✗ Don't cry because it's over, smile because it happened

Shiroyuki + Hyo Seong

Mon réveil avait sonné très tôt. Je ne comprenais pas pourquoi d’ailleurs. D’habitude il sonnait à 7 heure pile et là il avait sonné à 5 heure du matin ! Enfin, de toute façon je ne dormais pas. Je faisais cauchemars sur cauchemars et je n’arrivais plus à me rendormir. Je ne voulais pas pour autant me lever étant bien au chaud dans mes couvertures. Et puis peut-être allais-je me rendormir ! Je me levais à 7 heure comme convenu. Après m’être préparée pour aller en cours, c’est-à-dire me laver, me coiffer, m’habiller et me maquillée, j’étais fin prête pour une journée qui s’annonçait longue… Très longue ! Et je ne m’étais pas trompée ! J’avais commencé la journée avec un cours d’une heure et demi de guitare. Ça, ça avait été plutôt cool. C’était toujours des cours très agréable, le prof était super sympa et j’apprenais pleins de choses de cet instrument que j’aimais tant.

Ensuite j’avais eu une heure et demi de cours de danse. Ça avait été l’enfer ! Non pas que je n’aimais pas les cours ! C’était d’ailleurs tout le contraire mais j’étais tellement fatiguée que je n’arrivais pas à me concentrer et à reproduire les pas demandé alors que je les connaissais par cœur pour la majorité. Le prof m’avait donc demandé d’aller m’asseoir et de laisser les autres travailler. Je gênais, je l’avais très vite compris et était donc partie m’asseoir. J’avais regardé la fin du cours assise sur un banc inconfortable. Ensuite venait une heure d’anglais pour débutant. Je m’étais carrément endormie sur ma table ce qui m’avait valu des reproches de mon professeur. J’avais renversée mon plateau sur le sol de la cafétéria et n’avait donc rien mangé à part un paquet de chips et ne parlons même pas de l’après-midi !

La journée venait de se terminer. Les gens étaient pressés de pouvoir retourner chez eux ou dans leur chambre. Je l’étais aussi il faut dire. La journée avait été très longue et surtout très dure mentalement. J’avais très peu dormi la veille et j’avais dû encaisser de nombreux conseils et cours c’était horrible pour mon pauvre cerveau. Quand j’étais venu à Kirin je pensais que nous ne faisions soit que chanter, soit danser ou seulement jouer. Mais pas du tout, nous étions obligés de nous taper les cours comme dans les écoles normales et je détestais ça ! Malheureusement je n’avais pas le choix et je devais faire avec le temps de ma scolarité. Mais c’était les cours les plus longs et souvent les moins intéressants à mes yeux. Apprendre l’anglais quand on le parlait déjà c’était hyper chiant, voir les gens avoir autant de difficultés ça énervait parfois aussi. Bon, tout le monde n’avait pas passé son temps à apprendre l’anglais quand ils étaient au collège mais bon quand même !

Je marchais donc à une vitesse alarmante dans les couloirs, mes livres dans les bras. Une fille me fonça dessus ce qui fit tomber mes affaires sur le sol. Je me retournais pour voir qui elle était. Elle ne s’était ni arrêtée, ni excusée. Il valait mieux pour elle que je ne la retrouve pas, car sinon elle allait passer un sale quart d’heure. Je m’abaissais et ramassais mes affaires en vitesse. Heureusement peu de feuilles s’étaient éparpillées. Je me relevais, époussetais mes vêtements et commençai à avancer en lâchant un « pétasse ! » à l’encontre de cette nana. Elle m’avait énervée pour la fin de la journée ! Déjà que j’étais de mauvaise humeur alors là c’était le pompon ! C’est alors que j’entendis qu’on m’interpela. Quoi encore !

J'espère que cela te convient.

Shiro était de mauvaise humeur. De très, très mauvaise humeur. D’une humeur exécrable. Déjà, ce matin, elle s’était réveillée à neuf heures moins le quart. Rappelons que bien sûr, elle avait cours à neuf heures cinq. Du coup, après avoir copieusement engueulé son réveil pour s’être éteint sans sa permission en pleine nuit, elle avait enfilé son uniforme en quatrième vitesse et était partie en courant en direction de l’Académie, sans même prendre le temps de manger quelque chose avant de partir. Résultat ? Oh, bah par un gros coup de chance, elle était arrivée pile à l’heure ! Youpi, c’est déjà ça. Débraillée, mais pile à l’heure. Certes, elle avait bien remarqué le regard amusé – voire carrément moqueur – de son prof de Japonais quand elle avait débarqué dans la salle de classe, avec chemisier boutonné de travers et cheveux en bataille… Et elle avait tout aussi bien entendu les rires moqueurs de ses camarades de classe quand ils avaient constaté – et elle en même temps – que Shiroyuki avait une chaussette verte et une rouge. La honte. La méga honte. Du coup, dès la fin du cours, mademoiselle avait filé au toilette pour se donner un coup de peigne, reboutonner correctement son chemisier et enlever ses chaussettes dépareillées. Elle avait dû finir la journée pieds nus dans ses chaussures, et maintenant, ça ne l’étonnait pas le moins du monde d’avoir des ampoules sous les pieds. Ca allait être pratique pour danser, ça, tiens !
D’ailleurs, si vous pensez que c’est la seule chose fâcheuse qui lui est arrivée dans la journée, sachez que vous êtes loin du compte ! Elle s’était cassée la figure après avoir trébuché sur son lacet, s’était limite endormie en cours d’anglais, et avait oublié sa trousse dans la salle de Japonais. Du coup, quand la sonnerie a retentit pour signaler la fin des cours, je peux vous assurer que la petite Shiro a limité sauté de joie. En accord avec son humeur exécrable, elle avait claqué la porte de son casier et s’apprêtait à foncer chez elle quand quelqu’un grogna derrière elle :

« Pétasse. »

Pétasse ? Pétasse ? Elle voulait son poing dans la tronche, cette fille ? Shiro se retourna avec humeur, jetant un regard noir à l’inconnue qui s’éloignait déjà, sans un regard de plus pour elle.

