Pur hasard ou bien c'est le destin ? [Pv Choi Ji Hyeon]

C’était un jour, il n’était pas comme les autres. Mae Ri se sentait comme dans un autre monde. Elle avait du mal à rester sur terre. A tel point qu’elle est arrivée très tôt le matin à Kirin alors que d’habitude elle court pour ne pas être en retard. Elle était à l’écart des gens parce qu’elle n’avait pas vraiment besoin de parler puisqu’en plus de ça, elle ne pouvait pas trop. Il commençait déjà bien à faire froid en cette fin de mois de novembre. En classe, la coréenne se frottait les bras, mais en regardant les autres, ils n’avaient pas l’air d’avoir aussi froid qu’elle. Frileuse ? Sans doute. Pourtant, elle n’était pas trop découverte, peut-être que son haut était un peu moins épais que ce qu’il aurait fallu. Le professeur de chant parlait d’une certaine façon qui ne la rassurait habituellement pas, mais cette fois elle osait ne pas y faire attention. Il l’avait extirpé de son rêve éveillé en lui demandant 3 fois de suite de chanter un bout de chanson afin de servir d’exemple, ou plutôt la ridiculiser pour qu’elle comprenne. Ce n’était pas sa faute si elle était… ou plutôt n’arrivait plus à décrocher de ce qu’il s’était passé entre elle et le fameux jeune homme sur qui elle a renversé toute sa boisson chaude !

Après s’être excusée pour le comportement qu’elle a en ce jour, la scène qui s’était produite lors de sa rencontre avec ce coréen se repassait en boucle dans sa tête, variant les façons dont elle réagissait avec sa maladresse. Imaginant par la suite ce qu’il se serait passé si elle n’avait pas du chocolat chaud mais autre chose. C’est vrai qu’à ce moment elle ne savait plus où se mettre mais elle ne pouvait s’empêcher de regarder son visage pour commencer à rêver. Sacrée Mae Ri…
Revenant du restaurant le plus proche, Mae Ri avait eu un travail supplémentaire à faire, bien que ses excuses fussent acceptées. C’était pour lui faire comprendre de rester sur Terre peu importe la situation, d’après l’effrayant prof de Chant. Malgré elle, même si elle n’aimait pas ça, il fallait bien qu’elle aille lui parler seul à seul pour cette fois réellement bosser car elle-même ne trouvait pas ça sérieux. La coréenne se rendit donc à la salle de chant avec ses partitions, toqua et rentra sans attendre qu’on lui permette d’entrer.


Surprise ! Pas de professeur de chant, par contre, sa rencontre de quelques jours était présente. Disons qu’il était vraiment reconnaissable de dos. C’est là qu’elle porta sa main devant sa bouche, elle ne s’attendait pas à le revoir dans la salle de chant. A moins qu’elle ne se soit trompée ? C’est justement la pensée qui lui a traversé l’esprit. Elle vérifiait discrètement, mais c’était bien la bonne salle. L’avoir entendue frapper à la porte puis jouer à ‘’est-ce-que je rêve ou pas ?’’ avait alerté Ji Hyeon de sa présence. Maintenant, petite, il était trop tard. Elle se racla alors la gorge, intimidée, puis elle l’observait de temps en temps, tout en souriant et devenant brûlante au niveau des joues. C’est là qu’elle s’inclinait pour le saluer et dit :

« Annyeong haseyo, je suis désolée… Heu… J’ai fait du bruit. Je n’ai pas envie de te déranger. Disons que, je pensais retrouver seulement le professeur de chant.. Désolée ! Tu… travailles n’est-ce-pas ? »

Elle s’avançait, doucement, et son paquet de partition qu’elle avait amené en prenant soin qu’elle ne perde pas une seule feuille se vida du fait qu’elle ne le tenait plus très bien et aussi parce qu’elle venait de heurter une table. Alors, lorsqu’elle remarquait que tout était à terre entre les tables et les chaises, elle se senti encore plus honteuse. C’était la deuxième fois qu’elle se montrait aussi maladroite en présence de ce garçon. Du coup, elle s’agenouilla rapidement en râlant.

« C’est pas vrai… Qu’est-ce-que j’ai à être maladroite en ce moment ? … »

Mae Ri souffla, ses chansons qu’elle écrivait pour elle étaient étalées à terre, et s’il venait à les lire ? Une nouvelle fois, elle va se mettre dans une situation encore plus génante que la précédente. Que faire quand le coup de foudre était tombé sur un étudiant qu’elle connaissait à peine ?

Elle ramassait ses feuilles une par une en essayant de trouver réponse à sa question posée à haute voix. C’est vrai qu’elle ne comprenait pas pourquoi elle devenait maladroite quand elle le voyait. De plus en plus elle va croire que ses sentiments envers lui l’amène à se ridiculiser et sans doute le ferait peut-être fuir. Mae Ri pensant que ce serait peut-être un amour à sens unique, comme elle a l’habitude d’avoir.

« Tiens »

Il lui tendit le paquet de feuilles vers elle, toutes ses chansons qu’elle a écrite, même celles venant du temps de sa scolarité à l’autre établissement. C’était vraiment gênant mais, quelque part elle se disait que ça ne faisait rien, puisqu’il se trouvait en face d’elle, celui qu’elle aimait. Oui, et même que la coréenne lui souriait en le remerciant, un petit sourire qui n’était rarement dévoilé à tout le monde. Elle prit alors ses feuilles et tenta de les ranger une nouvelle fois. Pour ce qui est du professeur, elle avait oublié ce qu’il avait dit. Dans quinze, vingt ou trente minutes ? Peu importe, pourvu que le temps s’arrête afin qu’elle reste le plus longtemps possible avec.

