Amour, mensonges, douleurs ... - In Su ♥

Eun Mi n’arrivait pas à croire que cela faisait déjà 7 mois qu’ils étaient ensemble avec In Su, elle n’avait pas vu le temps passer. Quand elle est avec lui, le temps passe si vite, elle en oublie totalement le monde extérieur le temps d’une heure, d’une après-midi ou d’une soirée. Alors c’était ça l’amour ? Elle n’avait jamais vécu le grand, le vrai, c’était la première fois et elle trouvait ça tout simplement merveilleux qui ça lui paraissait impossible que tout cela puisse peut-être s’arrêter un jour. Elle ne s’imaginait plus du tout vivre sans les moments de bonheur quotidiens qu’il lui apportait, elle en avait besoin, elle avait besoin de lui. De plus, et depuis le début, elle ne l’avait que pour elle, enfin que pour elle, la jeune femme n’était pas non plus accrochée telle une sangsue au jeune homme 24 heures sur 24 – bien que l’idée ne soit pas mauvaise après tout … joke – et ceci parce qu’ils n’avaient pas révélés leur relation au grand jour, à la demande d’Eun Mi. Non pas qu’elle ait honte de lui ou quoi que ce soit, elle est plus que fière et heureuse d’avoir un petit ami comme lui, mais comme d’habitude, bien que ça ait quelque peu changé depuis qu’ils sortent ensemble, elle avait toujours peur du regard des autres. Ce qu’ils peuvent bien penser d’elle, de ce qu’elle fait, ça l’angoisse, elle sait très bien que le monde n’est pas centré sur elle, mais elle ne peut pas s’empêcher d’y penser et ça la bloque pour pas mal de choses. Mais cela dure depuis 7 mois et tout se passe bien entre eux, seules quelques personnes proches d’eux sont au courant et c’est très bien comme ça pour le moment. Eun Mi s’était déjà confiée plusieurs fois à Ming Mi sur ce sujet, elle savait que cette dernière avait également un petit ami, mais elle ne connaissait pas son identité ce qui ne la dérangeait pas, Ming Mi lui dirait quand elle serait prête voilà tout, elle n’allait pas lui soutirer d’informations.

Bref, c’était déjà le week-end et la danseuse allait le passer chez son petit ami comme presque tous les week-ends. Comme leur relation n’avait pas été rendu publique, ils se devaient d’agir normalement pendant la journée et le soir, avec leurs journées de cours bien remplis, ils n’avaient pas trop l’occasion de se voir en soirée. Ils se rattrapaient en conversations téléphoniques, ses dernières factures de téléphone s’en souviennent très bien. Ils avaient pris tranquillement le métro et elle s’était rapprochée de lui pour lui tenir la main avant de s’être assuré qu’ils ne connaissaient personnes dans les alentours. Elle était toujours ravie d’être en week-end, passer le week-end chez lui, rien que tous les deux, ça lui permettait de se reposer et d’évacuer un peu de ses semaines chargées. Et à lui aussi. Alors qu’ils marchaient jusqu’à son immeuble, la jeune danseuse leva discrètement la tête pour le regarder, elle se mit sur la pointe des pieds et lui déposa un bisou rapide sur sa joue avant de se remettre à marcher normalement, sourire innocent aux lèvres. Si elle avait 13 ans, elle savait qu’elle serait tout à fait le genre de fille à faire l’éloge de son petit ami dans son journal intime. Ouais et alors ? Non mais. Eun Mi savait que ce n’était pas bien d’idéaliser la personne que l’on aime, de la rendre supérieure à soi, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher, pour elle, il était parfait. Gentil, doux et attentionné avec elle, romantique, mignon, en 7 mois, elle ne pouvait citer que des qualités. Elle savait très bien que tout le monde à des défauts, mais elle ne veut pas les voir, les siens prennent déjà trop de place. Et en particulier la jalousie. Elle était horriblement jalouse et devait souvent se retenir de ne pas sauter à la gorge d’une fille qui s’approchait trop de lui. Elle connaissait In Su, il a toujours été très tactile, câlins, contrairement à elle, la jeune femme avait mis longtemps à s’habituer, mais elle ne supportait plus à des moments de partager. Mais elle prenait sur elle, elle ne voulait pas se prendre la tête avec In Su pour ça, il n’allait pas changer de comportement avec les autres pour elle. Et puis, elle, elle avait le droit à tellement plus de choses qu’eux, donc il fallait juste qu’elle fasse de tous petits efforts… ou plutôt un gros effort là-dessus.

Ah, ils étaient enfin arrivés à l’appartement d’In Su, elle le laissa ouvrir la porte de l’appartement et alors qu’elle l’attendait dans l’escalier le temps qu’ils prennent son courrier, le gardien de l’immeuble l’interpella, une affaire de propriétaire/locataires qui ne la regardait pas. In Su lui tendit les clefs et les enveloppes et lui conseilla de monter, qu’il n’en aurait pas pour très longtemps. Elle hocha la tête en souriant et grimpa les marches jusqu’à atteindre la porte d’entrée du jeune homme qu’elle ouvrit et qu’elle referma, sans la fermer à clefs. Elle posa les dites-clefs sur la table, posa ses affaires sur le sol et s’assit sur le canapé, posant le tas d’enveloppe sur la table basse. Elle s’affaissa dans le canapé et ferma les yeux un moment. Elle décida de se redresser et en profita pour regarder le courrier qu’il avait reçu. Publicités, publicités, ah facture, publicités, et entre toutes ses publicités vantant les mérites d’un shampoing ou d’une marque de ramens, elle tomba sur une lettre où il n’y avait écrit que « Shin In Su » sur la devanture de l’enveloppe. Curieuse, elle la mit en l’air, face à la lumière pour lire à travers, mais comme elle ne voyait rien, elle la reposa. Sauf que toute son attention était concentrée sur cette lettre. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Qui avait pu l’envoyer ? Il n’y avait pas de nom d'expéditeur. Elle soupira et se maudit sur plusieurs générations avant de se décider à l’ouvrir. Tant pis, il n’avait qu’à être revenu. Déchirant le haut de l’enveloppe, elle en sortie un papier plié en deux légèrement rosé, comme du papier à lettres qu’on utilise pour les correspondances. Elle la déplia et la lut.


To In Su
From *******

In Su

Depuis longtemps, j'aime t'écouter lorsque tu chantes, tu as une voix tellement… magnifique. Tu sais, la dernière fois au café c'était trop bien, j'aimerais bien recommencer ! En plus on m'a dit que tu n'avais personne ! C'est vrai hein ? Dis-moi ? Et, tu voudras bien m'aider en chant ? Parce que j'ai du mal, et je ne veux l'aide de personne à part toi… Si je t'écris cette lettre c'est parce que je suis trop timide pour venir te voir. Pourtant tu es quelqu'un de très gentil, tu me l’as montré plusieurs fois… Mais je ne veux pas voir ta tête si je t'annonce quelque chose comme ça, de face… In Su... Je crois que je suis amoureuse de toi. Tu sais, au début je te trouvais bizarre, je me disais que tu n’étais vraiment pas normal. Mais plus je t'ai vu et plus j'ai compris que oui tu étais différent, mais vraiment quelqu'un de géniale! S'il te plaît ne rejette pas ma demande, je serais triste ! In Su. Saranghae !
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La jeune fille resta figée, les yeux fixés sur la lettre. Elle avait eu l’impression de se prendre une claque en plein figure. Elle n’arrivait pas à comprendre, tout s’embrouillait dans sa tête. « La dernière fois au café c’était trop bien » ? « Tu es quelqu’un de très gentil, tu me l’as déjà montré plusieurs fois » ? « Plus je t’ai vu et plus j’ai compris que tu étais différent, mais vraiment quelqu’un de génial » ? Elle n’avait même pas envie de pleurer. Enfin si, mais elle n’arrivait pas à comprendre. Elle ne comprenait pas ce qu’elle avait pu faire de mal pour qu’il voit quelqu’un d’autre. La jalousie, elle commençait à grandir en elle, la colère aussi. Elle avait envie de déchirer cette foutue lettre, faire comme si elle ne l’avait jamais vu … mais ne pas savoir était sans doute pire. Elle avait l’impression qu’on l’avait poignardé en plein cœur. Trahison. Elle pensait qu’il n’y avait qu’avec elle qu’il avait été aussi gentil, qu’il agissait différemment. Mais non, il y avait quelqu’un d’autre, qu’il avait vu plusieurs fois, se doutait-il que cette personne l’aimait ? Et surtout, au vu de la lettre, ils semblaient terriblement proches. Elle avait l’impression de se voir avec In Su quand ils n’étaient pas encore ensemble, mais quand ils passaient juste du temps tous les deux. Quand elle avait commencé à tomber amoureuse de lui. C’est le bruit de la porte qui se referma qui la sortie de sa torpeur. Elle tourna la tête et le vit qui posait sa veste. Elle vit ses lèvres bouger et comprit qu’il râlait contre son propriétaire. Elle se leva brusquement. « Ferme là ! » Elle se tourna vers lui, voilà c’est bon, les larmes venaient de commencer à couler. « Comment …. Comment t’as pu me faire ça ? » Elle alla se poster devant lui et plaqua la lettre contre son torse violement, le laissant l’attraper. Elle recula, refusant qu’il la touche. « J’ai fait quoi de mal pour mériter ça ? Hein ? J’ai fait quoi ?! » De colère, la jeune fille poussa violement le contenu d’une table près d’elle. « Je ne disais rien quand je voyais que tu prenais d’autres personnes dans tes bras, parce que je sais que t’es comme ça, mais ça … comment t’as pu voir quelqu’un d’autre sans me le dire ? Comment t’as pu … tout ça … c’était nous au début … » Elle lui lança un regard blessé, mais la colère et la déception était bien là. « Tu cherches à faire quoi ? Me remplacer c’est ça ? Et ben tu sais quoi t’as qu’à lui dire à cette fille que t’es libre ! » Elle recula encore un peu, laissant les larmes rouler sur ses joues.

Aaaah, enfin le week end ! La semaine avait été quelque peu chargée. In Su était bien content de rentrer chez lui en ne se disant pas qu'il fallait se lever le lendemain. De plus, il passait le week end avec Eun Mi, alors de quoi devrait il se plaindre franchement ? Ils se voyaient quotidiennement oui, mais c'était pas pareil, il y avait toujours ce problème du regard des autres. Oh, ça ne le dérangeait, tant qu'il pouvait la voir, au moins un peu, ça lui allait. Pour preuve ça faisait maintenant sept mois qu'ils étaient ensemble et ça allait très bien comme ça. Aha, sept mois, il n'y croyait pas lui même. Le jeune chanteur était vraiment ravi de sortir avec elle, même si ça n'avait pas été si facile que ça. Ils avaient apprit à ce connaître et n'avaient maintenant plus de secrets l'un envers l'autre. Une relation basée sur la confiance, une confiance bien solide bien que Eun Mi soit assez jalouse In Su savait la rassurer. De toute façon, pour lui il n'y avait personne d'autre. Oui, il était tactile avec beaucoup de monde, mais avec elle, c'était différent. Ils étaient vraiment pas un couple comme les autres. In Su ne voulait pas se vanter, mais il trouvait tout de même qu'il avait une merveilleuse petite amie, bien mieux que toute ces cruches qui se cache sous leur tonne de maquillage, haha. Enfin, passons. Ils étaient en chemin pour l'appartement du chanteur. In Su tourna le regard vers elle lorsqu'elle vint déposer un baiser sur sa joue par surprise, eh ! Il fit une légère moue avant de sourire et de marcher à côté d'elle, se pencher et à son tour embrasser sa joue. Il sourit en coin, très fier de lui et reprit le chemin comme si de rien était. Ils marchèrent encore un peu avant d'arriver à l'immeuble du jeune homme.

In Su ouvrit la porte et laissa passer la demoiselle. Il chercha son courrier avant de la rejoindre pour monter à son appartement. À ce moment là le concierge vient le voir pour lui annoncer que le propriétaire voulait lui parler. He ? Bah qu'est ce qu'il avait bien put faire encore ? Il était sage pourtant. In Su hocha simplement la tête, se tourna vers Eun Mi et lui tendit le courrier et les clés en lui avançant qu'elle pouvait déjà monter, qu'il n'en aurait pas pour longtemps. Enfin ça, il n'en savait rien, il l'espérait en tout cas. In Su suivit alors le concierge qui l'emmena voir le propriétaire. Le jeune chanteur tomba alors nez à nez avec ce dernier et fit un sourire avant de le saluer. Le jeune homme se fit alors légèrement réprimander et fit une moue enfantine. Mh, il n'avait pas payer son loyer, oh, il avait le droit d'oublier une fois non ? Il s'excusa alors et promit de payer dans les jours à venir. Mpf.. peut être devrait il songer à trouver un travail, parce que bientôt ses parents ne pourraient peut être plus l'aider, et puis il fallait bien qu'il prenne ses responsabilité, il avait voulut vivre tout seule, il avait qu'à assumé hn ? L'étudiant soupira et réfléchir à ce qu'il pourrait faire. Le propriétaire le laissa ensuite repartir. Il sortit alors et se rendit à son appartement tout en réfléchissant. Aish, il ne savait pas, peut être serveur ? Mh.. ça voudrait dire travailler le soir, ouais enfin de toute façon il ne pouvait pas travailler en journée. Mais serveur ça le branchait pas plus que ça, en tout cas pas dans un bar, brr, non. Il n'y avait que des gens bizarres qui s'y rendaient. Oui, il avait un certain cliché sur les bars et ce n'était pas très fameux.

