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 I don't want you to see me crying ...

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MessageSujet: I don't want you to see me crying ...   I don't want you to see me crying ... EmptyMer 19 Déc - 23:17

Taiki ✖️ Pilk Wan
» I'm strong on the surface. Not all the way through. I've never been perfect. But neither have you. Forgetting. All the hurt inside. You've learned to hide so well. Pretending. Someone else can come and save me from myself. I can't be who you are. I can't be who you are. (c) unbreakable.

Clothes



    Les examens de fin de trimestre … Comme beaucoup d’élèves à Kirin je n’aime pas cette période. Pas que je ne veuille pas passer mes examens, au contraire. J’aime mettre à l’épreuve pour me prouver à moi-même et surtout aux autres ce dont je suis capable. Je compte bien passer ces examens avec succès, du moins je ferais tout pour, hors de question que je me tourne les pouces et que j’attende tranquillement le jour de l’examen, ce n’est vraiment pas mon style. Je vais travailler jusqu’au bout, cherchant toujours à atteindre la perfection dans ce que je fais. Je suis sans doute trop minutieux, mais j’aime que tout soit parfaitement comme je le désire. Cependant, même si j’essaie de me dire que tout se passera bien, c’est plus fort que moi. Je n’arrive pas à m’empêcher d’avoir peur de l’échec. Face aux autres, j’affiche une confiance en moi déconcertante, ce que les autres ne savent pas c’est que j’ai vraiment peur de tout rater. J’ai tellement peur de voir mon rêve s’écrouler. C’est sûrement l’une des choses qui m’angoisse le plus. Pour moi rater une épreuve aussi importante est juste impensable. Je ne peux pas échouer et il y a plusieurs raisons à cela. Déjà ma fierté personnelle en prendrait un coup, mon échec donnerait raison à mes parents qui ont toujours dit que la musique est un milieu trop instable et que je ferai mieux de ne pas trop m’investir là-dedans et puis il y a Han Byeol … Elle croit tellement en moi, je ne veux pas la décevoir, j’ai besoin de son soutien, même si comme ça aux premiers abords j’ai l’air de n’avoir besoin de personne à part de moi-même. Si les autres croient cela, ça me conviens. C'est ce que je cherche de toute façon, pour qu'on me fiche la paix. Je n’ai besoin de l’aide de personne de toute façon, avec Han Byeol c’est différent, elle est ma sœur jumelle après tout … Je veux qu’elle ait toujours une raison de croire en moi et d’être fière de son petit frère, comme elle dit souvent. Les salles de classes sont vides en ce début de soirée, tous les élèves sont soient au réfectoire, soit bien au chaud dans leur dortoir ou chez eux pour certains. Ce soir j’ai décidé de me passerai de dîner et que je resterai dans la salle de musique répéter pour l’examen. Si je veux réussir, je n’ai pas vraiment d’autre choix que travailler. Ça ne me dérange pas, pour ma propre réussite je serai capable de beaucoup de chose. Trop de choses sans doute …

    J’entre dans la salle de musique et je cherche à tâtons l’interrupteur pour allumer la lumière. Je me dirige vers le piano qui trône dans un coin de la salle. Je dois répéter un morceau qui me pose plutôt problème et qui malheureusement est celui que je devrai présenter le jour de l’examen. Je n’aime pas avoir des obstacles sur mon chemin et ça m’énerve un petit peu de ne pas réussir vite, alors je suis prêts à venir répéter nuit et jour s’il le faut, mais le jour de l’examen je dois être au point. Même plus que ça. Ce jour-là, mon interprétation devra être parfaite, irréprochable. Je sais pertinemment que ce ne sera pas le cas, il y aura forcément quelques moins bien, mais je dois tout faire pour mettre toutes les chances de mon côté. Han Byeol me répète sans cesse que si je fais de mon mieux c’est déjà très bien, mais je ne suis pas d’accord. Faire de mon mieux ça ne veut rien dire pour moi. Je ne veux pas me contenter du minimum et me dire, ce n’est pas grave j’ai fait ce que j’ai pu. Non. Je veux me donner à fond, être le meilleur. Je m’assois sur le banc en face de l’instrument et je pose mon sac à dos à mes pieds, avant d’en sortir une partition. Je la pose face à moi et je positionne mes doigts sur l’instrument. Puis je commence à jouer … Donnant quelques coups d’œil à ma partition de temps à autre. Je finis par le connaître par cœur ce morceau. La musique qui s’échappe du piano, brise le silence de mort qui régnait dans la salle auparavant. Je suis concentré sur ce que je fais, mes mains courant sur le piano au fur et à mesure que le morceau se joue. Cependant plus j’approche d’un certain moment plus mes muscles se crispent et mon cœur s’accélère. Je connais ce morceau presque sur le bout des doigts et pourtant … Il y un enchaînement de note que je ne suis pas fichu de faire correctement. Du moins quand je l’entends je trouve ça laid et j’ai beau recommencer, encore et encore ça ne me satisfait jamais. La musique s’arrête brusquement. Je me suis encore trompé. J’ai l’impression que je n’arriverai jamais à surpasser cette difficulté, pourtant je ne peux pas, je ne dois pas abandonner. Je réessaye, mais je me trompe à sur d’autres notes que je maîtrisais très bien tout à l’heure. Encore un essai, c’est la même chose. Je ne sais pas combien de temps dure mon petit manège. Trente minutes ? Une heure ? Plus ? Je ne sais pas, mais je n’y arrive toujours pas. Je fais toujours une erreur à un moment et ce n’est jamais sur les mêmes notes. Je soupire. La fatigue commence à me gagner, il faut dire que cette journée n’a pas été la plus reposante de la semaine. Je ferme les yeux. Ce n’est pas en m’énervant sur ma partition que je vais y arriver. Je ferais peut-être mieux d’aller me coucher et je répèterai demain, quand la fatigue sera envolée. Je baille, ce qui ne fait que confirmer ma pensée. Continuer de travailler aussi tard ce soir ne me mènera à rien. À part à m’angoisser encore plus, à me dire que je n’y arriverai jamais si je continue comme ça. Pourtant hier j’y arrivais parfaitement, à part ces fichues notes vers la fin du morceau et là je ne fais que des erreurs, même sur les notes que j’arrivais très bien à enchaîner … Je me lève, range ma partition et je saisis mon sac d'un geste las. Le couloir est horriblement calme. Je sors de la pièce et j’éteins la lumière derrière moi.

