But what are you doing here? | K. Yuji |

Longeant les couloirs seules, Mi Ran se dirigeait vers les casiers, plus précisément le sien avant de rejoindre l’amphithéâtre où le cours des troisièmes années section théâtre allait se dérouler. Les talons de ses chaussures claquaient contre le sol, rythmant ainsi la marche de la demoiselle qui se tut une fois arrivée en face de son casier cadenassé. Elle glissa sa main derrière son cadenas pour composer le code de celui-ci afin de l’ouvrir. Elle enleva une bretelle de son sac à dos pour ouvrir la fermeture et ranger quelques bouquins lui ayant servi pour les cours d’avant et prendre ceux dont elle avait besoin. Elle referma son sac et regarda le miroir qu’elle avait collé contre la porte du casier, elle vérifia son maquillage et prit sa brosse pour se peigner un petit coup avant de se les attachés en une queue de cheval plutôt basse. Elle continua à s’admirer dans la glace quelques minutes encore quand la sonnerie se mit à sonner annonçant le début du prochain cours. Elle referma son casier, remit le cadenas et repris le pas en direction de l’amphithéâtre. Voilà bien un de ses seules cours hormis ceux de danse où Mi Ran appréciait aller. Enfin il était normal qu’elle aime y aller sinon pourquoi avoir passé les auditions pour intégrer l’école d’art de la scène ? Elle était là pour atteindre son but ultime devenir la meilleure actrice, elle savait qu’elle avait du talent et qu’elle arriverait à ses fins. Pourtant ici à Kirin dans sa section dire qu’il n’y avait pas de potentiel chez les autres était mentir, Mi Ran devait avouer rien que dans sa classe elle en avait remarqué quelques-uns qui avaient beaucoup de talents. Mais elle était encore loin de dire que ceux-ci étaient meilleurs qu’elle, après tout personne n’est meilleure qu’elle. Arrogante, sûre d’elle s’est ainsi qu’était la demoiselle, prenant tout le monde de haut, les croyant inférieur à elle, c’est toujours ainsi qu’elle a agi que ça plaise ou non.

La tête relevée, marchant avec élégance comme toujours Mi Ran saluait quelques filles qu’on pouvait dire était ses amis. Oui, elle ne les considérait pas comme des amies, plutôt comme des bouches trous qu’elle prenait quand elle s’ennuyait. Mais ceux-ci ne s’étaient jamais douté qu’elle se servait d’eux quand cela l’arrangeait. Mi Ran n’aimait pas spécialement être seule, si parfois elle aimait s’isoler des autres pour respirer un peu, mais elle ressentait toujours le besoin d’être entourée, d’attirer l’attention sur elle afin de se sentir comme le centre du monde. Les gens qui l’ignorent, elle ne les aime pas et elle leur fait savoir à sa manière qu’ils ont plutôt intérêt d’accorder un peu d’attention à sa personne. Pourtant ici ce genre de personnes existaient réussissant même à tenir tête à la princesse, oui princesse, car c’est ainsi que Mi Ran se considérait, elle était une princesse et tous les autres à ses yeux n’étaient que de sujets qu’elle pourrait utiliser à tout moment. La personnalité de la coréenne n’était pas forcément apprécier de tous, mais à qui la faute si elle agit ainsi, à ses parents bien évidemment. Ils ont toujours cédé à ses caprices et toujours fait ce que leur enfant voulait. En agissant de la sorte Mi Ran était devenue la personne qu’elle était aujourd’hui, sans aucun respect d’autrui. Elle rentrait dans l’amphithéâtre, coupant une fille de la même classe qu’elle apparemment alors qu’elle allait entrer. S’arrêtant à l’entrée de la porte, elle jeta un regard furtif sur la fille en la balayant de haut en bas, les bras croisés en-dessous de sa poitrine, en souriant de façon moqueuse avant de dire.

