❝What a fantastic rainy day in summer...❞ ft Sirivipa Ampai

L’intermédiaire qu’Ampai aurait dû rencontrer en ce samedi matin, avait décidé de lui poser un lapin. Trois quart d’heure qu’elle poireautait devant l’entrée du musée, percher sur ses talons et cacher sous un parapluie. N’y tenant plus, la journaliste décida de rentrer voir l’exposition qui l’intéressait tant.

Logiquement en ce samedi matin, la thailandaise aurait dû encore être au lit entrain de faire de beau rêve. Mais il avait fallut que celui qui lui serve d’intermédiaire avec le magazine ne sache pas venir au lieu de rendez vous, mercredi soir pour que les plans de son weekend change. D’accord, elle avait prévu de se rendre voir l’exposition sur Mozart mais pas à une heure aussi tôt pour elle. La reine de la fainéantise. Le seul qui était debout lorsqu’elle avait quitté son appartement où il faisait bon, était Jun, son frère. Celui-ci, lui avait demandé si elle n’était pas malade. Et pour toute réponse, il s’était ramassé un livre qui trainait sur la table base du salon où elle s’était installée pour boire son café. Tasse qui a l’heure actuelle, doit toujours se trouver à la place où elle l’avait laissé, sur le divan.

Ses talons claquèrent sur le sol, elle referma son parapluie dès qu’elle fut sur d’être protéger par un plafond. S’arrêta aux vestiaires pour déposer sa veste et son parapluie, sourit en prenant le numéro. Et s’avança enfin dans l’exposition.

Ampai aimait la musique classique, trouvant ce style de musique relaxant. Elle déambula durant dix minutes avant de s’arrêter devant le portrait de Mozart. Souriant aux exclamations sur le côté, penchant sa tête et plissa les yeux. Il y avait une tâche sur le tableau. Elle se retourna pour chercher après une personne travaillant dans le musée. Quand elle dû faire un pas en arrière pour ne pas perdre son équilibre.

Un joli minois la dévisagea. Un petite voix sortant des lèvres si bien dessiner. Désolée, j'aurais dû faire plus attention, excusez-moi. Elle se pencha pour s’excuser, ce qui fit sourire Ampai. Celle-ci était perturbée par l’apparition devant elle. Sa tête lui disait quelque chose. Vu le nombre de personne qu’elle croisait depuis qu’elle était arrivée à Séoul, ça n’aurait pas été étonnant qu’elle est déjà rencontrée cette jeune fille. Elle fit un sourire et lui dit qu’elle acceptait ses excuses avant de commencer à faire demi tour.

Oh ! Vous êtes à l'école Kirin, n'est-ce pas ?[i] Ampai s’arrêta, resta sur place deux secondes. Le temps de se forger son sourire d’élève modèle de Kirin. Et décida de se retourner. Exactement, je suis une élève transférée. Et vous êtes à Kirin aussi ? Maintenant, il allait falloir trouver un moyen pour que si l’autre idiot arrive, qu’elle puisse fausser compagnie à … Comment s’appelait-elle déjà ? Suis-je bête, il me semble que nous faisons partie du même cours de sport. Je m’appelle Sirivipa Ampai et vous ?

La jeune femme était plutôt belle, maintenant que je faisais attention à elle. C'était sans doute pour cela que j'avais retenu son visage. Il faut dire qu'un physique pareil ne s'oublie pas aussi facilement. Mon regard s'attarda sur ses cheveux bruns et je me forçais à me reprendre, ne reconnaissant pas cette curiosité anormale que j'éprouvais.

Elle m'annonça alors qu'elle était une élève transférée. Transférée ? Peut-être était-ce pour cela que je la connaissais, alors. Peut-être est-ce parce que j'avais dû la voir avec le directeur. Puis elle continua et j'eus son prénom. Sirivipa Ampai ? Ouaouh. Elle était sûrement pas coréenne, elle. Ou c'était ses parents qui ne l'étaient pas, au choix. Ou sinon ils étaient très originaux.

Ensemble en cours de sport ? Pourquoi est-ce que mon regard se baissa instinctivement sur ses jambes ? Très belles jambes, au passage. Je remontais rapidement le regard et souris poliment, tentant de cacher ce que je venais de faire.
- Je suis Kim Hae Ri. Désolée, j'ai du mal à retenir les noms et visages des gens...J’espère que je ne vous ai pas blessé ?

Qu'est-ce que je racontais ? Pourquoi l'aurais-je blessé ? Je soupirais intérieurement avant de me concentrer à nouveau sur ma compagne. Trouver quelque chose à lui dire était urgent. Je ne voulais pas qu'elle s'en aille et ça me perturbait. Pourquoi voulais-je à ce point qu'elle reste avec moi et qu'on discute ? Bizarrement, je n'avais pas réellement envie de chercher à savoir pourquoi. Je me contentais d'obéir à mon envie.

