KIM NA HEE • Lost in the washer ♪ [ENDED]

Ce qu'il faut que vous sachiez, c'est que je suis née le 12/05/1995, à Séoul. J'ai donc 17 ans. Je suis de nationalité américano-coréenne. Enfin, je ressemble fortement à Sulli des f(x) mais ce n'est pas moi !

Je suis actuellement (en) 1ère année, et j'appartiens au secteur Musique. J'ai choisi comme 3ème langue le Japonais .
Double-Cursus : [X] OUI [] NON
Si oui, quelle option : [X] chant (classique) [] danse (hip hop, classique) [] initiation aux métiers d'acteur [] apprentissage d'un instrument

Q : Qu'est-ce qui vous a poussé à passer l'audition de Kirin ?
Ϟ Toute notre vie, on nous demande de faire nos propres choix. En tant que gamin ? Est-ce qu'on estime avoir vraiment le choix ? Aujourd'hui que j'ai dix sept ans, que j'ai suivi les adultes dans leurs rêves les plus fous, je suppose que j'ai besoin d'un nouvel oxygène. Il faut que je me fixe des limites. Et je suis certaine que Kirin est ma carte maîtresse. La musique, c'est le quart de mon air. Ça ne me suffit plus. J'ai besoin qu'on me pousse plus loin et qu'on ne me traite plus comme une enfant. Alors, me voilà.

Q : Quelles sont vos principales compétences en arts de la scène ?
Ϟ Je suis née avec un MP3 dans le crâne ! Je veux dire, c'est une véritable drogue. D'ailleurs, j'ai l'oreille très musicale. J'ai commencé le piano très jeune, en reprenant des chansons entendues à la radio que je tentais de décrypter. J'étais là, assise devant mon piano, mon père désespéré parce que j'étais réellement incapable de lire des partitions. Et j'ai continué, jusque tard. Je suis passée de U2 à Debussy en très peu de temps. J'ai toujours chanté, c'est de "famille"... Ma grand mère a voulu me faire faire de l'opéra, mais finalement, elle s'est rabattue sur quelque chose de plus commun [rires]. J'écris aussi des chansons, depuis quelques temps, c'est plus qu'un simple hobby.

Q : Quelles sont vos matières préférées/détestées ? Celles ou vous avez des facilités/difficultés ?
Ϟ J'ai un faible pour la littérature. Mais pas forcément la classique, non. Je suis toujours là, à réclamer de l'expression écrite à la place d'une analyse de texte bidon. Excusez le langage. Depuis toute petite, je suis une adoratrice de la gomme. Je passe des heures à dessiner, on est assez penchés art dans la famille. Cependant, en ce qui concerne les sciences... Ne me demandez plus jamais les lois de Descartes, c'est un traumatisme. Les maths, la physique, vraiment rien de bien excitant. Non, moi il me faut du vécu, de bons gros romans pleins de pages ! Pas des... équations. Je suis assez sportive, j'adore nager, par contre je n'ai jamais été une grande danseuse. J'ai fais pas mal d'athlétisme et c'est tout.

Q : Comment vous décririez-vous (caractère) ?
Ϟ Maladresse. Globalement, ça me définirait très bien... Non, sérieusement. On me reproche souvent mon manque de tact et ma grande timidité. Je suis un être dépourvu de toute logique, souvent, je suis la première à faire une gaffe, n'importe où que ce soit. Je suis trop impulsive, j'aime être vue, pas au sens de populaire. Juste remarquée un minimum, même si j'aime être discrète en général. J'essaie de me montrer gentille mais, comment expliquer ? La bisounours attitude, elle est avec moi comme le karma. C'est à dire, rarement. La majeure partie de mon enfance, je l'ai passée à faire des imbécillités. Je suis l'alter-ego de la stupidité, en fait... Je crois. Je suis trop pessimiste, vous savez ? Je m'attends toujours au pire, c'est comme ça. Je n'ai jamais été très sociale et j'avais tendance à aimer les coins sombres, tant qu'ils laissaient un minimum de lumière passer pour que je puisse dévorer un bouquin. Aujourd'hui je suis plus apte à aborder les gens même si ça reste... Aléatoire.