Le jeune homme entra dans l'appartement en marmonnant dans sa barbe mais fut bien vite couper dans sa réflexion. À peine avait il poser sa veste qu'il entendit crier. Il fit un énorme bon et se tourna vers Eun Mi, elle avait l'air.. fâchée ? Mais, qu'est ce qu'il s'était passé ? Qu'est ce qu'il lui arrivait, pour la mettre dans cet état. In Su fronça les sourcils et s'avança vers elle « Eun.. » Il n'eut pas le temps de finir qu'elle remit à crier. In su ne comprenait rien. Lui faire quoi ? Il n'avait rien fait ! Enfin.. non rien de mal. Il voyait bien qu'elle allait pleurer, mais.. In Su resta figer, dans une incompréhension totale. Il grimaça légèrement lorsqu'elle appuya un papier sur son torse. C'était quoi ça ? Il baissa les yeux sur la feuille rose et la prit. Il leva les yeux vers Eun Mi « C'est .. quoi ? » Il était vraiment perdu, il ne savait même pas quoi dire, elle se recula alors. Le chanteur baissa les yeux sur le morceau de papier et lu vaguement. He ? C'est qui cette fille ? Et pourquoi elle dit ça ? Il l'a connait même pas. Ok, ils étaient face à un malentendu énorme et Eun Mi y croyait en plus. Non, parce qu'elle le croyait vraiment capable de la tromper ? Elle était sérieuse ? Ce qu'elle avait fait de mal, mais absolument rien, d'ailleurs il n'avait même pas à répondre à ces questions puisque.. Il ne savait même pas qui était cette fille ! Le jeune homme ne savait pas s'il devait s'énerve, être vexé parce que de toute évidence elle ne croyait pas en lui mais qu'elle préférait croire une stupide lettre. Enfin, il ne fallait pas qu'il s'énerve, il devait rester calme. Elle était suffisamment énervée pour deux.

Seulement, alors qu'il pensait qu'elle avait fini de le poignarder avec ces mots.. douloureux, la dernière phrase qu'elle balança eut pour effet de le briser. Littéralement, il était brisé. Comment pouvait croire ça de lui. Lui qui avait fait tant d'effort pour lui prouver qu'il ne la blesserait pas, pour lui montrer qu'elle pouvait avoir confiance en lui. Pourquoi est ce qu'il irait dire qu'il était libre alors que ce n'était pas le cas et surtout alors qu'il était déjà fou amoureux d'elle. Non vraiment, pour l'heure, il ne la comprenait pas. Et alors qu'il tentait tant bien que mal de retenir ses larmes. Il leva le papier pour le montrer à Eun Mi « Tu vas me dire que tu crois ce qu'il est dit dans cette stupide lettre ? » Oui, c'était ce qui l'avait le plus blessé, qu'elle puisse croire en une lettre d'une fille apparemment folle, qui plus est une fille dont il ne lui avait jamais parlé et donc qu'il ne connaissait pas. « Tu me crois vraiment capable de te tromper ? Tu doute de mes sentiments pour toi ? » Le jeune homme détourna le regard en sentant une larme s'écouler le long de sa joue, il l'essuya rapidement et inspira pour se calmer au moins un peu. À nouveau il posa ses yeux sur elle, tentant de s'approcher, bien qu'elle ne semblait pas vouloir qu'il la touche. « Eun Mi... » Et son regard, il ne pouvait pas. Ouais, il était blessé, blessé qu'elle ne lui laisse même pas le temps de s'expliquer. Blessé parce que tout ça n'était qu'un affreux malentendu et que vu comme c'était parti ça risquait de les détruire. Il ne voulait pas la perdre, il était bien trop attaché à elle. Cette fille, elle ne savait pas qu'il était en couple mais ouais et alors ? Eun Mi le savait elle, et elle savait aussi que si personne en dehors de leurs amis les plus proches à savoir Jae Duk et Min Mi n'était au courant c'était parce qu'elle le lui avait demandé, parce qu'il avait toujours tout fait pour qu'elle soit à l'aise dans cette relation. Non vraiment, In Su n'y comprenait rien, plus rien. Il était totalement impuissant face à cette situation.

La Jalousie. Le pire défaut de la jeune femme, elle se déteste à être aussi jalouse, à ne voir que le mal dès qu’une personne s’approche de son petit ami ou quand il enlace quelqu’un d’autre. Mais elle ne peut pas non plus faire de scandale en plein dans l’école, surtout que leur relation est toujours cachée aux yeux des autres. Elle ne lui en parle presque jamais, mais elle le connait assez bien pour savoir qu’il le sait quand elle est jalouse. Toujours la même attitude, elle se renferme sur elle-même, elle est froide, voire même légèrement agressive, mais au final, ça s’arrange toujours car elle prend sur elle le plus souvent. Et puis, comme ils ne sont pas toujours collés ensemble à Kirin, elle a le temps de se calmer avant de le voir ou de lui parler. Eun Mi s’en veut toujours quand elle lui fait une crise de jalousie, terriblement, elle a peur qu’il pense qu’elle n’ait pas confiance en lui, ce qui est faux. Pour dire, elle lui confierait aveuglement sa vie s’il le fallait. Elle avait une totale confiance en lui, mais la jalousie était instinctive, cette peur de l’abandon était toujours présente, enfouie, toujours un peu plus depuis qu’In Su était là, mais elle était toujours présente, vicieusement cachée, prête à ressurgir à tout moment. Mais elle avait fait de gros efforts depuis qu’elle était avec le jeune homme, il sait tout d’elle et elle sait tout de lui, leur relation a toujours été comme ça, ne pas se mentir, tout se dire, se confier. Elle savait qu’elle n’avait pas à hésiter une seconde si elle voulait lui parler. Il lui avait promis qu’il ne l’abandonnerait jamais et elle se rattache toujours à cette promesse car la peur de le perdre se ressentait dès qu’elle lui faisait une scène pour une absurdité. Car dans tous les cas, il n’y avait vraiment aucune raison pour qu’elle soit jalouse.

Malgré ce vilain défaut, elle profitait toujours de ses moments avec lui, les week-ends, c’était leurs moments, où ils pouvaient être tous les deux, rien qu’eux deux, sans personne autour d’eux, sans que la jeune fille n’ait peur du regard des autres. Son appartement était leur endroit à eux, là où elle pouvait agir, librement à sa guise, être naturelle avec lui. Il était sans doute celui qui la connaissait par cœur. Alors elle était toujours heureuse quand ils se rendaient chez lui en fin de semaine, elle l’avait d’ailleurs montré en l’embrassant rapidement sur la joue avant de reprendre sa route l’air de rien, et il avait habilement réussi à faire de même sans qu’elle ne s’y attende. Elle gonfla les joues et posa sa tête contre son épaule en souriant, terminant les derniers mètres qui les séparaient de l’immeuble du jeune chanteur. La coréenne avait laissé son petit ami avec le concierge car le propriétaire voulait le voir, elle avait juste récupéré son courrier et ses clefs qu’il lui avait tendu et s’était rendu à son appartement comme si elle y habitait. De toute façon, elle y était comme chez elle depuis le temps qu’elle venait. Et comme la petite curieuse qu’elle était, elle avait regardé ce qu’il avait reçu comme courrier, grave erreur. Elle était tombée sur une lettre où il y avait seulement le nom d’In Su dessus et l’avait ouverte, voulant savoir ce qu’elle contenait. Très grosse erreur. Une part d’elle voulait ne jamais avoir lu cette lettre, l’autre n’aurait pas voulu vivre dans l’ignorance la plus totale. Elle avait tellement eu de mal à comprendre cette lettre, pourtant les mots étaient plus qu’explicites, aucune tournure de phrases compliquées, aucun message caché, non il était même très bien mis en valeur. Intérieurement, elle aurait voulu que ce soit une blague, mais ce qu’elle lisait, lui rappelait amèrement des souvenirs. Etait-ce une coïncidence ? Est-ce que la jalousie qui grandissait en elle lui montrait des choses qui n’existaient pas réellement ?

En entendant la porte se refermer, elle n’avait pas tout de suite réagi, c’est en l’entendant parler, comme si de rien n’était qui avait déclenché sa colère. Elle s’était mise à pleurer, elle était triste et déçue, mais aussi en colère. Elle s’était postée devant lui et avait plaqué la lettre contre son torse violement, elle ne voulait même plus toucher cette foutue lettre rien qu’en pensant à la fille qui l’avait écrite. Elle n’était pas violente, de toute façon vu son gabarit, elle ne pouvait pas faire de mal à grand monde, mais la jalousie et la colère lui donnaient plus de force que d’habitude. Elle ne lui laissa même pas le temps de parler et son « c’est … quoi ? » l’énerva d’autant plus. « Prend moi pour une idiote en plus … » Elle ne comprenait vraiment pas comment il avait pu lui faire ça ? Tout allait si bien entre eux, qu’est-ce qu’elle avait bien pu faire de mal ? C’était ses crises de jalousies c’est ça ? Mais elle ne comprenait pas, il aurait dû lui en parler, elle aurait fait des efforts. Elle aurait tout fait pour lui. Elle s’éloigna de lui, elle ne voulait pas qu’il la touche, elle était trop blessée pour le moment. Elle n’avait pas envie d’y croire, que quelqu’un puisse commencer à la remplacer, parce que c’était ça. Cette lettre, elle avait l’impression de se revoir il y a un an. Quand tout a commencé. Elle ressentait la même chose, il agissait exactement pareil. Mais il lui avait dit qu’il n’y avait qu’elle, qu’il ne l’abandonnerait jamais. Jamais. Les larmes roulaient de plus en plus sur ses joues et elle les essuya partiellement avec sa main. Elle leva son regard vers lui alors qu’elle le laissa enfin s’exprimer vu qu’elle n’arrivait plus trop à parler à force de pleurer. Cette stupide lettre, ouais cette foutue lettre venait de tout briser entre eux. Elle croisa son regard, il était blessé, elle aussi. La larme sur sa joue lui faisait horriblement mal, mais … Elle ne savait plus quoi croire, après avoir lu ça, elle avait peur qu’il lui mente. Pourtant ils ne s’étaient jamais menti depuis le début … mais cette lettre …

Elle recula d’un pas lorsqu’il avança, tentant de calmer ses sanglots. « C’est ma faute c’est ça ? » ça ne pouvait être qu’à cause d’elle, il avait dû accepter tant de choses pour elle, il s’était sans doute forcé à accepter pour lui faire plaisir. « C’est parce que j’ai pas voulu qu’on le dise à tout le monde dès le début, c’est ça ? » Elle se mordit la lèvre, elle n’avait jamais voulu le blesser en énonçant ce souhait le jour où ils se sont mis ensemble. Ou alors, c’était autre chose et ça, elle s’y attendait … vraiment. Cela faisait 7 mois. 7 mois qu’ils étaient ensemble et la jeune femme n’avait jamais voulu aller plus loin avec lui parce que ça lui avait toujours fait peur. Elle avait entendu bon nombres de filles dans les vestiaires de danse se plaindre de leur petit ami trop pressant, ou bien même de leurs tromperies parce qu’elles étaient pas assez ouvertes. Eun Mi pensait ne jamais rien avoir à craindre de ce côté-là vu qu’In Su était patient, mais peut-être un peu trop. « Ou c’est parce que … parce que je n’ai jamais voulu qu’on aille plus loin que tu es allé voir ailleurs ? Dis le moi … que je sache … » Elle le fixa, la colère remonta aussitôt en le voyant aussi silencieux, n’imaginant pas un instant qu’il avait pu être blessé par ce qu’elle venait de dire. « Désolée de pas être comme cette fille qui accepterais sans doute tout dès le premier jour ! Vu comment elle t’admire, t’aurais juste à claquer des doigts ! Et bah je suis pas comme ça ! » Elle recula en le fixant. « Je suis pas comme ça In Su … et je pensais que tu étais différent … » La jeune fille couru s’enfermer, en larmes, dans la salle de bain en claquant violement la porte qu’elle ferma à clef. Elle se laissa tomber contre la porte et recommença à pleurer. Elle ne pouvait même pas s’arrêter de pleurer et ça la forçait à prendre de grandes respirations. Elle se recroquevilla et laissa ses larmes glisser le long de ses joues. Elle ne pouvait rien faire d’autre. Elle n’était même plus capable de penser correctement. Elle ne voulait pas que tout ça se termine. Elle l’aime tellement, elle n’imagine pas un instant la vie sans lui. Foutue lettre. Foutu bordel.

Jamais, non jamais il n'aurait pensé qu'un jour ils en arriveraient à c point là. Bien sûr elle lui avait déjà fait des crises de jalousies, mais ça passait vite parce qu'il arrivait à la convaincre de sa sincérité, parce qu'il savait quels mots utiliser. Parce qu'au final elle n'avait aucune raison d'être jalouse. Parce qu'elle était la seule qui puisse faire battre son cœur. Lorsqu'on lui demandait s'il avant une petite amie il n'hésitait pas à répondre que oui, mais jamais il donnait son nom. Jamais il ne disait si c'était une élève de Kirin ou non. Il n'avait jamais laissé personne savoir que lui et Eun Mi étaient ensemble, parce qu'il savait que c'était important pour elle. De son côté, il n'y avait que Jae Duk qui était au courant de cette relation. Jamais il n'avait voulu la blesser et il a toujours tout fait pour la faire sourire. Et maintenant qu'il avait réussi à la rendre naturelle, au moins quand elle était avec lui, il ne prendrait pas le risque de la blesser. Jamais il n'avait pensé à aller voir ailleurs, parce qu'il l'aimait trop pour ça. In Su profitait pleinement de chaque instants qu'ils pouvaient passer ensemble, et le fait qu'elle vienne chez lui le week end leur permettait de profiter sans se soucier des autres. Encore une fois, ils allaient passer le week end ensemble et ça le ravissait au plus haut point. Il entendait souvent d'autres camarades dire qu'ils n'en pouvaient plus de leur petite amie, ou bien qu'ils ne voulaient pas la voir ou que savait il encore. Lui non, il était impatient de la voir à chaque fois, et à chaque fois c'était différent, ils s'était à moitié installés dans une routine et en même temps ils n'en étaient pas là. Même après sept mois il arrivait encore à la surprendre, comme là, sur le chemin, lorsqu'il embrassa sa joue sans la prévenir. Oui ils étaient dans la rue mais les gens autour ne faisaient absolument pas attention à eux, et puis elle avait commencé alors pourquoi n'y aurait il pas le droit lui non plus.

