This is an other time ~ [PV Hanasaki Ryuzaki]

Hier, j'avais encore eu droit à ce fameux cours particulier avec le prof de chant. Il faut dire que la situation avait tourné d'un sens assez... bizarre. Je ne sais pas trop comment me l'expliquer, car, même si j'essayais de trouver ce qui aurait pu déclencher ce genre de chose, je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Il y avait un truc qui avait fait en sorte que nous nous étions pas entendu. Peut-être par mon manque de motivation de la veille ? Déjà que ma journée à Kirin n'avait pas été la meilleure, je devais avouer être arrivé chez Ryuzaki-sensei quelque peu de mauvaise humeur... J'ignore si le prof était déjà de mauvais poil lorsque je suis arrivé, mais il faut dire que ça ne fonctionnait pas comme d'habitude.
Bon, il est vrai que j'ai tenté de me faire pardonner, ayant tenté de faire une approche douce et rassurante. Il avait développé ce côté plaisant de l'homosexualité en moi. Certes, j'avais été troublé après notre première nuit ensemble, je n'avais jamais su qu'un jour, j'irais jusqu'à ce point. Mais cela prouvait que mon corps ne rejetait pas ce genre de signe venant d'un autre homme. Moi qui avais toujours couché qu'avec des femmes, autant par des aventures d'un soir qu'avec une sex-friend, mon mode de vie intérieur avait quelque peu changé. Je ne pouvais pas ne pas répondre aux avances de ce prof et il faut dire qu'il me faisait craquer malgré tout par sa petite taille. Je le dépassais d'une vingtaine ce centimètre au moins et il était capable d'assurer des signes de supériorités face à moi... Il était fascinant, ce senseï...
Bref.... Pour l'adoucir en tentant une approche, j'avais tout simplement dit que je m'excusais, en lui caressant la cuisse.J'avais toujours fait ce genre de geste lorsque je devais me faire pardonner auprès d'une dame... Il faut croire que les habitudes ne nous lâchaient pas en un claquement de doigt, hein ! Et heureusement pour moi, Ryuzaki-senseï ne m'avait pas montrer la porte du doigt. Il aurait très bien pu, ayant eu la boule de me voir ou tout simplement vouloir être seul encore une fois. Je savais qu'il était un solitaire et qu'il était super strict, mais quand on se retrouvait parfois tous les deux, ce genre de chose semblait s'effacer. Peut-être que je rêvais, je ne saurais le dire...

Parlant de rêveries, j'ouvris lentement les yeux. Cela faisait un moment que j'étais réveillé, sauf que j'avais eu la flemme d'ouvrir les yeux et pour passer le temps (le temps de me réveiller totalement, quoi) j'avais décidé de réfléchir à la veille. Ça me troublait encore, même après une nuit bien normale de sommeil. Hmmm... Je tournai la tête sur le côté et je figeai. Ah oui ! J'avais oublié que j'avais passé la nuit chez le prof...
Il dormait encore ou, du moins, je croyais qu'il dormait encore. Je passai une main dans mes cheveux châtains et je poussai un soupir discret en m'étirant. C'était étrange de dormir chez quelqu'un alors que les autres fois, j'avais toujours eu une partie de sexe avec lui... C'était comme s'il me manquait quelque chose lorsque je me retrouvais en sa présence.... dans son lit. Ah ! J'étais ridicule ! Je passai une main sur mon visage et je me tournai à plat ventre sur le matelas, la couverture cachant mes hanches, laissant à l'air libre mon torse (ou plutôt mon dos nu). Je n'aimais pas particulièrement dormir avec un t-shirt. C'était inconfortable. Les caleçons et le torse à l'air, quoi de mieux pour passer une bonne nuit ! Heureusement que ça ne dérangeait pas mon aîné ce genre de détails. Quoi que d'habitude, je me réveillais toujours nu dans son lit....
Je poussai un gémissement plaintif. Bordel... Pourquoi j'étais aussi taré, ce matin ? Je cachai ma tête sous l'oreiller et je pris une profonde respiration afin de reprendre mes esprits. Cela me pris un certain moment, puisque je m'étais mis à fixer le mur, signe que je n'étais pas totalement réveillé... Probablement la raison pour laquelle j'agissais bizarrement ce matin.