« Quelle mauvaise éducation, quand j’arrive tu dois me laisser passer. »

Elle détourna son regard pour regarder en face d’elle avant de continuer pour se diriger vers sa place attribuer. Oui, car la demoiselle avait sa place et quiconque la prenait recevrait le courroux de celle-ci et autant dire ceux qui ont essayé l’ont vite regretté. Bien qu’elle ne fasse pas peur au premier regard, Mi Ran pouvait se montrer très redoutable surtout qu’elle agit toujours par impulsion, sans réfléchir à ses actes avant de les commettre. Elle est capable de vraiment tout, après tout elle a même poussé sa meilleure amie dans les escaliers par simple jalousie, alors imaginons ce qu’elle peut faire de pire. Elle s’assit donc à sa place posant son sac sur la chaise sur sa gauche, croisant sa jambe gauche sur celle de droite et fixa la scène en face d’elle. Un par un les élèves se placèrent, un garçon se plaça à sa droite, il suffit d’un simple regard de la part de la demoiselle pour qu’il décide de changer de place de lui-même. Les places à côtés d’elle étaient réservés, pour personne bien entendus. Elle n’aimait pas avoir du monde autour d’elle, Mi Ran ressentait le besoin d’avoir son espace personnel. Elle attendit patiemment que tout le monde s’assoit alors que le professeur arrivait tranquillement pour monter les escaliers et venir sur la scène. Le regard de la demoiselle s’arrêta sur une silhouette masculine. Elle plissa les yeux avant de dire.

« Encore-lui ? »

Quelques personnes se retournèrent vers elle, il faut croire qu’elle avait parlé un peu trop fort au goût des autres. Même le professeur entendit la demoiselle, jetant un regard en sa direction, mais ne disant rien de plus. Elle se mordit la lèvre inférieure remarquant qu’elle n’avait pas été très discrète sur ce coup-là. Son regard se posa à nouveau sur la silhouette masculine, qu’est-ce qu’il pouvait bien faire ici ? À chaque fois qu’elle avait cours de théâtre, elle le voyait, enfin pas à tous les cours, mais assez souvent pour se poser des questions. Bien qu’elle ne connaisse pas toutes les têtes ou même les noms des élèves de sa classe, lui elle savait qu’il n’en faisait pas partie. En plus quand le professeur faisait l’appel, il ne l’appelait pas. Mi Ran s’était donc renseigné un peu sur lui, Koizumi Yuji, une année au-dessus de la sienne, étant à la fac. Après ce qui était de son âge etc… Elle n’en savait pas plus, le peu de chose qu’elle savait lui suffisait pour comprendre qu’il n’avait rien à faire ici sachant qu’il n’était pas de la même année d’étude qu’eux. L’hypothèse que c’était pour voir quelqu’un trottait dans sa tête, mais elle n’avait jamais pu confirmer celle-ci.

« Mademoiselle Yang Mi Ran ?! » Le professeur balaya de la sale rapidement avant de continuer. « Mademoiselle Yang Mi Ran est absente ? » La concernée mit un temps avant de comprendre que le professeur l’avait appelé, levant la main doucement elle annonça sa présence à celui-ci. « Je suis là. » Il leva le regard vers elle et poursuivit. « Concentrez-vous au lieu de regarder les garçons. » Les joues de celle-ci s’empourprèrent alors que certains élèves se mirent à rire, il faut croire qu’elle n’avait pas été du tout discrète sur ce coup-ci. Pour le reste du cours, elle avait plutôt intérêt à s’effacer un peu, car elle avait l’impression qu’aujourd’hui ne serait pas trop son jour. Ce professeur pouvait vraiment l’énerver des fois, après avoir fini l’appel le cours pouvait enfin débuter.