Ils étaient ensuite arrivés à son immeuble et alors qu'il s'apprêtait à monter le concierge vint le voir pour l'informer que le propriétaire voulait le voir. In Su donna ses clé et son courrier à Eun Mi et la laissa monter en premier. Il alla ensuite discuter avec son propriétaire qui lui reprocha de ne pas avoir payer le loyer, mpf ça ne faisait que deux, il était vraiment pointilleux. Le jeune chanteur était ensuite monter à son appartement en marmonnant un peu. Et avant même qu'il n'ait le temps d'entrer dans le salon sa petite amie était entrain de s'énerver toute seule. Jamais il ne l'avait vu dans cet état. Et il ne savait pas pourquoi elle était aussi énervée. Qu'est ce qu'elle pouvait bien avoir. Rapidement, il se retrouva avec une feuille rosée plaquée sur le torse. Et alors qu'il demandait ce que c'était Eun Mi s'énerva d'autant plus. S'il la prenait pour une idiote ? Depuis quand ? In Su était un peu sous le choque, il ne comprenait vraiment ce qu'il se passait, d'où venait cette lettre, qui était cette fille et pourquoi elle disait tout ça alors qu'il ne la connaissait pas. L'étudiant laissa sa petite amie parler avant de prendre la parole. Il voulu s'énerver, parce qu'il était blessé, oui il était blessé qu'elle puisse penser tout ça de lui alors qu'il avait fait tous les efforts possible pour la rendre heureuse, même si ça n'était plus des efforts mais des gestes naturels, des mots, des sourires. Comment pouvait en deux secondes perdre confiance en lui et croire une lettre idiote et qui n'avait aucune sens. L'étudiant ne savait plus quoi dire, il était perdu, totalement perdu. Il tenta de se rapprocher d'elle, cette foutu feuille toujours entre les mains. Mais elle recula encore, il se stoppa alors et ne bougea plus.

De sa faute, mais d'où est ce qu'elle sortait ça ? Plus elle parlait et plus il était perdu, blessé, incapable de réfléchir. Pourquoi est ce une après sept mois de relation 'cachée' est ce qu'il irait voir ailleurs parce que personne n'était au courant pour eux. Mais qu'est ce qui lui passait par la tête ? Comment pouvait elle penser ça de lui ? Mais la suite le frappa encore plus. Pourquoi ? Pourquoi voudrait il aller voir ailleurs, il était patient, plus que patent et ça ne le dérangeait pas vraiment, il était très bien dans cette relation, ils n'étaient jamais allé plus loin et alors ? En quoi est ce que ça changeait leur relation, il n'avait absolument pas changé, si encore il avait changé de comportement, qu'il avait été plus distant elle aurait pu se poser la question. Mais non, In Su était toujours le même, il était toujours aussi attentionné, il était toujours aussi amoureux, il était toujours aussi compréhensif. D'où pouvait elle dire qu'il la trompait pour des raisons comme celle ci ? Le jeune homme resta bouche bée, il aurait voulu parler mais il en était incapable. Pourtant il fallait qu'il fasse quelque chose, il fallait qu'il la calme. Mais comment alors que lui même était blessé au plus haut point. Jamais il n'aurait pensé qu'elle douterait de lui, de ses sentiments pour elle, de leur relation. Ils n'avaient jamais eut aucuns secrets l'un pour l'autre, pourquoi est ce que ça devrait commencer maintenant ? Et puis pourquoi est ce qu'elle se comparait à cette fille ? Cette fille qu'il ne connaissait même pas. Il allait lui répondre mais elle le coupa encore. Elle le pensait différent ? Mais.. Il l'était, non ?

Il était loin d'être le genre de mec macho, ou bien le genre à pousser sa petite amie à faire des choses qu'elle ne voulait pas faire. Comment pouvait elle d'un coup penser tout ça de lui ? Avant même qu'il n'ait pu dire quoique soit elle parti s'enfermer dans la salle de bain. Et son monde s'écroula. Tout d'un coup, tout sembla se perdre. Non ! Il ne voulait pas. Il avait besoin d'elle, il voulait voir son sourire encore, il voulait l'entendre rire. Il voulait encore la serrer dans ses bras, il voulait essuyer ses larmes. Mais il était impuissant face à la situation. Cette fois, ce n'était pas une simple crise de jalousie, c'était bien plus que ça. Il ne savait pas comment arranger les choses. Comment faire pour qu'elle accepte qu'il l'approche à nouveau. Comment pouvait il lui prouver que cette lettre n'était d'aucune importance pour lui ? Il ne l'avait même pas lu en entier. Il était énervé, contre lui, parce qu'il ne savait pas quoi faire. Il n'avait pas l'habitude de ce genre de situation. Sans même qu'il ne s'en rende compte, plusieurs perles d'eau salée vinrent mouiller ses joues. Ouais, il pleurait comme un con. Comme un idiot impuissant. Il se sentait nul, terriblement nul. Le jeune homme observa encore cette lettre, cette maudite lettre. Sans réfléchir une seconde de plus il la déchira en mille morceaux et laissa le tout retomber au sol. Il soupira et observa l'extérieur, il commençait à faire sombre, tant pis.

Il tourna le regard vers la porte de la salle de bain, une voix lui criait d'aller la voir, mais il savait qu'elle avait fermé à clés, qu'elle ne voulait pas qu'il l'approche alors quoi ? Qu'est ce qu'il pouvait faire ? Il fallait qu'il se mette les idées au clair, qu'il se calme. Le chanteur décida alors de sortir, il ne prit pas la peine de remettre sa veste et sortit rapidement de l'immeuble. Il marcha alors un moment, essuya ses joues parce qu'il se sentait ridicule. Il entra alors dans le parc le plus proche et alla se poser sur un banc, il leva les yeux au ciel et soupira. À nouveau les larmes fuyaient ses yeux. Il avait mal, il était blessé au plus profond de son être. Il n'arrivait pas à comprendre comment elle avait pu penser tout ça de lui. Pourtant il n'arrivait pas à lui en vouloir. Non il ne lui en voulait pas, il en voulait à cette fille, à cette lettre, elle avait surement gâcher son week end. Le jeune homme sursauta lorsqu'une vieille femme vint s'asesoir à côté de lui, il essuya rapidement ses joues et se rendit compte qu'il s'agissait de sa voisine, elle avait du être alertée par le bruit. Mais pourquoi l'avait elle suivit jusqu'ici. « Ne la laisse pas seule » Elle lui fit un sourire et se releva pour repartir. In Su resta sans comprendre un moment. Ne pas la laisser seule, elle était drôle elle. Lorsqu'il avait plonger son regard dans celui d'Eun Mi il 'avait rien vu d'autre que de la haine, de la tristesse et de la haine.. Elle lui en voulait alors qu'il n'avait rien fait et elle avait porté un jugement sur lui que jamais il ne pensait entendre. In Su ne savait plus quoi faire.

« Combien faut-il de larmes pour noyer un chagrin d'amour ? »

S’il y avait bien une chose qu’elle n’accordait pas facilement, c’était bien la confiance. Faire confiance à quelqu’un, se confier à cette personne, c’est se livrer entièrement à elle, se mettre à nue, être faible face à l’autre. Et ça, c’est ce qu’elle ne peut pas faire, pour elle, toute personne qu’elle croise peut être amène de la blesser à un moment où à un autre. En pensant de cette façon, la jeune fille s’est considérablement renfermé sur elle-même, ne parlant qu’à quelques personnes à qui elle a mis longtemps à faire confiance, hormis sa famille, et éloignant les autres. Elle se méfiait des personnes qui l’incitaient à ressentir une certaine envie de se confier, de parler et c’était exactement ce qui s’était passé avec In Su. La première fois qu’elle l’avait vu, elle avait été attiré par lui, mais pas dans un sens émotionnelle, elle avait juste envie de lui parler, comme s’il l’appelait à se confier, qu’il ne ferait rien de mal envers elle. Et finalement c’est ce qui s’est produit, depuis et ce même avant qu’ils ne sortent ensemble, elle se confiait très souvent à lui. Et depuis qu’ils étaient un couple, elle ne lui cachait rien, il savait vraiment tout d’elle ; comme à Kirin ils ne se parlaient pas beaucoup afin de ne pas révéler leur relation, ils n’utilisaient que leurs téléphones, la journée sms, le soir ils s’appelaient. Et tous les week-ends, elle venait à son appartement pour qu’ils se retrouvent rien que tous les deux, afin d’agir quotidiennement comme un couple le temps de deux jours. Et puis surtout ça lui permettait d’être naturelle avec lui, elle savait qu’elle pouvait donner une image d’une personne assez froide, peut-être même hautaine, mais elle n’était pas comme ça. Au moins, elle se cachait derrière ça, comme ça elle n’avait pas besoin de parler avec d’autres personnes, ni de s’attacher à elles. Même si étrangement, cela changeait depuis qu’elle était avec lui, parlant un petit peu plus aux autres. Juste un peu, mais ça la changeait.

Rien que le fait d’être aussi tactile avec lui, même s’il l’était bien plus qu’elle il fallait le dire, elle qui refusait qu’un garçon la touche il y a quelques mois. Mais il s’était toujours bien comporté, toujours doux, attentionné, jamais pressant, très compréhensif, rien de tout ce dont elle pouvait entendre dans les vestiaires ou en cours de filles qui se plaignait de leurs petits amis. C’est vrai que cela lui avait fait peur en entendant tout ça et encore maintenant, il lui arrivait de rougir quand ils étaient l’un contre l’autre ou quand ils dormaient ensemble ou même d’être timide juste quand ils étaient ensemble. Oui, oui, encore au bout de 7 mois, mais elle était comme ça. Non pas qu’elle ne lui faisait pas confiance, même si certains soirs, elle culpabilisait d’agir de la sorte car finalement ça voulait peut-être dire qu’elle ne lui faisait pas confiance ? Pourtant elle l’affirmait clairement, elle avait confiance en lui. Une totale confiance. Et sans se vanter, elle savait qu’il pouvait avoir confiance en elle car elle n’avait peut-être plus peur de lui, mais elle évitait toujours le contact avec les autres garçons, alors il n’y avait aucun risque. Elle n’avait de toute façon que d’yeux pour lui. Comme ce soir, quand ils rentraient, elle savait que ça pouvait faire très petite fille, mais elle pourrait passer plusieurs heures à le regarder, rester avec lui, juste parce qu’ils étaient ensemble. Ils venaient à peine de franchir la porte de l’immeuble qu’In Su fut appelé par le concierge, une petite discussion avec le propriétaire il semblerait. Elle avait donc prit son courrier et ses clefs et s’était rendue seule dans l’appartement. Et dû à un élan de curiosité de sa part, elle avait ouvert une lettre manuscrite qui était destinée au jeune homme. Et à sa lecture, tout son monde venait de s’écrouler. Tout ce qu’elle avait vécu avec lui, elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’il était allé voir ailleurs dans son dos et qu’elle n’avait rien remarqué … Dans sa tête, elle n’arrivait même pas à s’imaginer que cette lettre puisse mentir à cause de la jalousie qui venait de monter en elle.

Elle lui était tombée dessus à quelques secondes après qu’il soit lui-même rentré dans l’appartement, lui criant dessus et lui refilant cette foutue lettre qu’elle ne voulait même plus toucher, qu’elle ne voulait plus voir. Elle avait laissé les larmes rouler sur ses joues, de toute façon elle ne pouvait plus les retenir, la déception et la tristesse étaient si grandes. Elle s’était reculée plusieurs fois alors qu’il voulait l’approcher, elle ne voulait pas qu’il la touche. Elle avait peur de s’effondrer dans ses bras bien qu’elle soit blessée et en colère contre lui. Mais peut-être avait-il lui aussi des raisons de lui en vouloir ? D’être en colère ou bien frustré ? Elle avait automatiquement songé au fait qu’elle n’avait pas voulu que leur relation soit rendue publique au départ, surtout que depuis rien n’avait changé vu que cela marchait très bien, enfin elle le pensait en tout cas. Pourquoi ne lui avait-il pas dit que cela le gênait ? Ou elle se faisait des idées et c’était parce qu’elle avait toujours refusé qu’ils n’aillent plus loin sur le plan physique. Elle y avait pensé de nombreuses fois, elle se sentait comme en retard par rapport aux autres filles sur ce point-là, mais cela lui avait toujours fais peur. Et In Su n’avait jamais pressé quoi que ce soit, il ne l’avait jamais forcé, il savait quand s’arrêter lorsqu’ils étaient ensemble et qu’elle commençait à se fermer instinctivement. Il la connaissait par cœur. Il savait qu’elle était méfiante, moins depuis qu’ils se connaissaient et plus avec lui, alors c’était peut-être pour ça qu’elle n’avait rien vu … Tout s’embrouillait dans sa tête et pleurer ne l’aidait pas à réfléchir et à y voir clair. Là, elle avait juste envie d’être seule. Elle partit en courant dans la salle de bain et s’y enferma avant de glisser le long de la porte, se recroquevillant et pleurant à chaudes larmes.

