plaisir. Donc si je n'y arrivais pas, cela serais l’inverse, je devrais lui faire quelque chose qui lui ferait plaisir.

« Je ne suis pas du genre à aimer les paris, mais le tiens me plais bien. J’ai donc combien de temps pour y arrivé? »

Je commençais à y réfléchit le temps qu’elle me réponde. Mon ventre gargouilla à ce moment. J’ai donc arrêté d’y réfléchir et je mis ma main sur mon ventre, comme pour qu’il fasse plus de bruit.

« Faut vraiment que je mange-moi, si je veux que mon ventre arrête de faire de bruit. »

C’est donc sans plus attendre que j’ouvris ma boite à lunch. Je m’étais fait des sushis. Il était vraiment délicieux ceux que je faisais. J’ouvris le contentant avec les sushi à l’intérieur avant d’en prendre un avec mes baquettes et de le mettre dans ma bouche.