Forget the rules ~

Ces journées d’été où les élèves filaient profiter du beau temps au lieu de s’entraîner intensivement rendaient Yûji nostalgique. Nostalgique de quoi ? De ses années passées au Japon où, les jours d’été, il sortait de chez lui et allait flâner dans les rues, allant parfois jusqu’au parc d’Ueno pour se reposer tranquillement. Mais ce temps était révolu, cela faisait maintenant quatre ans que le nippon vivait en Corée du Sud, et bien qu’il n’aime pas du tout Séoul, il s’y était fait au fil du temps. Il n’avait aucune intention de rentrer chez lui quand il savait ce qui l’attendait, et puis, il fallait quand même qu’il obtienne son diplôme à la fac de Kirin. Il était en dernière année, ce serait stupide de s’arrêter en si bon chemin.
Yûji n’avait pas spécialement envie de s’entraîner ni même de rentrer au campus où il avait obtenu une chambre depuis son arrivée ici, en première année. Il ne savait pas réellement ce qu’il allait faire, il avait la sale impression d’être lassé de tout ces derniers jours, et ça l’agaçait fortement. Il ferait mieux d’aller faire une grosse sieste avant de prendre son service au host club ce soir, mais bon, il n’avait pas spécialement sommeil. A croire que son corps avait fini par s’accoutumer au manque de sommeil et à être malmené. Faut dire que Yûji ne prenait pas du tout soin de son sommeil, même si fort heureusement il faisait au moins attention à ce qu’il mangeait et à ne pas tomber malade.

Se baladant sans but précis dans les couloirs de Kirin, croisant quelques élèves, ne répondant même pas quand on le saluait, il enfonça les mains dans ses poches. Il passait pour un véritable associal et il s’en fichait, il n’avait pas envie de se faire des attaches ici. Quand il serait diplômé de Kirin, peut-être rentrerait-il au Japon pour travailler en tant que comédien voire acteur. Il y avait tellement de drama qui sortaient régulièrement là-bas que s’il faisait ses preuves, il ne serait jamais en manque de travail, enfin c’était ce qu’il pensait. Une chose était sûre, il languissait de trouver du travail en lien avec sa passion pour arrêter cet affreux boulot de host qui le rongeait et le rendait toujours plus antipathique.

Sans s’en rendre compte de prime abord, il passa près de l’amphithéâtre où avaient lieu la plupart de ses cours. Il passa une première fois sans relever, mais, entendant de la musique, il revint sur ses pas. Etait-il possible que cette musique provienne de l’amphithéâtre ? Etrange tout de même. Il regarda autour de lui, la salle de musique n’était pas dans ce couloir et il était désert, donc l’hypothèse qu’un élève se balade avec son portable en main projetant de la musique – il pourrait quand même mettre ses écouteurs le fourbe – était à écarter. Curieux malgré tout, et ça lui ferait peut-être un semblant d’occupation, Yûji pénétra dans la salle plus ou moins réservée aux cours de théâtre et aux différents événements animant l’école. Il ne mit pas longtemps à constater que la salle était non seulement éclairée, mais en plus occupée. Il ne connaissait pas le visage de la jeune blonde sur la scène. De toute façon il ne retenait les visages de pas grand-monde pour ainsi dire, à part peut-être cette peste de Young Il. Que faisait-elle là avec sa musique ? Elle … dansait ?
Profitant qu’elle semblait concentrée et ne pas s’être aperçu de sa présence, Yûji se faufila entre les sièges et se posa au troisième rang, en face d’elle, avant de s’accouder sur le siège devant lui. Puis lorsqu’elle se figea, semblant comprendre qu’elle n’était plus seule, il lança assez fort : « On peut savoir ce que tu fais ici ? La salle de danse ne suffit plus au secteur Danse, il faut que vous squattiez ici ? Pourtant tout le monde est dehors, la salle devrait être vide. » Un sacré flot de paroles pour un Yûji qui d’ordinaire, n’était pas si bavard.