    Je reprends la direction des dortoirs. J’avance d’un pas lent en pensant à l’examen. Je suis plus qu’angoissé. Je ne veux pas échouer, je ne peux, pas je n’ai pas le droit. Une perle salée dévale ma joue pour mourir sur le coin de mes lèvres. Voilà que je me remets à pleurer. J’ai beau faire le fière et l’arrogant devant les autres, je suis juste faible dans le fond. S’ils savaient, ils se moqueraient bien de moi et ma réputation serait à jamais ruiner. Ça non plus ça ne doit jamais arriver. Je n’ai pas envie de retourner aux dortoirs tout de suite. Il y a beaucoup trop de monde là-bas, je ne veux pas que quiconque me voit dans cet état. Je m’arrête et je m’assois sur une des marches de l’escalier. Ma tête calée contre le mur à ma droite, je laisse libre cours à mes larmes. Après tout ici il n’y a personne … Et puis ce n’est pas la première fois que je me cache pour pleurer. Ça arrive souvent. Trop souvent. Mon arrogance, ma fierté, je manipule et je blesse les autres, mais ce n’est qu’un masque pour feindre une force d’esprit et une confiance en moi que je suis loin d’avoir. J’essuie mes larmes du dos de la main, mais d’autres prennent rapidement leur place. Alors je ne cherche plus a les effacer et je laisse libre cours à mes émotions … J’ai besoin de relâcher toute cette pression, que je me met moi-même sur les épaules.
    Spoiler:



Dernière édition par Nam Pilk Wan le Dim 23 Déc - 19:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I don't want you to see me crying ...   I don't want you to see me crying ... EmptySam 22 Déc - 23:01

TENUE DU JOUR

[J'ai peur. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai peur. Je cours dans le noir. Quelque chose me poursuit, je l'entends. Je m'enfuis encore et encore mais je ne sais pas si je m'éloigne de ce bruit incessant. Il m'entoure en permanence. Une ombre passe devant des vitres peu éclairées. Elle se dessine dans la lumière. Elle s'approche et je sais ce qu'il va se passer. Je sais que je ne vais pas aimer ce qu'elle va me faire. Je me dis que c'est un rêve, je peux lui échapper et je me crie à moi-même...Réveille-toi... REVEILLE-TOI !]