« Eh, toi ! On peut savoir ce qui me vaut cette insulte ? »

Elle avait dit ça d’un ton pas du tout courtois, tout en posant sa petite main sur l’épaule de la fille. Shiro était bien remontée, et ne comptait pas laisser passer l’insulte. Même si ce n’était pas à elle qu’elle était adressée. Mais ça, comment aurait-elle pu le savoir ? Ah, elle ne le pouvait pas, bien sûr, bien sûr. Mais de toute façon, même si elle l’avait su, Shiroyuki aurait trouvé une raison légitime pour qu’elle puisse s’énerver, juste histoire d’expulser toute la frustration accumulée durant la journée.

Shiroyuki + Hyo Seong

Les gens étaient de plus en plus désagréable, agressif, égoïste. Surtout la nouvelle génération. Je ne comprenais pas pourquoi d'ailleurs les jeunes se comportaient de cette façon. Qu'avait-il à prouver au monde en ce comportant comme des imbéciles ? Je me souviens que quand j'étais petite, la politesse et le respect était les mots d'ordre de l'éducation d'un enfant. J'en avais fais les frais. Peu importait à mes parents que je sois un poids pour eux tant que j'étais respectueuse envers le monde et poli avec les personnes plus âgées que moi. Aujourd'hui j'avais l'impression que tout cela se perdait au fil du temps et c'était vraiment dommage. Je ne voulais pas que la Corée du Sud devienne comme ces pays occidentaux ou un simple merci leur écorcherait la bouche voire un pardon.

Je me retournais contre mon grès. Une fille m'ayant attrapée le bras et m'ayant retournée. Elle était vraiment mal tombée aujourd'hui. Elle ne savait vraiment pas dans quoi elle s'était mise. « Eh, toi ! On peut savoir ce qui me vaut cette insulte ? » Je la regardais. C'était quoi cette mioche ? Elle avait quoi dix ans ? Et elle osait me parler comme ça ! Qu'est-ce que je disais plus tôt ? J'en avais maintenant la preuve. J'aurais été à ça place j'aurais juste fermé ma bouche sachant qui était mes aînés et ceux qui ne l'étaient pas. J'allais lui faire la misère si elle continuait sur ses ondes là. « Ben rien du tout puisque cette insulte de t'étais pas destinée. »

Je levais un sourcil. Il était vrai qu'elle ne ressemblait en rien à la fille qui m'avait bousculée. Elle aurait rétrécie très rapidement et se serait changée à la vitesse de l'éclair. « Mais si tu ne me lâche pas tout de suite tu risques de recevoir bien plus qu'une insulte ! » Je commençai à un petit peu m'énerver mais elle m'énervait ! « Donc maintenant retourne à tes poupées et arrête de faire chier ton monde ! » J'y allais fort et vu le caractère que j'avais pu percevoir en elle j'avais surement déclencher la guerre !

Vraiment désolée pour le retard. En plus c'est pas très long. Je me rattraperais la prochaine fois.

« Ben rien du tout puisque cette insulte de t'étais pas destinée. »

Shiro fronça les sourcils. Pas pour elle ? … Ouais, peut-être. Et même probablement, si elle le disait. Cette fille n’avait aucun intérêt à lui mentir. Sauf peut-être pour éviter de se prendre le poing de la danseuse dans la tronche. Quoi qu’elle n’avait pas l’air particulièrement effrayée par la petite Shiroyuki, qui crut même percevoir un début de sourire moqueur sur le visage de la jeune fille.

« Mais si tu ne me lâche pas tout de suite tu risques de recevoir bien plus qu'une insulte ! Donc maintenant retourne à tes poupées et arrête de faire chier ton monde ! »

OK. Pas de doute, elle cherchait la guerre. Ses « poupées » ? Et puis quoi encore ? C’est pas comme si Shiro joué encore aux Barbies, elle n’avait plus cinq ans ! C’était quoi cette fille qui arborait cet air supérieur qui donnait toujours à Shiro des envies de meurtre, quand elle l’apercevait ? Elle détestait les gens qui avaient cette tronche, et surtout qui parlaient comme cela. Elle semblait se croire meilleure que tout le monde. Eh ben dans ce cas-là, elle était loin du compte ! Si elle était vraiment intelligente comme elle semblait le penser, elle se serait calmée et n’aurait pas envenimé la situation en menaçant Shiroyuki. Quoi que si cette dernière était également aussi intelligente qu’elle pouvait parfois l’être, elle n’aurait pas gueulé non plus, et l’idée de poser une main sur l’épaule de son aînée pour la retourner de force ne lui aurait pas effleuré l’esprit une seule seconde. Mais vous commencez à connaître un peu Shiroyuki, c’est une bourrine de première.

« C’est une menace, mademoiselle ? » Demanda l’adolescente, une pointe d’ironie dans la voix.