Cette fille était d’une froideur. Remarque, il n’allait pas vraiment pouvoir lui jeter la pierre vu la manière dont il s’était adressé à elle en premier. Ils avaient donc cette sorte de froideur verbale en commun. Yûji parlait peu, mais quand il s’exprimait il était efficace et ne tournait jamais autour du pot, disant ce qu’il pensait sans forcément se dire que cela pourrait blesser ou agacer la personne en face. La seule chose qu’il avait voulu faire sentir à cette inconnue au bataillon était qu’elle était de trop ici, il aurait aimé voir de la gêne, de la panique sur son visage, ça l’aurait bien amusé, mais il ne vit rien de tel. A la place, la blonde se rapprocha de lui, comme pour l’examiner, puis regagna sa place initiale sur la scène. Elle continua son observation tout en l’agressant verbalement, un flot de paroles désagréables qui bourdonna dans les oreilles du Japonais qui fit comme s’il n’avait rien entendu. Non, il n’avait pas acheté la salle, et elle ne lui appartenait que dans le sens où il effectuait cours et répétitions ici-même. Non, elle ne perturbait pas de cours en particulier en dansant ici, et non, à son grand regret – tu parles -, le nom Koizumi Yûji n’était pas – encore – inscrit sur le bois de la porte. Mais croyez-vous sincèrement qu’il allait dire tout ça à voix haute ? Qu’il allait se ratatiner devant cette gamine qui se croyait plus forte et intelligente que tout le monde ? C’est beau de rêver. « Tu as fini ton monologue ? On ne tourne jamais le dos à son public, tu sais. » lança-t-il d’un ton sarcastique lorsqu’elle fit volte-face pour aller rallumer son ignoble musique. Ah, il fallait savoir que Yûji ne supportait pas la kpop et tout ce qui allait avec, autant vous dire que ses oreilles souffraient énormément pendant les cours de danse et de chant principalement axés sur ce style de musique. Et sa musique à elle, l’importunait terriblement. Mais comme il aimait jouer, et qu’il commençait tout juste à s’amuser, il allait faire une concession.

Elle se remit donc à se déhancher sur la scène de théâtre, et la musique atroce résonnait dans la pièce dans un écho assourdissant. Yûji s’était un peu plus enfoncé dans le dossier de son siège rouge comme pour montrer qu’il s’installait pour voir le spectacle, et pour pousser la provocation encore plus loin, il croisa les jambes sur le siège en face de lui comme le faisaient les gens malpolis au cinéma. Il esquissa un rictus satisfait sur son visage, qui s’agrandit encore quand elle lui demanda s’il comptait reste ici encore longtemps. Ah, elle se lassait déjà de sa présence ? Quel dommage. Elle ne devait pas avoir une très grande patience, contrairement à lui. Elle lui disait qu’il fallait payer pour voir le spectacle. Il ne put retenir un rire sonore et grinçant. Lui ? Payer pour voir une blonde en survêtement en train de se déhancher sur une musique qui lui cassait les oreilles ? Elle l’avait bien regardé au moins avant de sortir une telle ânerie ? « En général les gens payent pour voir un spectacle qui en met plein les yeux. Sans vouloir t’offenser, je pense que pour regarder comment tu te trémousses, il faudrait plutôt que ce soit toi qui me paye. Au moins pour que j’aie pas trop perdu mon temps. » Oh oui, il adorait provoquer les gens qui se croyaient plus forts que tout le monde. Il n’était pas comme ça avant, il avait développé cette attitude nonchalante et froide en débarquant à Kirin. Peut-être parce qu’il n’aimait pas Séoul, ni la Kpop, ni les gens d’ici. Il aurait peut-être dû s’inscrire dans une école spécialisée en théâtre. Mais voilà c’était ici qu’il avait atterri, comme guidé. Et il se fichait qu’on le voie bien ou non. Il avait même ignoré un de ses anciens amis lors du voyage au Japon – dont il se serait tellement bien passé.

Puis elle lui lança de ne pas oublier de fermer la porte derrière lui. Ah, elle le prenait comme ça ? Elle tenait réellement à ce qu’il l’humilie jusqu’au bout ? Soit. Il se leva, et se dirigea tranquillement vers la porte qu’il avait laissée grande ouverte en entrant il y a quelques minutes – histoire de rester discret. Il soupira et ferma la porte, avant de retourner tranquillement s’asseoir à sa place où il avait laissé son sac. Se réinstallant confortablement comme il l’était juste avant de se lever, il croisa en plus les bras. Il voulait voir pendant combien de temps cette fille pourrait résister au jeu de la provocation. Comme elle avait l’air aussi joueuse que lui, ça risquait de durer longtemps. La voilà son activité de fin d’après-midi, il serait prêt à affronter Young Il comme ça ~