En une minute, tout s’était détruit. Tout ce qu’ils avaient partagé, ce qu’ils avaient vécu tous les deux en 7 mois, elle n’arrivait même plus à se remémorer les moments joyeux, elle était si triste. Elle sursauta en attendant la porte claquée et ferma les yeux, laissant les larmes couler de nouveau. Pourquoi est-ce qu’il était partie ? Une partie d’elle songea à cette fille et elle sentie son cœur se serrer et elle fut prise par de nouveaux sanglots. Elle l’aimait tellement. Elle avait besoin de lui, elle avait besoin de l’avoir auprès d’elle, elle ne voulait pas qu’une autre l’ait. Elle ne le supporterait pas. Elle s’était dit, lors de la première soirée qu’ils avaient passée ensemble en tant qu’amis, que si jamais In Su la décevait, elle ne ferait plus jamais confiance à personne. Elle ne savait pas combien de temps elle était restée là dans la salle de bain, assise par terre, en pleurs. Elle essuya les traces de larmes encore humides sur ses joues et se redressa. Elle se dirigea vers le lavabo et se passa de l’eau sur le visage pour tenter de s’éclaircir un peu les idées, elle attrapa une serviette et s’essuya rapidement. Fixant son regard dans la glace de la salle de bain, elle s’insulta mentalement d’idiote. Maintenant qu’elle était un peu plus calme, elle se rendit compte qu’elle ne lui avait même pas laissé le temps de parler, de s’expliquer. Mais voulait-elle vraiment savoir la vérité si jamais ce qu’elle lui avait dit était vrai ? De plus, est-ce qu’après tout ce qu’elle lui avait dit, voudrait-il encore d’elle ? Elle était une personne horrible, détestable. Elle se redressa et débloqua le verrou et ouvrit la porte. Aucune trace de vie dans l’appartement. Il n’était toujours pas rentré … mais est-ce qu’il allait au moins rentrer ? Elle s’avança un peu et aperçut des petits morceaux de papier sur le sol, elle s’accroupit et remarqua que c’était cette foutue lettre. Il l’avait déchiré en mille morceaux. Alors ça voulait peut-être dire qu’il ne ressentait rien pour elle ? Mais alors tout ce qu’elle avait dit … pourquoi est-ce qu’il avait fait ça ? L’espace d’un instant, l’idée que cette lettre mente venait de lui traverser l’esprit, mais ça semblait si réel. Du déjà-vu aussi.

Elle soupira et alla s’asseoir par terre contre le canapé, ramenant ses jambes contre elle et elle les encercla de ses bras, posant son menton entre le creux de ses genoux. Elle n’avait même pas pris la peine d’allumer la lumière, restant dans l’obscurité, seules les lumières de l’extérieur éclairaient faiblement l’intérieur de l’appartement. Elle resta là, à fixer devant elle, sans bouger. Elle ne savait même pas quoi lui dire quand il reviendrait, enfin s’il revenait. S’excuser peut-être ... elle songea aux mots blessants qu’elle lui avait lancé et s’en voulu atrocement. Elle avait été cruelle. S’il ne voudrait plus être avec elle, ça ne serait que de sa faute, elle l’aurait bien mérité. De nouvelles larmes se mirent à rouler le long de ses joues.

Tous ces mots, jamais il n'aurait imaginer qu'elle allait penser tout ça de lui un jour. Lui qui avait fait tant d'effort depuis le début, pour lui montrer qu'elle pouvait avoir confiance en lui. Il pensait qu'elle le connaissait bien maintenant, qu'au bout de sept moi elle ne doutait plus de lui. Pourtant il avait suffit d'une lettre, un simple lettre dont il ne connaissait même pas l'expéditeur pour que s'écroule. Pour qu'elle le mette dans ce sac des mecs macho et détestables avec leur petite amie. Pensait elle réellement tout ça de lui. Elle l'avait blessé, ouais il était blessé au plus profond de lui. Et elle ne lui avait même pas laissé le temps de s'exprimer, il ne pouvait pas en placer une tant elle était énervée, aveuglée par la jalousie. Et il ne comprenait pas comment tout ça avait pu arrivé. Pourquoi fallait elle qu'elle croit en une stupide lettre, une lettre qui n'avait pas la moindre importance pour lui. Et avant qu'il n'ait pu dire un mot voilà qu'elle était partie s'enfermer dans la salle de bain. Il était alors resté là un moment avant de déchirer cette lettre, la source de cette dispute qui n'avait absolument aucuns sens pour lui. Il était dépassé par les évènements. Alors il était sorti, pour prendre l'air. Parce qu'il avait besoin d'évacuer ce mal être, de réfléchir à tout ce qu'elle lui avait balancer en pleine figure. Et même pourquoi devrait il y réfléchir, il n'avait rien fait, absolument rien pour la blessée. Comment pouvait elle pensé qu'elle soit un problème, qu'elle l'ait poussé à la tromper mais.. n'importe quoi. Il ne pouvait même pas concevoir l'idée de fréquenter quelqu'un d'autre, pourquoi ne voulait elle pas l'écouter ? Pourquoi ne voulait elle pas le croire ?

Alors il était assit là, à pleurer comme un con sur un banc dans le parc proche de son immeuble pendant qu'elle devait faire la même chose dans sa salle de bain. In su observait le ciel, comme s'il cherchait une réponse parmi les étoiles, comme si elles allaient lui dire comment il pouvait agir, qu'est ce qu'il pouvait bien lui dire pour qu'elle le croit. Le jeune homme eut un sursaut lorsque sa voisine vint s'asseoir à côté de lui et lui parler, elle l'avait suivi ou quoi ? In Su la regarda avant de la regarder partir, béa. Non mais, ne pas la laisser seule. Elle était drôle elle, Eun Mi ne voulait sans doute plus le voir, elle avait l'air tellement fâchée contre lui. In Su était vraiment pommé, déjà qu'il n'était pas particulièrement doué en relation amoureuse là c'était vraiment un épreuve énorme, pire que les douze travaux de Asterix réunis. Il soupira doucement et essuya ses joues du revers de sa manche. Il ne savait pas depuis quand il était là sur ce banc mais il commençait à avoir froid. Il se releva alors et marcha lentement pour rentrer chez lui. Il appréhendait un peu, et si elle était partie ? Et si elle était encore énervée ? Et si.. Mpf.. il fallait qu'il arrête de se faire des films, qu'il rentre et il verrait bien. Le jeune homme avançait avec une certaine boule au ventre, il était vraiment mal. Il ne voulait plus la voir pleurer, il voulait juste oublier cette foutue lettre et la voir sourire. Parce qu'il avait besoin de son sourire.

In Su arriva alors à son immeuble et inspira pour prendre du courage avant de monter les marches une à une. Il s'arrêta devant la porte et soupira doucement avant d'entrer, toutes les lumières étaient éteintes, comme quand il était parti. La porte de la salle de bain était ouverte, il déglutit, pensant qu'elle était parti. Il alla tout de même voir dans la chambre si elle n'était pas couchée, mais non.. personne. Le jeune homme se mordit la lèvre et ressortit pour se rendre au salon, il alluma la lumière et son regard se posa sur la boule qui se trouvait devant le canapé. Il était soulagé, parce qu'elle n'était pas parti mais en même temps lorsqu'il aperçu son visage il sentit son coeur se serrer. Il resta quelques secondes sans bouger, il ne savait pas s'il devait s'avancer vers elle ou si elle allait encore reculer, le rejeter. Pourtant il avait qu'une envie, c'était de la prendre dans ses bras, d'essuyer ses larmes et de voir à nouveau son sourire. Le jeune homme remarqua qu'elle s'était mise à trembler, le froid, peut être ? In Su se décida alors à avancer vers elle, attrapant une couverture au passage, il se mit à croupie à côté d'elle et enroula doucement la couverture autour d'elle. Et toujours dans la douceur il glissa ses doigts sur les joues de la jeune fille pour essuyer les larmes qui s'y écoulaient. Il était nerveux, parce qu'il avait la peur secrète qu'elle ne veuille plus de lui, qu'elle le rejète complètement. Il était resté silencieux jusque là mais il osa tout de même d'une voix calme, sans aucune forme d'énervement ou d'agressivité « Eun Mi... »

Ouais, et quoi ? Il ne savait même pas quoi lui dire. Parce qu'il n'avait rien à se reprocher il ne pouvait pas s'excuser, il ne voulait pas non plus remuer le couteau dans la plaie par rapport à cette lettre mais il fallait bien qu'elle sache, qu'elle sache que cette fille s'était monté tout un film toute seule, qu'il ne la connaissait même pas. Il se recula alors pour s'asseoir à vôté d'elle, laisse ses mains retomber au sol. Il regarda face à lui avant de reprendre la parole. « Je ne sais même pas quoi te dire.. Cette fille, je sais même pas qui c'est.. Je l'ai jamais vu. Je reconnais même pas le nom.. Je sais pas d'où elle sort tout ça, enfin si, de son imaginaire de toute évidence.. » Il tourna le regard vers elle « Eun Mi.. » à nouveau il se mit à pleurer, il se sentait ridicule mais qu'importe, ce n'était pas le moment d'avoir une fierté mal placée. « Tu sais que je ne t'ai jamais rien caché.. Tu sais aussi que je n'aime que toi, et que les autres le sachent ou pas je m'en contre fiche.. qu'on ne soit pas aller plus loin ça ne me dérange pas.. Tu sais bien que je suis pas le genre à presser les choses.. jamais je n'irai faire quelque chose qui pourrait te blesser.. et jamais je n'ai songé ne serait ce qu'une seconde à aller voir ailleurs.. » Il détourna à nouveau le regard et essuya ses joues, il devait surement ressembler à u enfant « Tu sais bien que mon coeur ne bat que pour toi.. tu le sais n'est ce pas ? » Il baissa alors les yeux et retint les larmes qui voulaient suivre les premières. Il respira un bon coup avant de relever le regard vers elle, il voulait qu'elle voit à quel point il était sincère « C'est toi que j'aime Eun Mi.. personne d'autre ». Non vraiment, personne d'autre ne pouvait le rendre encore plus heureux que ce qu'il était avant de la connaître, personne ne pouvait lui apporter ce qu'elle lui apportait. Il ne voulait vraiment pas qu'elle en doute à nouveau. « Crois moi.. s'il te plaît.. » il avait toujours été sincère avec elle, et ce n'est pas aujourd'hui qu'il allait commencer à lui mentir.

« Froide est la douleur de croire que la chaleur ne reviendra jamais. »

Elle avait toujours cru en lui, en ce qu’il disait, ce qu’il lui promettait. Il tenait ses promesses, une par une, même les plus infimes qui pourraient paraître stupides et inutiles aux yeux des autres. Cela comptait beaucoup pour Eun Mi et à chaque fois qu’elle voyait qu’il en tenait une, la confiance grandissait de plus en plus. Depuis qu’ils se connaissent, depuis le soir où ils se sont parlé et qui a permis de les rapprocher, elle a appris à le connaitre, qui il était, car derrière ce comportement enfantin, il y avait quelqu’un qui savait écouter, réconforter, consoler, rassurer et aimer de tout son cœur. Elle s’était attachée à lui comme s’il était la dernière chance qu’elle avait de sortir la tête de l’eau, il était devenu son pilier. Elle ressemblait sans doute à une enfant quand elle était avec lui, toujours accrochée à lui, à faire des moues enfantines quand il l’embête, il déteignait un peu sur elle, ce qui était sans doute une bonne chose en soi. Mais elle n’avait pas autant confiance en elle pour vivre exactement comme lui. Car pour faire confiance aux autres, il faut déjà avoir confiance en soi et ce n’est pas vraiment le cas, même si ça commence doucement, mais surement, à s’arranger. Et c’est sans doute à cause de son manque de confiance en elle qu’est est si jalouse et qu’elle s’est énervée si facilement et rapidement face à son petit ami et cette foutue lettre. Elle lui avait balancé des choses en pleine figure, des choses qu’elle regrettait d’avoir dites, qu’elle ne pensait pas réellement, mais la colère et la déception pouvaient accentuer les conflits à vitesse grand V. Elle se retrouvait très souvent aveuglée par ses émotions, ses sentiments, et c’est ce qui lui faisait peur. Elle se retenait tellement, ne disait rien, préférant tout garder pour elle et il ne suffit que d’une simple petite étincelle au mauvais moment pour qu’elle explose et elle perd absolument tout contrôle d’elle-même. Comme le premier soir où ils s’étaient parlé, elle n’avait pas pu contrôler son flot de parole. Et là, elle n’avait pas pu contrôlée sa colère et sa jalousie. Et elle s’en voulait amèrement.

Elle avait préféré fuir, le fuir, non pas parce qu’elle avait peur de ce qu’elle pourrait dire d’autre, mais parce que la douleur était trop grande et qu’elle venait de lui. Elle avait l’esprit embrouillée, ses pensées se mélangeaient entre elle et elle n’arrivait à rien sortir de bon, n’arrivant plus à réfléchir sur la situation. Elle était donc partie s’enfermer dans la salle de bain et finalement, elle avait continué de pleurer. Pleurer de douleur, la douleur qui lui fait croire qu’elle ne pourrait plus jamais vivre ce qu’ils avaient vécu pendant 7 mois. Le bonheur, la douceur, la gentillesse, la chaleur. L’amour qu’il lui portait tout simplement. Elle en avait besoin. Elle avait besoin de tout ça, de tout ce qu’il lui apportait. Il était le seul à le lui apporter, à lui faire ressentir tout ça. Il était la personne qui illuminait sa vie depuis déjà 7 mois et peut-être même un peu plus si elle comptait les mois d’avant où ils s’étaient considérablement rapprochés. Toutes ces journées où il la kidnappait pour quelques heures ou même quelques minutes, c’était ces moments qui illuminaient ces journées, ces moments qui la faisaient se lever chaque matin. Ils avaient beau ne pas se parler énormément pendant la journée en face à face, ils étaient toujours connectés l’un à l’autre, toujours au courant de tout. Pas de secrets, ni de mensonges, cela avait été une promesse. Une relation basée sur une promesse de confiance l’un envers l’autre. Elle avait eu du temps pour le connaitre, même si chaque jour il la surprenait toujours et c’était ça qu’elle aimait chez lui. Chaque jour, il lui prouvait un peu plus qu’il l’aimait et chaque jour, elle tombait un peu plus amoureuse de lui. Elle se doutait bien que d’autres personnes appréciaient le caractère enfantin et câlin de son petit ami, et égoïstement elle avait eu beaucoup de mal au début, même encore maintenant, son cœur se serrait légèrement parce qu’elle aurait voulu que ce soit elle qu’il serre dans ses bras dans un couloir de l’école.