Shiro n’était pas spécialement forte, mais ce n’était pas non plus une mauviette. Même sans être ceinture noire cinquième dan d’Aïkido, de Judo ou d’un autre sport du même type, elle avait tout de même quelques bases de self-défense, et si cette grande perche tentait quoi que ce soit, elle se retrouverait vite fait bien fait avec un nez en miettes ou un poignet tordu dans le dos. Du moins Shiroyuki espérait être capable de la maîtriser. Ca faisait tout de même longtemps qu’elle n’avait pas révisé ses bases – comment exploser le nez d’un imprudent en dix étapes – et elle craignait que sa force ne soit pas suffisante pour contrer celle de la fille qui était bien plus grande qu’elle. Du coup, peut-être qu’elle ferait mieux de courir si jamais la jeune femme faisait le moindre geste vers elle.
Enfin. En tout cas, ce ne sera pas Shiro qui fera le premier pas pour lui enfoncer le cartilage nasal jusqu’au cerveau. Elle ne le ferait qu’en cas de danger imminent. Lé-gi-ti-me défense. En plus, y avait plein de témoins pour témoigner – ben tiens, on s’en doute qu’ils vont témoigner les témoins – que c’était un cas de légitime défense.

« Si cette insulte ne m’était pas destinée, t’aurais pu me le dire poliment, et je me serais totalement excusée, parce que j’aurais été en tort, vieille peau. Mais puisque ton intelligence n’a pas l’air à la hauteur de l’arrogance que tu affiches, je vais me faire un plaisir de te foutre la paix. Bon tricot, la vieille ! »

OK, c’était peut-être un poil méchant. Un poil. Elle l’avait tout de même traitée de « vieille peau ». D’un autre côté, l’autre avait sous-entendu que Shiroyuki n’était qu’une gamine. Donc elle l’avait cherchée. Un point partout. Shiro fusilla la grande du regard et fit mine de se détourner. Soit l’autre la rattraperait et lui dirait ses quatre vérités – probablement sous forme d’un bon poing dans la tête : Shiro fait souvent cet effet-là aux gens – soit elle la laisserait partir. La jeune danseuse gardait un œil sur les mouvements de son adversaire. Il serait tout de même malencontreux de perdre quelques neurones à cause d’un coup dans la tête de la part d’une fille qui ne devait pas avoir plus de trois cellules nerveuses dans ce qui lui servait de crâne.

[HRP : Comme ça on est deux à s'excuser ^^' *ou la fille qui a mis un mois et demi à poster une réponse pas géniale*
Désolée, je ferais mieux la prochaine fois !]

Shiroyuki + Hyo Seong

Je ne connaissais pas cette fille. Pourquoi m’avait-elle sauté à la gorge comme ça ? Savait-elle à qui elle s’adressait en ce moment même ? Franchement je n’étais vraiment pas d’humeur aujourd’hui à lui faire de grands sourires et à faire comme si de rien n’était. Cette fille avait de sérieux problèmes pour m’agresser comme ça et surtout pour prendre tout ce qui se passait autour d’elle pour elle. Elle avait donc de sérieux problème de narcissisme, il fallait qu’elle aille en parler à quelqu’un parce que ce n’était vraiment pas la joie pour elle. Enfin, je me fichais un peu de sa psychologie. D’ailleurs je ne comprenais même pas pourquoi j’en étais arrivé jusqu’à cette pensée. Elle était folle point barre ! Il ne fallait pas chercher plus loin.

« C’est une menace, mademoiselle ? » Je la regardais en arquant un sourcil. Bien sûr que s’en était une ! Pourquoi cette question ? Ne l’avait-elle pas compris ? Était-elle aussi stupide qu’elle était folle ? Enfin je n’allais même pas répliquer parce que cela n’en valait vraiment pas la peine. Je n’avais pas que ça à faire de parler avec une fille comme cela. Je ne pouvais pas perdre mon temps comme ça alors que j’avais encore des milliers de choses à faire ! En plus que dirait Jae Sun s’il venait à savoir que je m’étais encore disputée avec quelqu’un ? D’un côté, c’était elle qui l’avait cherchée ! Je ne lui avais en aucun cas demandé d’écouter mes conversations et de prendre pour elle ce que j’avais dit.

« Si cette insulte ne m’était pas destinée, t’aurais pu me le dire poliment, et je me serais totalement excusée, parce que j’aurais été en tort, vieille peau. Mais puisque ton intelligence n’a pas l’air à la hauteur de l’arrogance que tu affiches, je vais me faire un plaisir de te foutre la paix. Bon tricot, la vieille ! » Vieille peau ? Mais pour qui se prenait cette gamine ? Comment parlait-elle à son aînée ? Comment avait-elle osée faire ça ? Elle allait me le payer. Je la vis se tourner pour faire mine de partir. Elle avait été beaucoup trop loin, je ne pouvais pas laisser passer ça. Peut-être que j’aurais pu le faire dans d’autres circonstances mais j’avais passé une journée horrible et me défouler me ferais un énorme bien. Sans me contrôler, voyant déjà rouge je me jetais sur elle et lui attrapais les cheveux pour la plaqué contre les casiers.

« Répète un peu pour voir ? Tu te prends pour qui ma petite ? Et mon intelligence elle t’*mm*rd* ! » Je ne me contrôlais plus, mon regard devait être aussi terrifiant que celui d’un assassin c’était mon problème et je n’avais jamais essayé de le soigner. Il fallait maintenant que quelqu’un nous sépare ou j’allais lui faire très mal… D’ailleurs sans que je sache comment mon poing partit s’abattre sur son joli minois.

Bon, Shiro avait peut-être, je dis bien peut-être, été un peu loin. Juste un peu. Ca, elle l’avait compris quand l’autre timbrée avait envoyé sa main en plein dans ses cheveux et les avait attrapé à pleine main. Puis elle l’avait plaquer avec une grande force contre les casiers. La japonaise était censer crier, là ? Euh… Gémir ? Grogner ? Râler ? Certes, ça faisait un peu mal. Mais pas non plus au point qu’elle se jette à genoux et supplie l’autre de la lâcher. Depuis toute petite, elle n’avait jamais eu vraiment mal quand on lui tirait les cheveux dans les cours de récréation. Un grand avantage, quand on se rappelle que les petits garçons ne sont pas les êtres les plus intelligents qu’il existe sur Terre, et que la plupart d’entre eux semblent avoir une passion pour la torture des filles via la chevelure de ces demoiselles.
Mais bon, puisqu’il le fallait…
Shiroyuki se mordit la joue très fort histoire de faire venir les larmes à ses yeux, et elle fixa l’autre fille d’un regard térrifié, qui lui n’était pas si forcé que ça – même si elle jouait un rôle, elle se devait tout de même d’avouer qu’elle n’en menait pas trop large.