C’était qu’elle en avait de la répartie cette teigne de service ! A chaque fois qu’il pensait lui avoir cloué le bec sur place, elle renchérissait au moins aussi sèchement que lui. Pire encore que Young Il. Mais c’était marrant d’avoir un adversaire ‘à sa hauteur’, enfin, c’était comme ça qu’il voyait les choses pour le coup. Elle ne savait pas donc pas qu’une seule personne pouvait former un public à elle toute seule ? C’était toujours mieux que de faire face à un vide sidéral. Selon lui, toujours. Il ne voyait aucun intérêt à se représenter devant des sièges vides, à moins que ce ne soit qu’un pur entraînement. Bien sûr, la blonde était en train de s’entraîner, mais Yûji était présent, et même s’il était seul, il constituait quand même un public, puisqu’il regardait sa performance, aussi peu intéressé soit-il par ses mouvements sensuels sur la scène de théâtre. Enfin, qu’importe, c’était inutile qu’il lui précise ce petit détail, elle trouverait encore autre chose à lui répliquer et cela finirait sérieusement par l’agacer. Pour le moment il s’amusait plutôt pas mal, mais si jamais il venait à être ennuyé de la situation, il prendrait son sac, ôterait ses pieds du siège devant lui et quitterait la pièce. Elle pourrait bien le traiter de couard, de lâche, il s’en ficherait complètement. Yûji n’était pas ce genre de personne qui se souciait du regard des autres. Depuis plus de trois ans, il menait sa vie comme il l’entendait, et ce n’étaient pas les autres qui allaient décider de son avenir. Lorsqu’il avait choisi de ne pas aller à cet entretien dans un cabinet d’architectes de Séoul sous la forte pression de son père et qu’il avait préféré se faire oublier, personne ne l’avait conseillé pour ce choix, il l’avait décidé tout seul quand il était dans l’avion. Quand il avait décidé à contrecoeur de jouer les Hosts le soir pour payer sa chambre au campus de Kirin et ses études, personne ne lui avait dit de ne pas faire ce job car il était malsain. En même temps il ne fréquentait pas grand-monde. Bien que maintenant plusieurs personnes lui couraient après pour qu’il cesse son job. Pourquoi pas, si on lui en trouvait un mieux payé ! Quand il avait choisi de s’inscrire à Kirin alors qu’il détestait danser … Chanter passait encore, il avait été dans un groupe de rock quand il était au collège et se débrouillait plutôt bien pour gratter sa guitare. Mais il pratiquait tellement peu … Mais la danse ne l’avait jamais intéressé, il participait aux cours par pure politesse de faire acte de présence mais ses notes ne suivaient pas. Il se rattrapait en théâtre, musique et éventuellement chant, et aussi l’anglais même si ce n’était pas encore ça – un japonais aura toujours un niveau d’anglais approximatif.

Elle lui disait qu’il ne saurait pas apprécier un véritable spectacle ? La pauvre, elle ne savait pas à qui elle avait affaire. Certes il n’assistait pas à des spectacles de danse, mais il avait déjà vu des opéras, des pièces de théâtres et même des concerts. Toutes sortes de spectacles qu’il savait apprécier à sa juste valeur. Franchement, elle ne savait pas de quoi elle parlait. Soit-disant qu’elle s’était abaissée à son niveau. Lui avouer que son niveau était encore plus bas que ce qu’elle venait de montrer serait tendre la perche pour se faire battre, il s’en abstint donc, cependant il ne put s’empêcher de répliquer : « Comment peux-tu connaître mon degré d’appréciation d’un spectacle alors que c’est la première fois qu’on se parle ? As-tu un don de clairvoyance peut-être ? » Non mais c’est vrai quoi, elle avait une grande bouche pour parler, mais comment pouvait-elle prétendre des choses qu’elle ne savait pas. Bon, lui aussi jouait sur ce genre de terrain glissant, mais bon, il faisait peut-être plus attention aux mots choisis, non ? S’il avait dit que pour lui ce n’était pas un spectacle qu’il voyait, c’était surtout son avis personnel parce qu’il n’aimait pas la danse, voilà tout.

Peu après, il avait joué son jeu quand elle lui avait demandé de fermer la porte et il s’était nonchalamment levé pour aller la refermer et se rasseoir ensuite dans son siège. Elle lui avait signalé de faire gaffe à ne pas salir les sièges avec ses chaussures par compassion pour ses collègues de théâtre. Bah, d’une ses chaussures étaient dans le vide, c’étaient juste ses chevilles et donc ses chaussettes et son pantalon qui étaient en contact avec le cuir du fauteuil, et de deux, il n’avait aucune compassion pour ses collègues. Il était quelqu’un de plutôt individualiste et ce n’était pas du genre à aider un cadet à progresser, sauf s’il avait quelque chose à y gagner. Disons que pour lui, il perdait du temps avec les autres. Il n’était pas spécialement sociable et ne savait jamais quoi dire aux gens, alors à quoi bon s’exprimer ? Surtout que sa franchise naturelle n’était pas toujours appréciée, la preuve en live.
Puis elle avait voulu faire sa fière en lui demandant de venir montrer de quoi il était capable. Elle utilisa son ton sarcastique vraiment exécrable qui avait le don de prendre la tête à Yûji. Une canne ? Pour la frapper avec, pourquoi pas. Et puis oui, après avoir passé la journée à se tuer en cours de danse et de chant à rester toujours debout, il avait bien le droit de se reposer les jambes, non ? Qu’est-ce qu’elle venait l’enquiquiner avec ça. D’ailleurs, elle n’avait pas précisé quel type de spectacle elle voulait. Elle insinuait la danse, bien évidemment, puisqu’elle avait bien l’intention de le moucher pour ça, mais elle n’avait pas précisé donc, il allait en jouer. Il soupira et dit : « Dommage qu’on soit dans l’amphithéâtre et pas dans la salle de musique, je t’aurais montré comment je joue de la gratte … » Ca lui donnait envie de retoucher mieux à cet instrument ! car pour le moment ses souvenirs des accords de la guitare étaient un peu lointains et donc il pratiquait surtout le piano en cours de musique, de loin le plus abordable des instruments peuplant la salle de musique de Kirin. Mais s’il s’y remettait, il pourrait vraiment montrer quelque chose de cool à ce prof bizarre là, Nam Jun-ichirô …