« Au fait, je m'appelle Choi Ji Hyeon. Ravis de te rencontrer. »

« Ji Hyeon ? J’aime bien ! Hm... Lee Mae Ri, c’est mon nom… Ravie aussi de te rencontrer. Je suis en 5ème année de chant et j’ai l’impression de toujours trop dépendre des conseils de l’horrible prof de chant. »

Elle avait dit ça pour plaisanter même si au fond d’elle, elle le trouvait bien horrible avec ses élèves, bien que ce soit pour leur bien afin de s’endurcir et prendre tout comme un conseil. Elle avait ri un peu à ce qu’elle avait dit, rangeant ses chansons dans l’ordre qu’ils étaient avant de tomber. C’est alors que l’image de leur première rencontre lui revint encore à l’esprit alors elle posait son regard sur son visage, observant le moindre détail. Et d’un air inquiet, elle se mit à dire :

« Au fait, Ji Hyeon, je… Je vais te repayer un haut, puisque la dernière fois j’ai été aussi maladroite qu’aujourd’hui… Je ne peux pas me pardonner cette bêtise. Et autant que ce haut te plaise… Tu viendras avec moi ? C’est le seul moyen de me faire pardonner auprès de Ji Hyeon-Oppa. »

Quelle boulette ! Elle venait de de l’appeler ‘’Ji Hyeon Oppa’’. C’était presque comme lui dévoiler ses sentiments avec toute confiance. Malheureusement elle ne s’en rendit compte que trop tard. Elle tournait la tête en grimaçant comme lorsque quelqu’un l’agaçait. Mais la personne qui l’agaçait n’était autre qu’elle-même. Finissant alors de ramasser et remettre en ordre ses feuilles, elle se relevait. La première table à côté d’elle, elle s’asseyait dessus. Mae Ri n’avait pas d’autre choix que rester puisqu’il était important pour elle de parler de son travail au prof, mais l’envie de fuir lui prenait peu à peu. Ce n’était pas facile pour elle dire ce qu’elle ressentait. M’enfin, ce n’était qu’un mot.
La coréenne replaçait bien ses cheveux puis lisait sa dernière chanson composé. Elle parlait justement d’amour non réciproque et en lisant elle se mordit la lèvre avant de reposer son regard sur Ji Hyeon. S’excuser n’était peut-être pas la chose à faire, bien que c’est quand même assez révélateur comme lapsus. Elle avait tellement envie d’avoir sans doute ses bras autour d’elle, pour qu’il la rassure. Seulement, cela n’était sans doute qu’un rêve qui ne se réalisera peut-être pas. Et puis, ce serait un peu trop précipité.

« Surtout, ne… ne me refuse pas de te repayer ce haut, j’insiste, même si tu ne viendras pas avec moi. J’irai quand même, même s’il pleuvrait, qu’il serait tard et qu’il ferait nuit noire. Peu importe, il faut que je me fasse pardonner. »

Elle semblait bien sérieuse, mais assez timide, surtout après tout ce qu’il lui ait arrivé jusqu’à présent avec ce coréen dont elle ne pouvait plus se passer aujourd’hui. Elle était impatiente de sa réponse, c’était presque comme une invitation à dîner indirectement demandé. Enfin, même si elle n’avait pas dans le projet de l’inviter à manger un morceau, elle verrait certainement au moment venu s’il a faim et elle aussi.

« Je pense que tu n’es pas la seule à en dépendre de ce professeur. Moi, je suis en troisième année, en chant également. »

Deux années de différence, il devait être bien plus jeune que Mae Ri. Même si cela paraissait étrange, elle ne ressentait pas cette impression qu’il était plus jeune qu’elle. L’âge n’avait pas d’importance, après tout la personne que tu aimes est celle que ton cœur considère être la mieux placée pour vivre une expérience unique avec toi. Mae Ri n’était pas vraiment exigeante à propos de l’âge de la personne à laquelle elle s’attache. Nombreuses étaient les personnes en chant. C’est sûr qu’énormément de personnes rêveraient d’être une star mondiale dans la chanson. Michael Jackson a bien été LA star qui a pu faire vibrer le monde entier, on aimerait tous vivre la même chose ! Être tous les deux en cursus chant était un plus. Mae Ri était curieuse de ce qu’il savait faire en chant. Elle aurait vraiment aimé l’entendre chanter, juste pour elle. Néanmoins, il ne fallait pas non plus trop en demander. Un jour peut-être à Kirin, elle pourra l’entendre chanter.

« Tu es déjà pardonner comme c’est simplement un haut et ce n’est pas comme si s’était mon préféré. Mais si tu insistes, je ne vais pas aller contre cela et oui je pourrais venir. »

Intérieurement, Mae Ri se sentait comme qui dirait aux anges de savoir qu’il acceptait de venir l’accompagner afin de lui rendre ce qu’elle avait osé foutre en l’air avec sa maladresse du moment. Elle avait du mal à contenir sa joie alors elle se mit à lui faire un grand sourire. Puis elle se frottait les bras toujours ayant un peu froid. Faut dire qu’il y a quelques minutes elle était encore dehors sous le vent froid de novembre, et là, elle se trouvait avec lui à lui parler afin de se connaître un peu plus.