Je me réveille en sursaut, les yeux grands ouverts. Mon mp3 glisse de mon torse et manque de tomber. Je me redresse hâtivement pour visualiser où je me trouve. Sur un banc, devant une salle de danse, à Kirin. Pourquoi je me trouve là déjà ? Ça c'est une bonne question... Pour le côté positif, c'est sûr, c'est mieux que de se réveiller au milieu de nul part, au moins je reconnais l'endroit ! Ah oui, j'attendais le prochain cours de danse ! Mais... Je regarde autour de moi et dans la salle en question. Il semblerait que je l'ai loupé ou alors il a eu lieu... pendant que je dormais. J'esquisse un sourire en pensant aux élèves de la section Danse qui devaient se demander si je n'avais pas mieux à faire que de dormir sur un banc pendant leur cours. Des bribes de mon rêve me repassent sous les yeux, ce qui m'a le plus marqué, c'est cette peur dévorante qui me tétanisait l'esprit... Je prends ma tête embrouillée entre mes mains. Aaaah je hais les cauchemars ! Je me sens bizarre après, comme... déstabilisé, faible. Et puis pourquoi je rêve de ça ? Il y a mieux comme rêve agréable, je peux aisément donner de meilleurs exemples au responsable de mes songes si il est en manque d'inspiration : faire une battle contre un guitariste et l'a gagné (faire une battle de danse contre Leigh et l'a gagné mouhahahah), revivre mes années lycée avec Kai, voler au-dessus des nuages, avoir le pouvoir de me téléporter pour aller au Japon en 2 secondes, rencontrer l'une de mes idoles... Tout sauf le sentiment de la Peur ! Et puis, qu'est-ce que cela peut bien signifier ? Toujours la tête entre les mains, je fixe le sol en quête d'une réponse. Je suis un peu stressé à cause des répétitions où je dois me surpasser pour l'album mais sinon, je n'ai pas peur, je suis plutôt confiant d'ailleurs. Je suis bien entouré et pour l'instant, tout se passe très bien, je ne peux pas dire le contraire. Alors pourquoi cette ombre qui vient troubler mon sommeil ? Il doit bien y avoir un truc qui préoccupe mes pensées en cachette, c'est sûr et certain, je me cache un truc à moi-même, c'est dingue ça ! Tsss... Toujours assis, je cale mon dos contre le mur. Je me suis toujours dit que chaque rêve a une signification mais celui-ci me semble mal placé, il n'a pas pris en compte mon contexte actuel, je ne suis pas angoissé, je suis juste stressé de temps en temps, comme tout le monde je pense, mais pas besoin de me pourrir mes nuits...ou mes journées. Hum... ? De la musique ? Mon casque était tombé et je ne l'avais même pas remarqué. Il fonctionne depuis tout ce temps ? Et bien, pas même du bon vieux Rock ne m'a fait lever une paupière ! Je le ramasse et le met contre mon oreille droite.


J'aime bien ce titre. Je ne sais pas vraiment de quoi il parle mais la mélodie et les sonorités des paroles me suffisent pour l'apprécier. Elle a dû me bercer pendant que je dormais. C'est doux et ça me détend. C'est si rare d'entendre ce chanteur sur des titres si lents, on a le temps d'apprécier sa voix. Je mets mon casque et me laisse porter. Il est tard, autant partir maintenant. La fatigue aura eu raison de moi aujourd'hui. Je me lève et longe le long couloir du premier étage. Je suis le seul dans les environs, tout le monde a déserté (aurais-je ronflé ? Naaan je ne ronfle pas, même quand je suis fatigué !). Mon portable vibre dans ma poche, un nouveau message. Kai : « Si tu ne ramènes pas tes fesses dans la demi-heure, tu ne seras jamais à quoi était la pizza que j'ai commandé ! :P Je t'aurais prévenu. Tic Tac Tic Tac... ». Ce type sait vraiment comment me faire vite rentrer à l'appart ! « J'arriiiive ! :-D » et je le rerange dans ma poche. J'empreinte l'escalier nord pour atteindre plus vite l'entrée. Je devine déjà à quoi il la prise, il prend toujours la même depuis des années... fruits de mer. A moins que pour une fois, il m'ait tendu un piège exprès pour me faire douter de son choix ! Tu es malin, pensais-je de mon meilleur amii en souriant. La voix s'éteint, les instruments ralentissent, la musique cesse. Je mets en pause pour en sélectionner tranquillement une prochaine, j'atteins le second pallier de l'escalier, quand soudain je m'exclame d'un « Oh ! » retentissant, surpris de voir, assis sur la derrière marche, un élève, la tête appuyée contre le mur. Généralement, quand j'ai mon casque et ma musique, je n'entends plus rien, alors je suis toujours abasourdi quand on me sort de mon monde (oui quand je réalise que je ne suis pas seul). Bon d'accord, là il n'y avait plus de musique mais quand même ! Sur le coup, le garçon s'est redressé brusquement et s'est placé devant les vitres en face de lui, le dos toujours tourné. Mais qu'est-ce qu'il fait ici, tout seul dans le noir ? Je regarde ma montre. C'est vrai, à cette heure-ci, la plupart des élèves sont à la cafétéria, dans les dortoirs et d'autres encore s'entraînent dans les salles mais dans l'escalier ?

« Excuse-moi, ne pars pas ! dis-je en descendant, mon casque autour du cou. Je ne fais que passer, ne t'inquiètes pas, tu peux rester là ! Tu n'as rien fait, c'est juste moi qui croyait être seul et... j'ai été surpris... »

Je ralentis mon débit en l'observant et je m'arrête après avoir descendu la dernière marche. Il ne me regarde pas, son corps me semble crispé mais, il fait trop sombre pour que j'en sois vraiment certain. Voulait-il s'isoler ? L'aurais-je dérangé ? Il se passe précipitamment les mains sur le visage, effaçant les traces laissées et exposées à la vue de tous.