C’était incroyable à quel point l’être humain pouvait têtu dans certaines situations données. Par exemple, à ce moment précis de la vie de Koizumi Yûji, lui comme son interlocutrice faisait preuve d’un entêtement assez incroyable, à la limite de l’incompréhension. Yûji savait qu’il perdait plus ou moins son temps avec cette blonde, ils avaient l’air de fonctionner avec la même essence, c’est-à-dire la provocation. Cela pourrait donc durer des heures, cette joute verbale. Mais dans un sens, c’était divertissant et Yûji s’ennuyait tellement entre les murs de Kirin qu’un peu d’animation dans son quotidien plus que morne n’était réellement pas de refus. C’était peut-être pour ça qu’instinctivement, au lieu de s’éclipser en traînant de la patte pour aller se vautrer sur son lit raide de sa chambre au campus, il était resté ici, à répondre et renchérir à la provocation de la jeune étudiante en danse. Elle était insolente envers son aîné n’empêche ! Parce que oui, Yûji pensait bien, à voir son visage et certaines de ses réactions, que cette étudiante était plus jeune que lui. Ils ne connaissaient pas le respect des aînés et de la hiérarchie en Corée du Sud ? Ou alors ils n’y avaient pas le même rapport qu’au Japon. Qu’importe au final, depuis qu’il était en Corée du Sud le jeune nippon était devenu drôlement plus insolent et impulsif. Lui qui était d’ordinaire calme et à la limite de l’indifférence, ses amis du pays du soleil levant auraient sans doute du mal à le reconnaître, si on enlevait son physique qui lui n’avait pas changé d’un pouce. Il n’aimait vraiment pas ce pays, ses coutumes, ses habitants, et cette école, Kirin Art School, ne lui convenait pas non plus. Être formé à être une idole, se taper des cours de chant et de danse alors qu’il n’avait aucun talent là-dedans, et qu’il voulait seulement devenir un acteur reconnu au point de pouvoir en vivre sans devoir faire un job à temps partiel à côté pour pouvoir payer le loyer à la fin du mois.

Cette fille l’agaçait réellement avec son ton sarcastique et vraiment insupportable. Quoi qu’il dise, il fallait qu’elle réplique avec ce ton acerbe en guise de nuance dans sa voix. Bon, avouons sans gêne qu’il faisait exactement la même chose, mais tout de même, il se fichait de ce qu’elle ressentait à chaque fois qu’il la contredisait sèchement, mais lui ça le gonflait particulièrement sa façon de lui répondre. Certes ils ne se connaissaient pas. Certes elle ne pouvait pas juger de son appréciation d’un spectacle. Mais elle avait réussi à lui renvoyer dans la figure qu’une personne avec si peu de manières comme lui ne pouvait pas selon elle apprécier un spectacle digne de ce nom. Elle s’excusa, ce qui sonna très faux, et il n’eut même pas besoin de le lui faire remarquer puisqu’elle ajouta aussitôt qu’elle n’était pas sincèrement désolée, bien au contraire. Il haussa les épaules, à peine atteint par ce qu’elle venait de lui dire. Si elle croyait le moucher avec si peu, c’était raté. « Je crois te l’avoir déjà dit, mais tes trémoussements sur une musique désagréable ne m’apparaissent pas une seule seconde comme un spectacle, tu m’excuseras. En fait non, moi non plus je ne suis pas désolé. »

Elle l’avait alors mis au défi de venir lui faire une démonstration de ses talents sur la scène. Elle n’avait pas précisé qu’elle désirait le voir danser, il avait donc joué sur ça et s’était donc retrouvé sur scène face à elle, lui annonçant qu’il était bien dommage qu’ils ne se trouvent pas en ce moment-même dans la salle de musique afin qu’il lui montre ses capacités à jouer de la guitare. Elle le provoqua davantage encore en se moquant de lui et en critiquant sans savoir ses talents en musique. Elle ne l’avait jamais vu ni entendu manier une guitare, alors pourquoi s’entêtait-elle à le descendre sans savoir de quoi elle parlait ? Qu’elle ose avoir l’air ne serait-ce qu’une micro seconde bluffée si jamais un jour il lui accordait l’occasion de l’écouter, et il la massacrerait sur place. Non mais franchement, c’était quoi cette fille ?! Et elle insista encore sur les mots « vrai spectacle » en faisant, bien évidemment référence à la danse. « C’est bien dommage que, comme ta spécialité est la danse et que c’est le domaine dans lequel tu excelles, tu penses que seule la danse puisse offrir ce qu’on appelle un spectacle. Il y a bien d’autres domaines qui peuvent être qualifiés de spectacle. Être limité d’esprit est vraiment dommage, non ? » Pour une fois que, malgré son ton acerbe et froid, il était sincère. C’est vrai quoi. Certes la danse, quand c’était bien travaillé, avait tout d’un magnifique spectacle, et même s’il n’en était pas spécialement friand, Yûji ne pouvait pas le nier sans être ridicule dans ses propos, mais le théâtre, le chant, la musique, et même d’autres domaines en dehors des arts de la scène méritaient d’être appelés « spectacle ». Ne serait-ce qu’un magnifique paysage qui nous était donné à voir ! Ne disait-on pas, en voyant un beau panorama : « quel magnifique spectacle !! » ?