« Si tu savais, je suis vraiment contente que tu viennes, ça me permettrait aussi de ne pas devoir à y aller seule. Après les cours ou pendant un week-end, ce sera comme tu le voudras ! »

Avec ses yeux ressemblant à ceux d’un chat, elle regardait l’heure suite à ce que venait de demander Ji Hyeon. Si elle allait encore attendre ? Oh que oui, elle n’avait même plus l’intention de quitter cette pièce avant que quelqu’un ne vienne les ‘’séparer’’. Elle avait l’impression qu’il voulait parler encore avec elle, et donc que la coréenne reste dans la salle de chant avec lui. Ce qu’elle allait sans doute faire. Après le travail pouvait un peu attendre. Les relations amoureuses sont interdites à Kirin mais ça ne peut empêcher deux personnes de créer des liens entre eux.

« Oui, je l’attendrai jusqu’à ce que ce soit l’heure d’aller en cours, j’ai besoin d’un conseil de sa part même si ça ne m’enchante pas trop. En tout cas, je ne suis pas contre que tu attendes avec moi, c’est au contraire un plaisir d’avoir quelqu’un avec qui parler et qui ne semble pas me détester. »

Mae Ri riait un peu même si au fond d’elle, ce n’était pas très cool d’avoir un entourage pareil. Seulement, c’est elle-même qui avait créé ça par sa méfiance constante avec tous ceux qu’elle ne connaissait pas, ou du moins pas encore. Avec Ji Hyeon, ce fut comme un peu une exception. Elle ne le connaissait pas bien mais tenait à lui offrir sa confiance. Les gens ne parlaient toujours pas en bien de ce qu’elle faisait, de ses réactions. Elle se demandait s’il était au courant de ça. Ça devenait comme une peur. Oui la peur de ne plus avoir de chance avec lui arrivait alors elle perdit son sourire et le regardait dans les yeux en se levant et en s’approchant vers lui. Il fallait juste être sincère, n’est-ce-pas ?

« Si j’ai dit ça, c’est parce que depuis que j’ai été transférée, je me méfie un peu de tout le monde car je n’ai pas vécu de bons moments à mon ancienne école. Alors tout le monde ici pense que je ne suis qu’une fille solitaire qui déteste les gens. A cause de cela on ne me voit pas d’un bon œil. Je… Je ne veux pas que tu te méprennes à mon sujet. A vrai dire, je n’ai pas envie de te perdre à cause de tout ça. »

L’ambiance devenait un peu triste, Mae Ri baissa un instant les yeux. Elle ne savait pas comment lui dire ça mais elle aimerait vraiment lui révéler ses sentiments. Serait-ce trop tôt pour cela ? Ou bien peut-être fallait-il attendre après ces explications qu’elle lui fournissait ? En fait, il fallait peut-être attendre de savoir ce qu’il en pensait avant de se lancer dans quoi que ce soit.

« Tu te demandes sans doute pourquoi je suis gentille avec toi, et pourquoi je te dis ça. A vrai dire, je veux être sincère avec toi. Tu fais en quelque sorte partie des exceptions qui me voient autrement. »

Et si cela ne lui plaisait pas ? Et si cela lui faisait peur ? La crainte devenait plus forte mais Mae Ri avait toujours en elle l’espoir qu’il ne la juge pas et qu’il l’accepte telle qu’elle était malgré les rumeurs circulant. Tant que ce n’était pas la sale histoire avec son ex professeur de chant qui tournait, elle ne pouvait que se sentir ‘’en paix’’. Mais si ce jour-là arrivait, elle ne sait pas comment elle gèrerait le tout. En attendant le plus important était Ji Hyeon.

Il préférait le Week-End. Serait-ce parce qu’il y a plus de temps libre pour passer du bons temps ? Ceci avait fait plaisir à Mae Ri, au moins elle pourrait en profiter et elle aurait le temps de cogiter pour trouver de beaux vêtements, comme pour à un rendez-vous ! Forcément, son passe-temps favori après l’univers de la musique était d’aller regarder la nouvelle mode, et essayer de se l’approprier si possible. Peut-être pendant qu’elle tiendrait cette occasion d’aller dans les magasins elle pourrait essayer quelques trucs histoire de ne pas revenir les mains vides. Mais cela se fera le jour prévu...

Ce n’était pas facile de dévoiler quelque chose qui était juste comme un poids sur ses épaules. C’est la seule chose qui pour le moment pouvait l’empêcher d’être totalement épanouie dans cette école. Les gens sont toujours vite au courant de ce qu’il se passe. Rares sont les ignorants qui ne savent pas les dernières nouvelles. Mae Ri espérait tout de même qu’avec les idoles présentes dans Kirin, elle pourrait être enfin oubliée pour ce qu’il s’était passé auparavant. D’ailleurs, pourquoi devait-elle vivre ainsi à cause d’une rumeur infondée, sans aucune preuve ? Pourquoi devait-elle modifier sa façon d’être avec les gens ? Tout simplement parce qu’elle se sent tellement plus en sécurité quand elle se trouve dans sa bulle et qu’elle laisse entrer sans sa vie que des personnes qu’elle pense digne de confiance. Malheureusement, elle n’arrive toujours pas à contrôler parfaitement cette chose. Des gens entrent de force et ne peut rien faire contre ça. A ce moment-là, elle se trouvait devant lui, les yeux fixant le sol. Soudainement, il vint à la rassurer avec ses mots :

« Je dois dire que j’étais au courant, mais je ne me fis pas uniquement sur ce que les gens peuvent penser comme je peux me faire ma propre opinions, surtout que pour le moment, ce n’est pas l’impression que tu me donnes. »

Il était au courant alors ? Cela la rendait un peu stressée au début mais sachant qu’il essaie de se faire sa propre opinion d’elle la rassurait quand même un peu. L’impression qu’elle lui donnait, ce n’était pas qu’une simple impression mais la vraie Mae Ri. Celle qu’il pourrait voir sur scène, ou même avec ses parents, c’est la Mae Ri bosseuse et souriante. Tandis que celle qui est perçue n’est comme une sorte de bouclier pour éviter que les gens voient clairement qui elle est réellement pour finalement inventer toutes sortes de bêtises qui l’amènerait encore à se protéger encore plus.