Jambe croisées l’une sur l’autre, le regard de Mi Ran exprimait de la colère. Elle n’aimait pas se faire réprimander par un professeur surtout à cause de quelqu’un, oui car l’élève rejetait la faute sur ce fameux garçon qui depuis plusieurs mois venaient squatter les cours de la section théâtre. Et l’était encore plus, car celui-ci avait prononcé quelque chose qu’elle ne serait pas capable de se rappeler, mais qui est sûr n’était pas du coréen. Le regard figé sur cette silhouette masculine, la demoiselle bougonnait silencieusement à l’intérieur d’elle. Sur le moment, elle avait envie de le tuer. Tout le monde avaient rivés ses yeux sur elle au moment où le prof lui avait fait cette réflexion et elle n’avait pas aimé, même si attirer le regard sur elle est bien son but premier, mais pas dans ce genre de moment. Le prof toujours sur la scène continua son appel et puis ne perdit pas de temps pour commencer le cours. Elle se désintéressa de l’homme, pour suivre correctement donné par le professeur. Bien qu’elle n’aime pas forcément celui-ci, elle pouvait avouer tout de même qu’il était un bon professeur. Elle décida de s’occuper plus tard du cas de l’homme, elle préférait attendre la fin des cours pour l’aborder et lui demander la raison de sa présence dans les cours de la section théâtre des troisièmes années. Mais également ce qu’il avait dit d’une façon moqueur. Elle lâcha un long soupire que le professeur bien évidemment remarqua, lançant un simple regard dans la direction de la demoiselle. Elle avait compris pour cette heure, elle allait devoir se faire petite et ne plus se faire remarquer, surtout que cela amusait bien ses camarades de classes qui pour beaucoup ne l’appréciaient pas du tout. Elle avait conscience que son comportement, sa façon d’agir ne plaisait pas aux autres, mais elle en avait rien à faire, elle n’allait pas changer pour leur faire plaisir, surtout pas. Elle assumait son attitude de garce, d’être arrogante et prenant les autres de haut. Rare les amis qu’elle avait pu se faire qu’elle considérait réellement comme des amis sans pour autant leur faire amplement confiance. Arrêtant de penser à des choses inutiles, Mi Ran suivit le cours dans le plus grand silence…

Fin du cours, le professeur remercia ses élèves d’avoir suivis le cours et s’en alla, laissant derrière lui les élèves se levant déjà pour aller au prochain cours. Mi Ran rangea ses affaires qu’elle avait sorti dans son sac, attrapant l’une des brettelles sur l’épaule droite, son regard balaya rapidement la salle.

« Où est-il ? »

Peut-être déjà parti ? Ah non, il était hors de question qu’il lui échappe comme ça. La coréenne était vraiment déterminer à savoir la raison de sa présence dans les cours de théâtre de sa classe, mais aussi savoir ce qu’il avait dit. En y pensant cela ressemblait beaucoup à du japonais, malheureusement pour la demoiselle cette langue lui est entièrement inconnu. Enfin elle connait quelque mot comme bonjour ou quelques argos, mais pas plus. La deuxième langue qu’elle avait pris était le mandarin, non pas parce qu’elle aimait cette langue, enfaîte il n’y avait aucune raison. Elle avança, quittant les rangs formés par les chaises, bousculant certaine personne pour atteindre le couloir. Elle regarda à droite puis à gauche, rien, en même temps avec cette foule d’élèves avec des garçons plus grand qu’elle lui bouchant la vue, comment pouvait-elle le voir ? Elle se mit sur la pointe des pieds, essayant de regarder au-dessus des épaules des gens pour les plus grands ou au-dessus des têtes pour les plus petits. Quelqu’un la bouscula, elle manqua d’embrasser le sol, mais elle réussit à reprendre son équilibre. Il manquait plus que ça qu’elle tombe, ce serait la honte de sa vie, elle n’aurait plus envie d’aller à l’école après ça. Elle n’eut pas le temps de réprimander cette personne qui s’était déjà volatilisée.