Il ne rata pas non plus son « beau-parleur » pas vraiment discret, et soupira en entendant ces mots glissés entre ses dents. Elle ne valait guère mieux.
Lorsqu’il avait parlé de la guitare, elle avait semblé surprise qu’il sache faire autre chose que de jouer les jeunes japonais aigris dans un amphithéâtre quasiment vide. Eh oui, il était également multifonctions, si ce n’était pas merveilleux.
Puis elle se mit alors à lui tourner autour avant de se planter en face de lui, avec un sourire à la limite du pervers. Yûji n’eut aucune réaction, sachant parfaitement se maîtriser grâce à ses talents d’acteur. Elle était talentueuse en danse, il l’était en théâtre, chacun son truc. Mais il ne mentait pas quand il disait qu’il savait jouer de la guitare. Puis elle lâcha soudainement un « tu comprends mes intentions ». Il haussa les épaules avant de lancer : « Si tu veux une preuve que je ne te berce pas de belles paroles, il nous faudrait aller dans la salle de musique. Mais je croyais que tu ne voulais pas quitter ce cher amphithéâtre ? »

HJ – désolée, je suis en retard d’un mois, j’ai eu du mal à concilier fac et rp, et maintenant que j’ai retrouvé un rythme je devrais être plus régulière.

Suite à sa remarque je fus légèrement arrêter dans mon élan, non pas que je sois vexée non, ce n'est pas une remarque comme celle-ci qui réussira à me vexer, il me renvoyait l'ascenseur voilà tout, mais je ne pouvais m'empêcher de le trouver particulièrement exécrable et extrême dans les mots qu'il choisissait, qu'est-ce qu'il en savait de toute façon. Il avait l'air plus vieux que moi mais ce n'est pas pour autant qu'il connaissait forcément les rudiments de l'art ou plutôt du seul art que j'exerçais, disons que cette remarque est passé amère car je suis un peu moins tolérante quand il s'agit de ma spécialité. A vrai dire il aurait même pût m'attaquer sur mon physique ça ne m'aurait pas déranger plus que ça, mais soit, j'essaierai néanmoins de camoufler ce que sa remarque m'avait fait, je n'étais pas du genre à m'avouer vaincu aussi facilement j'étais patiente et plutôt d'humeur revancharde et je n'allais quand même pas lui laisser le loisir et la satisfaction d'avoir pût blesser l’ego de Han Ri Ah enfin voyons. Suite à quoi il était venu sur scène faire l'étalage de ses connaissances en instrument, très bien mais moi Ri Ah ne crois que ce que je vois, sans preuves comment puis-je affirmer avec certitude qu'il disait bel et bien la vérité puis même si ce fait se trouve être véridique, comment quelqu'un peut t-il être aussi vaniteux quand il s'agit de ses connaissances. Mauvais exemple étant donné que je le faisais aussi mais il n'empêchait que ça m'énervait toujours autant de voir des personnes presque aussi vaniteux que moi, c'était particulièrement .. agaçant. Il avait ensuite osé dire que mes connaissances étaient restreintes et que par conséquent je n'avais pas autant de culture que lui enfin je suppose que c'est ce qu'il voulait sous entendre. Je me retenais alors intérieurement de ne pas lui balancer un juron et d'éventuellement lui sauter à la gorge mais je me contenais tant bien que mal, lui fit face de nouveau et arbora l'un de ses plus beaux [faux] sourire. « Je te retourne la question, ais-je depuis que tu es venu m'enquiquiner ici, prétendu dire que la danse était le seul domaine qui pouvait être appelé spectacle, je ne pense pas.. Si oui, as-tu une preuve ? »