Elle aurait dû se douter que d’autres filles pouvaient tomber amoureuses de lui, mais elle ne s’était jamais doutée qu’il aurait pu tomber amoureux d’une autre personne. Leur relation était la première qu’ils vivaient tous les deux, n’ayant eu aucune autre expérience chacun de leurs côtés. Ils apprenaient tous les deux la vie de couple, ensemble, et il n’y avait pas que des moments de joie, sa jalousie ou leurs entêtements respectifs de temps à autre sur telle ou telle chose. Mais ça ne durait jamais bien longtemps, elle l’aimait trop pour lui faire la tête bien longtemps et c’était réciproque. Il ne lui en a jamais voulu à chacune de ses crises de jalousies, pourtant il aurait pu. Et c’était à ça qu’elle avait pensé quand l’idée qu’il puisse aller voir ailleurs l’avait heurté de plein fouet. Elle l’avait sans doute blessé à l’avoir mis dans le même sac que tous les autres mecs infidèles, pressants avec leurs petites amis ou tout simplement abrutis et irrespectueux. Elle s’en voulait énormément, elle ne savait même pas si elle méritait qu’il lui pardonne, s’il lui pardonne d’ailleurs. Elle avait envie qu’il lui pardonne, elle s’en voudrait toute sa vie d’avoir tout gâché entre eux, mais elle ne pouvait pas l’obliger, elle l’avait sans doute trop blessé, elle se souvient d’une larme sur sa joue et cela la fit pleurer, amère et en colère contre elle-même. Respirant profondément, elle calma sa respiration et réussi à stopper ses sanglots, pour l’instant. Elle se redressa et alla se passer de l’eau sur le visage, avant de sortir de la salle de bain. Elle s’était arrêtée un instant devant la lettre déchirée en mille morceaux avant d’aller s’asseoir devant le canapé, s’appuyant contre. Elle s’était recroquevillée contre elle-même et n’avait pu empêcher ses larmes de glisser à nouveau contre ses joues. Ses sanglots se firent silencieux, malgré ses joues toujours humides et elle ne dit pas un mot quand elle entendit la porte s’ouvrir et se refermer. Elle ne savait même pas quoi lui dire. S’excuser, le supplier de lui pardonner, d’oublier son horrible comportement et ses mots qu’elle lui avait balancé.

Elle eut un léger frisson, sans doute à être restée assise sur le carrelage de la salle de bain, ou bien les larmes qui avaient roulés de ses joues à ses avant-bras. Quant-est-il qu’elle sursauta légèrement quand elle sentie quelque chose de chaud et de doux sur ses épaules et qui s’enroula autour d’elle. In Su venait de la couvrir avec une couverture, elle ferma les yeux et serra la couverture contre elle. Elle ne bougea pas en sentant qu’il venait essuyer ses joues et rouvrit les yeux à l’entente de son prénom. Il n’avait pas l’air en colère contre elle, ou alors il le cachait. Ou peut-être qu’il était gentil avec elle juste avant de la quitter. Ou bien … elle devait arrêter. Elle se faisait du mal et la douleur, la douleur de penser à cette chaleur qui s’emparait d’elle quand elle le voyait, quand il la touchait, la serrait dans ses bras, l’embrassait, penser à cette chaleur et se dire qu’elle ne reviendra peut-être plus, elle sentie son cœur se serrer dans sa poitrine. Elle ne recula pas ou ne s’écarta pas quand il vient s’asseoir à côté d’elle et continua de fixer dans le vide face à elle. Elle l’écouta attentivement et eut comme un choc quand elle l’entendit pleurer. Non ! Non, elle ne voulait pas ça. Elle tourna vivement la tête vers lui. Non, elle ne voulait pas qu’il pleurer, elle avait besoin de lui, de le voir sourire. Sans son sourire, sans sa joie de vivre, elle n’était plus rien. Elle se mordit la lèvre. Le voir pleurer c’était comme si on lui plantait un couteau en plein cœur et c’était sa faute à elle. Elle l’écouta jusqu’à la fin, ne pouvant empêcher ses pleurs de reprendre. Elle croisa son regard et vit à quel point il était blessé, blessé par ce qu’elle lui avait dit, elle en était sûre. Sa sincérité se lisait dans ses yeux. Elle ne pouvait pas ne pas le croire. Elle tendit la main vers sa joue et la posa délicatement, essuyant doucement les larmes qui l’avait humidifié et posa son front contre le sien. « Je suis désolée …. Je suis vraiment désolée … Pardon … Pardonne-moi s’il te plait ... » Elle ferma les yeux un instant, laissant ses larmes rouler sur ses joues, avant de reculer et de le regarder dans les yeux. « Je m’en veux affreusement, j’ai été tellement horrible … blessante avec toi … Je m’en veux… Je t’aime tellement, je ne veux pas te perdre par ma faute. » Elle sanglota de nouveau et prit une profonde inspiration pour pouvoir reprendre. « Je ne sais pas ce qu’il me faut de plus pour comprendre que tu m’aimes, tu en fais déjà énormément … je suis désolée de ne pas réussir à me contrôler … je ne voulais pas dire tout ce que je t’ai dit, je ne le pensais pas … tu es différent, tu es différent de tous les garçons que j’ai pu rencontrer car tu ne t’es pas arrêté à la façade, tu es allé au-delà … tu ne m’as jamais blessé … je suis tellement jalouse et parano que je vois le mal partout … Je t’en prie, pardonne moi … me laisse pas … me quitte pas … s’il te plait … reste avec moi … » Elle essuya vivement les larmes sur ses joues avant de plonger son regard dans le sien. « Je te crois … je te le promets … je te crois » . Promettre de croire quelqu’un, cela pouvait paraître étrange, mais pas pour elle, et elle savait qu’In Su savait ce que cela représentait pour elle. Parce qu’il était le seul à savoir qui elle était réellement, tout simplement parce qu’il l’aimait.

In Su était désemparé. Il ne s'attendait vraiment pas à se retrouver dans une telle situation. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle puisse penser tout ça de lui. Si jamais il retrouvait cette fille il la tuerait sur place, sans qu'elle ne comprenne rien. Oui, il était doux comme un agneau mais là, cette fille rien qu'avec une lettre elle avait mit en péril son couple, ce qu'il chérissait le plus avec ses parents. Parce que Eun Mi était ce qu'il avait de plus précieux avec sa voix. S'il la perdait alors ce serait la fin, ce serait la fin de celui qu'il était, de l'enfant souriant et joyeux, du In Su qu'on ne voyait jamais perdre le sourire. Du jeune homme social et extraverti, éclatant de joie et de bonne humeur. Si il perdait Eun Mi alors il perdait tout. Certains diront que c'est exagéré, que ce n'est que sa première véritable petite amie et qu'il y en aurait d'autres, mais non, pour lui c'était bien plus que ça. Tout ce qu'ils vivaient depuis leur rencontre, rien que leur rencontre était exceptionnelle, ce n'était pas une simple bousculade dans un couloir. Et ça comptait beaucoup pour lui, c'était le chant, sa passion, qui les avait réunis et il était certain, après sept mois que ce n'était pas une simple amourette. Non, il l'aimait vraiment de tout son coeur et plus les jours passait plus il en était amoureux. Ils se connaissaient par coeur et pourtant ils arrivaient encore à se surprendre, ils arrivaient encore à apprendre des choses sur l'autre. Et il n'y avait pas un moment où ils s'ennuyaient lorsqu'ils étaient ensemble. Une certaine routine s'était installée et en même temps ça ne devenait pas pesant. Et tout ça, il ne voulait pas le perdre, il ne se voyait pas vivre sans tout ça, sans elle. Il avait mit tellement de temps, d'énergie et d'efforts pour conquérir son coeur qu'il ne la laisserait pas partir à cause d'une stupide lettre. Une lettre qui racontait des mensonges qui plus est. Vraiment s'il trouvait l'écrivain de ces mots il allait lui faire regretter son geste.

Le jeune homme, après avoir été un moment dehors à se changer les idées s'était décidé à rentrer. Avec la peur qu'elle ne soit plus là. Heureusement pour lui, elle était encore, il pourrait alors s'exprimer. Parce que même si elle pleurait encore, elle semblait calmée. Après un moment d'hésitation le chanteur vint enrouler sa petite amie dans une couverture pour la couvrir. Il avait peur qu'elle le rejette, mais au lieu de ça elle sursauta légèrement, elle n'avait pas du s'y attendre. Le jeune homme essuya ses joues un peu nerveusement puis s'assit à côté d'elle, au sol. Elle fixa un point imaginaire et prit alors la parole. Et les larmes s'écoulèrent toutes seules, sans qu'il n'ait pu les contrôler. Il les essuya alors rapidement mais ça ne servait pas à grand chose. Et tous ces mots, il les pensait et il voulait qu'elle le croit, qu'elle arrête de croire en un stupide bout de papier, au fond tout ça c'était ridicule, un gros malentendu, mais qui avait bien failli les détruire. Il avait peur qu'elle ne lui échappe, qu'elle s'en aille et qu'elle ne le croit pas. Pourtant il avait toujours été sincère, et il l'était à nouveau. Alors qu'il s'apprêtait à baisser la tête elle vint poser sa main sur sa joue et un frisson le parcouru. Cette douceur, cette chaleur il en avait besoin. Elle était la seule à lui faire cet effet, elle était la seule à voir au delà du gamin qu'il était, de cette façade de bouffon du roi qu'il montrait à tout le monde. Cette façade elle n'était pas fausse mais ce n'était pas la seule face de sa personnalité, juste la seule qu'il laissait voir.

Lorsqu'elle posa son front contre le sien il ferma les yeux pour profiter de ce contact qu'il avait peur de perdre. Elle s'excuse, il voulu lui dire que ce n'était rien, que c'était passé, mais elle semblait avoir besoin d'évacuer alors il la laissa parler. Quand elle se recula il ouvrit à nouveau les yeux et la regarda. Ses mots le rassurèrent parce qu'au fond elle ne pensais ce qu'elle avait dit, alors elle ne le mettait pas dans le sac des abrutis. Mais elle le supplia de ne pas la laisser et il sentit son coeur se serrer, jamais il ne la laisserais, elle devrait le jeter plusieurs fois pour qu'il ne la laisse vraiment. Il l'aimait bien trop pour l'abandonner à cause d'une simple crise de jalousie, même si celle ci avait prit des proportions plus grandes que les précédente, il ne fuirait pas pour autant. Il y aurait des tonnes de mecs qui face à ce genre de problème auraient abandonné, ne voulant pas se prendre la tête à réconforter leur petite amie, parce que la plupart n'était pas sincèrement amoureux. Mais il y avait des exceptions et In Su en faisait parti. Il ne voulait pas se vanter mais il savait qu'il était fou amoureux d'elle et qu'il ne comptait pas fuir le problème. Le jeune homme prit doucement son visage entre ses mains et lui essuya les joues.

In Su l'observa et posa à son tour son front contre le sien « Je t'ai promis.. que je ne te laisserais pas » Oui il le lui avait promit au début de leur amitié, et encore après. Et c'était une promesse qu'il comptait bien tenir, parce qu'ils les avait toutes tenues. Doucement il caressa ses joues de ses pouces et déposa un baiser sur son front. Et toujours avec cette même délicatesse il passa ses bras autour se taille pour la ramener vers lui et la serrer dans ses bras. Restant silencieux il profita simplement de l'étreinte, de pouvoir l'avoir contre lui, rien que ça il avait eu peur de ne plus avoir l'occasion de le faire. Il avait vraiment eut peur de la perdre. Cette sensation d'apaisement lorsqu'ils n'étaient que tous les, cette atmosphère tranquille, ce silence qui n'était pas pesant du tout. Tout ça, il avait eut peur de tout perdre, avec encore plein d'autres choses. Doucement il murmura « Je t'aime tellement.. » Il ferma alors les yeux et resserrant son étreinte sans pour autant l'étouffer. Et le silence régna à nouveau. Il rouvrit les yeux et baissa le regard sur elle. Mais quelque chose vint les perturber, quelqu'un toqua à la porte. Le jeune homme marmonna doucement, il espérait que ce n'était pas le propriétaire. Alors il ne voulait pas bouger et faire comme s'ils étaient pas là. Mais la personne sembla insister. Il soupira alors et lâcha doucement Eun Mi pour se lever, au passage il la fit se relever aussi il ne voulait pas qu'elle reste parterre. Elle serait mieux sur le canapé, il lui adressa un léger sourire « J'arrive hn ? » Il alla donc ouvrir et tomba nez à nez avec sa voisine, il l'avait presque oublié celle là. Il fit un sourire gêner et avant qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit elle lui sourit et lui tendit une boîte de chocolat « Vous les partagerez avec votre jeune amie, moi je ne peux plus manger tout ça, je n'ai plus les dents qu'il faut » elle rit alors et repartir aussi vite qu'elle était venu, In Su resta un moment en bug. Il n'avait même pas eut le temps de la remercier.

Le jeune homme baissa le regard vers la boîte, referma la porte et retourna au salon, toujours intrigué par ces chocolats. Pourquoi est ce qu'elle lui donna des chocolats tout à coup. Il était sûr qu'elle avait tout entendu, tsh, la vile. Enfin, c'était gentil de sa part. Il fit un léger sourire et rejoint Eun Mi sur le canapé, posa la boite sur la table basse en faisant une légère moue. Mh.. Peut être qu'ils étaient empoisonnés. Il sourit à cette idée plus qu'idiote et tourna le regard vers Eun Mi « La voisine nous a offert des chocolats » il haussa les épaules et l'attira doucement contre lui, la reprenant dans ses bras. « Je sais plus où j'en étais maintenant » il fit une moue avant de sourire doucement, passant ses doigts sur sa joue. « Oh si je sais.. j'allais appuyer le fait que je t'aime » Un sourire en coin se dessina sur son visage et il rapprocha doucement son visage du sien avant de lier leur lèvres tendrement. Et la chaleur qu'il avait cru perdre réapparut en moins de deux secondes, vraiment, il n'y avait qu'elle pour faire battre son coeur aussi fort que maintenant.