« Je dois dire que je ne m’attendais pas à faires parties des exceptions, surtout qu’on ne se connait pas vraiment, mais cela me fait plaisir. Tu me sembles être une personne gentille et c’est un peu dommage que les personnes ne te voient pas ainsi. Je suis sûr que les personnes t’apprécieraient s’ils te voyaient comme je te vois. »

Mae Ri releva son regard pour le poser sur lui, ce qu’il pensait d’elle était plutôt positif et donnait un peu de lumière dans cette sombre histoire. Elle se sentait un peu plus confiante.

« Pour ce qui est de la vision des autres n’est simplement que du fait que depuis mon transfère je me suis promise de ne plus me laisser marcher sur les pieds par les gens qui m’entourent. Ils m’apprécieraient mais d’autres… ce ne serait pas comme ça. Soit, Si tu fais partie de mes exceptions, même si on ne se connait pas vraiment, c’est sans doute parce que tu es quelqu’un de spécial à mes yeux. »

Elle le fixait avec insistance. C’était peut-être le moment fatal pour mettre ça au clair, lui révéler ? Ce serait peut-être un peu brutal. Elle posa les mains sur le bord du bureau – de façon élégante – qui appartenait au prof, mais où était Ji Hyeon à ce moment-là. Le voyant jeter un œil sur une de ses compositions, Mae Ri se demandait ce qu’il y avait d’important dessus pour qu’il y prête son attention à ce moment précis où ils parlaient d’elle. Coïncidence ? Il semblerait qu’il soit embarrassé par quelque chose, puisqu’un léger soupire entre-temps se fit un peu entendre. C’était, comme s’il n’arrivait pas à faire ce qu’il voulait. Gênée, elle hésitait tellement… Elle s’en mordit la lèvre pour se punir d’être aussi timide avec lui. Ce n’est pourtant que quelques mots à prononcer, en tout sincérité.

« Quelque chose te tracasse, Ji Hyeon ? Si c’est un problème avec ta composition je peux peut-être t’aider sauf si tu es contre ! Je ne tiens pas à te rendre mal à la l’aise. Je peux le comprendre parce que des fois les miennes concernent souvent quelqu’un que je connais de près ou de loin. »

Elle ajouta ensuite en murmurant très bas « comme toi, par exemple... » Et c’était presque comme un réflexe incontrôlable, ça lui brûlait les lèvres en même temps. Elle espérait cependant qu’il ne l’ait pas réellement entendu, mais c’était sans doute inévitable. Elle se racla la gorge mine de rien et posait ses yeux sur autre chose pour éviter d’être trahie par son regard. Comme s’il allait accepter qu’elle y regarde...

HRP: Si tu veux une modification, (parce que je t'aurais bloquée) je peux la faire sans problème ^^

Cela faisait déjà assez longtemps qu’elle attendait le professeur de chant, il n’était toujours pas revenu du repas de midis. Peut-être n’avait-il pas cours après ? C’était peut-être tant mieux. Mae Ri ne savait pas comment gérer cette situation. Elle voulait Ji Hyeon et ce peu importe si elle devait se prendre encore une sorte de râteau. Mais sachant qu’il commençait à être tracassé par une chose dont elle n’avait pas connaissance, elle préférait plutôt régler ça avant de devoir lui dire un ‘’je t’aime’’ timide.

« Je dois te dire que cela me fait plaisir de le savoir, même si on ne se connait pas vraiment. »

Tout ce qu’elle lui avait dit jusqu’à présent avait l’air de lui faire réellement plaisir, mais pourquoi alors était-il aussi intrigué ? Elle était vraiment contente de pourvoir lui donner le sourire avec ce qu’elle lui disait toujours en toute sincérité, même si elle ne dévoilait pas tout en réalité. C’est vrai quand on y repense. Lorsqu’elle s’est mise à parler de son passé dans l’autre école d’art, Mae Ri avait délibérément évité de préciser quelques détails comme ce que la rumeur disait, et pourquoi elle a été lancée. Et elle n’avait pas prononcé la vraie raison de sa sincérité, et de toute sa gentillesse. Ce quelque chose de spécial se passait au fond de son cœur.

« Avec sincérité, oui, il y a quelque chose qui me tracasse, mais rien par rapport à ma composition. Elle est loin d’être parfaite, mais étant perfectionniste comme je suis, cela ne me surprend pas. »

Quelque chose le tracassait donc bien. Il avait peut-être des problèmes avec quelqu’un. Pourtant Mae Ri ne le voyait pas avoir des problèmes vu comment il était bien calme. Une personne comme lui devait être pacifiste ou un truc du genre. Et connaissant la coréenne, elle appréciait bien ce genre de personne sans problèmes. En espérant que ce problème n’était pas trop grave. Elle n’avait pas eu le temps d’intervenir pour lui demander plus de précisions mais il le fit bien avant qu’elle n’ait eu le temps de prononcer une seule syllabe.