J'essayais tant bien que mal de contourner ses questions et de les falsifiées à ma façon, bien que je sois quelqu'un ayant naturellement du répondant, je peinais de plus en plus à répondre à ses accusations qui soit dit en passant étaient justifiés. Soit, je faisais alors diversion n'appréciant pas vraiment la compagnie de beaux parleurs, je lui tournais alors autour et me planta finalement face à lui levant un sourcil essayant par mon silence de lui faire comprendre mes intentions, mais c'est sans compter sur le ton qu'il employa par la suite et qui m'agaça particulièrement pour ne pas changer, je me demandais bien comment un élève dans son genre qui paraissait sérieux et qui plus est plus âgé pouvait être aussi rancunier et aussi immature, quoi que je ne pouvais pas prétendre être mieux, mais j'avais une excuse moi, et lui qu'elle était la sienne ? "Méfiez vous des apparences n'est-ce pas.." Je ne compris que mieux ce dicton en voyant la personne devant moi. Je me contenais après avoir soupirer bruyamment regardant le sol et me pinçant la lèvre inférieure pour calmer mes envies de meurtres sur ce japonais sans manières. « Tu es celui qui est particulièrement attaché à cette salle et qui viens me casser les pieds parce que j'y suis, je ne dérangeais personne et sûrement pas toi, puis j'ai horreur des beaux parleurs, alors si tu es si douée que tu le prétend, montre le moi. Sinon ne te compares pas à moi, et ne me sous-estime pas, mes capacités bien que différentes des tiennes.. enfin j'imagine. Sont très élevés et c'est un sacrilège que de ne serait-ce que te comparer à moi. »

Je marchais alors presque en travers de lui, et ne manqua pas de le bousculée au passage répondant d'un "désolé" hypocrite. J'imitais alors sa posture de plutôt m’asseyais sur le siège avant et toute en élégance l'intima à montrer ce qu'il savait faire d'un signe de main. « Si tu es si inconfortable dans cette salle et si tu n'as pas d'autres talents cachés, je ne suis pas contre le fait de bouger en salle de musique. Mais soit prévenu, en ma compagnie les regards de tes chers camarades risquent de dévier tu risque d'être mal vus mais je t'ai prévenu et .. aussi. Tu peux toujours t'avouer vaincu si tu en a marre, t'en aller de cette salle en trainant des pieds pour ma part, je garderai le secret, ce n'est pas comme si je n'avais pas l'habitude de remettre en place des gens dans ton genre. »

Je continuais toujours de sourire et cette fois me relevait pour faire en sorte de bien le regarder dans le blanc des yeux, le fixant presque, un bras pendant le long de mon corps, et mon autre main sur ma hanche, mes sourcils relevés et cette air victorieux sur le visage. Parfois, je me demande bien comment les gens font pour me supporter, quoi que.. ils ne me supportent pas.

Cela devenait de plus en plus ennuyeux, cette joute verbale à laquelle se livraient les deux étudiants de Kirin. A la fin, ni l’un ni l’autre n’auraient plus rien à dire, à force de renchérir l’un sur l’autre sans plus vraiment réfléchir aux paroles proférées et aux conséquences des gestes. Si au départ Yûji se contentait de se divertir tranquillement, il sentait qu’il devenait de plus en plus méchant dans ses propos, et ce n’était pas non plus son but. Yûji n’était vraiment pas quelqu’un de foncièrement méchant, il était juste quelqu’un de très solitaire, surtout depuis son arrivée dans ce pays qu’il n’aimait pas. Sa langue natale lui manquait, son pays lui manquait, ses anciens amis et même son lui d’avant lui manquaient également. C’était difficile de tout couper, surtout à cause d’un père égoïste qui voulait décider de votre avenir à votre place. Il avait tout plaqué à cause de lui, et malgré sa confiance en lui et sa prestance orale comme il le prouvait en ce moment, il n’osait pas, malgré tout, rentrer au Japon et affronter son père en face. Parce que tout de même, il avait eu une attitude relativement fourbe avec ce dernier. Mais bon, le passé appartenait au passé et maintenant Yûji était ici, et il ne quitterait pas la Corée du Sud tant qu’il ne serait pas diplômé de cette école qu’était Kirin.
Mais désormais, alors qu’il était dans l’amphithéâtre de l’établissement avec cette fille aux cheveux décolorés – chose qu’il ne trouvait vraiment pas joli chez une fille soi-dit en passant, il commençait à en avoir marre de tergiverser avec elle alors qu’il pourrait être chez lui à se reposer. Mais étrangement, il avait du mal à se dire « je m’en vais », car l’autre serait bien capable de voir cela comme une défaite du nippon et il n’aimait pas vraiment perdre. Alors il continuait inlassablement de répliquer à ses piques acerbes. « pourquoi faut-il toujours des preuves ? Converser avec toi devient sérieusement lassant, tu n’es pas intéressante comme fille. » Voilà un Yûji las de cette entrevue avec cette prétentieuse née. Il pouvait se révéler réellement vexant voire blessant, mais au point où il en était. Finalement il était un peu similaire avec cette fille, solitaire, fier, et ayant peu d’amis dans son entourage. Mais c’était sans doute dû au fait qu’il n’était pas spécialement à l’aise dans cette école où l’on formait des idoles préfabriquées quand il voulait démontrer ses talents d’acteur seulement.