« Répète un peu pour voir ? Tu te prends pour qui ma petite ? Et mon intelligence elle t’*mm*rd* ! »

Roh, que de vulgarité ! Shiro se retint de soupirer, et lâcha à la place un petit grognement. Grognement qui s’étrangla dans sa gorge quand elle vit apparaître en périphérie de sa vision un poing aux jolis doigts fins bien serrés, qui se dirigeait droit vers sa tête.
Oups. Ce genre de truc, quand on les voit arriver aussi vite et aussi distinguement, c’est pas bon signe. Vraiment pas bon signe.
La japonaise décala sa tête à droite de justesse, non sans laisser échapper un petit couinement de douleur. Bah oui, l’autre lui tenait toujours les cheveux. Et même si elle n’était pas particulièrement sensible à la douleur au niveau du crâne, s’arracher une poignée de sa chevelure d’un coup sec, c’est pas très agréable. Le coup la manqua de peu, et ce fut le casier derrière elle qui le prit à sa place, en produisant un bruit bien sonore. Glurps. Heureusement que c’est pas sa tête qui avait été percutée, même si elle était la cible initiale.

« Mais ça va pas, oui ?! Tu vois qu’t’a un grain, pauvre timbrée ! » hurla Shiro en laissant échapper ensuite un nouveau couinement, telle une souris affolée.

Bon. Elle l’avait quand même un peu provoquée. Mais elle ne s’était pas montrée violente envers elle !
Shiro passa sous le bras de la fille pour se retrouver derrière elle. Si au début de la dispute presque personne ne leur portait attention, maintenant, elles étaient entourées maintenant de curieux qui se demandaient sans aucun doute comment allait tourner la *tousse* conversation animée de ces deux jeunes filles.

Vas-y, Hyo Seong, casses lui la g*e*le ! » Hurla un abruti blond dans le public qui se mit ensuite à ricaner bêtement.

« Mêle toi de ce qui te regarde, tête de piaf ! » râla Shiro, ce qui provoqua des rires dans l’assemblée.

Bon. Allait-elle se faire « exploser la g*e*le », ou survivrai-t-elle à la confrontation ? Franchement, la petite Japonaise commençait à avoir du mal à envisager son futur d’une autre façon que sous la forme d’une petite boîte contenant ses cendres. Même si elle préférerait tout de même largement continuer son petit bonhomme de chemin tranquille, ça semblait difficile à imaginer dans la situation dans laquelle elle se trouvait.

Shiroyuki + Hyo Seong

Elle m’avait vraiment énervée. En temps normal j’aurais laissé couler je dois l’avouer mais aujourd’hui tout allait mal, j’étais fatiguée, de mauvaise humeur. Je ne pouvais pas me laisser faire mais en même temps elle n’avait pas été aussi agressive que ça. J’étais en train de complètement péter un câble. Je l’avais attrapée par les cheveux et l’avais plaquée contre un casier. Ensuite, je lui lançai un coup de poing. Ce même poing qui s’écrasa contre le casier et qui fit un bruit sourd. Je l’avais tout de même entendu couiner, comme une petite souris prise au piège.

« Mais ça va pas, oui ?! Tu vois qu’t’a un grain, pauvre timbrée ! » Je la regardais avec mon regard le plus froid et le plus noir qui fut. Mais il fallait quand même que je me calme. La pauvre juste pour quelques mots j’avais voulu lui casser le nez. Mais j’avais les nerfs en compote, il fallait que je me défoule et elle était à mon entière disposition. Si personne ne m’écartait, elle allait en prendre pleins la figure. J’entendis un « Vas-y, Hyo Seong, casses lui la g*e*le ! » Je ne cherchais même pas à savoir qui s’était mais ma camarade se fit un plaisir de lui répondre « Mêle-toi de ce qui te regarde, tête de piaf ! » Je la regardais. C’était quoi ces insultes sérieux ? Les gens se mirent à rire. Pas étonnant ! « Non sérieux ferme ta g*e*le c*nn*rd !! » Pour qui il se prenait sérieux ?

Je relâchai ma prise et me reculai. Je regardais les gens autour de moi, je n’étais pas une bête de foire, je n’étais pas là pour les rendre heureux d’avoir pu assister à un spectacle. Je n’avais pas que ça à faire. Je les emmerdais tous autant les uns que les autres ! Mon attention retourna à cette fille. J’allais énerver tout le monde en ne continuant pas mon boulot, et en ne faisant pas ce qu’ils désiraient. Mais c’était le but après tout. « Casse-toi ! Casse-toi avant que je ne change d’avis ! » Je savais qu’elle n’allait rien comprendre à ce qui se passait. C’était tellement inimaginable dans la situation actuelle ! « Ne t’approche plus de moi à l’avenir c’est compris ? » Je pense qu’elle avait compris le message. « Et vous dégagez ! Vous me brulez les yeux ! » J’attendis de voir s’ils allaient y toucher. Pas que je voulais la protéger mais il n’y avait que moi qui avait le droit de la toucher aujourd’hui et maintenant ! Le premier qui la toucherait me ferait quand même super plaisir car je ne me gênerais pas pour lui refaire le portrait.