« Aurais-tu pleuré ? »

Question idiote, doit-il penser mais je n'ai vraiment pas dit cela pour le déstabiliser, c'est juste ce qui m'est tout de suite venu à l'esprit, cette simple question. Une petite voix me souffle à l'oreille : mais ne dit-on pas question idiote, réponse idiote ?

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MessageSujet: Re: I don't want you to see me crying ...   I don't want you to see me crying ... EmptyDim 23 Déc - 22:03



    Me mettre à pleurer ainsi, ce n’est pas la première fois que ça m’arrive … À longueur de journée, en face des autres, je porte un masque. Ce masque qui me rend fort, qui me permet de manipuler mon monde et de paraître intouchable. Sauf que comme tout le monde j’ai mes failles. La peur de l’échec est sans doute ma plus grande faiblesse. Celle qui suffirait, à me briser si jamais je venais à échouer. Pour moi, perdre ou ne pas réussir est juste quelque chose d’impossible, d’impensable. Je me dois d’être plus fort que les autres ou du moins en laisser l’impression à ceux qui m’entourent … S’ils savaient … S’ils savaient qu’il n’est pas rare, que je pleure dans un coin sombre de l’école. Ma réputation en serait à jamais ruiner et ça non plus je ne veux pas que ça arrive. Je passe souvent pour le salaud de l’école, mais je m’en fiche. Au moins, certains ont peur de moi et de ce que je pourrais leur faire, ce qui me tiennes tête, je n’hésite pas à les remettre à leur place … Je ne veux pas passer pour quelqu’un de gentil, à part quand c’est volontaire. Je manipule tout le monde comme je le souhaite, si bien qu’au final, avec on ne sait plus si je suis sincèrement sympathique ou si je cherche à obtenir quelque chose. Enfin ce n’est pas toujours vrai … Certaines personnes réussissent à se faire une place dans mon cœur et après ça je n’arrive plus à agir méchamment avec elles. Jae Hwa en est un très bon exemple … Si un jour je devais lui mentir ou le manipuler, il faudrait que je prenne beaucoup sur moi. Assis sur une marche dans l’obscurité d’un couloir de l’école, je laisse mes larmes couler. Il n’y a personne pour me voir, alors je peux me le permettre. Si quelqu’un arrive je l’entendrai et je n’aurai qu’à partir … Même si tout au fond de moi, j’espère que personne ne va pointer le bout de son nez.

    Un bruit me fait relever la tête. Des bruits de pas plus précisément et je n’ai pas l’impression qu’ils s’éloignent, bien au contraire. Mes soupçons sont confirmés quand j’entends une voix derrière moi. Il ne manquait plus que ça … Que quelqu’un me voit pleurer, que quelqu’un me voit faible. Quel idée aussi de se poser dans l’escalier, j’aurais mieux fait de retourner dans ma chambre avant de fondre en larme. Maintenant il est trop tard, il est là, le tout est de faire en sorte qu’il ne remarque pas que je pleure. Ce qui ne va pas être une mince affaire, je suis sûr que si je parle, ma voix tremblera à cause de mes sanglots. Je me gifle mentalement, d’avoir été si stupide et naïf de croire que personne ne pourrait venir. Après tout Kirin est pleins d’élèves et de profs qui peuvent débarquer à tout moment. Cette même voix brise de nouveau le silence qui régnait dans le couloir. Je ne sais pas de qui il s’agit, car je lui tourne le dos, mais cette voix m’est étrangement familière. Un peu trop d’ailleurs, cependant je n’arrive pas à remettre un visage dessus. Peu importe, je me fiche de savoir qui c’est, de savoir si je le connais ou non ! Je me lève et je m’apprête à partir, quand il m’interpelle et me demande de ne pas partir. Ah ouais ? Et pourquoi je devrais rester … Il s’excuse, disant que c’est de sa faute, il a été surpris et aussi que je peux rester ici. Je n’ai aucune envie de rester ici. Je garde le silence, pour ne pas me trahir. Je sais à qui appartient cette voix … C’est cette idole qui traîne sans arrêt à Kirin … Taiki. Yamada Taiki. Dans toutes les personnes présentes à Kirin ce soir, il a fallu que ce soit sur lui que je tombe. Sérieusement, à croire que le hasard se fout bien de moi des fois. D’ailleurs qu’est-ce qu’il fait ici à cette heure ? Je n’ai jamais été agréable avec lui … Enfin si au tout début, quand je pensais qu’avoir un ami idole ça pourrait être cool et que ça m’aiderai sûrement pour plus tard. Jusqu’à ce que je découvre sa véritable personnalité, que je ne peux pas supporter soit dit en passant …