Elle soulignait maintenant qu’il était attaché à cette salle et qu’il venait lui casser les pieds. Attaché ? Pas spécialement, Yûji n’était pas attaché à grand-chose en réalité, juste qu’il avait plus d’affinités avec un amphithéâtre qu’avec une salle de danse par exemple. Tout simplement. Comment dire, il se sentait quand même plus à l’aise dans une pièce avec une scène, des sièges rouges et un rideau qu’une salle avec un mur tapissé de miroirs toujours bien nettoyés, des barres fixes et un sol fait de parquet. Beau parleur lui ? Alors qu’il ne se contentait que de dire l’essentiel quand il s’exprimait et restait honnête malgré son côté perfide et langue de vipère ? Allons bon, qu’elle aille manger un dictionnaire avant de monter sur ses grands chevaux, cela ferait du bien à tout le monde. De plus, à aucun moment il ne se comparait à elle. Comment le pourrait-il ? Il était un homme, elle une femme. Il était Japonais, elle Coréenne. Il était en théâtre, elle en danse. La seule chose qu’ils avaient en commun était sans doute leur caractère : entêtés, fiers, arrogants, déterminés et surtout, ne supportant pas la défaite. Yûji était compétiteur, il le savait et l’assumait. Il se savait aussi terriblement agaçant quand il cherchait à arriver à ses fins. Mais il était ainsi, que voulez-vous … « Comment veux-tu que je comparer deux personnes qui n’ont rien à voir l’une avec l’autre ? » avait-il seulement dit, en espérant ne pas avoir à se justifier, une fois de plus.

La jeune femme passa alors près de lui en le bousculant bien volontairement, ne déclenchant cependant aucune réaction d’offuscation de la part de l’étudiant nippon. Après tout, il ne fallait pas nier qu’il avait quand même pas mal cherché la provocation, n’est-ce pas ? Elle partit s’installer sur l’un des sièges de la salle et reprit la parole assez rapidement. Elle se croyait maligne ou intelligente en disant ce genre de choses ? Comme si le regard des autres lui importait. Elle n’avait pas encore compris que dans le monde de l’idoling c’était chacun pour sa pomme ? Même lui qui n’approuvait pas du tout ce principe de fabrication de stars toutes prêtes l’avait cerné très rapidement en intégrant la section universitaire de Kirin Art School. De toute façon, le regard des autres, même en dehors de ce système, ne l’avait jamais trop affecté. Il était celui qu’il était et si cela ne plaisait pas à quelqu’un, il pouvait toujours passer son chemin, non ? « Lâche deux minutes ton ton arrogant, non ? Personnellement, le regarde des autres m’importe peu, voire pas du tout. Si je traîne dans les couloirs avec toi, c’est que j’ai une bonne raison de le faire, en l’occurrence te montrer que je sais faire autre chose que parler et que je sais jouer de la guitare. Parce que je ne suis pas un beau parleur comme tu as l’air de le penser avec force et conviction. Donc, si tu n’as pas de problèmes autres que le souci de mon image en ta compagnie, tu peux toujours me suivre jusqu’à la salle de musique. » sans attendre aucune réponse de la part de la blonde, Yûji descendit d’un pas tranquille de la scène et se dirigea vers la porte après avoir récupéré ses affaires laissées sur le siège. Il allait sortir. Si elle le suivait, il se rendrait comme prévu dans la salle de musique, et si elle ne le suivait pas, c’était elle qui abandonnerait la partie lâchement. Quelle que soit sa décision, il s’en fichait, si elle ne suivait pas, il rentrerait certainement au campus oublier cette désagréable rencontre.

« Je me répète peut être, mais je ne suis pas celle à avoir commencer cette entrevue dénué de sens, tu es celui qui est venu me parler en premier lieu et si je t'agace tu peux toujours t'en aller. » Peut être que finalement mon niveau de socialisation avait atteint son apogée aujourd'hui. Quoi que l'on puisses en dire, je n'étais pas bavarde ou disons plutôt pas spécialement bavarde car l'on ne cherchait pas spécialement à me parler, je faisais fuir tout le monde pour mon plus grand plaisir. J'étais certes désagréable mais j'osais affirmer que mon arrogance était uniquement dû à mon désir de ne pas vouloir être importuner dans mon ambition personnelle par des êtres rustres qu'étaient les étudiants de Kirin. Parce que si j'accorde de l'importance à ces gens sans valeurs, je ne serais pas apte à atteindre mon but qu'est être plus célèbre encore que l'est mon "frère" et de montrer à ma bienfaitrice que moi aussi, je peux servir à quelque chose et que je peux aussi accomplir d'énormes choses dans la vie, soit oui pouvoir me défouler sur cet étudiant qui devait certainement être mon aîné me défoulait un peu, et faire la conversation avec lui aussi même si mon but ultime était de le remettre à sa place. Je ne saurai dire la dernière fois que j'ai eu l'occasion de parler avec quelqu'un si longtemps. Parler à quelqu'un qui pour une fois n'avait pas peur de moi était plutôt agréable, du moins la sensation était agréable, il n'empêche que je trouve cet étudiant(?) un peu trop sûr de lui et un peu trop arrogant sur les bords, il a l'air franc mais il me casse un peu les pieds là pour dire vrai. S'en aller et me laisser sur ma victoire était si dur que ça pour lui ? Il était vraiment si fier qu'il devait se résoudre à continuer de me lancer des pics, moi une fille qu'il n'apprécie pas du tout et qui apparemment le lasse, pourquoi ne prends t-il pas cette occasion pour s'en aller ? Au final il me rappelait moi, en plus horrible peut être quoi que je doute que sur cette terre quelqu'un de plus horrible que moi existe, et bien que ce soit dénigrant pour la plupart des gens pour moi c'est l'inverse et je dirais même que c'est valorisant dans mon cas et le fait d'être vu comme une "garce" ou comme une "peste" m'apaise et c'est tout comme un compliment pour ma personne, du moins je fais mine d'apprécier d'être vu ainsi et peut être qu'au final, j'aime réellement être vu comme ça.