A la grande surprise de Shiro, son aînée la relâcha et fit trois pas en arrière. Et sembla fusiller les gens autour du regard. Puis elle lui hurla de se casser avant qu’elle ne se mette vraiment à s’énerver. Pour le coup, Shiroyuki ne sut pas vraiment comment réagir. Cette fille… Elle avait l’occasion de la frapper, tout le monde autour l’encourageait, mais elle n’en faisait rien. L’attitude des spectateurs la dégoûtait-elle ? Probablement. Il y avait même de très fortes chances que ce soit le cas.

« Ne t’approche plus de moi à l’avenir, c’est compris ? »

Ah ouais, pigé, pigé, et re-pigé, chef ! Elle allait se tenir le plus possible à l’écart de cette folle. Cependant, la japonaise devait avouer que son comportement l’intriguait tout de même ? « Pourquoi ? » était l’interrogation la plus présente dans sa tête. A la grande surprise de l’adolescente, la foule ne e dispersa pas. Au contraire, elle semblait encore plus excitée par ce retournement de situation. Oh, on était dans un établissement scolaire, là, pas à la foire, c’était quoi ce comportement ?! Toute cette agitation risquait d’attirer le regard des profs.

« Et vous dégagez ! Vous me brulez les yeux ! »

Waw, ça au moins, ça avait le mérite d’être clair. Beaucoup plus percutant que le « tête de piaf » de Shiro ! Mais personne ne semblait bouger. La Japonaise laissa échapper un soupir sonore, et tenta de se faire toute petite. Normalement, aucun d’entre eux n’avait envie de se faire exclure ou repérer par le directeur pour une mauvaise raison, alors il y avait tout de même peu de chances que l’un d’entre eux désire finir le travail de la dénommée Hyo Seong. Cette dernière lui avait d’ailleurs facilité la tâche, en la protégeant, volontairement ou non, par ses assaults verbaux, qui était tout de même terrifiante quand elle était en colère.
Fuir la queue entre les jambes ne plaisait pas plus que ça à la petite japonaise, mais elle n’avait pas vraiment le choix. C’était ça, ou se faire exploser la tête. Quoi que valait peut-être mieux qu’elle meure aujourd’hui, ici même, parce que cette histoire allait à coups sûr la suivre pendant un bout de temps, et elle imaginait déjà les railleries qui retentiraient à son passage. Certains élèves de cette école n’était pas réputée pour être tendres, et même si Shiro savait se défendre en cognant le plus fort possible aux endroits stratégiques, ça voudrait tout de même dire s’exposer au risque de ne jamais sortir diplomée de Kirin. Et ça, elle n’oserait pas. Quoi que… Quand certains abrutis ouvrent leur grand g*e*le au lieu de la fermer comme ils le devraient, elle pouvait facilement perdre son sang-froid. Ce qu’elle fit d’ailleurs quand une fille du public la toisa au moment où elle allait s’esquiver, et lâcha de la voix la plus arrogante qui soit :

« Bah alors, Shiro-chan, tu mouilles ton pantalon ? »

Vous voyez ces images stéréotypées dans les mangas, où les héros ont le regard noir et des veines palpitantes sur le front et autour d’eux ? Bah voilà à peu près à quoi se mit à ressembler Shiroyuki, qui rougit de colère. Elle allait la frapper. La tabasser. Faire perdre à cette blondinette l’envie de se foutre d’elle. Là, c’était l’accumulation de gouttes d’eau faisant déborder ke vase remplit à ras bord. Le mot de trop. Shiro bondit, la toisa de toute sa petite taille, et arma sa main pour la gifler, avant de se retenir de justesse.
Non, elle ne devait pas. La jeune japonaise lança un regard à Hyo Seong, comme pour lui demander ce qu’elle devait faire, puis détourna les yeux tout aussi vite. Se reposer sur elle ? Pas question ! Elle se contenta donc de rester ainsi, la main mollement suspendue en l’air, perdant peu à peu toute son assurance dûe à la colère qu’elle ressentait, qui s’amenuisait elle aussi.

Shiroyuki + Hyo Seong

Je regardais tout autour de moi, les gens ne bougeaient pas. Qu’est-ce qu’ils attendaient au juste ? Que je la défonce juste ? Qu’elle termine à l’hôpital ou juste à l’infirmerie ? Pourquoi les gens restaient-ils plantés là alors que la scène était terminée ? Mais apparemment ils n’en avaient pas terminé avec elle. Je ne savais pas ce qu’elle leur avait fait mais personne n’avait l’air de l’apprécier dans le coin. Il est vrai que vu mes années ici j’étais plus connue qu’elle mais les gens ne m’aimaient pas pour autant. J’étais beaucoup trop insociable et agressive pour qu’ils tentent de m’apprécier.

« Bah alors, Shiro-chan, tu mouilles ton pantalon ? » Encore une qui ouvrait sa bouche. Non mais franchement c’était quoi ces gens ? Ils avaient vraiment que ça à foutre ? Je commençais à avoir de la peine pour cette fille que j’avais failli défigurer d’un coup de poing. Je commençais à être contente d’avoir tapée à côté. D’ailleurs, la douleur commençait à se faire sentir. Avec l’adrénaline cela avait été retardé de plusieurs minutes. Je la vis se tourner vers moi du genre : « qu’est-ce que je dois faire ? » Elle allait la frapper mais elle s’était arrêtée en pleine action. Pourquoi ? Ne jamais revenir en arrière et toujours assumer ses actes. Mais je savais qu’elle ne la frapperait pas, comme elle ne s’était pas défendue avec moi. Une faible ? Non elle était forte justement, elle savait se contrôler.

