Park Lee Chun [Fini]

La douce chaleur des rayons du soleil, ce soleil que l'on pourrait qualifier .. D'asiatique, c'était cela la Corée, mais c'était la ville de Gwangju qui nous intéresse plus particulièrement, cette énorme ville. Lors d'une journée enneigée de Juin, le septième jour de l'année 1995, un petit bonhomme vu le jour. Sa mère, ne tarda pas à lui donner un prénom et tout naturellement "Lee Chun" lui vint à l'esprit. Et c'est alors que le 07/06/1995, Park Hyung Sik et Bong-Cha mirent au monde le jeune Park Lee Chun.

Son enfance ne fut pas très différente des autres, il fut avec les même problèmes que les autres, et les mêmes joies que les autres. Enfin sauf sur un certain point. Contrairement à beaucoup d'autres, Chun fut bercé par la musique dés sa plus tendre enfance, et il n'allait sûrement pas s'en plaindre. Il n'y avait personne qui pratiquait de la musique chez lui, Lee Chun se rendait chez des amis afin de pouvoir écouter les CD qui sortaient. Ce sont des artistes anglo-saxons qui ont donné envie à Lee Chun de faire comme eux. Ils lui ont transmit très jeune l'amour de la musique. Le coréen a toujours apprécié différents styles de musique que ce soit du Dub, du R'n'B, de la Soul, du Hip & Hop. Grand fan de Hip-Hop, et plus précisément d'Eminem, le jeune homme a commencé à effleurer l'idée de le copier ou du moins de s'en inspirer. Mais c'est surtout sa découverte de la danse qui le changea profondément, toujours en rapport avec le hip-hop, se surprenant à vouloir devenir B-Boy. Très faible au début, et surtout très peu aidé, voir pas du tout, Lee Chun eut beaucoup de mal. Oui il apprenait vite mais cela ne suffisait pas. A ses sept ans le jeune garçon demanda à ses parents de l'inscrire dans une école privée afin qu'il puisse s'améliorer. Malheureusement, ses parents n'étant pas très riches, et surtout en aucun cas motivés, ils ne tentèrent rien pour faire entrer le jeune garçon dans l'école de ses rêves, Lee Chun leur en veux encore aujourd'hui.

A ses onze ans, le petit garçon n'était pas intégré à l'école, très souvent victime de moqueries et de raquettes dû à son manque de confiance en soi. Tout en y ajoutant son incapacité à surmonter l'exigence scolaire que demandait la Corée. Même en cours préparatoire. Il se réfugiait dans la musique. Lee Chun avait beau être quelqu'un de très agréable, qui adorait discuter et rire, quand il se rendait à l'école et dans sa salle de cours, il était comparable à un fantôme, on ne l'entendait pas, il se noyait dans la masse, on ne faisait pas attention à lui. Renfermé de plus en plus sur lui, le petit garçon était pourtant pas quelqu'un d'asociale mais il était beaucoup trop timide. Alors personne ne venait vers lui. Ce calvaire comme le décrit le jeune homme aura duré tellement longtemps.

Hyung Sik, commençait, péniblement, à prendre conscience du grand potentiel de son fils, malgré le fait qu'il n'était pas fan de style de musique. Car cela faisait maintenant quelques années, qu'il surprenait le jeune homme de 14 ans bientôt 15 en train de rapper ou bien d'écrire sur son bloc-notes secret. Quelques semaines plus tard, le père de famille de 54 ans acheta une caméra afin de filmer son fils durant ses "répétitions secrètes". Etant au travail à l'heure où Lee Chun s'exerçait, il cacha la caméra dans sa chambre à un endroit où il ne la remarquerait jamais. Il récupéra cette dite caméra et en visionna le contenu avec sa femme.

C'est la mère de Lee Chun, Park Bong-Cha qui connaissant vaguement la renommée de l'académie Kirin, envoya la vidéo comme démonstration à la direction. Bien évidemment, la réponse ne fut pas immédiate et d'ailleurs personne n'y croyait beaucoup, Lee Chun n'étant même pas au courant, il passait son temps chez son unique meilleur ami à apprendre le piano et la guitare en auto-didacte. Son père quand lui, ne voulait pas le voir rejoindre cette académie qu'il qualifiait "d'usine de lobotomisation des jeunes". En réalité, la mère au foyer était la seule vraiment emballer par l'idée. Et lorsqu'il fut accepter dans cette académie, il y eu comme une division au sein de la famille. Les disputes entre les deux parents s'accentuèrent et se multiplièrent. C'est en laissant ce climat hostile derrière lui que Lee Chun rejoignit l'académie. Il garde même aujourd'hui ce sentiment d'impuissance, comme si il n'était pas à sa place.