« Tant mieux dans ce cas, il semble que tu ais enfin retrouvé la raison. Je ne suis pas comparable de toute façon. » Méchante ? Ce n'était pas la méchanceté, non mais plutôt une roue de secours à vrai dire, j'avais soudainement perdue ma pseudo-répartie et pour espérer m'en sortir indemne, j'étais obligé de montrer la partie "mauvaise" de ma personnalité. Ce japonais soit disant virtuose de la musique, associable, mauvaise langue et un tant soit peu vaniteux pouvait aller se coucher, je ne m'avouerais certainement pas vaincue et ce même si à la fin de cette journée je dois danser six heures pour décompresser face à ses pics et ses réflexions pas des plus agréables, tant pis. Quoi que j'espérai pour autant ne pas être ennuyé par lui, j'avais facilement des préjugés et autant dire que j'en avais beaucoup sur la personne en face de moi, quelqu'un de rebelle mais d'assidu et de pas vraiment attractif, un premier de la classe fainéant sans aucune surprise, c'est tout ce qu'il m'inspirait. Je n'étais pas non plus fans de la superficialité, j'étais moi même pauvre ayant un esprit rationnelle et je suis plutôt terre à terre. Donc autant dire qu'il en faut beaucoup pour que je paye attention à une personne quelconque. Mise à part ma propre personne, je ne pense à personne d'autre, je suis égoïste et seule la danse m'intéresse donc au final que ce brun mente ou pas, je n'en avais que faire. Je n'aimais simplement pas les beaux parleurs,et c'était la vérité, c'est tout.

Au final, j'avais décider de l'imiter et de juger ses compétences, il le vaut bien non ? D'après ce qu'il prétend en tout cas, je m'installai alors en le bousculant sur mon chemin, disons qu'à cet instant précis, j'ai juste eu du mal à me canaliser puis il est exécrable de toute façon. J'étais donc assise et j'attendais simplement qu'il me montre.. Quelque chose. « Très bien alors, je t'aurai prévenue, il semble que de toute façon j'ai encore un peu de temps à perdre à voir ton pseudo talent pour la musique donc allons-y. Et rien de tout ceci n'est de l'arrogance mais uniquement du pur réalisme mais après tout peut être que je me fais des idées, ou peut être pas finalement. ». Le sourire aux lèvres, je me levais alors de mon siège faisant les 50 pas qui nous séparait remonter sur l'estrade pour aller chercher mon sac, prendre mes écouteurs et les branchait à mon téléphone, je les apportais à mes oreilles et bouger ma tête sur le rythme de la musique mes lèvres formant une légère moue au fil de la chanson, j'étais positionner derrière.. ce jeune homme dont je ne connaissais même pas le nom. « Bon on y va ? Qu'est-ce que l'on attend exactement, la venue du printemps peut être ? Tu dois sûrement connaître le chemin mieux que moi donc allons-y. ». Disons que je me laissais porter par l'ambiance et la situation, il ne semblait pas beaucoup m'aimer et inutile de préciser que c'était réciproque, donc au déplaisir pour lui je ne lâcherai pas mon ton arrogant tant que je ne l'aurais pas vu faire ses preuves, de mes propres yeux. Je soupirai bruyamment pour lui intimer de se dépêcher à vrai dire je ne savais pas comment un japonais de son âge pouvait réagir à ce genre d'enfantillages telle que des soupirs à répétition et une attitude provocante omniprésente mais moi ça m'amusais fortement, alors il n'était pas au bout de ses peines, à la fin il allait certainement regretter d'être venu dans cette amphi pour me rappeler où était sensée être "ma place". « Quoi ? Tu pensais pas réellement que j'allai me coltiner tout tes pics d'ici jusqu'à la salle de musique, bien que je sois tolérante, cette hypothèse n'est pas envisageable. ».