Je tremblais, j’étais frustrée et j’avais besoin d’extériorisée cette frustration. La nana rouvrir la bouche : « Ben alors, t’as pas assez de courage pour me frapper ? T’as peur du retour c’est ça ? » Comment une fille pouvait-elle se laisser marcher sur les pieds comme ça. Je soupirais, il fallait que je me défoule. Ce n’était pas pour l’aider elle mais pour m’aider moi-même je fis trois enjamber et mon poing vint s’écraser sur son nez de petite pétasse. Elle en tomba à la renverse et s’écrasa au sol. « Ferme ta gueule ! Tu ne vois pas que tu déranges là ? Si à l’avenir tu te mêles encore une fois de mes affaires ce sont tes dents que je pète ! Compris ? » Je n’étais pas vraiment rassasiée, j’avais envie de lui sauter dessus mais il fallait que je me contrôle. « Ben alors, il est où le retour, j’attends ! » Oui, provoqué c’était mal mais je n’y pouvais rien. Je me tournais vers la fille. « Ne jamais hésiter. Manger ou être manger ! Retiens ça à l’avenir » Je dégageais les gens pour partir, me frayant un passage à travers eux pour leur montrer que le spectacle était terminé. Allait-elle me suivre ou non ?

Alors ça, pour être une belle droite, c’était une belle droite. Le poing bien fermé, pouce à l’extérieur pour ne pas se le casser quand la main entrerait en collision, elle avait visé juste la bougresse ! Hyo Seong, puisqu’elle s’appelait ainsi, venait littéralement d’exploser le nez de l’autre abrutie. Shiroyuki retint de justesse un pouffement et cacha son regard admirateur en baissant les yeux.

« Ferme ta gueule ! Tu ne vois pas que tu déranges, là ? Si à l’avenir tu te mêles encore une fois de mes affaires, ce sont tes dents que je pète ! Compris ? »

Ahah, ç’avait le mérite d’être clair, non ? Shiro tressaillit légèrement, peu rassurée. Certes, cette fille lui avait sauvé la mise. Mais d’un autre côté, elle était quand même violente, et un poil terrifiante. Elle

« Ben alors, il est où le retour, j’attends ! Ne jamais hésiter. Manger ou être manger ! Retiens ça à l’avenir »

Jolie philosophie de vie, très, très juste, par ailleurs. Mais avant que la petite Japonaise ne pus réagir pour remercier l’autre, elle commençait déjà à s’en aller, et non pas discrètement, mais plutôt en écartant tout le monde comme une bourrine – mais une bourrine élégante, elle devait tout de même l’avouer.
Shiro ne sut pas que faire. D’un côté elle avait envie de la suivre, mais d’un autre côté, elle n’avait pas envie de passer pour un petit chien aux yeux des spectateurs. Elle se contenta alors de s’éclipser discrètement, et une fois hors de vue de tout le monde… Fonça à travers les couloirs pour retrouver la jeune femme !
Elle traversa deux couloirs avant de retrouver sa trace… ou plutôt de lui foncer dedans !
Décidément, elle allait vraiment l’énerver définitivement, aujourd’hui. Elle se releva immédiatement, et s’inclina le plus bas possible, à la mode des Japonais, avant de s’excuser presque en criant.

« Désolée ! Euh… Pour maintenant… et pour tout à l’heure ! J’ai réagit très mal, et je m’en excuse. Je n’aurais pas du réagir ainsi face à ma senpai. »

…
Voilà qu’elle ré-utilisait le « senpai », pour désigner son aîné. Elle avait toujours eut du mal à arrêter d’utiliser certains mots Japonais quand elle parlait.

« Bref, euh… Et sinon, une question me taraude. Pourquoi m’avoir défendue, là-bas ? »

A moins qu’elle ne l’ait pas défendue, et se soit juste amusée parce qu’une occasion se présentait. Bah, elle verrait bien sa réponse.

Shiroyuki + Hyo Seong

Je ne savais pas pourquoi j’étais aussi agressive avec les gens. J’avais toujours été comme cela du plus loin que je me souvienne. Peut-être était-ce parce que je ne voulais pas m’attacher aux gens. Je ne voulais pas avoir des tonnes amis, je ne voulais pas perdre des gens alors j’étais méchante et restais dans mon coin. Cela ne voulait pas dire que je n’avais pas d’amis, de vrais. Mais ceux-là était venus s’incruster dans ma vie sans que je le désir et y étaient restés prenant une place importante dans ma vie sans que je ne les y ai vraiment invités. J’avais donc frappé cette fille de un : pour me soulager, de deux : parce qu’elle me tapait sur le système à se mêler de ce qui ne la regardait pas et de trois : pour faire comprendre l’autre fille qu’il ne fallait pas qu’elle hésite. Je ne l’appréciais pas mais je ne pouvais pas me battre avec quelqu’un qui n’essayait même pas de se défendre. Je défonçais tout le monde sur le passage pour pouvoir passer. Ils ne voulaient pas bouger ? Tant pis pour eux, je fonçais dans le tas, je m’en tapais totalement de qui j’allais frapper sans faire attention ou sur quel pied j’allais marcher.

Je marchais les couloirs avec énergie essayant de calmer mes nerfs. Il fallait que je fasse quelque chose mais quoi ? Je n’en savais rien. Il fallait que je me dépêche avant d’exploser sur quelqu’un qui n’avait rien fais. C’est alors qu’on me percuta violement. Décidément ce n’était vraiment pas mon jour !! La fille tomba par terre. J’allais l’insulter quand je vis que c’était la même ! Encore elle ? Elle me suivait ou quoi ? Je n’eus pas le temps de prendre la parole qu’elle se relevait déjà et pris elle-même la parole : « Désolée ! Euh… Pour maintenant… et pour tout à l’heure ! J’ai réagi très mal, et je m’en excuse. Je n’aurais pas dû réagir ainsi face à ma senpai. » Et voilà maintenant qu’elle s’excusait comme si sa vie en dépendait. En dépendait-elle vraiment ? Senpai ? Elle était japonaise donc. « En Corée on dit Unnie si t’es pas au courant. » Lui dis-je sur un ton blasé, j’essayais d’être méchante mais elle avait l’air tellement gentille que ça en devenait difficile.