Je sommeillai encore légèrement pendant quelques minutes, avant de me retourner face à l'adulte près de moi. On avait environs neuf ans de différences. Mais au moins, ce n'était pas comme si j'étais plus jeune que vingt-et-un ans... J'étais majeur, donc si ça advenait à se savoir, on ne serait pas vraiment dans le trouble. Mais je ne laisserai personne soupçonner le fait qu'il m'arrivait d'avoir des aventures avec le prof. Non... je voyais encore quelques nanas de mon côté ~ Et lui, il ne devait certainement pas s'attarder qu'à moi, ne ~
Enfin bon, je le regardai dormir avant d'aller suivre le tracé de sa mâchoire. Un petit sourire s'étira sur le coin de mes lèvres et je sursautai lorsque je le vis remuer. Eh merde... J'espérais que ce n'étais pas moi qui venait de le réveiller !! Je me tournai sur le dos et je fixai le plafond avec une attention particulière. Je n'arrivais jamais à dormir bien longtemps lorsque je me trouvais ailleurs... Enfin, ce n'était pas comme s'il était tôt le matin, non plus... Je tournai alors mon regard vers lui et je lui adressai un petit sourire, bien que j'ignorais comment réagir à cet instant précis.

- Ohayo... lui dis-je lorsqu'il eut les deux yeux ouverts.

Conscient que je devais certainement l'avoir réveillé par toutes mes actions, je me pinçai des lèvres. J'eus même le droit à un regard bête et à un soupir. Bon, pas que ça me gênait, mais je comprenais par là qu'il était mécontent que je l'ai réveillé. J'aurais probablement dû sortir du lit et me promener un peu dans son studio au lieu de rester coucher comme je l'avais fait.... Mais bon ! C'était fait, je ne pouvais rien y changer. Je me redressai néanmoins sur un coude lorsqu'il se redressa dans le lit et je jouai avec le drap, les yeux fixe dessus mon occupation.
Sentant sa main passer contre mon torse me fit frissonner et mon regard se baissa sur ses doigts jouant sur ma peau. Au son de sa voix, mes yeux noisettes se redressèrent sur son visage, constatant alors qu'il ne me regardait pas. Hum...

- Oui, j'ai bien dormit. Toi ?

J'espérais qu'il n'allait pas me remettre sur le nez le fait que je l'avais tiré de son sommeil. Son regard me l'avait très bien fait comprendre. Me mordillant la lèvre, alors que je détaillais son corps pour une énième fois depuis que je le voyais torse nu, j'admirais le tigre dans tous ses détails.

- Demo... Tu as envie que je te prépare un café ? Et un petit-déj' ?

Je n'avais certainement pas l'allure, mais j'étais un très bon cuisinier. Depuis que je vivais en appartement, je n'avais pas eu le choix de commencer à me faire à manger, puisque je détestais par dessus tout les plats déjà préparés. C'était plus amusant de prendre quelques instant à couper les aliments, les faire cuirs pour en apprécier ensuite la totalité du goût, sans que ça goûte le renfermer ou simplement la congélation. J'attendis un quelconque signe de sa part, avant de me redresser et de l'embrasser sur le front. Puis, je me recouchai sur le dos, tournant la tête dans sa direction. Je plaçai un bras derrière ma tête pour me faire un appuie. Cela me perturbait un peu de me retrouver dans son lit, sans avoir eu d'ébat sexuel. Pas que j'en étais devenu accro, simplement... depuis que j'avais ces cours particuliers avec lui, on n'avait fait que ça, passer à sa chambre à coucher pour une partie de sexe... C'était rare les moments qu'on avait à simplement dormir et à se coller.

- Tu m'en veux encore pour hier, senseï ?

Je me demandais cette fois si le fait que nous avions rien fait était dû au fait que je l'avais fâché. En arrivant chez lui, j'avais su qu'il avait eu une dent contre moi, sauf que j'ignorais ce que c'était cette raison. Heureusement que mes tentatives d'adoucissements ont fonctionné sur lui.