    Je m’obstine à lui tourner le dos. J’essuie mes joues avec la paume de ma main. Il ne peut pas juste passer son chemin et me laisser tranquille ? Puis sans le savoir Taiki touche un point sensible … Il me demande si j’ai pleuré. Je me fige. Qu’est-ce que je suis censé lui dire ? Comment je pourrais rester crédible à lui rendre l’existence impossible quand je le croise, s’il sait que ce soir j’ai pleuré comme un gamin ? Il fait partie des personnes en face desquels je me montre particulièrement hautain et désagréable, mais s’il sait, il pourra utiliser ça contre moi. Les faiblesses des autres, sont toujours bonnes à retourner contre eux, je suis bien placé pour le savoir.

    - Non … Pas du tout … Je …
    commençais-je d’une petite voix, avant de me taire brusquement.

    Je n’ai même pas d’excuse crédible à lui fournir pour qu’il croie mon mensonge et qu’il s’en aille. Je cherche un prétexte, mais je n’en trouve pas …

    - Je m’entrainais avec des amis, mais je voulais m’isoler, car je commence à avoir la migraine, c’est tout.

    Ouais … J’en ai déjà dit des mensonges biens meilleurs et plus crédibles. De toute façon c’est toujours comme ça … Il y a ces moments où je suis beaucoup trop faible et il a fallu que Taiki débarque maintenant. Je remets sur mon visage ce masque froid et mon regard hautain, pour me tourner vers lui.

    - Je vois que tu traînes encore dans les couloirs de Kirin … Pendant les cours je peux comprendre que ça t’amuses de nous voir nous démener, mais à cette heure-ci je ne vois pas ce que Kirin a de divertissant.

    Comme à mon habitude, je ne suis pas sympathique avec lui. Je n’ai pas envie de l’être. Je ne comprends pas le fait qu’il soit toujours fourré à Kirin et aussi je trouve qu’il ne mérite pas son rang d’idole. Il n’a pas le comportement qui va avec, du moins d’après ce que j’ai pu voir. Je suis sûr, qu’il ne sera même pas surpris que je sois aussi froid avec lui. Ça devient comme une habitude chaque fois que je le croise. Je le connais peu, mais je n’ai pas envie d’apprendre à le connaître d’avantage, ce que j’ai constaté de sa personnalité m’agace bien assez. Alors je l’attaque, je lui lance des piques et ça m’amuse. Il a l’air d’un rapace a toujours traîner dans l’école. Je suis sûr que ça l’amuse de nous voir faire autant d’effort en cours, alors que lui il se la coule douce Mr. l’idole. Je me suis tourné vers Taiki pour lui dire ces quelques mots … Sauf que j’ai omis un détail … J’ai encore les yeux rouges et humides d’avoir pleuré, sur mes joues quelques traces de larmes sont encore visibles.

    Spoiler:



Dernière édition par Nam Pilk Wan le Lun 24 Déc - 16:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I don't want you to see me crying ...   I don't want you to see me crying ... EmptyLun 24 Déc - 2:37

La fatigue m'avait attrapée, avant même que j'ai eu le temps de gagner mon lit. Au lieu de ça, elle m'a délaissé sur un banc de Kirin, avec un cauchemar en cadeau, qui m'a réveillé en sursaut. Ce sentiment de Peur me tourmentait encore, pendant que je me remettais les idées en place, du comment et du pourquoi de ma présence ici. La nuit était presque totalement tombée, et je me demande encore comment, avec la musique dans les oreilles, je n'ai pas pu m'éveiller plus tôt. La lumière a tendance à ne pas me gêner pour dormir, Kai l'a déjà tenté pour me réveiller mais en vain. Par contre, maintenant il me connaît assez bien pour savoir que les sons bruyants le matin me gênent, donc mettre plusieurs réveils en même temps dans ma chambre, me fera forcément me lever du lit pour les éteindre, ou les balancer dans sa propre chambre parfois ! (vengeance !!) Alors cela m'étonne beaucoup que rien ne m'ait réveillé, pas même les élèves de la section Danse qui étaient normalement dans cette salle, avant que mes yeux ne se ferment et avant que je ne puisse admirer leurs chorégraphies. Aaah je regrette d'avoir manqué ça, j'ai dû rater quelques heures de sommeil, voilà tout !