« C’est juste que j’ai l’impression de ne pas être capable de dire ce que je veux si ce n’est pas dans une chanson. Donc, c’est un peu frustrant quelque fois. »

En toute logique, s’il était en train de lui dire ça à ce moment précis où ils étaient seuls, c’était parce qu’il avait du mal à dire quelque chose à Mae Ri, non ? Elle le regardait alors avec son regard curieux et interrogateur. Avait-il réellement quelque chose à lui dire mais qui ne voulait pas sortir de sa bouche ? Une lueur d’espoir se montrait en elle, c’était comme si elle connaissait la réponse à sa propre question. Tout de suite après Ji Hyeon lui dit qu’il ne voulait pas l’embêter avec ça. Mais elle se fichait, ce n’était pas ce genre de chose qui l’embêterait maintenant. Elle voulait d’ailleurs lui suggérer une chose qui pourrait sans doute l’aider dans ces moments où il n’arrive pas à dire ce qu’il a en tête.

« Tu ne m’embêtes pas du tout ! Si tu n’arrives pas à t’exprimer, puisque tu écris des chansons avec ce que tu aimerais dire, pourquoi ne les chanterais-tu pas à la personne concernée ? D’après moi, je suis sûre que tu es capable de sortir ce que tu as le cœur. Mais… dis-moi, si tu as soupiré tout à l’heure à cause de ça… C’est parce que tu as envie de me dire quelque chose ? »

Si cela était vraiment le cas. Qu’aurait-il à lui dire ? Mae Ri cherchait dans sa tête. Elle pensait alors qu’elle devait l’embêter avec le fait qu’elle pose des questions et qu’elle s’intéresse un peu trop à ce qu’il faisait. Pourtant, elle ne pouvait pas à s’éloigner de lui. Beau, gentil, calme et perfectionniste. Elle avait déjà quelques adjectifs à mettre pour le qualifier. Et pour le moment, elle ne trouvait rien qui pourrait être un défaut à ses yeux. Même s’il ne savait pas vraiment comment faire pour dire aux personnes ce qu’il a envie de leur dire, ce n’était pas un obstacle qu’elle devait le laisser dans cet embarras. C’est ce pourquoi elle lui a proposé de chanter ce qu’il avait écrit, si jamais il venait à bloquer. Ce pouvait être une bonne idée mais qu’elle-même n’appliquait pas.
Sans savoir pourquoi après cela, elle allait chercher une de ses feuilles, celle qui parlait d’amour à sens unique et la gardait jusqu’à ce qu’il lui réponde. Pour connaître la réponse, elle lui montrait pas trop près ses feuilles et les posa au bord du bureau avant de lui dire :

« J’écris également la plupart des choses que je ne sais pas dire aux gens, ce que je pense et crois. Je pense que tu aies quelque chose à me dire ou pas… Moi j’aurai à te dire quelque chose. »

C’était osé, mais tourner autour du pot devenait légèrement pensant, et justement très stressant quand rien avance. Ce pourquoi elle agissait d’un coup comme dans ses entraînement solo ‘’quand elle s’ennuyait’’, elle se poussait à faire un effort même si c’est pour chuter à la fin…

Elle était très sérieuse quand elle lui avait dit qu’elle avait une chose à lui dire, mais c’était risqué de se jeter dans ce genre de révélation sans réellement connaître au moins la réaction possible de la personne concernée. Mae Ri avait peur de devoir, après coup, se forcer à taire ses sentiments quitte à en souffrir sans se confier à une personne de confiance, comme ses parents, ou plus précisément son père. Personne ne connaissait ce qu’elle ressentait, seule elle était au courant et seule elle pouvait se motiver à prendre l’initiative de lui parler à ce sujet. Néanmoins, une fois les mots parties, et le geste effectué, elle ne pouvait plus du tout faire marche arrière. Prise de risque énorme, mais qui en vaudrait peut-être la peine. Le jeune homme qu’elle considérait comme celui qui la rendrait heureuse vint à lui répondre de la manière suivante :

« Oui effectivement, c’est une idée. Et…oui j’aurais quelque chose à te dire, mais… Je ne sais pas si je saurais capable de te le dire comme même si j’ai commencé à l’écrire, c’est loin d’être parfait et perfectionniste comme je suis, je n’aime pas trop montrer quelque chose d’incomplet… »

Ce qui était cool, c’est que tous les deux étaient d’accord sur l’idée que la coréenne avait proposé plus tôt. Allait-il le faire ? Cela est autre chose. Apparemment, rien ne le décida à le faire, même si, il avait bien quelque chose à lui annoncer. En tout cas, aux yeux de Mae Ri, tout commençait à être comme elle le pensait. Elle avait eu raison, et certainement elle aurait raison aussi pour le reste ? Malgré cela, ce ne serait sans doute pas le premier à montrer ce qu’il avait au plus profond de son cœur, si cela était vraiment le sujet pour lui.
Donc oui, Miss Mae Ri avait pris les devants, et son courage par la même occasion parce qu’elle ne s’en sortait plus avec ce qu’elle devait dire ou ne pas dire. Et sa maladresse ne l’avait pas aidée, alors même si elle devait se casser la figure, il fallait qu’elle dise tout, absolument tout. Ses peurs ne s’en sont néanmoins pas envolées comme une petite plume le ferait dans un vent assez puissant. Et cette plume pourrait aller bien loin comme cela pour finalement retomber à terre. Les peurs de la jeune femme sont présentes constamment, elles ne s’envolent pas, elles sont même très dures à subir. Mais comme on dit, il faut bien tenter quelque chose pour avoir un résultat et ainsi pour avoir au moins un résultat, bien que n’étant pas toujours positif. Si elle ne tentait pas, peut-être elle n’aurait plus jamais l’occasion de lui dire alors voilà, elle s’est poussée à prendre une décision et à se bouger les fesses pour faire avancer sa situation, car elle pourrait très bien le regretter si aucune action n’aurait été faite.