« Mais il est où ? L’ai-je râté ? »

Elle se tourna vers l’entrée de la salle où elle avait eu cours et elle vit une silhouette masculine en sortir. C’était lui, mais comment ça se faisait qu’elle ne l’avait pas vu dans la salle avant de sortir ? Enfin ce n’est pas grave, son regard le balaya de haut en bas, franchement il était plutôt pas mal, enfin vu de dos. Il ne semblait pas avoir fait gaffe à sa présence, elle fronça des sourcils outrée qu’il ne la remarque pas. Pointant vivement le doigt en sa direction, elle lui lança d’une voix normal :

« Yah ! »

Aucune réaction, peut-être pensait-il que cela ne lui était pas destiné, continuant à froncer des sourcils, elle fit des grands pas pour couvrir les siens qui était assez grand à son goût, claquant des talons sur le sol. L’ignorait-elle ? Si c’était le cas, la demoiselle allait vraiment lui faire passer un très mauvais moment, elle n’aimait pas qu’on l’ignore. Il était difficile pour elle de le rattraper sans courir, elle tenta une nouvelle fois de l’appeler en ajoutant son nom, peut-être comprendrait-il qu’on l’appelait.

« Yaaah, Koizumi ! »

Elle accéléra le pas et réussit à le dépasser, se mettant en face de lui et l’obligeant par la même occasion de s’arrêter. Main dans les poches de son uniforme, elle le regarda, levant les yeux, car mine de rien même avec des petits talons, ce garçon était grand. Maintenant elle pouvait enfin lui dire ce qu’elle pensait, bien évidemment cela prendrait sûrement du temps et elle allait être en retard pour son prochain cours. Tant pis, en plus il n’était pas si intéressant à son goût.

« Pourquoi viens-tu à nos cours ? Tu n’es pas censé être une classe au-dessus de la nôtre ? . »

Mi Ran était lancé pour l’interroger, après allait-il lui répondre ou non, ça on ne pouvait en être sûr après tout le japonais n’était pas obligé de lui répondre s’était son droit. Mais pour elle, il était obligé. Elle retira ses mains de ses poches pour croiser ses bras, elle avait déjà en tête tout ce qu’elle allait lui demander et elle ne le lâcherait pas tant qu’elle n’aura pas toutes réponses souhaitées.

Un soupir. L’avait-il fait exprès de ne pas l’entendre le premier coup ? Quoi elle l’embêtait déjà avant même qu’elle ne commence à le questionner sur sa présence dans les cours de sa classe. En tout cas, pas de chance pour lui, car Mi Ran n’allait pas le lâcher de sitôt. Elle lui demanda donc ce que venait faire un élève d’une année au-dessus de la sienne. Il ricana. Devant la demoiselle qui ne comprenait pas pourquoi ? Se moquait-il d’elle ? Elle avait un train de retard disait-il, qu’il avait fini ses études. C’est cette petite erreur de sa part qu’il le faisait ricaner. Mi Ran serra des dents, elle ouvrait la bouche pour l’assener d’une nouvelle question, voulant lui demander alors pourquoi était-il encore là, s’il avait fini ses études à Kirin. Elle n’eut pas besoin de le faire, l’homme répondit comme s’il avait su ce qu’elle dirait. Il participait au cours pour se former. Pour devenir professeur ici à Kirin. Lui professeur, elle n’en revenait pas. Il la mise en garde que si elle ne voulait pas d’ennui, elle avait intérêt à surveiller son attitude.

« Quoi ? »

Elle tournait la tête sur le côté tout en murmurant quelques petits incompréhensible, mais montrant qu’elle était subjuguée par l’avertissement que venait de lui faire l’homme. Les bras croisés, elle tourna son visage à nouveau vers lui, le scrutant de ses deux prunelles sombres.