RE-UPLOAD ♪ CONNECTED
Il y avait quelque chose d'excitant, petite, à taper sur des touches, au hasard. Mais... La gamine était vraiment perspicace pour une simple gamine. C'était faux, beurk. Il fallait mieux, il fallait du grandiose et quelque chose qui ne ruinerait pas les oreilles des parents pour rien. Alors, elle patiente, la gamine, tapotant comme un métronome son rythme contre le piano. Paternel est un savant. Il monte le son de la radio, mais Kim Na Hee boude. C'est un homme, le chanteur des Smiths. Pourtant elle tente, elle se racle la gorge de nombreuses fois, prenant une voix grave et suave. Ce n'est pas aussi compliqué qu'elle le pensait. C'est même amusant et ses doigts sautent sous ses yeux, elle est soulagée. D'un coup, ça sonne moins faux.

La gamine était d'un coup propulsée vers une autre dimension, plus loin que sa mère contre le pare-brise de la petite voiture familiale quelques années plus tôt. Le Paternel a brisé ses propres rêves avec ceux de sa fille en prime. Ce jour-là, les disques valsent contre le sol et se brisent, avec autant de facilité. Elle se demande pourquoi il n'a pas dépassé tout ça ? Maintenant, elle se sent cruelle. Est-ce normal de ne plus ressentir le manque de sa mère, alors que son mari n'est plus qu'une silhouette dans le paysage familial. C'est tellement loin que lorsqu'elle s'acharne à recoller tout ces disques, les larmes viennent effacer les derniers espoirs d'un renouveau. Il n'est plus là. Le paternel ne reviendra pas.

Du jour au lendemain, Kim Na Hee en vient à se demander ce qu'elle fiche, ici, à ne plus chanter comme un homme, mais bien en tant que femme. A quoi il lui servirait de s'approprier une voix. Elle sait qu'elle doit le faire, elle continue. Elle y met la même volonté que pour recoller les disques morceau par morceau. Pourtant, elle fait tout cela pour un fantôme. Peut être que c'est pour Grand-Mère. Grand-Mère qui investit tant de ses jours pour voir sa petite-fille grandir, voir ses doigts qui attaquent le petit piano de fortune avec passion. Mais rien n'est plus faux. Il y a ce petit quelque chose. Cet oxygène.

Shakespeare à écrit :
"Il y a une marée dans les affaires des hommes. Prise dans son flux, elle porte au succès. Mais si l’on manque sa chance, le grand voyage de la vie s’échoue misérablement sur le sable. Or, aujourd’hui, nous sommes à marée haute. Prenons le flot tant qu’il est favorable ou tout ce que l’on a risqué sera perdu."


« Mademoiselle, c'est à vous. »

Elle dévisage celle qui la fixe, mais reste plantée là, à serrer son étui avec insistance. C'est une main ridée qui la pousse avec gentillesse. Elle reprend son souffle avant de sourire doucement. Elle est surprise par le silence dans la salle d'audition, ses mains viennent tâter le micro face à elle alors qu'elle découvre son instrument avec lenteur. Il lui était venu à l'esprit, l'idée d'un grand stress, mais finalement, le jury ne ressemblait en rien à Godzilla. Alors, elle s'était assise, saluant de la tête. D'abord, ses doigts avaient caressé les touches avec hésitation. Elle ne devait pas hésiter. Elle le savait. C'avait été son rêve. C'était ce qui était supposé réparer son disque. Maintenant que les doigts couraient sur le piano, il suffisait de monter le son de la radio. C'était aussi simple que ça.

♫ I can't win, I can't reign
I will never win this game
Without you, without you ♪