« Nos joies les plus profondes ne tiennent pas à des bonheurs établis,
mais à nos bonheurs retrouvés. »

Elle n’arrivait toujours pas à croire qu’une de ses crises de jalousies avait pris une tournure pareille, après coup, elle s’en voulait énormément d’avoir réagi de cette façon. Elle lui avait dit tellement de choses qu’elle ne pensait pas, en y repensant, elle ne pensait rien de ce qu’elle lui avait dit. Ces mots tellement blessants alors que le blesser était sans doute la dernière chose qu’elle voulait, elle ne voulait pas lui faire de mal, lui qui l’avait tant aidé, qui a fait tant d’effort pour elle. Combien de fois il lui prouvait chaque jour qu’il l’aimait ? Elle ne les comptait même plus, mais à chaque fois cela lui faisait autant plaisir que la première fois où il lui avait dit qu’il l’aimait. Elle s’en souvenait comme si c’était hier, ce n’est pas tous les jours qu’on vous fait une déclaration et encore moins en chantant. Elle avait toujours la mélodie et les paroles en tête, cette chanson qu’il lui avait écrite et dédiée, elle restait encrée au fond de son cœur. Généralement lorsqu’elle sentait la jalousie grandir au fond d’elle, elle avait juste à fermer les yeux et à y repenser, la chaleur que créait cette chanson en elle, cela lui suffisait pour aller mieux. In Su l’aimait elle et personne d’autre et il le lui prouvait chaque jour, elle n’avait vraiment pas à s’inquiéter. Mais malheureusement, elle était de cette nature, toujours inquiète, sur la défensive, avoir toujours cette peur de l’abandon, il avait beau lui prouver le contraire chaque jour et elle avait beau le croire, il y avait toujours des moments de peur et de doute. Et cela la rendait maussade, elle lui faisait la tête alors qu’au final il n’y était pas pour grand-chose. La jeune fille savait que son caractère n’était pas facile parfois, surtout ce qu’elle renvoyait en surface, elle se rendait même plus dure qu’à la normale avec les autres de peur qu’ils l’approchent de trop près pour ensuite partir. Mais le chanteur avait réussi à voir derrière ça, derrière cette carapace qui la cachait parce que finalement, elle était fragile et n’avait pas du tout confiance en elle.

L’entendre quitter l’appartement avait été un coup dur, mais nécessaire, elle s’était rendue compte de tout ce qu’elle lui avait balancé à la figure. Après avoir pleuré pendant un long moment, elle avait réussi à se calmer, elle était retournée dans le salon et s’était recroquevillée au pied du canapé. Elle espérait vraiment qu’il rentre, elle voulait s’excuser, elle ne voulait pas qu’il la quitte pour ça parce que n’importe quel garçon aurait pu la quitter pour moins que ça. Mais In Su l’aimait hn ? Alors il allait rester … il lui avait promis. Elle eut peur un instant quand elle l’entendit rentrer sans dire un mot, peut-être qu’il était fâché désormais, qu’il ne voulait plus d’elle, qu’elle avait été trop méchante avec lui, qu’elle l’avait déçu. Des larmes coulaient encore le long de ses joues, elle regrettait tellement de s’être emportée si rapidement. Elle sursauta légèrement, s’étant perdue dans ses pensées, elle ne l’avait pas entendu se rapprocher et elle ne s’attendait pas à ce qu’il l’enroule dans une couverture. Elle avait été parcourue par quelques frissons, mais la douleur qui émanait de la pensée d’avoir peut-être perdu celui qu’elle aimait était plus forte que le froid. Elle le laissa essuyer doucement ses joues, elle ferma les yeux, retrouvant la douceur à laquelle elle était habituée avec lui, la douceur qu’elle avait peur de ne plus jamais recevoir. Elle le laissa parler avant de rouvrir les yeux brusquement et de tourner la tête vers lui. C’était bien une vision qu’elle n’aurait jamais voulu voir. Le voir pleurer, cela lui brisait le cœur et elle en était la responsable assurément. Elle culpabilisa énormément sur le coup et tendit sa main à son visage pour l’empêcher de le baisser, elle se rapprocha doucement de lui et posa son front contre le sien. Elle laissa les larmes rouler de nouveau sur ses joues, mais elle s’assura d’essuyer doucement celles du jeune homme. Elle ne voulait plus le voir pleurer, sans son sourire, sans sa bonne humeur, sans lui, elle n’était plus rien.

Eun Mi se décida à parler, elle voulait lui dire simplement qu’elle s’excusait et qu’elle le regrettait, ce qu’elle ressentait, mais au final, un flot de parole se déversa et elle lui dit tout ce qu’elle avait sur le cœur, se confiant de nouveau. Elle se recula légèrement pour le regarder, elle le supplia de rester avec elle, de ne pas l’abandonner, question fierté, elle avait fait mieux, mais elle s’en fichait éperdument, elle ne voulait pas le perdre, elle l’aimait tellement. Elle le laissa prendre son visage entre ses mains et croisa son regard quand il essuya les larmes sur ses joues. Oui, il lui avait promis qu’il ne la laisserait pas, qu’il ne l’abandonnerait pas. Cette promesse, elle comptait plus que tout à ses yeux car depuis leur 7 mois de relation, mais aussi depuis le début de leur amitié, depuis le soir où ils se sont réellement parlé pour la première fois, il lui avait fait cette promesse de rester toujours auprès d’elle. La demoiselle ferma les yeux quand elle sentie ses lèvres contre son front et le laissa la prendre doucement dans ses bras, elle fit de même en l’enlaçant doucement et posa sa tête contre son épaule, se lovant dans ses bras. Cette chaleur qui s’emparait doucement d’elle, elle n’avait cru ne plus jamais y avoir le droit, mais malgré la jalousie, l’amour était toujours là, toujours plus fort. Perdre, briser tout ça, elle en serait tombée malade, elle ne sait même pas si elle aurait pu s’en relever par la suite, et si ça aurait été le cas, elle n’aurait plus jamais été la même. Elle rouvrit les yeux et leva la tête vers lui. Elle aimait tellement l’entendre le lui dire. Elle lui sourit et reposa sa tête contre son épaule. « Je t’aime aussi … je ne veux plus jamais ressentir la douleur en imaginant te perdre... » Elle profita de son étreinte un long moment, le silence était revenu, mais il n’était en aucun cas pesant, il était bénéfique, il retrouvait ce bonheur, le fait ne pas avoir besoin de parler pour se comprendre.

Elle sursauta légèrement entre ses bras en entendant toquer. Qui cela pouvait bien être ? Elle resta dans ses bras, le jeune homme ne semblait pas vouloir se lever pour aller ouvrir, malheureusement, la personne derrière la porte insistait et elle s’écarta à contrecœur de lui, qui ne semblait pas ravi non plus. Elle le laissa se relever et regarda les mains qu’il lui tendait, elle les prit et se releva également avant de s’installer dans le canapé, elle hocha doucement la tête avant de remonter ses jambes contre elle, s’enroulant un peu mieux dans la couverture. Elle posa sa tête contre le canapé et ferma les yeux, attendant qu’il revienne. Elle était tellement heureuse qu’il veuille encore d’elle, que son comportement de ce soir qui avait été odieux et blessant ne le fasse pas fuir. Elle aurait regretté toute sa vie d’avoir été la cause de leur rupture, In Su était tellement parfait à ses yeux. Il ne l’avait jamais blessé, jamais. Elle rouvrit les yeux quand elle l’entendit fermer la porte et revenir, c’était rapide. Elle leva la tête et le regarda poser une boite sur la table basse avant de poser de nouveau les yeux sur lui. Une boite de chocolat de la part de sa voisine ? « Oh, c’est gentil de sa part, mais pourquoi ? Tu lui avais rendu un service ? » Elle se mordit la lèvre de peur d’avoir pu passer de nouveau pour la petite amie parano et jalouse, elle ne savait même pas qui était sa voisine, ça pouvait très bien être une petite vieille à moitié aveugle … ou bien une étudiante de leur âge. Elle s’insulta mentalement avant de se reprendre quand elle se sentie attirer doucement entre les bras d’In Su. Elle n’avait aucune raison de s’inquiéter, vraiment aucune. Elle le savait, il fallait juste qu’elle l’assimile. Peut-être qu’ainsi, elle arrêterait de réagir aussi violement et rapidement. Elle ne voulait surtout pas que tout cela recommence.

Elle le regarda en souriant doucement, frissonnant légèrement quand il passa ses doigts sur sa joue. Eun Mi le laissa poser ses lèvres contre les siennes, ne pouvant être plus heureuse qu’à l’instant, ils avaient beau être ensemble depuis 7 mois, elle éprouvait toujours la même sensation quand il s’embrassait, toujours cette chaleur et la douceur de ses lèvres. Son cœur battait toujours un peu plus vite quand il était avec elle et encore plus quand il l’embrassait. La jeune fille l’embrassa, glissant sa main de sa joue à son cou, se redressant légèrement afin d’approfondir doucement le baiser. Si sa respiration le lui permettait, elle aurait continué de l’embrasser pendant un long moment, mais elle dû se séparer à contre cœur de ses lèvres pour respirer un peu, elle effleura de nouveau ses lèvres avant de cacher son visage contre cou, laissant ses lèvres effleurer le bas de son cou et son épaule. Elle sourit et ferma les yeux, restant posée là un moment. « Tu m’accorderais quelque chose ? » Elle releva la tête et croisa son regard. « Tu me chanterais une chanson ? N’importe laquelle … je veux juste t’entendre chanter, comme le jour où l’on s’est parlé réellement pour la première fois … et comme le jour de mon anniversaire où tu m’as dit que tu m’aimais … » Elle glissa ses lèvres sur sa joue, avant d’effleurer de nouveau ses lèvres. « Et je t’accorderais quelque chose … tout ce que tu veux … » Elle lui sourit et déposa un baiser sur ses lèvres avant de se reculer légèrement pour se caler dans le canapé.

La peur de perdre un être cher, il l'avait déjà ressenti une fois, une seule fois. Quand sa mère était devenu muette avec son père ils avaient bien cru qu'elle mettrait fin à ses jours. Cette peur qui vous tiraille, qui vous consume. In Su la connaissait bien pour l'avoir vécu. C'est comme si tout allait être vide, comme si tout d'un coup on perdrait une partie de soi. Et il fallait être fort, il fallait pouvoir être plus fort pour retenir l'être à qui l'ont tient, l'être aimé, il faut être fort pour qu'il ne s'en aille pas, il faut avoir trouver les mots, savoir le rassurer et surtout être là. C'était le rôle de on père à cette époque, aujourd'hui c'était le tour de In Su. Oui, les situations étaient différentes parce que Eun Mi ne comptait pas mettre fin à ses jours, parce qu'elle ne sortait pas d'une opération, parce qu'en dehors de cette foutu lettre tout allait bien. Mais il se devait aussi d'être suffisamment fort pour pouvoir la garder auprès de lui, parce qu'il ne voulait pas la perdre, parce qu'il ne le supporterait pas. Et il était désarmé face à leur situation, il n'avait pas réussi à contrôler les chose pour que ça ne parte pas en vrille, elle avait explosée et il en avait payé les conséquences alors qu'à la base cette dispute n'aurait pas du avoir lieu. Elle avait dit des mots blessant pour lui et il s'était senti piétiné, comme si plusieurs voitures lui écrasaient les poumons alors qu'elle lui balançait tous ce mots à la figure. Ces mots qu'il n'avait pas mérité, parce qu'il avait toujours tout fait pour que leur relation avance au mieux, pour qu'elle ne fuit pas, pour qu'elle n'ait pas peur. Et il était si bien dans cette relation, il s'en fichait de savoir si les autres autour d'eux le savaient ou pas, il s'en fichait qu'ils ne soient pas encore allé plus loin physiquement. D'ailleurs il n'était pas spécialement pressé à ce sujet. Mais passons, elle l'avait blessé et s'était ensuite enfermée dans la salle de bain. Il n'avait rien trouvé de mieux à faire que de sortir pour se changer les idées, pour se calmer.

Et quand il était revenu elle était assise parterre aux pieds du canapé, recroquevillée sur elle même. La jeune homme hésita longuement avant de s'approche de sa petite amie pour l'enrouler dans une couverture avec la douceur dont lui seul avait le secret. Il avait eut peur d'être rejeté, qu'elle ne veuille plus de lui, cette peur le tiraillait mais bien qu'il en soit nerveux il essuya tout de même les joues de la demoiselle avant de s'asseoir à côté d'elle et de s'expliquer. Parce qu'il n'avait pas pu dire grand chose depuis qu'il était rentré. Et ça ne manqua pas, alors qu'il faisait de son mieux pour lui montrer sa sincérité il s'était mit à pleurer, comme un idiot. Mais il s'en fichait, elle pouvait bien le voir pleurer il n'était pas ce genre d'homme à avoir une fierté mal placée. Et lorsqu'elle essuya ses larmes il eut un léger frisson mais ne bougea pas, il tourna simplement le regard vers elle, la suppliant de le croire, et au fond il espérait bien que cette foutue lettre ne soit plus qu'un affreux cauchemar, que tout ça ne soit pas arrivé. Il maudissait cette fille et si il la trouvait un jour elle allait le payer, il était gentil, toujours, mais il ne fallait pas marcher sur un terrain qu'il protégeait. Et son couple était une chose qu'il chérissait énormément. Alors cette fille, elle avait plutôt intérêt à ne jamais se dévoiler à lui de face à face parce que ça risquerait de mal finir pour elle.