Je suis toujours un peu flagada après avoir fait une sieste improvisée. J'attrape mon casque tombé à terre et écoute ce qu'il a à m'offrir, une mélodie douce et agréable, qui adoucit mon humeur encore marquée par mes songes. Je me décide finalement à partir et me laisse porter par la musique qui est la seule (à part Kai) à savoir dompter mes sentiments. Je repense à cette ombre qui passait dans mon rêve et essaye d'en trouver une quelconque signification : je suis heureux, stressé, mais c'est un stress positif alors il n'y a pas de quoi s'en faire, c'est ce que je me dis toujours ! J'ai tendance à exagérer mes soucis, peut-être ai-je amplifié mon stress jusqu'à en cauchemarder ? Je m'inquiète, pourquoi ? Parce-que j'ai toujours peur de ne pas en faire assez. Peur d'être à la ramasse et de ne pas être à la hauteur des autres membres. Pourtant, j'y arrive à faire comme eux, mais j'ai l'impression de ne pas donner assez, de ne pas leur en donner assez en échange. Alors j'écris. J'ai tout d'abord commencé à écrire des phrases, des pensées, parfois des rêves et maintenant, des chansons qui parlent de tout et de rien, mais surtout de moi et de mes impressions. Le stress m'aide à composer, c'est fou non ? Mais mes paroles sont plus belles et riches lorsque je me sens... apaisé. Dans ces moments-là, je suis libre et follement inspiré de belles choses, j'en deviens terriblement romantique, c'est affreux ! Kai ne les a pas toutes vues, heureusement. Mais il m'encourage, dès que quelque chose me tracasse, il essaye de me changer les idées, si je reste fermé à ses tentatives d'approches, il m'apporte mon carnet où j'écris et me laisse tranquille. A force, j'ai commencé à en avoir un bon nombre, mais toutes étaient loin d'être fabuleuses, même moi je le savais. Mais une pourtant a fait de l'œil à notre leader, et il l'a présenté pour notre prochain album et elle a été accepté ! Il m'a félicité, il en était même surpris, il ne savait pas que j'écrivais. J'avais l'impression d'être monté en grade. Il est très talentueux et je le respecte pour cela, alors j'apprécie d'être reconnu par lui. Il me reproche parfois mon manque de sérieux. Les choses rentrent dans une oreille et ressortent par l'autre. Je le sais, je suis souvent... paumé ! Oui c'est le mot, je manque de maturité. Je vais là où j'ai envie, sans savoir où ça va me mener, si c'est interdit ou si cela est bien ou non pour moi. J'ai la tête dans les nuages comme on dit, un enfant qui prend tout avec facilité et qui ne sait quand prendre ses responsabilités. Je souris de mon ignorance parfois.

Je reçois un sms de Kai qui essaye de m'appâter avec une pizza et je suis le poisson débile qui mord à l'hameçon sans hésiter ! Je descends les escaliers pour atteindre l'entrée la plus proche, je mets en pause ma musique pour en trouver une autre de plus entraînante, qui me redonnera l'énergie que la fatigue ne daigne vouloir me rendre. Mais ne faisant pas attention au lieu où je me trouve (tête en l'air, quand tu nous tiens !), une expression de surprise sort de ma bouche en voyant un élève assis dans l'ombre contre l'escalier. La surprise est partagée puisqu'il se précipite sous les baies vitrées juste devant et s'y arrête net. J'ai peur pour un rien et je m'en excuse auprès de lui, lui affirmant qu'il pouvait rester, c'est vrai je ne fais que passer après tout. Poursuivant ma tirade, j'arrive à quelques mètres de lui mais je le discerne mal, il fait trop sombre. Il passe précipitamment ses mains sur son visage comme pour me cacher quelque chose. Je m'interromps tout en l'observant calmement. Ses gestes sont brusques, trahissant un état de gêne. Il me semble tendu, l'aurais-je ennuyé ? Voulait-il être seul ? Ses paumes s'attardent sur ses joues. Oh ! Pardon... Voilà ce que je lui dis mentalement mais ma maladresse légendaire arrive au grand galop et au lieu de me laisser partir sans rien dire, m'enfonce un peu plus dans ma tendance à toujours appuyer là où il ne faut pas.

- « Aurais-tu pleuré ? »

Évidemment, il a fallu que je mette à voix haute des mots sur mon éventuelle observation. J'aime bien observer les gens, simple curiosité de ma part, c'est amusant à décrypter. Et pourtant, je suis terriblement naïf avec eux et ne sais pas reconnaître ce qui est vrai du faux. Je donne ma confiance à n'importe qui. On me le reproche souvent, et Leigh a justifié facilement mon comportement : je n'ai jamais été trahi. J'observe et apprends les basiques du corps et lire en lui avait été facile mais voilà, il n'y avait pas besoin de le lui dire ! La preuve, à ma question, l'élève s'est figé, j'avais donc bel et bien mis dans le mille... Je me frappe mentalement. Ah mais pourquoi a t-il fallu que je lui dise ça ? Je ne voulais pas davantage le gêner, ma curiosité et ma maladresse me perdront... Je m'apprête à m'excuser quand il me répond d'une petite voix hésitante :

- « Non... Pas du tout... Je... »