Décidément, quand il se leva, je savais qu'il était mécontent. Bon, je n'avais pas vraiment pas fait exprès de le réveiller non plus. En fait, j'avais espéré de ne pas le réveiller en me tournant d'un côté et de l'autre et le soupir qu'il laissait échapper me tendit.
Au moins, à sa réponse, je me détendis un peu. Il avait malgré tout bien dormit. Donc, logiquement, ma présence auprès de lui cette nuit ne l'avait pas dérangé. Ça aurait pu, tout de même... Quoi qu'on ne s'était pas engueulé avant de se coucher, donc, c'était raisonnable de penser qu'il avait pu bien dormir malgré tout. Et pour casser le silence suivant la réponse de mon aîné, je lui proposai s'il avait envie que je lui prépare un petit quelque chose. C'était aussi pour me faire pardonner, car je l'avais tiré du sommeil et de la veille, bien que j'ignorais pourquoi il m'en avait voulu.
Lorsqu'il me répondit enfin, un sourire s'étira sur mes lèvres. J'étais doué pour faire du café. Mon père qui avait voyagé aux États-Unis m'avait montré comment en faire du délicieux. Je ne pouvais pas remercier plus que ça mon père de m'avoir donner ce talent.

Suite à ces souvenirs, je m'étais installé confortablement dans le lit, prenant une pose que j'avais l'habitude de prendre pour songer à plein de trucs et c'est là que je lui demandai s'il m'en voulait. Ça me troublait depuis mon réveil et j'avais envie d'assouvir ma soif de curiosité. Cependant, je sentis un mouvement dans le lit, m'obligeant à tourner la tête dans la direction de mon amant et je le vis se rapprocher de moi, passant un bras sur mon corps. Un délicieux frisson me parcouru et je l'observai, curieux de savoir s'il allait me répondre ou non. À sa réponse, un sourire s'étira sur mes lèvres.

- Je dois donc prendre ça pour un non ?

Ça me touchais qu'il me permette de venir dormir chez lui à chaque fois que l'envie me plaira. Certes, je devais être prudent lorsque j'allais venir, comme je faisais à chaque fois, je ne voulais pas qu'on ait des doutes sur ma relation avec mon prof de chant. Mais déterminé comme j'étais, je trouverais bien des excuses potables pour me retrouver dans les bras de Ryuzaki Senseï quand bon me semblera.
Au contact de la main de mon aîné dans mes cheveux châtains, je ne pus m'empêcher de fermer les yeux, savourant le geste, tout comme je savourai le contact de ses lèvres contre les siennes. Ah oui... Un baiser... J'avais l'impression qu'ainsi, il n'était plus fâché contre moi ou même le fait que j'étais pardonné, même si j'ignorais encore la raison de mon erreur. À bien y penser, je ne savais plus si j'avais vraiment envie de savoir sur ce en quoi j'avais eu tord. Une fausse note en chant ? Je semblais être moins productif que les autres fois ? Il fallait que je chasse ces mauvaises idées de mon esprit et je me promis de faire mieux prochainement dans mes cours de chant à Kirin.
Avec la douceur du baiser, je ne pouvais que répondre de la même façon, savourant avec tendresse les lèvres de mon aîné. Des papillons se formaient en mon être tellement je ressentais la tendresse passer dans notre doux échange et ma main glissa sur le dos du professeur de chant, jusqu'à son épaule où elle ne bougea plus.

Je n'ouvris pas les yeux lorsque notre échange se termina, sentant son front contre le mien et un sourire s'étira sur mes lèvres, suite à son geste et à son commentaire. Je me refusai totalement de bouger en ce moment, me trouvant bien avec mon amant dans mes bras ainsi. Je me demandais bien si le prof faisait la même chose avec ses autres partenaires, s'ils avaient autant de douceur qu'il en avait en ce moment avec moi. Pourquoi est-ce que je me posais toujours des questions de la sorte, alors que je savais que je ne pouvais pas moi-même y répondre ? J'étais ridicule.

- Est-ce que je dois partir à une heure précise ? lui demandais-je, craignant de défaire ses plans de la journée.

Je n'avais pas envie de me défaire de son emprise, mais tout de même, il voulait peut-être occupé son temps en solitaire et m'obliger à retourner chez moi pour retravailler certains trucs, puisque la veille, on n'avait pas vraiment discuter de mon cours particulier dont j'avais le droit depuis un bon moment...

Je craignais qu'en étant longtemps en sa présence, il me jette littéralement dehors, comme il avait si bien l'habitude de faire. Ne ne pouvait que redouter l'instant où il allait le faire, malgré le baiser que l'on venait d'échanger. J'avais été un peu surpris, mais en même temps, heureux de constater la douceur dans son geste. Il était rare qu'il réagissait ainsi, surtout après de m'avoir fait la gueule.
Cependant, encore une fois, après que j'eus demander s'il voulait que je parte, afin de le laisser seul, Ryuzaki-senseï m'étonna en passant une jambe sur moi, se couchant dans un même temps à demi sur mon corps. Ce geste soudain me laissait sans mot, puis j'écoutai ses paroles. Un sourire s'étira sur mes lèvres et je levai les yeux sur le plafond, me mordillant la lèvre inférieure.