Le jeune homme la rassura rapidement lorsqu'elle le supplia de ne pas la laisser, il le lui avait promit et il comptait bien tenir sa promesse. La serrant ensuite dans ses bras, il profita de la sentir contre lui, rien que ça l'apaisait. Et un fin sourire étira ses lèvres lorsqu'elle lui répondit, il resta silencieux et la garda dans ses bras un long moment, laissant le silence régner en maitre. Le chanteur sentie sa petite amie sursauter quand on frappa à la porte et il sourit doucement, il ne voulait pas bouger, pas du tout, malheureusement la personne dehors insista. Il se décida donc à se lever, profitant au passage pour faire asseoir Eun Mi sur le canapé, elle y serait bien mieux que parterre. Il alla ensuite ouvrir et tomba nez à nez avec sa voisine qui lui offrit des chocolat et partit aussitôt. Le jeune homme ne comprenait pas tout sur le moment, il haussa les épaules et rejoins Eun Mi sur le canapé, posant la boite de chocolat sur la table au passage. Il la reprit alors dans ses bras et fit un sourire à sa question. Il baissa les yeux vers elle, elle semblait gênée de l'avoir posé cette question. In Su répondit alors tout en se rasseyant près d'elle pour la reprendre dans ses bras. « Mh non, il me semble qu'elle t'aime bien et puis elle m'a dit qu'elle n'avait plus les dents pour manger tout ça » Il rit légèrement avant de rapprocher son visage du sien, encore quelques mots et il lia leur lèvres pour l'embrasser alors avec toute la tendresse dont il était capable. Et à nouveau cette chaleur s'emparait de lui, si elle doutait encore de son amour pour elle, il lui suffisait de poser sa main au niveau de son coeur et elle comprendrait bien vite à quel point il battait pour elle.

Ils se séparèrent alors doucement l jeune homme frissonna en sentant les lèvres de la demoiselle dans son coup, ils avaient beau être ensemble depuis sept mois elle lui faisait toujours autant d'effet. Il n'arrivait pas à comprendre ces hommes, ces autres étudiants à qui il parlait des fois lorsqu'ils lui disaient qu'ils n'en pouvaient plus de leur copine, qu'ils avaient besoin de neuf. Alors au fond, ils ne les aimaient pas comme lui pouvait aimer Eun Mi. C'était une chose qui le surpassait mais de laquelle il s'en fichait royalement, ils faisaient bien ce qu'ils voulaient avec leur petites amies, il ne pouvait pas toutes les aider et il n'en avait pas l'intention. Lui se préoccupait plutôt d'aimer Eun Mi un peu plus chaque jour, de la chérir comme il pouvait et de lui prouver son amour à chaque fois qu'elle en doutait ne serait ce qu'un peu. In Su baissa les yeux vers elle lorsqu'elle reprit la parole et fit un sourire, elle voulait qu'il lui chante une chanson. Pourtant elle pouvait l'entendra chanter comme bon lui semblait, bien sûr ce n'était pas pareil. Il croisa son regard et la laissa faire comme bon lui semblait, il sourit à nouveau et la retint lorsqu'elle se recula pour se caler au canapé, il s'installa et la cala contre lui, passant ses bras autour de sa taille il la regarda tout en posant son menton sur son épaule « Je chante, si tu reste dans mes bras » il déposa alors un baiser dans son cou et se redressa pour mieux se positionner.

Et sans musique il commença à chanter doucement, il avait choisi une chanson dont les paroles lui correspondait, parce qu'elle parlait de ce qu'il ressentait. Tu es venue à moi comme dans un rêve. Un bonheur de rêve, doux comme du miel La première fois qu'il se sont parlé c'était elle qui était venu vers lui alors qu'elle l'avait toujours fuit et ça avait été pour lui quelque d'assez exceptionnel, non il ne la connaissait pas à ce moment, il l'avait juste croisé plusieurs fois, et il avait voulu la connaître. Sauf qu'elle fuyait, elle le fuyait. Tu me possédais (comme nous étions ensembles) , j’étais toujours nerveux. Je suis effrayé si je me réveille, tout disparaîtra devant mes yeux. Mon coeur était inquiet, et j’étais nerveux pendant tout ce temps. il avait toujours au peur de l'effrayé, de la faire fuir encore alors qu'elle était venu vers lui. Secrètement il avait eu peur de la perdre avant même qu'ils ne soient réellement attaché l'un à l'autre. Mais il lui avait promit qu'il ne la laisserait pas tomber, qu'il serait là pour elle et c'était ce qu'il avait fait et qu'il faisait encore aujourd'hui. Et quand ils ont commencé à sortir ensemble, le jour où il s'était déclaré, ce jour où elle avait accepté sa proposition, il avait eu peur que ce ne soit qu'un rêve, que ce ne soit que son imagination qui lui jouait des tours. Pourtant non, la preuve cela faisait maintenant sept mois qu'ils étaient ensemble et il avait beau se réveiller chaque matin, il ne sortait pas de ce rêve et ça le ravissait au plus haut point. Ça fait mal car je t’ai, la fille de mes rêves. Chaque jour et nuit, sans un moment ou lieu précis. Tu es comme une épine (et tu viens dans mes bras) même si je sais que je vais être marqué. Tu es la fille de mes rêves et je ne peux m’arrêter. Encore et encore, encore et encore, je tombe amoureux de toi Baby. non, il ne pouvait pas s'arrêter de l'aimer, il ne pouvait pas s'arrêter de la trouver éblouissante, de vouloir être avec elle, de profiter chaque moment passé à ses côtés. Elle était la fille de ses rêves et il ne cessait d'en tomber plus amoureux à chaque jour qui passait. Je me sens comme si j’allais fondre si rapidement – Tu es plus chaude que le soleil. Ton parfum se répand sur mon corps comme du poison – Est-ce cela la dépendance ?.Je ne peux pas t’échapper, je ne peux pas te nier Je me sens comme si tu m’avais emprisonné. Ca fait mal car je t’ai, la fille de mes rêves Chaque jour et nuit, sans un moment ou lieu précis. Tu es comme une épine (et tu viens dans mes bras) même si je sais que je vais être marqué. Tu es la fille de mes rêves et je ne peux m’arrêter. Encore et encore, encore et encore, je tombe amoureux de toi Baby. Girl, tu es tellement hypnotisante, tu me secoues ici et là. Devant moi, tu es comme une fleur morte, une rose. Tu es si belle, j’ai l’impression que je vais devenir aveugle. Woo Woo Woo Woo Tu sais que je t’aime, je t’aime. Woo Woo Woo Woo Tu sais que je serai toujours avec toi. Ça fait mal car je t’ai, la fille de mes rêves. Chaque jour et nuit, sans un moment ou lieu précis. Tu es comme une épine (et tu viens dans mes bras) même si je sais que je vais être marqué. Tu es la fille de mes rêves et je ne peux m’arrêter. Encore et encore, encore et encore, je tombe amoureux de toi Baby. La chanson se termine et le jeune homme baisse les yeux vers elle, il lui sourit, à nouveau il y a mit tout son coeur, à nouveau il a chanté de sa plus belle voix, à nouveau il s'est ouvert à elle, et à nouveau il était nerveux de voir sa réaction.

Elle avait été tellement soulagée et heureuse de l’entendre revenir dans l’appartement, elle s’était elle-même enfermée dans la salle de bain pour pleurer et ensuite se calmer, mais elle avait été désemparée de l’entendre partir. Elle avait eu peur qu’il ne revienne pas de la nuit, qu’il la laisse seule. Quand elle était sortie de la salle de bain, elle s’était assise contre le canapé et avait attendu, elle était sans doute prête à entendre toute la nuit. Elle détestait la solitude, il le savait, mais il avait sans doute toutes les raisons de ne pas revenir après ce qu’elle lui avait dit sans même lui laisser le temps de s’expliquer. Eun Mi ne se reconnaissait même pas en réagissant de la sorte, elle avait été aveuglée par la jalousie et avait cru une simple lettre au lieu d’écouter calmement son petit ami s’expliquer. Il ne lui avait jamais menti, leur relation avait toujours été basée sur la confiance, le fait qu’ils pouvaient tout se dire et à l’instant où elle avait lu cette lettre, tout ça avait disparu et elle n’avait plus pensé à autre chose qu’à cette foutue fille qui racontait toutes ces choses. Si ce soir-là elle l’avait perdu cela aurait été entièrement de sa faute, elle n’avait pas su contrôler ses émotions, si elle y avait un peu plus réfléchit avant d’exploser, elle n’aurait sans doute pas réagi de la sorte. Surtout que la jeune femme n’était pas du genre à s’énerver facilement, d’accord elle bouillonnait très souvent intérieurement, mais le plus souvent elle se taisait ou elle laissait couler. En y réfléchissant, si elle avait réagi aussi violemment c’est parce qu’elle l’aimait tellement et elle ne voulait pas qu’une autre l’ait. C’était égoïste, mais elle l’aimait vraiment et si cela n’avait pas été le cas, cette lettre ne lui aurait rien faite. Mais ses sentiments étaient réels et forts pour le jeune homme et elle ne voulait le perdre pour rien au monde.

Elle avait été d’autant plus soulagé lorsqu’il s’était rapprochée d’elle pour l’entourer d’une couverture ayant remarqué qu’elle avait froid. Et elle s’en était amèrement voulu en l’écoutant et en le voyant pleurer, elle ne voulait pas qu’il pleurer, surtout si c’était de sa faute. In Su était la personne qui la faisait sourire, rire, qui la faisait tout simplement vivre, elle ne supportait pas de le voir triste, ça lui rappelait la première fois où elle était venue lui parler de son plein gré. Il l’avait emmené voir sa mère et alors qu’elle n’avait jamais tissé de liens avec lui, elle avait appris beaucoup de choses sur sa famille qui était sans doute très personnelles. Mais le jeune homme n’avait pas hésité à être sincère avec elle dès le début, même en ne sachant pas comment elle réagirait. Et depuis il l’avait toujours été, alors elle avait tenté de faire de même sachant qu’elle pouvait lui faire confiance quoi qu’il arrive. Quoi qu’il en soit, elle ne voulait plus penser à leur dispute, il venait de la prendre dans ses bras et elle comptait bien y rester, profitant de son étreinte. Elle posa sa tête contre lui et ferma les yeux, laissant le silence s’emparer de la pièce. Ils avaient retrouvé leur habitude de ne pas avoir à se parler pour profiter de l’un et de l’autre, elle avait l’impression de le retrouver après une longue séparation et pourtant cela ne faisait pas si longtemps, enfin elle n’avait pas compté les heures non plus. La jeune femme sursauta lorsqu’elle entendit toquer à la porte, se demandant qui pouvait venir les déranger à cette heure. Si c’était une de ses jeunes voisines, elle grognerait intérieurement, mais elle tâcherait de se retenir. Elle fit une légère moue en le laissant aller ouvrir, frissonnant légèrement et le laissa l’installer sur le canapé. Elle se cala contre le dossier et ferma les yeux en attendant le retour de son petit ami.

Elle rouvrit les yeux quand elle entendit des pas s’approcher et leva les yeux vers lui, elle le regarder poser une boite de chocolat qui venait de sa voisine. Sans même y réfléchir, elle lui demanda la raison de ce cadeau et se mordit la lèvre, se maudissant d’avoir réagi aussi vite. Elle dû faire une drôle de tête quand il lui dit que sa voisine n’avait plus de dents pour manger les chocolats. Oh, alors elle devait sans doute être âgée. Elle lui sourit légèrement. « Oh, il faudra aller la remercier demain alors. » Elle le regarda un moment avant de fermer les yeux quand il posa ses lèvres contre les siennes, laissant cette douce chaleur s’emparer d’elle, une chaleur qui ne se produisait que quand il l’embrassait, ou quand il la tenait dans ses bras ou juste quand il était auprès d’elle. Il n’y avait que lui pour lui faire cet effet, pour lui faire autant d’effet. La jeune fille l’enlaça doucement d’un bras et posa son autre main sur sa poitrine, elle sourit légèrement contre ses lèvres en sentant son cœur battre. Elle voulait que ce cœur batte pour elle pendant très longtemps, jusqu’à la fin de leur vie si c’était possible. Lorsqu’ils séparèrent leurs lèvres, elle glissa les siennes dans son cou et sur déposa un baiser sur son épaule avant de poser sa tête et de fermer les yeux un moment. Elle les rouvrit quelques minutes plus tard en lui demandant de lui accorder une faveur. Elle voulait qu’il chante pour elle, comme le jour de son anniversaire où il s’était déclaré à elle. Un souvenir qui restait gravé dans sa mémoire et qui ne la quitterait pas tellement il était précieux.