Il s'interrompt et enchaîne aussitôt sur le fait qu'il se serait isolé à cause d'une migraine. Une... une migraine ? Je n'ai pas pu m'empêcher de laisser un tout petit petit petit rire s'échapper, que j'ai retenu aussitôt tant bien que mal. Il ne m'a pas entendu hein ? Aaah mais qu'est-ce qui me prend d'avoir envie de rigoler face à quelqu'un qui vient de pleurer ? Si il a seulement trouver en quelques minutes l'excuse de la migraine pour se justifier, tu la prends et tu te tais, même si j'avoue que cette excuse est un classique du genre et une scène de drama m'ait tout de suite venue en tête mais passons ! Tout d'un coup, il relève la tête (et je me prépare à me faire peut-être incendier pour avoir ris de sa tristesse) et il se retourne vers moi en me fusillant du regard. Mais je crois que je n'ai pas vraiment saisi tous ses propos car je venais juste de me rendre compte de qui était en face de moi. En fait, je le connaissais ! C'est Pilk Wan, Nam Pilk Wan. Il est en 3ème année, section Musique, et il a 1 an de moins que moi. Un jeune prometteur très ambitieux et je trouvais que c'était une forte qualité chez lui, en plus de son talent de pianiste mais je n'avais pas eu la chance de le voir à l'œuvre au violon. A vrai dire, je ne le vois plus vraiment maintenant, il a changé de comportement et je n'ai absolument rien compris. Il est devenu quelqu'un de totalement opposé, comme les deux côtés d'une pièce, de pile, il est passé du jour au lendemain à face. Je l'ai pris avec humour, pensant qu'il jouait avec moi mais son côté face n'est jamais parti. Je pensais qu'il était lunatique comme moi, en version moins éphémère, mais maintenant, je ne sais plus vraiment quoi en penser. J'ai essayé de le questionner, mais soit il m'évite, soit il me lance des piques. Me sortant de mes réflexions, j'essaye de me remettre en tête ce qu'il m'a répondu... « Je vois que tu traînes encore dans les couloirs de Kirin … Pendant les cours je peux comprendre que ça t’amuses de nous voir nous démener en cours, mais à cette heure-ci je ne vois pas ce que Kirin a de divertissant. » Et une pique, une ! Qu'avait-il sur le fait que je passe dans le coin ? Je ne fais qu'observer sans les gêner, je ne vois pas où est le mal ! Je m'apprête à lui expliquer cela, quand je relève les yeux vers lui. Son regard envers moi est si hargneux aujourd'hui, mais qu'ai-je donc pu te faire pour que tu m'en veuilles à ce point ? Mais tout d'un coup, son expression change et se décompose pendant un bref instant et je devine instantanément pourquoi.

« J'avais raison... » murmurais-je à moi-même mais suffisamment fort pour que lui aussi l'entende.

J'avais raison, il pleurait vraiment ! Voilà pourquoi il est encore plus en colère envers moi. Je n'aime pas voir les gens pleurer, qui aime les gens pleurer devez-vous penser ? Je ne suis juste pas doué avec ça, généralement je me tais et reste juste aux côtés de la personne. Parfois, je l'enlace (mais je doute qu'il accepte cela !!) ou j'utilise l'humour. Enfant, ma meilleure amie pleurait dans mes bras après s'être fait charrier par des camarades de classe. Je ne savais pas quoi faire, à part la prendre dans mes bras. Et puis, je lui ai dit avec plein d'entrain que maintenant j'étais tout mouillé et que j'avais l'impression qu'elle m'avait confondu avec un mouchoir géant ! Et... elle a ri. Et elle a oublié sa peine. Mais l'humour ne semble pas beaucoup marcher avec lui non plus... Je repense au fait qu'il se trouvait ici, seul, assis sur les marches, à pleurer, se cachant d'éventuels élèves. Et moi, je l'ai interrompu dans sa bulle d'intimité. Mais pourquoi pleurait-il ? Je finis par briser le silence qui s'était installé.

- « On ne pleure jamais sans raison, surtout toi, tu ne sembles pas quelqu'un de facilement... émotif, lui dis-je avec douceur. Qu'est-ce qui ne va pas ? Je pourrais peut-être t'aider tu sais, dis-je en souriant doucement, on ne se connaît pas vraiment mais, si je peux t'aider, demande ! »

Mais peut-être qu'il ne veut pas, je sens qu'il va me rembarrer alors je rajoute aussitôt :

- « Et puis, si tu ne me fais pas confiance et que tu ne veux pas me parler de la raison de ton état, et bien tanpis, je te changerais les idées pour te faire oublier tes mauvaises pensées ! », lui assure-je avec sympathie.

Qui sait ? Il changera peut-être d'avis sur moi et oubliera peut-être ce malentendu qu'il y a entre nous.

