Nabehsima Kai :||: Avant j'étais...

Quand je pense à la façon que mon amitié avec mon Lapinou en sucre à commencer, j'en rigole toujours. Qu'est-ce qu'il a pu m’insupporter durant les trois premiers mois de notre première. Juste à savoir que j'allais le côtoyer, de la journée, j'en étais malade.

•••••• Le Commencement ••••••

En ce jour de mars, Kai devait se rendre dans la salle des fêtes pour écouter le discours de bienvenue aux nouveaux élèves. Lui, n'en avait strictement rien à faire, il avait déjà subit cette chose l'année d'avant. Qu'est-ce qu'il faisait là alors? Simplement que monsieur avait préféré passé son année scolaire à jouer à des jeux vidéos en ligne durant ses nuits et qu'il était trop crevé pour se présenter aux cours. C'était un peu bête, lui qui avait deux ans d'avances encore avant, se retrouvait à n'avoir plus qu'une année d'avance sur les autres.

Les écouteurs sur ses oreilles, installés dans le fond de la salle, ses yeux rivés sur sa console portative, le jeune homme n'écoutait absolument pas ce qu'il se passait autour de lui. Trop concentré sur ce qu'il faisait. Mais, car il y a un mais, sinon l'histoire ne sera pas celle d'un batteur connu mais simplement l'histoire d'un simple lycéen comme vous et moi, son voisin se pencha pour mieux voir à quoi il jouait, se pencha si fort qu'il tomba dessus. Et ce qui devait arriver arriva.

"Nabeshima et Yamada, vous resterez après les classes."

***

Durant trois mois, Kai fit tout pour ne pas rester en présence de ce fouteur de poisse. Car dès que Taiki s'approchait de lui, le plus jeune était sur qu'il allait lui arriver un problème. Et il avait raison, vu le nombre de console qui lui avait été confisqué. Mais, il haussa toujours les épaules sachant très bien qu'il pourrait continuer à jouer chez lui bien tranquillement. Et il garda le comportement de l'année d'avant préférant ne pas étudier pour rentrer dans une université. Délaissant sa batterie. Ses parents étaient rarement chez eux, il n'avait personne pour le surveiller.

C'est ainsi qu'un beau jour, le jeune homme décida de ne pas se présenter aux cours, il avait prévenu qu'il était malade. Tout aurait très bien pu se passer comme il en avait eu l'idée. Mais voilà, plus collant qu'un certain bassiste, y a pas. Et c'est ce que Kai apprit à s'est dépend.

Dos à la porte de sa chambre, casque sur les oreilles, discutant à ceux de sa guilde, les yeux sur l'écran, il n'entendit pas son camarade de classe entrée dans sa chambre. Il se rendit compte d'une présence près de lui après une bonne demi heure, lorsque Taiki intrigué vint se placer à côté de lui pour mieux voir le jeu. On ne vous cachera pas que la stupeur fit place à une colère sans nom.

Le lendemain la même chose se reproduit, celui qui allait devenir son meilleur ami, avait décidé de lui apporter ses devoirs. Il ne bougeait pas restant à regarder Kai jouer. Jusqu'au moment où, balayant les yeux la chambre en désordre du no-life, il l'a vit. Ensevelit sous une tonne de vêtements. La batterie, le seul amour du jeune Nabeshima.

Et là, un éclair de génie passa dans les yeux de Yamada, il allait sortir son ami, car pour lui, si naïf, Kai était son ami. De cette drogue qui était les jeux vidéo. Il y passerait des nuits blanches si il le fallait. Mais, il réussirait.

Le lendemain soir, donc troisième jours d’absence de Kai au Lycée, Taiki arriva avec sa basse. Alors que le plus jeune était encore entrain de jouer, il se mit lui à répéter. Au début, le tokyoïtes ne fit pas attention jusqu’au moment où la musique commença à passer le son pourtant mit à fond de son casque audio. Par automatisme, il se mit à taper du pied, donnant un rythme. Durant un quart d’heure, le seul tympo qu’il y avait était son pied, puis soudain, il claqua sa langue contre son palais, et deux minutes après, il coupa son ordinateur et demanda à son futur meilleur ami de partir.

Les deux jours qui suivirent, Kai ne toucha toujours pas à sa batterie. Il se sentait toujours honteux de ce qui s’était passé l’année d’avant lors d’un concert donné au Lycée. Il avait composé un rythme endiablé pour une élève de troisième année, et celle-ci lui avait rit au nez. Et, il s’était renfermé sur lui-même, abandonnant sa passion, son rêve qui était la musique. Pourtant, de temps en temps, il touchait au triangle ou au tambourin. Déjà en classe, quand il pensait à s’y rendre mais aussi chez lui. Ses pieds n’avaient pas perdu l’habitude non plus de donner taper le sol à un rythme dansant. Chose que son enseignant principal n’aimait pas fort. Mais au moins, il gardait espoir pour le jeune batteur.

Pourtant, ce vendredi soir là, quand Taiki franchit la porte de la chambre du faux malade, il eu la surprise de sa vie. Kai n’était pas devant son ordinateur mais assit derrière sa batterie, un regard de défi fixé sur le visage. Nul ne serait dire ce qu’ils se dirent et combien de temps dura la bataille des regards. Mais une douce mélodie remplit ce soir-là, la maison des Nabeshima.

La semaine suivante, tous furent étonnés de voir arriver Kai, un sourire sur le visage mais toujours renfermer sur lui-même. Pourtant une amélioration se fit constater dès le premier cours. Il donna un tempo pendant que l’enseignant parlait, non pas avec son pied, mais avec son bic qu’il tapait sur son banc, au cours suivant se fit avec ses mains. L’élève qu’ils avaient acceptés il y a de cela deux ans, était de nouveau devant eux.

Bien entendu, Kai ne considérait toujours pas Taiki comme un ami, il l’acceptait, le supportait, mais ce n’était pas un ami. Il était si naïf et surtout qu’est-ce que le sourire sur ses lèvres l’exaspérait. Ce n’était donc pas rare de les voir se disputer ou au moins les entendre se disputer. L’un hurlant presque de lui foutre la paix et l’autre, haussé les épaules et sourire. Jusqu’au moment où ils en vinrent aux mains.

Personne n’osa les séparer, trouvant ça comique de les voir ainsi. L’abcès devait être perser, enfin surtout pour Kai. Puisque Taiki n’avait rien à se reprocher, il avait fait sa béa pour l’année scolaire. Ils se battaient, un mélange de combat d’homme et de fille, des coups de poings au tirage de cheveux. Puis au bout d’un moment, ils rigolèrent tous les deux. Et leur amitié commença trois mois et deux semaines après leur première rencontre.

Ce jour là, Kai prit une décision qui changera sa vie tout au tout, il dit adieu aux jeux vidéo. Comme chaque soir, Taiki alla chez lui, comme chaque soir, ils se firent une battle, l’un à la base, l’autre à la batterie. Et puis un moment, le semi thaïlandais s’arrêta de jouer, regarda le japonais pur souche.

« Tu m’aides ? Je vais ranger mes jeux. Je te promets de ne plus y toucher, seulement si tu restes auprès de moi. »

•••••

Et dire que c’est comme ça qu’on se suporte tout le temps maintenant. Qu’est-ce que je serai devenu sans lui, franchement ?