Elle commença à se reculer pour le laisser chanter, mais il n’avait pas l’air de vouloir qu’elle quitte ses bras vu qu’il la rattrapa pour l’installer de nouveau contre lui. Elle lui sourit et déposa un baiser sur sa joue alors qu’elle se réinstalla correctement contre lui. « Je resterais dans tes bras… toute la nuit s’il le faut et autant de temps que tu voudras que j’y reste. » Elle posa sa tête contre lui et ferma les yeux, attendant qu’il commence à chanter. Elle garda ses yeux fermés tout le long de la chanson, frissonnant légèrement à certaines paroles, elle lui allait droit au cœur et elle s’en voulut encore un peu de tout ce qu’elle avait dit tout à l’heure. Mais elle ne voulait plus y repenser, non, elle voulait profiter de sa chanson. Elle avait l’impression de tomber amoureuse de lui un peu plus chaque jour, quoi qu’il fasse, quoi qu’il lui dise, ce n’était jamais pour la blesser, toujours pour lui prouver qu’il l’aimait. Et chaque attention lui allait droit au cœur, elle souriait de plus en plus, riait même de plus en plus souvent et tout ça c’était grâce à lui. À son sourire, à sa bonne humeur permanente, à ses mimiques enfantines, à tout son être. Elle rouvrit les yeux à la fin de la chanson, de nouvelles larmes avaient roulé le long de ses joues, mais celles-ci n’étaient pas là pour les mêmes raisons que celles versées toute à l’heure. Elle leva la tête vers lui et lui sourit avant de poser ses lèvres contre ses joues. « Tu n’imagines même pas à quel point je suis amoureuse de toi … Je t’aime tellement. » Elle se recula légèrement et passa sa main sur sa joue, la caressant doucement tout en lui souriant. « C’était une très belle chanson, comme d’habitude, je ne m’en lasserais jamais. » Elle fit une légère moue avant de le regarder en souriant. « Tu crois que tu pourrais me réveiller tous les matins en me chantant une chanson ? » Elle rit légèrement avant de cacher son visage contre son cou, elle en profita pour y déposer un baiser avant de se redresser légèrement pour poser ses lèvres contre les siennes, l’embrassant doucement. Elle ne voulait plus jamais avoir à penser qu’elle ne ressentirait plus jamais cette sensation de douceur et de chaleur dès qu’ils s’embrassaient.

In Su était parti de l'appartement sans trop réfléchir. À vrai dire il avait juste besoin de prendre l'air, de se changer les idées, de mieux réfléchir à tout ça. Au fond, il était loin d'être le coupable de l'histoire, tout ça n'était que la faute de cette foutue lettre, de cette fille qui se faisait des films. Elle devrait gagner un oscar pour son scénario, quoique non, il est trop grotesque, mais il a fonctionné sur Eun Mi. In Su était dépassé par la réaction qu'elle avait eut, elle lui avait dit des mots que jamais il ne pensait entendre. Le jeune homme n'avait même pas eut le temps de dire quoique ce soit pour se défendre, elle avait balancé un flot de mots puis s'était enfermée dans la salle de bain. Une fois dehors il était juste allé se poser sur un banc pas loin, et c'est sa voisine qui le trouva. Il avait été surpris, se demandant même si elle ne l'avait pas suivi. Enfin, il était finalement revenu et avait trouvé sa bien aimée en boule parterre contre le canapé. Et après une hésitation il était venu la recouvrir avant de s'asseoir près d'elle et d'à son tour, lâcher un flot de mot sans pouvoir retenir les larmes qui allaient avec. Aha, In Su n'était pas le genre à mettre sa fierté en avant, déjà de base, mais encore moins avec Eun Mi. Le jeune homme s'était laissé faire lorsqu'elle avait essuyé ses joues. Il l'avait ensuite simplement prise dans ses bras, et le silence était redevenu maître dans la pièce. Alors qu'il profitait de la retrouver, même si ça ne faisait que quelques heures qu'ils avaient été en froid, quelqu'un vint toquer à la porte. In Su avait d'abord décidé d'ignorer, de faire comme s'il n'y avait personne, mais le visiteur avait insisté, comme s'il savait que quelqu'un était là. L'étudiant avait donc fini par se lever, en profitant pour installer Eun Mi sur le canapé par la même occasion, puis il était allé ouvrir. Contre toute attente il était tombé nez à nez avec sa voisine, décidément, elle le stalkait ou quoi ? À cette pensée il eut envie de rire mais se retint. Et avant même qu'il n'ait put dire quelque chose, il s'était retrouvé avec une boîte de chocolat entre les mains et.. plus personne devant lui.

Il était ensuite revenu au salon et avait posé les chocolat sur la table, s'installant à nouveau auprès de sa petite amie. Il avait sourit à sa question et surtout à la tête qu'elle avait fait ensuite lorsqu'il avait répondu. Il hocha la tête lorsqu'elle proposa qu'ils iraient remercier sa voisine le lendemain puis lia leur lèvres dans un baiser plein de tendresse. Puis il sourit doucement à sa demande. Elle voulait qu'il lui chante une chanson hn ? In Su la retint lorsqu'elle se recula et lui fit une sorte de chantage. Il rit doucement à ses mots « toute la vie alors » il sourit et lui poka la joue. S'installant ensuite correctement pour commencer à chanter. Le jeune homme avait à nouveau utilisé sa plus belle voix, comme à chaque fois qu'il chantait pour quelqu'un, et en particulier pour Eun Mi. Il y avait mit tout son cœur et avait choisit la chanson spécialement, pour qu'une fois de plus il appuie sur le fait qu'il l'aime, qu'il n'y a qu'elle et personne d'autre dans son cœur. D'ailleurs, elle a bien pu remarquer, la vitesse à laquelle son coeur battait il y avait à peine deux minutes. Le jeune homme baissa les yeux vers elle, une fois sa chanson terminée, le sourire aux lèvres.. Il la regarda, ravi de constater qu'il n'avait rien perdu aujourd'hui. Il plongea son regard dans le sien, avant de glisser ses doigts entre les siens « Mh. Tous les matins ? Vraiment ? Tu va finir par te lasser, non ? » Il rit doucement avant de frissonner au contact de ses lèvres sur son cou. Et avant même qu'il n'ait pu rajouter quelque chose, voilà qu'elle venait de poser ses lèvres sur les siennes, enfin, il préférait largement être coupé de cette façon là. Il sourit contre ses lèvres et approfondit le baiser tendrement, incapable de s'en passer. Le jeune homme se recula ensuite légèrement, histoire de reprendre son souffle et vint poser son front contre celui de Eun Mi, lui souriant à nouveau. « Yah ! Tu m'as coupé la parole ! » Il rit doucement et déposa un baiser sur son front « Mais je te pardonne, juste parce que c'est toi, profite de ma bonté ! » Ah, que de bêtises. Le jeune homme ne put s'empêcher de rire à nouveau, oui il se foutait littéralement de sa propre gueule. Il reprit alors son sérieux, il la regarda alors « et puis.. de toute façon, tu pourra jamais m'aimer plus que ce que je t'aime » il sourit alors angéliquement avant de lui faire un bisou sur la joue et de se lever. Manquant de sa casser la figure tellement il était doué. Il fuit alors à la cuisine « Tu veux boire quelque chose ? » Au fond, il connaissait déjà la réponse, haha, il avait l'habitude maintenant. Il prit alors deux verres et servit à boire, revenant ensuite dans le salon, il se rassit et tendit son verre à la demoiselle, non ce n'était pas de l'alcool, juste, sa boisson préférée. Sisi. Il lui sourit alors avant d'attraper la boite de chocolat, posant son verre au passage, puis il l'analysa. « Tu crois qu'il sont bons ? Peut être que c'est empoisonné ? » Il rit légèrement avant de la regarder.

Si elle le pouvait, Eun Mi effacerait toute la première partie de soirée de leurs mémoires, parce qu’elle s’en voulait et surtout, elle ne voulait plus y penser, elle voulait qu’il n’ait jamais existé même. Elle avait soupiré, sangloté un bon nombre de fois assise contre le canapé, jusqu’à ce qu’In Su décide de rentrer. Elle n’avait pas supporté de le voir pleurer alors qu’il était venu l’enlacer avec une couverture pour qu’elle n’attrape pas froid. Il n’y avait que lui pour faire ça, il venait de se disputer assez violemment et il se souciait quand même de sa santé et d’elle. Non vraiment, elle n’aurait jamais dû lui dire tout ça, sans aucune preuve, sans même avoir réfléchis, il ne le méritait pas, elle ne le méritait pas, bon nombre de fois où elle se l’était répété ça aussi. Et le voir pleurer, ça lui brisait le cœur, il était son rayon de soleil, la personne dont le sourire ne le quittait que très rarement, la personne qui la faisait sourire et même rire quand rien ne va, qui lui remonte le moral. Elle se souvenait que déjà ça l’avait rendu triste de l’avoir vu pleurer quand il l’avait emmené chez ses parents la première fois où ils s’étaient réellement parlé. La mère du jeune homme leur avait révélé à tous les deux ce qu’il s’était passé pour qu’elle perde sa voix, In Su en avait été bouleversé et avait quitté la pièce. C’est en le rejoignant qu’elle l’avait vu pleuré pour la première fois et ça lui avait fait de la peine, alors qu’il y avait peine quelques heures, elle le fuyait plus que tout. Aujourd’hui encore et encore plus d’ailleurs, elle ne supportait pas de le voir pleurer, elle voulait qu’il soit heureux et qu’il ait toujours le sourire. Car s’il ne souriait pas, elle n’aurait plus de raisons de sourire à nouveau.

Ils avaient retrouvé doucement leur habitude de rester l’un contre l’autre dans le silence, pas un silence pesant non, mais un silence apaisant, ils n’avaient pas besoin de parler tout le temps quand ils étaient ensemble. Pourtant cela se brisa net avec quelqu’un qui venait de toquer à la porte, la jeune fille avait soupiré doucement et s’était resserré contre lui, qui donc les dérangeait à cette heure-là ? Elle venait tout juste de retrouver le confort des bras de son petit ami, elle n’avait plus envie de le quitter, mais la personne derrière la porte, malgré le silence des deux jeunes coréens, insista en toquant de nouveau. Elle sentit le jeune homme se défaire doucement de leur étreinte pour se relever, il en profita pour l’installe sur le canapé et la jeune fille s’y lova le temps qu’il revienne. Elle n’eut pas à attendre bien longtemps et elle observa la boite de chocolat qu’il venait de poser sur la petite table. Une de ses voisines la lui avait apportée, elle avait pensé à une de ses jeunes voisines, mais loupé, c’était une vieille dame qui les lui avait offerts. Eun Mi put se caler de nouveau contre In Su qui ne tarda pas de poser ses lèvres contre les siennes pour l’embrasser, la jeune fille approfondit doucement le baiser avant de glisser ses lèvres contre son cou et de poser sa tête sur son épaule et de fermer les yeux un moment. Quand elle les rouvrit, elle lui demanda de lui chanter une chanson, elle aimait tellement l’entendre chanter, il avait une voix magnifique et surtout elle adorait quand il chantait pour elle. Sa voix réussissait à la transporter quelques instants dans un monde où il n’y avait qu’eux. Elle observa In Su qui avait procédé à un petit chantage, tout fier de lui, elle était donc restée dans ses bras en lui disant qu’elle y resterait tout le temps qu’il veuille. Et si c’est vraiment toute la vie qu’il le veut et bien elle y resterait, elle savait très bien s’accrocher.

Le jeune homme lui avait alors chanté une chanson qui lui rappela à quel point il l’aimait et qu’il n’y avait qu’elle qui comptait à ses yeux. Elle en eut les larmes aux yeux et s’était retournée pour déposer un baiser sur sa joue, elle voulait une chanson tous les matins maintenant, pour bien la réveiller et puis se réveiller avec sa voix, le bonheur. Elle lui fit part de sa petite idée qui le fit rire. Elle secoua négativement la tête en souriant. S’en lasser ? Pas du tout, jamais même. « Jamais je ne me lasserais de ta voix, elle est trop belle pour ça. » Elle gonfla les joues avant de le regarder. « Bon après je ne voudrais pas te fatiguer toi ou ta voix, alors ça sera … de temps en temps. » Elle lui sourit avant de poser ses lèvres contre les siennes et de l’embrasser tendrement. Elle le laissa approfondir le baiser avant de se reculer légèrement, le laissant poser son front contre le sien, elle sourit en l’entendant râler faussement. Comme si ça le dérangeait tiens. Elle lui sourit avant de lui poker la joue et de passer les bras autour de son cou. « Wah que vous êtes bon, gentil monsieur. Je m’en souviendrais en temps voulu. » Elle adorait le voir comme ça, rire de lui-même, rire tout simplement, sourire, c’était tout ce qu’il était et ce qui l’avait fait tomber amoureuse de lui. Elle le regarda en gonflant les joues. Il voulait faire un concours de qui aimait le plus ? Tsh, le vil. Elle savait que si elle répondait que c’était faux et que c’était elle, il renchérirait, elle le connaissait bien maintenant ce petit voyou. Elle le laissa se lever en maugréant et sourit quand elle le vit alors qu’il manqua de se casser la figure. On est jamais aussi bien que dans les bras de sa petite amie, eh oui. Elle le regarda fuir dans la cuisine. « Oui je veux bien … » elle sourit avant de reprendre. « Je te laisse choisir pour moi, haha. » Elle savait qu’il connaissait presque tous ses goûts et ce qu’elle buvait en général, s’il se trompait elle bouderait. Elle attrapa alors le verre de soda qu’il lui tendait et lui sourit. « Merci, quel bon choix vous avez fait, gentil monsieur. » Elle lui tira la langue avant de boire une gorgée et de regarder la boite de chocolat qu’il avait attrapé sur la table. Empoisonnés, il avait vu trop de films ce petit. « Mais qu’est-ce que tu racontes ? … han mais attend … ça veut dire que t’es blanche neige et que c’était la vilaine sorcière … et moi je suis … ton prince charmant ! » Elle hocha la tête, fascinée par l’histoire qu’elle se racontait, avant de reprendre son sérieux. « À moins que tu lui ai cassé une fenêtre tel le voyou que tu es, il n’y a pas de raison. Allez, je fais comme dans l’ancien temps, je suis ta gouteuse personnelle, quelle chance hein ?» Elle lui sourit avant de poser son verre et d’attraper doucement la boite, elle l’ouvrit et examina l’assortiment de chocolats. « Si jamais je tombe sur celui à la liqueur, je pleure et je maudis le descendent de l’inventeur de la liqueur jusqu’à la 36ème génération. » Elle en prit un au chocolat blanc pour qu’il y ait moins de risque et croqua dedans. Praliné, ô bonheur. Elle sourit à In Su « tout va bien, ils sont très bons. » Elle en attrapa un autre, un sorte de rocher au chocolat et l’apporta face aux lèvres du jeune homme. « Fais Aaah, tu as le droit de me mettre habillée sous la douche si jamais il est à la liqueur. »