« Toi professeur, sérieusement cet établissement embauche vraiment n’importe qui. »

Sourire moqueur, la demoiselle n’imaginait pas l’homme professeur et même si c’était le cas elle s’en fichait en faîte. Mais si un jour, il devenait son professeur, Mi Ran lui ferait regretté de l’avoir menacé. Oui, l’élève avait pris l’avertissement de Koizumi comme une menace qui ne lui avait d’ailleurs pas du tout plu. Il n’était même pas encore professeur, qu’il abusait déjà de ce pouvoir de son futur statut. En tout cas, cet avertissement ne marcherait pas sur elle. Ce n’est pas encore aujourd’hui qu’on dictera à la demoiselle ce qu’elle doit faire et surtout pas un professeur.

« Est-ce qu’un futur professeur à le droit de menacer des élèves ? »

Dans sa vie, aucune personne n’a osé donner un avertissement ou même menacer la coréenne. Avec un père influent et riche comme le sien, Mi Ran savait faire plier les autres devant elle et surtout le professeur. Une seule fois dans sa vie, un professeur s’est opposé à elle. Mais aujourd’hui celui-ci n’a plus de travail. Il faut savoir lorsqu’on contrarie celle-ci ce n’est pas une bonne chose, car elle vous mènera la vie dure et fera tout pour vous faire regrettez de s’être opposé à elle. Son professeur du collège, le regrettait sûrement. Elle l’avait fait passer pour un pervers qui avait eu de mauvaise attention à son égard, l’ayant même accusé d’avoir essayé de la violer. Oui, Mi Ran pouvait aller très loin, mentir sur des choses très graves sur quoi il ne faudrait pas être fier de mentir. Elle toujours été comme ça. Détruire les personnes la gênant, s’opposant à elle, la contrariant.  Ce genre de personne, elle les élimine, les écrases en usant de moyens très malsain. Une peste, une garce, elle l’assumait. Les gens pouvaient penser ce qu’il voulait d’elle, Mi Ran s’en fichait. La deuxième sonnerie retentit. Elle détourna son attention, en soupirant. Elle était en retard pour son prochain cours. Elle grimaça, être en retard n'était pas une bonne chose. Si son père venait à apprendre qu'elle avait loupé une heure de cours, s'en était fini pour elle. S'il y a bien une personne qui de temps à autres arrivaient à remettre Mi Ran à sa place, c'était bien son père. Elle remonta doucement la bretelle de son sac sur son épaule, jetant un regard noir sur la silhouette de l'homme. C'était sa faute si elle était en retard maintenant.

« Tsss… Je suis en retard maintenant à cause de toi. »

C’était elle qui avait arrêté le jeune homme et elle l’accusait. Mi Ran était comme ça, ce n’était jamais sa faute, mais toujours celle des autres et cela ne changerait pas. Elle ne bougea pas, le regardant toujours avec son air hautain, supérieur. Elle n'avait pas l'intention de gagner son cours qui avait commencé depuis plusieurs minutes déjà. Tant pis, si elle doit recevoir les foudres de son paternel. En tout cas le seul responsable était bien ce gars.

Jalouse ? Elle ? À non, elle n’enviait pas du tout celui-ci. Être professeur très peu pour elle, non Mi Ran était vouée à une carrière d’actrice et pas d’une simple professeur de théâtre. Elle avait envie de rire aux paroles de l’homme qui lui tenait tête. Elle n’aimait pas ça, vraiment pas. Pour le coup, elle avait envie de lui pourrir sa journée par bon plaisir de le faire. « De loin, je t’envie d’avoir du talent pour enseigner. Qu’il y a-t-il à envier d’être professeur ? » Être enfermé dans une salle avec un lots de gamin et faire un cours. Ennuyeux. Non et c’était un métier misérable aux yeux de celle-ci, pour quelqu’un comme elle, il lui fallait un métier prestigieux. Un métier qui la fera connaître dans le monde entier. Voir son visage placarder sur des affiches ou qu’elle passe à la télé. Tout ceci était un rêve et son but dans la vie. Oui elle voulait être célèbre. Elle avait été élevé ainsi dans le luxe et ses parents se pliaient au moindre de ses caprices, ainsi que ses frères qui par moment en avait  quand même marre. Si elle voulait devenir actrice, elle le deviendrait. Même si elle devait se montrer cruelle envers les autres, quoi qu’elle n’avait pas besoin de ça pour l’être. C’était naturel chez elle. Personne ne lui avait dit qu’agir ainsi ce n’était pas bien. Alors pourquoi s’arrêter alors qu’on prenait plaisir à être méchante avec les autres. À les faire plier devant soi.