- Vous venez d'où ? Vous avez dit que vous étiez une élève transférée.
Je n'agissais jamais comme ça, en temps normal. Je n'avais plus qu'à espérer qu'elle n'avait pas entendu parler de moi ou elle risquait de se poser des questions. Questions qu'il était peut-être temps que je me pose.

Mais mon cerveau refusait de se les poser.
- Vous vous plaisez bien, à Kirin ?
Et me voilà à espérer qu'elle n'allait pas s'en aller. S'il était vrai que je pouvais très bien la retrouver à l'école, j'avais l'impression qu'il était important que nous discutions maintenant et que j’apprenne le plus de choses possible sur elle maintenant. Je voulais apprendre à la connaître maintenant et pas attendre.

Spoiler:

Elle ne savait pas trop quoi faire, elle ne pouvait pas rester là à discuter alors que son collègue allait arriver, enfin, l’espérait-elle. Pourtant, Ampai fut étonnée lorsque la jeune femme se présentait. Kim Hae Ri, elle en avait entendu des vertes et des pas murs sur cette jeune pianistes. Très bonne musicienne, pouvant refaire une partition de l’oreille mais ayant un caractère pire que son frère, et pourtant, c’était difficile.

La journaliste se recula de quelques pas et allait repartir visiter l’exposition quand une question fila. Elle ne pouvait pas partir sans y répondre, elle avait sa réputation d’élève modèle à respecter. Se forgeant un faux sourire sur les lèvres, elle se retourna pour répondre à l’interrogatoire. « Je viens de Thailande, de Rivapisi, l’université en partenariat avec Kirin. » Avant d’avoir certainement la question du pourquoi elle avait déménagé, elle inventa un autre mensonge qui cette fois-ci était un peu vrai.[/i] « Mes parents ont déménagé pour affaire et vu que mon frère a été accepté à l’université de droit de Séoul, il fallait quelqu’un pour s’en occuper. »

Ampai ne pouvait pas dire si ça lui plaisait d’être à Kirin. Elle y était pour faire des articles, et avait même eu l’idée de créer un blog sur les rumeurs qui pouvaient circuler dans Kirin. Et franchement, il y en avait des pas mal. Par exemple, la jeune fille qui était devant elle, une rumeur circulait comme quoi elle avait utilisé le batteur des KLUV pour retranscrire la partition d’une de leur chanson qui fut populaire il y a plus d’un an. Elle fit donc semblant de réfléchir avant de répondre d’une voix posé.

« Je pense que je me plais bien. Les élèves sont sympas. Les profs sont aussi cinglés que les anciens. Et ça ne me manque pas de devoir me lever très tôt pour aller courir avant que le soleil ne se lève. »

Elle lui souriait. Attendant une remarque ou mot blessant. Comme elle savait que la coréenne était. Mais rien ne se passa. Elle haussa les épaules, se mit sur la pointe des pieds pour regarder autour d’elle au cas où son collègue arrivait. Mais personne en vue.

« Ca vous dit que nous fassions le tour de l’exposition ensemble ? Je ne m’y connais pas trop sur Mozart c’est pour le cours d’Histoire de la Musique classique que je suis ici. »

Alors son frère était étudiant en droit et elle venait de Thaïlande ? Ouah, c’était plutôt impressionnant. Je n’étais allée qu’en Londres et je ne pus m’empêcher de me demander comment ce serait de visiter la Thaïlande. J’avais entendu dire que c’était très joli.
- Vous êtes une grande sœur vraiment gentille.
Je ne pus m’empêcher de sourire, la chose me venant naturellement. Sans doute était-ce cet environnement musical qui me rendait plus avenante et gentille que d’habitude. J’avais cependant la voix de mon frère dans ma tête qui me soufflait d’être gentille avec elle. Je n’avais réellement que Soo Min, Ji Hwan, Nam Hyun et mon frère comme personne proche, ans mon entourage. Une fille de plus ne me ferait pas de mal, non ? En plus, si elle était venue ici c’était qu’elle aimait Mozart, ce qui nous faisait un point commun. Puis elle semblait gentille. Autant tenter ma chance !

J’appris ensuite qu’elle semblait se faire à Kirin. Je ris doucement alors qu’elle parlait des professeurs. Oui, ou que ce soit, ils étaient définitivement tous les mêmes. Ampai me proposa alors de voir l’exposition ensemble. Je souris à nouveau et hochais la tête, ouvrant le chemin.

Je gardais le silence plusieurs minutes, ne sachant par où commencer alors que je remplissais mon cerveau de nouvelles informations sur mon pianiste préféré. Finalement, je trouvais un sujet de discussion.
- Au fait, vous êtes en quelle année ?
Je me tournais à nouveau vers elle, mes lèvres s’étirant naturellement en un sourire. J’étais réellement décidée à devenir amie avec elle, aujourd’hui. Soo Min, Hae Joon et Ji Hwan seraient plus qu’heureux d’apprendre que je m’étais fait une nouvelle amie de mon plein grès. Ils arrêteraient peut-être de me harceler pour que je m’ouvre un peu plus…

Je me rendis compte qu’on se vouvoyait depuis notre rencontre et je me mordis légèrement la lèvre inférieure, mon tic revenant à la charge. Il allait réellement falloir que je prenne le temps de me débarrasser de cette fichue habitude !
- Est-ce que vous…Seriez d’accord pour qu’on se tutoie ?
Si j’étais douée en aegyo, j’en aurais sans doute rajouté mais je me contentais de la regarder, mes dents plus ou moins blanches mordant délicatement ma lèvre inférieure.