« Bref, euh… Et sinon, une question me taraude. Pourquoi m’avoir défendue, là-bas ? » Je la regardais. Pourquoi ? D’où avait-elle vu que je l’avais défendue d’abord ? Bon il est vrai que d’un regard différent du miens cela pouvait être perçu dans ce sens mais était-ce vraiment le cas ? Que devais-je lui répondre ? Après tout je m’en fichais d’elle je ne la connaissais pas, j’avais juste passé mes nerfs sur elle, elle avait été ma première victime du jour puis avait été très vite remplacé par une fille plus compétente pour prendre des coups. « Qui te dis que je t’ai défendue ? » J’arquais un sourcil, le gauche, puis je soupirais. « En temps normal, quand je m’en prends à quelqu’un il réplique avec de vraies répliques… Mais toi…! Tu ne t’es jamais battue avec quelqu’un hein ! » Pourquoi je parlais de ça avec elle ? Mes lèvres continuaient leur route sans mon autorisation. « J’ai frappé cette fille parce qu’elle se mêlait de mes affaires, je ne me prends pas la tête avec les gens pour que d’autre me regardent comme si j’étais une bête de foire. » Je fermais ma bouche pour arrêter de débiter de nouvelles choses que je pourrais regretter.

- Nan, j'ai jamais vraiment frappé quelqu'un. Parfois un peu ma soeur, mais c'est pas la même chose.

Shiro fixa la fille du regard. Elle jubilaire intérieurement. E fait, cette fille se donnait des airs de méchante, mais elle ne l'était pas, hein ?! Elle était probablement de très bonne compagnie quand on la connaissait bien !
Ah, la naïveté de Shiro... J suis sûre que même si elle se retrouvait face à un meurtrier en série, elle parviendrait à trouver quelque chose de mignon et de gentillet chez lui. Une vraie gamine. Elle adressa un sourire éclatant à son "Unnie" (puisqu'on disait ainsi ici), et la prit par la main.
Avant de lâcher une grosse connerie, comme à son habitude. On est un boulet où on ne l'est pas, hein ! Ahah.

- Tu fais comme si tu étais méchante, mais en fait t'es super sympa, non ?! On pourrait être amie ! On reprend du début ? Moi c'est Shinomiya Siroyuki, enchantée !

De la connerie, oui, de la connerie, c'est bien ce que je disais plus haut. T'es mon ennemi, tu frappes une autre ennemie, t'es ma copine ! Raisonnement de gamine bonjouuuuur ! Pourtant elle continuait de sourire, comme si elle croyait vraiment ce qu'elle baragouinait. Peut-être que l'autre fille, contaminée par son sourire éclatant, deviendrait soudainement gentille. Et peut-être que toutes les deux, elles vivraient de grandes aventures comme un senpai et son kohai dans les mangas Japonais !
...
...
... Dans ses rêves, sûrement. Quoi que rien ne pouvait être suûr. Tiens, tout à l'heure elle était persuadée qu'on la frapperait, mais en fait... Tout peut arriver, non ? Du moins, Shiro en était-elle convaincue.

- On pourrait peut-être décharger notre colère mutuelle ensemble ? En.... Euh... En... Criant dans les couloirs, peut-être !

Noooon, là ça tourne à la folie pure et simple. Shiro, reprends toi ! T'es une demeurée, ma pauvre fille ?! Cette cinglée va te buteeeeeer !
Shiroyuki continuait de sourire à l'autre. Une vraie timbrée, cette Japonaise.

Shiroyuki + Hyo Seong

Je ne savais même plus comment réagir avec cette fille. Il y a deux minutes elle était en train de me provoquer et là elle voulait faire copine/copine. Non mais franchement quoi ! Je ne savais même plus quoi dire ou quoi faire. Elle me désarçonnait complétement. Enfin, je n’avais qu’une seule solution : m’enfuir le plus vite possible mais apparemment elle comptait me tenir la jambe un assez bon moment. Bon, j’allais essayer d’être aimable. Un petit effort de temps en temps ne fait de mal à personne non ? « Nan, je n'ai jamais vraiment frappé quelqu'un. Parfois un peu ma sœur, mais ce n’est pas la même chose. » Bon, elle avait une sœur qu’elle martyrisait de temps à autre mais rien de bien concluant pour se défendre si on se faisait attaquer par quelqu’un… Comme tout à l’heure quoi. Ce n’est pas moi qui allait l’aider avec ça, chacun ses problèmes après tout.

« Tu fais comme si tu étais méchante, mais en fait t'es super sympa, non ?! On pourrait être amie ! On reprend du début ? Moi c'est Shinomiya Shiroyuki, enchantée ! » Non mais elle était pétée elle en fait ! Elle souriait comme une idiote. Et elle disait des choses idiotes. C’était donc une fille idiote non ? Puisque l’on dit souvent que se sont nos actions et nos gestes qui nous déterminent. Enfin, je n’allais pas faire de la philosophie maintenant. J’étais beaucoup trop exténuée pour ça. Tant qu’elle ne commençait pas à jouer avec mes cheveux et à faire des yeux de chats en parlant mielleusement je pense que cela pouvait aller. Je n’eus même pas l’idée de lui répondre sur le coup. Elle enchaina, elle avait l’air tellement heureux. C’était une grosse blague ou elle l’était vraiment ? Je la voyais mal essayer de me piéger. Elle était beaucoup trop naïve pour monter un coup. « On pourrait peut-être décharger notre colère mutuelle ensemble ? En.... Euh... En... Criant dans les couloirs, peut-être ! »