Une menace. Il n’était pas encore prof et il usait déjà de ce pouvoir que les professeurs avaient. C’était vraiment dégoûtant et cela l’énervait encore plus. Ce Koizumi était bien l’une des rares personnes qui osaient la menacer. En temps réel c’est toujours elle qui trouvait le moyen de menacer les autres afin qu’ils se plient à la moindre de ses envies, mais pas l’inverse. Elle n’aimait vraiment pas ça.  Pitoyable ? Elle avait bien entendu pitoyable. À l’intérieur d’elle, Mi Ran bouillonnait, il semblait que cet homme voulait vraiment la pousser à bout en continuant de jouer sur la provocation. Oui, il la provoquait depuis tout à l’heure, cherchant à avoir le dernier mot, ce que l’élève ne voulait pas lui laisser. Il était hors de question qu’elle lui fasse plaisir. Sur ce coup-là, Mi Ran ne savait pas quoi dire, mais ce n’était pas grave, elle allait reprendre le dessus à un moment où à un autre. À quel moment elle avait été irrespectueuse ? Parler pendant les cours c’est faire preuve d’irrespect envers le professeur ? À son goût cela n’était pas une manière d’être irrespectueuse et d’ailleurs elle ne l’aurait pas été si cet homme n’avait pas été là. Oui c’était bien sa faute et Mi Ran n’en démordrait pas.

« Je n’accuse pas. Je dis ce qui est vrai. Si tu n’avais pas squatter le cours, je ne serais pas là à te poser des questions sur les raisons de ta présence dans celui-ci. Et je ne serais donc pas en retard. » Oui, c’était définitivement sa faute. Accuser les autres, elle l’a toujours fait et ça ne changera pas. Si elle n’est pas mature tant pis, elle l’assumait également. Si ça ne lui plaisait pas, elle s’en fichait. D’ailleurs elle se fichait pas mal si les gens pouvaient la détester, la trouver détestable, capricieuse, gamine, immature, menteuse, voleuse, arrogante et la liste est encore longue. Elle n’était pas non plus là pour plaire à tout le monde. Pourtant agir comme elle le fait ne lui apportera rien de bon. « Mature ? Quels actes ? » Elle était aussi bornée et idiote. « Très bien si tu penses que je suis immature, je m’en fous. » Elle en avait marre de le voir, il lui sortait pas les yeux. Elle n’aimait pas les personnes qui lui tienne tête et qui lui répond par de la provocation. Elle avait envie de l’égorgée sur le coup, mais elle n’était pas assez forte pour ça. Elle se décala, fit quelques pas en avant se trouvant juste à côté de celui-ci alors que d’autres professeurs passaient. Elle se mit face et se pencha doucement sourire aux lèvres. « Désolé de vous avoir bousculé. » Elle se redressa sourire mesquin sur les lèvres, tout ça n’était que du faux bien évidemment. Elle se retourna salua poliment les autres professeurs qui firent de même, jetant un dernier regard à l’homme avant d’avancer dans le sens opposé de celui-ci. Jouer la comédie et se faire bien voir par les autres professeurs. Mi Ran pouvait être douée pour ça. Montrer son vraie visage aux gens qu’elle n’aimait pas et se camoufler derrière un  masque pour faire bonne figure devant les autres. C’est ainsi qu’elle fonctionnait.