Ampai était étonnée. La fille devant elle n’avait absolument rien avoir avec les racontars de couloirs. Et ça l’étonnait grandement. Elle qui ébruitait la plus part des rumeurs existant à Kirin grâce à son blog. Ne savait pas trop quoi penser. Surtout que Hae Ri faisait partie de ses victimes. Enfin, elle verra comment se passait cette visite de l’exposition, si elle reste aussi gentille qu’elle l’était à présent, la coréenne aurait peut être droit à un nouveau mois de tranquillité avant qu’on apprenne une chose ou une autre sur Radio Kirin.

Elles étaient toutes les deux entrains d’avancer, regardant un piano, s’approchant d’une vitrine pour admirer une partition du célèbre compositeur quand une question fusa de la part de sa cadette. Ampai n’avait pas trop de mal à mentir. Puisqu’elle était bien entendu inscrite en « Cinquième année, je vous ai dis que nous avions cours de sport en commun. »Elle lui fit un sourire au coin timidement, avant de lui montrer du doigt une plume d’oie et l’encrier qui allait avec. Ampai sortit un carnet et un bic pour prendre des notes sur ce qu’elle voyait. Même si à la base elle était ici pour refiler des informations sur les idoles qui avaient reprit les cours, elle devait aussi faire le devoir que son professeur d’histoire de la musique classique lui avait refilé. « Bien entendu, nous pouvons nous tutoyer. Il n’y a pas de problème pour ça. Je dois pratiquement avoir ton âge et franchement, je suis pas si formelle que ça. »Et oui, Ampai avait tutoyé son boss deux jours après avoir été engagée dans le magazine. Elle tutoyait aussi les professeurs qui lui donnaient l’impression d’avoir son âge. Et on ne ne lui avait jamais fait une remarque sur sa façon d’être.

Elles passèrent à côté d’une boite à musique, les personnes dessus la firent sourire. Elle fit un croquis de la boite avant de soupirer devant. « J’aimerai tant en avoir une comme ça. »Puis, la thailandaise se retourna vers la jeune femme à côté d’elle. « Tu es là pour un travail pour un cours ? Ou simplement car tu t’embêtais ? »

Je me mordis la lèvre inférieure alors qu’elle me faisait remarquer que je savais en quelle année elle était puisqu’on avait cours de sport ensemble. Je me pliais à nouveau en deux.
- Désolée, je suis très tête en l’air, en ce moment…
Ampai me montra une plume et un encrier et je les observais, souriant alors que j’imaginais Mozart les utiliser. J’avais presque envie d’ne avoir, maintenant. Je vis du coin de l’œil ma compagne faire un croquis des objets et compris donc qu’elle était là pour un devoir. Flûte. Cela voudrait dire qu’elle n’était pas forcément un admiratrice du pianiste…

Je fus ensuite autorisée à tutoyer Ampai et lui souris timidement, hésitant toujours à la regarder en face. Nous nous remîmes à marcher et j’osais me détendre après mon erreur, laissant le silence confortable nous entourer en douceur. Ampai s’arrêta devant une boîte à musique et je ne pus m’empêcher de me souvenir de la mienne, qui était légèrement identique. Ma compagne exprima son souhait d’en posséder une puis elle se tourna vers moi, me demandant pourquoi j’étais là.
- Non, je ne suis pas là pour un travail ou parce que je m’ennuyais. Ca fait plus d’une semaine que j’attends avec impatience de pouvoir voir cette exposition. Je suis une grande fan de Mozart, il m’était impossible de ne pas passer par cette exposition.
Je lui souris et me remis à observer la boîte à musique.
- J’ai une boîte de musique un peu identique…Mon père me l’avait offerte, petite. Elle ne marche plus maintenant, c’est dommage…
Je soupirais puis me remis à avancer, observant les différents objets jusqu’à ce que je tombe sur un piano de Mozart. J’ouvris de grands yeux alors que mon cœur s’accélérait légèrement sous l’excitation. Je devais ressembler à une gamine de cinq ans qui voit un jouet particulièrement attrayant.
- Ouah…J’aimerais tellement pouvoir jouer dessus…
Je gonflais légèrement les joues de tristesse et dépit. Je me souvins alors de la présence d’Ampai à mes côtés et la regardais, me forçant à lui sourire poliment. Il fallait qu’elle devienne mon amie.
- Tu joues d’un instrument, toi ?