- Je n'ai rien d'important à faire aujourd'hui... je ne suis donc pas pressé.

Un délicieux frisson me parcouru lorsque je le sentis glisser ses doigts sur mon torse. Il avait les doigts si agile, sachant exactement quoi faire avec pour créer une quelconque émotion en moi. Bon... Peut-être qu'il ne s'en rendait pas compte, mais j'adorais lorsqu'il me touchait de la sorte. Je ne pouvais que savourer cet unique instant où il avait un contact avec mon corps, autre que ses lèvres et son body au grand complet. Il était assez mignon de se cramponner à moi, parfois, puisque je faisais quand même vingt centimètres et quelques de plus que lui.
J'abaissais mes yeux sur lui, me mordillant la lèvre inférieure. Un nouveau frisson me parcouru l'échine. Mais sa question me laissa perplexe. Un meilleur amant ?

- Trois semaines ? T'es sérieux ? Je... Je croyais que c'était parce que tu étais trop occupé et que je repartais aussitôt les cours particuliers que... je ne pensais pas que cela avait duré aussi longtemps... balbutiais-je avec incompréhension.

Je n'osais pas avouer que j'avais eu, effectivement, une conquête pour une nuit entre-temps, ne voulant pas qu'il me pète un câble comme la veille. En fait, mon aventure s'était avérée plutôt... aléatoire. Je n'avais pas eu l'intention de coucher avec cette personne le soir même de notre rencontre. Je détournai les yeux en me mordant la lèvre. Pourquoi j'avais l'impression que je l'avais trahit ? On n'avait rien de particulier et il devait certainement s'être trouvé quelqu'un de son côté. On n'était pas un couple, alors pourquoi ce malaise ?
C'est un peu comme ça que j'avais l'impression que le prof' avait une certaine emprise sur moi. Déjà que je voulais lui plaire dans les cours, je faisais aussi mon possible pour le plaire lorsqu'on se retrouvait que nous deux dans sa chambre à coucher. Sa question me perturbait...

- Est-ce pour cette raison que vous m'en vouliez hier soir, Senseï ?

S'il m'avait posé la question, c'était certainement pour me faire savoir que ces trois semaines sans rien faire ensemble le frustrait. Je ne comprenais cependant pas pourquoi cela le dérangeait si... si j'avais vu quelqu'un d'autre entre-temps... Je le sentis défaire son emprise sur moi et je fus troublé. Avait-il capté quelque chose dans ce que j'avais dit ? Merdouille....

- Ah oui... Je... Je vais aller le préparer.

Je me redressai et je quittai le lit en enfilant mon jeans. Je n'osais même pas lui jeter un coup d'oeil, sortant rapidement de la chambre à coucher pour me rendre à la cuisine. En arrivant dans la pièce, je m'appuyai contre le frigo et la froideur de l'électroménager me réveilla. Sang de Dieu... J'espérais qu'il n'allait pas m'en vouloir et me foutre à la porte dès que son café sera prêt.
J'ouvris une porte d'armoire pour prendre une tasse et je la posai sur le comptoir. Je cherchai ensuite le café dans une autre armoire, puis dans une autre et encore une autre, avant de réaliser qu'il y avait une petite machine à expresso sur le comptoir. Je décidai donc de lui préparer un délicieux café, celui qu'il n'aura pas bu depuis des années ! J'espérais seulement que ça allait lui plaire, bien qu'il devait certainement s'en faire s'il avait ce genre de machine chez lui. Sauf si, évidemment, il ne s'en servait comme simple décoration.

Je me secouai afin de préparer son café et je dû attendre un moment avant que le café soit chaud dans la machine. Appuyé sur le comptoir, j'avais les bras croisés sur mon torse, les yeux fixant le plancher. Je me trouvais totalement ridicule d'agir comme une espèce de Lycéenne troublée à un simple geste de la part du prof. Je ne pouvais cependant pas me défaire de cette sensation de culpabilité. Qu'est-ce qui me prenait, Sang de Dieu ?!