« Oh… je vois. Je t’écoute dans ce cas-là. »

A ces derniers mots, elle avait comme le cœur qui était en train de se compresser, l’estomac aussi se serrait. Il était enfin temps de changer les choses et avoir les résultats, qu’ils soient bons ou pas. C’était sans doute une chose qui pourrait la faire avancer dans sa vie professionnelle aussi. Pourquoi pas ? Elle replaça encore une fois ses cheveux, derrière une de ses oreilles puis en étant bien droite devant lui comme si elle allait jouer une pièce de théâtre comme dans son double cursus. Mae Ri connaissait sa chanson par cœur. Avant de la chanter elle vint à le prévenir que ce n’était pas encore parfaitement finit mais au moins elle allait lui dire un bout.
Le contenu de sa chanson parlait donc de son amour à sens unique, de son amour qu’elle ne peut pas communiquer parce que c’était trop dur. Cela parlait de ces derniers jours, quand elle pouvait le voir elle était heureuse et lorsqu’elle était seule, elle avait envie de déprimer. (C’est un air de ‘’Missing You’’ des 2NE1) Mais surtout cette chanson le visait lui et seulement lui. Elle n’avait pas écrit son nom mais l’avait désigné dans sa chanson comme étant celui qui avait d’un coup bousculer sa vie, et qu’elle n’arrivait plus à passer ses jours sans sa présence, en gros, qu’elle l’aimait mais n’était pas sûr pour lui.

Mae Ri en finissant ça petite chanson, elle le regardait, un regard sincère qui fixait constamment Ji Hyeon, cherchant dans son regard comme une petite réponse. Et sur le coup, elle n’osait plus trop lui dire grand-chose. Elle cherchait ses mots pour se rassurer elle-même.

« J’ai sans doute l’air… ridicule. Mais… j’ai osé, alors je suis prête à t’écouter, et peut-être avoir ma réponse. »

La coréenne soupirait, c’était comme un soulagement, mais le plus dur était sa réponse qu’il pourrait donner face à cela. C’est ce que lui chantera qui lui fera que la discussion entre eux deux s’achèvera ou pas. En attendant, elle avait envie de se mettre de dos à lui pour ne plus à le voir sans rougir.

hrp:

Comme Mae Ri lui avait dit, elle n’avait pas entièrement fini sa chanson. Disons qu’elle avait encore quelque petits arrangement à faire pour que ce soit réellement une belle chanson. Le message était assez clair, tout le monde pourrait le comprendre et encore mieux si c’était quelqu’un aussi bien calé que toi en chant. Elle se sentait quelque peu ridicule mais c’était sa timidité qui lui faisait dire ça, et puis, comme par habitude sa création ne lui plaisait jamais à 100%. Elle se jugea trop durement par rapport à ce qu’elle faisait. Cela lui rappelait les soirées karaoké qu’elle avait avec ses parents ou même encore avec ses amis. Tout le monde insistait pour lui dire qu’elle avait une superbe voix et sans doute une bonne technique pour la contrôler. Jamais elle ne les avait réellement crus. Si bien qu’elle continuait toujours à dire qu’elle n’était pas parfaite pour elle-même. Alors cette chanson, c’était comme une sorte de brouillon pour elle, pourtant elle avait déjà presque tout d’achevé et elle touchait déjà quand elle la chantait. Faut dire que la coréenne n’arrivait jamais à se rendre compte d’elle-même des choses superbes qu’elle accompli. En disant qu’elle se trouvait sans doute ridicule devant celui qui l’avait écoutée, elle se rassurait elle-même, en pensant qu’il ne la jugerait pas par rapport à son travail incomplet. Mais aussi pour son idée d’exprimer ce qu’ils ressentaient par leurs compositions au lieu de tout cacher jusqu’au moment où ils le regretteraient.

« Non, ce n'était pas le cas. »

Mae Ri eut un léger sourire puis se mordit la lèvre, c’était peut-être pour éviter qu’elle ne soit trop embarrassée par ce qu’elle venait de faire. C’était réellement tentant pour elle, de se retourner et de ne plus à avoir son regard sur elle. Mais à ce moment-là, c’était lui qui allait faire comme elle venait de faire. Apparemment il ne connaissait pas exactement bien sa propre chanson. Il est sûr que si on fait quelques modifications écrites, quand on essaie, ça devient autre chose pour s’adapter, ce n’est pas si facile que ça. Généralement les répétitions sont faites pour corriger ses erreurs et s’approprier au mieux la chanson. Ici, ce n’était même pas une répétition, c’était déjà comme s’ils étaient sur scène alors qu’il n’y a pas eu tellement de répétitions voire aucune.
Ji Hyeon prit alors ses feuilles, mit un moment puis se lança dans sa chanson. En écoutant attentivement les paroles, tout était tourné de façon à ce que ce soit une déclaration d’amour envers une personne précise. Le premier regard, elle imaginait bien que c’était le jour où Mae Ri le regardait avec un air confus et qu’elle était tout à fait paniquée de l’avoir heurté. Elle se sentait tout à fait concernée. Et puis, c’était sans doute ça qu’il voulait lui dire mais qu’il n’arrivait pas à le faire juste en lui parlant sincèrement, les yeux dans les yeux. Il terminait sa chanson mais ne la regardait pas.