Je me retins d’éclater de rire. Elle se moquait vraiment de moi là ! Non mais franchement elle ne pouvait pas penser ce qu’elle disait. « Tu m’as prise pour une timbrée ou quoi ? Comme si j’allais m’amuser à crier dans les couloirs ! » Oui, bon je ne lui disais pas ça en lui criant dessus. Comme si son sourire m’avait privé de toute mon énergie négative. « On pourrait toujours aller cirer sur le toit par contre ! » Non mais qu’est-ce qui te prends Hyo Seong sérieux ? Il fallait que je me rattrape. « Mais ce n'est pas pour ça qu’on va devenir amie. Apprends déjà à te battre et on verra après ! » Ce n’était pas une promesse mais c’était une parole mi gentille mi méchante non ? Cette fille était très communicative...

« Tu m’as prise pour une timbrée ou quoi ? Comme si j’allais m’amuser à crier dans les couloirs ! On pourrait toujours aller crier sur le toit par contre ! Mais ce n'est pas pour ça qu’on va devenir amie. Apprends déjà à te battre et on verra après ! »

Shiro ne put s’empêcher d’exploser de rire. Cette fille refuser de crier dans les couloirs, mais elle voulait bien aller crier sur le toit avec elle ? Et après, c’était Shiro qu’on traitait de « timbrée » ? Elle était amusante. Shiroyuki ne se priva pas de le lui signaler.

« Va pour le toit ! Et pour me battre, eh bien… Je pourrais toujours me ramener avec des CDs et les balancer sur la personne qui m’embête ! »

Elle lui adressa un autre grand sourire, et l’attrapa par le poignet. Sans attendre, Shiro se mit ensuite à la tirer à travers les couloirs vers l’escalier le plus proche menant au toit. Elle eut du mal à en trouver un, faut avouer qu’il n’y en a pas partout. Tout en avançant, elle jetait de grands coups d’œil autour d’elle pour localiser ces fameux escaliers. Bon sang de bonsoir, comment on accédait au toit dans cette foutue école, hein ?! Elle marmonna encore quelques trucs dans sa barbe, avant de se tourner vers sa camarade, un air contrit sur le visage.

« On accède au toit comment ? »

Sens de l’orientation pourri, bonjour ! Pourquoi fallait-il que ce soit tombé sur elle ? Dans sa famille, son père et sa sœur avaient toujours su se diriger facilement, hein ! Mais non, elle, elle parvenait à se perdre dans un centre commercial. Cette fille était une catastrophe ambulante. Mais bon, ça, je pense que tout le monde l’a déjà remarqué. Alors vous pensez bien que retrouver des escaliers dans une école aussi grande, c’était pour elle… mission impossible. D’où sa demande. En espérant, bien sûr, que sa camarade ne se foutrait pas de sa gueule… ou, pire, ne la prendrait pas pour une cinglée totale incapable de trouver son chemin (aie pitié !).

Shiroyuki + Hyo Seong

Je ne savais pas vraiment ce qui venait de me passer par la tête. En gros, j’étais en train de sympathiser avec l’ennemie. Il y a deux minutes j’allais lui exploser la tête contre les casiers devant une dizaine d’abrutis et là j’étais en train de lui donner un rendez-vous sur le toit pour que nous évacuions notre frustration sur le toit de l’école. Ça n’allait vraiment pas bien dans ma tête ! « Va pour le toit ! Et pour me battre, eh bien… Je pourrais toujours me ramener avec des CDs et les balancer sur la personne qui m’embête ! » Je la regardais en fronçant les sourcils. Elle avait vraiment des idées bizarres. Non mais franchement qui penserait à faire ça pour se défendre ? Je ne comprendrais surement jamais certaines personnes. D’ailleurs faillait-il encore que je me comprenne moi-même. Y’avait donc du boulot ! Je hochais la tête de dépit. « Euh… Si tu veux te ridiculiser fais donc ça ! » Lui dis-je. D’un côté au point où elle en était… Elle m’attrapa le bras et se mit à déambuler dans les couloirs sans but réel. Elle allait dans le sens inverse. Elle ne savait même pas où elle allait mais je la laissais faire.

« On accède au toit comment ? » En la regardant, je me surpris à penser que c’était surement une élève modèle. Qui passait ses moments de pauses à réviser encore et encore. Qui ne s’amusait pas avec ses copines à sécher les cours pour aller voir les garçons à leur cours de sport ou juste pour aller faire du shopping. Elle ne devait surement pas faire tout ça. Avait-elle des amis au moins ? Car elle avait l’air d’être solitaire. « Suis-moi » A mon tour je lui avais attrapé le bras et la dirigeais dans les couloirs que je connaissais par cœur depuis le temps que j’étudiais ici. J’avais surtout dû les apprendre par cœur pour pouvoir courir pour ne pas me faire prendre par les surveillants quand je séchais un cours. Les avantages de jouer parfois les rebelles ! « Tu devrais sortir un peu plus souvent ! » La trappe était là, à côté des toilettes des filles. Je l’ouvrais, regardais si personnes ne nous voyait et montais à l’échelle. Le toit était désert. Personne, d’un côté nous étions à la fin de la journée. Tout le monde rentrait chez soi. « Bienvenue sur le toit de l’école Kirin Art School ! Là où les étudiants viennent quand ils n’ont pas envie d’assister aux cours. » Je respirai un bon bol d’air frais. Ça faisait un bien énorme !

» Try again, smile again. ft. MinHo
» Yeong Hyo Soo x I prefer it's you who smile rather than me