« Voilà ta réponse… »

Alors voilà, c’était donc ça, cela se confirmait bien et cette fois, pas besoin de regretter d’avoir pris la décision de se jeter la première à l’eau. Finalement, se déclarer en chantant ce qu’il aurait été impossible de dire normalement, ce n’était pas une mauvaise idée. De plus, cela a permis à Ji Hyeon de se rendre compte qu’il ne fallait pas hésiter à dire ce que l’on ressentait pour quelqu’un. Enfin, il relevait sa tête pour la fixer, attendant une réaction de sa part. L’envie de pleurer de joie venait à la coréenne. Elle ne pouvait plus réellement se retenir de faire une chose dont elle avait toujours envie : Elle s’approcha timidement de lui et vint à l’enlacer. Puis, elle lui murmura :

« C’était… très beau. Merci d’avoir fait cet effort, je suis heureuse à présent et je n’ai plus du tout envie de te laisser pour retrouver mes cours. Je t’aime. »

Mae Ri posa enfin sa tête sur son épaule. Le problème, c’est que les deux maintenant déclarés comme étant ensemble devront dès à présent courir le risque de se faire attraper par l’établissement. La coréenne le savait très bien que les relations amoureuses étaient interdites mais, personne ne peut empêcher deux personnes de s’aimer et de vouloir se le montrer. Mais quitte à jouer à cache-cache pour qu’ils soient tranquilles, elle ferait tout pour préserver ce qu’elle venait de gagner aujourd’hui, grâce à son courage. Même si la peur pouvait tenter de les empêcher à continuer, même si elle serait menacée, elle ne voudrait certainement pas en finir. De toute façon, cela commençait dans ses bras, à ce moment-là, ça n’allait pas directement s’arrêter, ce serait trop dur. Elle le serrait un peu plus fort contre elle, de peur de devoir le laisser, et lâchait une petite larme.

« Tu sais, dès que tu auras quelque chose à me dire, n’hésite plus. Je serai toujours là pour t’écouter, tu me le promets ? »

Elle releva alors sa tête pour le regarder. Mae Ri espérait vraiment qu’il n’hésiterait plus à dire ce qu’il avait sur le cœur et qu’il viendrait directement tout lui dire. Peu importe la chose à lui dire, elle voulait qu’il prenne des risques bien qu’il ne soit pas un véritable bavard et que ça le gênait peut-être.

HRP:

Alors dans ses bras, Lee Mae Ri sentant les mains de Ji Hyeon venir doucement presser sur son dos pour qu’ils soient tous deux encore plus proches la rendait vraiment encore plus heureuse. Et cela faisait un bien fou qu’elle ait quelqu’un près d’elle, qui ressentait les mêmes choses, et qui était entrain de la rassurer sans le savoir à propos de son avenir dans l’école. Bien sûr, il serait imprudent de dire que leur relation était pour la vie. Qui le savait réellement ? Personne en réalité.

« Je suis content de l’avoir fait. Moi non plus, je n’ai pas retourné en cours. Je t’aime. »

Elle avait alors demandé qu’il lui promette déjà quelque chose. Malgré que le petit couple venait d’officialiser leur relation par un « je t’aime » échangé, il était important pour elle qu’il lui promette qu’il ne lui cacherait rien, à cause de la peur qu’il aurait en lui exprimant ses sentiments ou même ses pensées. Cela était peut-être précipité mais elle refusait qu’il se laisse bloquer par des barrières que lui-même place sans le vouloir.

« Oui, je te le promets, dès que j’ai quelque chose à te dire, je te le dit. »

En tout cas, la coréenne espérait qu’il ne briserait pas cette promesse, mais même si cela était fait du jour au lendemain, il semblerait qu’elle n’ait pas vraiment le courage de lui en vouloir. Seulement tout pouvait encore changer, personne n’était à l’abri de bouleversements, et autres qui ne sont que des éléments liés au hasard de la vie. Certains disent le destin, un destin tout tracé n’existe certainement pas. Mae Ri n’y a jamais cru, elle pense même que tout ce qui lui arrive n’est simplement que le fruit du hasard. Ceci dit, ce coup-ci, c’était vraiment de la chance alors ? Le regardant alors, elle sut qu’il avait envie de lui demander quelque chose. Il prit même un petit moment avant de se lancer.

« Je me demandais… Est-ce que tu es vraiment prête à prendre ce risque pour moi? Vu que les relations sont interdites, c’est quand même risquer… »

Ce risque, était-ce bien celui auquel elle avait pensé plus tôt ? Apparemment, oui car il évoquait clairement qu’elle prenait un risque pour lui. Mae Ri lui souriait, parce que oui ce serait extrêmement compliqué de ne pas se faire remarquer par un ‘’espion’’, ou un professeur. D’ailleurs, rien que dans cette salle de classe, le professeur de chant pouvait très bien les surprendre d’une minute à l’autre mais elle n’avait pas tout à fait peur puisque de toute façon, elle avait bien l’impression qui ne reviendrait pas avant la sonnerie de l’établissement. La sanction qui pourrait leur tomber dessus serait sans doute lourde, et surement passible d’une exclusion de l’établissement. Ceci, serait l’une des choses les plus horribles à vivre mais la coréenne ne voulait pas rester à garder ses sentiments que pour elle. Alors les regards ou même les réactions qu’elle aurait, elle refuserait de les garder. Sachant que c’était une décision assez dure à prendre, elle ne rigolait pas vraiment avec cette règle. Alors elle lui répondit :

« Je vois que tu as peur. Je peux comprendre que tu n’aies pas envie de perdre ton rêve, je ne veux pas non plus perdre le mien mais personne ne peux empêcher deux bonnes âmes de se rencontrer et d’éprouver des sentiments l’un pour l’autre, tu ne trouves pas ? S’il faut se cacher pour être tranquille tous les deux, s’il faut attendre d’être en dehors de l’établissement pour vivre pleinement notre vie à deux, je suis prête à le faire pour toi ! »

Mae Ri commençait doucement à penser qu’il n’allait peut-être pas la suivre sur ce coup là et elle trouverait ça sans doute blessant d’en arriver là. Mais il n’avait encore rien dit de son côté alors, l’espoir était toujours là ! En observant de très près chaque trait de son visage, avec l’irrésistible envie d’aller passer sa main dans ses cheveux pour finir en caresse sur son visage, la coréenne lui posait la question en retour.

« Tu penses que tu vas courir ce risque malgré tout ? Je t’avoue que je serais bien triste si ce n’est pas le cas. »

Elle eut un rire nerveux, et pourtant elle ne paraissait pas si inquiète que ça, c’est comme si elle connaissait sans doute la réponse bien avant qu’il ne se prononce. Il n’avait encore rien dit, mais elle attendait un oui franc et doux à la fois.

« Ne penses-tu pas être à la hauteur pour moi ?.. Hm... Ji Hyeon, j’espère sincèrement que tu vas réaliser ton rêve un jour et que tu te sentiras à ton aise, malgré que nous sommes actuellement entrain d’enfreindre le règlement de cette école. Elle ne doit pas nous freiner dans notre élan, qu'en penses-tu ? »

Après cela, elle jetait un œil sur les partitions de ‘’monsieur Timide’’ sans se retirer de ses bras. Elle n’y voyait pas grand-chose mais était extrêmement curieuse. Mais par respect elle attendrait que ce soit lui qui vienne les lui montrer.

« Enfin bref ! Sais-tu qui je suis réellement ? Douter de moi, c’est comme me demander ‘’Fatigues-moi, je t’en prie’’. Alors, je deviendrai un chat qui ne s’arrête pas de miauler, griffer les meubles autour de moi, juste pour t’embêter ! Meow ! »

Avec ses index, elle vient appuyer sur les côtés sensibles qui ne peuvent pas empêcher les gens de se plier, sursauté parce que la sensation que cela provoque les surprend. La Mae Ri caché ferait-elle déjà surface en la plus mignonne des Noona ?

« Oui, je suis prêt à prendre ce risque pour toi. »

C’était comme si c’était un rêve, avec la voix qui résonnait dans sa tête comme si la salle était doté d’une forte résonnance alors que ce n’était pas le cas. ‘’Dites-moi que je rêve ?’’ se disait-elle à elle-même, dans sa tête. Elle se repassait un nombre incalculable de fois le moment depuis qu’elle est entrée dans la salle de chant. Qui pourrait croire à une telle histoire ? Malgré toutes les possibilités, les nombreuses façons d’être rejetée ou acceptée, celle-là était entrain de faire palpiter son cœur ne laissant plus aucune autre chose la déranger dans ce moment si… incroyable soit-il. Les dramas à la télévision n’étaient peut-être pas que des illusions créées par les grands scénaristes, enfin, c’était ce qu’elle se disait secrètement.
Maintenant déterminée à réaliser son rêve principal depuis assez jeune, elle ne le laisserait pas s’envoler à cause de ce qu’ils ont débuté ce jour-là. Elle était bien décidée à faire en sorte que sa vie amoureuse reste telle quelle, et que sa vie professionnelle se montre bien surprenante et que la réussite se trouve au bout du long chemin qu’elle devra faire. Séduire le public, cacher sa relation aux yeux de ses futurs fans… Oui, elle s’y sera préparée pendant le temps qu’elle sera encore une simple élève à Kirin, ceci n’est que le commencement de l’entraînement comme avant un combat. Même son passé, elle ne le laisserait pas écraser ses rêves, elle ne fuirait sans doute plus juste pour rester avec Ji Hyeon, mais aussi pour montrer à toutes les personnes jalouses de son ancienne école, qu’elle vaut bien mieux qu’elles. Mais il n’y avait plus que son propre rêve qui importait, celui de Ji Hyeon comptait aussi et s’il le fallait, elle l’aiderait volontairement !

« Je crois que le professeur arrive. »

Il venait de lui chuchoter soudainement ceci à l’oreille. Les frissons lui parcouraient le corps tandis que son petit-ami s’éloignait d’elle si soudainement.

« Oh zut... »

Elle s’aperçut seulement après qu’elle entendait quelqu’un s’approcher de la salle de chant et qu’il avait sans doute raison, le professeur arrivait d’un pas assez rapide alors elle se mit légèrement à paniquer et prit toutes ses feuilles. Elle perçut le son du papier qui se déchirait. D’abord elle eut une légère peur que c’était elle ou le prof qui était déjà entré. Elle vérifiait alors en tournant la tête et voyant que Ji Hyeon lui tendait un bout de papier où il avait inscrit un numéro de téléphone, le sien. Elle lui souriait chaleureusement.

« C’est ce que j’avais dit, 15-20 minutes. Je suis ravie d’avoir plus te rencontré. Pour ma part, je vais aller manger. J’espère avoir la chance de te parler à nouveau. »

Il agissait comme s’ils n’étaient rien l’un pour l’autre mais le bout de papier montrait tout de même à Mae Ri que ce n’était pas un rêve et qu’ils étaient réellement ensemble maintenant et il fallait déjà jouer la fille qui venait seulement de connaître le jeune homme de 3ème année et qu’il n’y avait rien entre eux. Elle le gardait précieusement dans sa poche pour que quelques minutes plus tard, après avoir discuté avec le prof, elle puisse parler de nouveau avec Ji Hyeon. Elle ne lui avait pas répondu, juste un hochement de la tête suffisait pour lui dire qu’elle aussi et qu’ils se reverraient sans doute très vite !