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MessageSujet: Re: I don't want you to see me crying ...   I don't want you to see me crying ... EmptyLun 24 Déc - 17:41



    Je veux juste être un peu au calme, isolé, sans personne pour venir me casser les pieds. C’est sûr que se poser en pleins milieu d’un escalier, ce n’est pas forcément la meilleure des solutions, si je désire être tranquille. Il fallait s’y attendre à ce que quelqu’un débarque un moment où un autre, pour venir troubler ma tranquillité. Ça m’apprendra à m’assoir sur la première marche que je vois pour pleurer un échec qui n’arrivera peut-être pas, si je travaille suffisamment dur pour me donner les moyens de réussir. Pourtant je reste assis-là à sangloter, alors qu’à tout moment quelqu’un peut surgir de nul par et me voir dans un de mes moments de faiblesse. Moi, qui essaie toujours de paraître fort, hautain, méprisant et j’en passe des meilleures en face des autres. Il y des moments où mon masque tombe. Le simple fait d’envisager une défaite ou un échec, me rend malade. Échouer, ne fait pas partie des options que j’envisage. Même si je dois m’épuiser à répéter en pleine nuit, ça m’est égal, je suis prêt à beaucoup de sacrifice pour réussir. Même si je dois manipuler certaines personnes et passer pour le méchant de l’histoire … Dans le fond ce n’est pas complètement faux, je suis conscient que ce que je fais parfois n’est pas très sympathique. Je plante un couteau dans le dos à ceux qui m’ont parfois accordé leur confiance ou tout simplement leur amitié … Je suis comme ça, je n’ai pas beaucoup de scrupule à utiliser les autres pour ma propre réussite. À part avec certaines exceptions, mais bon … On a tous des personnes qui comptent plus que d’autre, non ? J’ai beaucoup de mal à m’attacher aux autres ou à me montrer proche de quelqu’un. Enfin en règle générale c’est comme, mais par exemple avec ma sœur ou avec Jae Hwa, je suis tout le contraire et je n’aime pas ça du tout. Je n’aime pas que mes faiblesses soient exposées si facilement quand je suis face à certaines personnes. Je pense pouvoir dire que ma sœur ne me fera jamais de mal, mais pour ce qui est de Jae Hwa c’est déjà fait. Il m’a quitté il y a quelques semaines. Je m’étais bien trop attaché et je le suis encore malgré notre rupture. Voilà pourquoi je préfère être froid et distant avec les personnes qui m’entourent, plutôt que m’attacher vite et trop fortement. Pour ne pas souffrir. Ce n’est rien d’autre qu’un moyen de me protéger. Si je ne m’attache pas, je ne prends pas le risque de souffrir, quand ces personnes partiront. En plus si je peux en profiter pour me servir d’eux afin de réussir …

    Un bruit me fait sursauter, j’entends des bruits de pas s’approcher. Il manquait plus que ça, que quelqu’un vienne et qu’en plus de ça ce quelqu’un soit Yamada Taiki. Je me relève précipitamment et m’apprête à rejoindre mon dortoir, il manquerait plus que lui, me voit pleurer. Je préfère qu’il continue de me voir comme l’élève désagréable, qui lui envoie toujours des piques et qui le méprise à longueur de journée. Puisqu’après tout en sa présence, je ne fais que ça. Le provoquer. Ce qui m’énerve moi, c’est qu’il ne réponde pas à mes attaques. Taiki prend ça avec humour et réagit de manière détachée, mais bon sang ! Il ne peut pas réagir un peu quand je suis désagréable avec lui ou que j’ai des paroles déplacées à son égard ! Non, monsieur à l’air de ne jamais s’énerver. Et puis qu’est-ce qu’il fiche à Kirin en soirée ? Je veux lui poser la question, car je vois là une autre pique à lui envoyer, mais il est plus rapide quand il remarque que je pleure. Que Taiki remarque ce détail m’énerve. Oui, ça m’agace … Il ne pouvait pas passer son chemin et me fiche la paix ? Non, monsieur veut encore jouer le rôle de la gentille idole qui se soucie du sort des élèves de Kirin. Puis ce n’est pas ma petite voix hésitante et le fait que je cherche mes mots, qui vont faire passer plus facilement mon mensonge. Après quelques secondes, qui me paraissent des heures, je lui dis que je répétais avec des amis, mais que j’ai eu besoin de m’isoler parce que j’ai la migraine. Je crois que c’est le pire mensonge que j’ai jamais inventé de toute ma vie … C’est sans doute, parce que je n’ai jamais été pris au dépourvu de la sorte et que personne avant Taiki ne m’a surpris en train de pleurer au détour d’un couloir de Kirin. Je me retourne pour le fusiller du regard. J’ai reconnu Taiki après quelques minutes, mais dans l’obscurité et en sachant que je n’ai presque pas parlé pour le moment, je ne sais pas si lui sait qui je suis. Il le saura bien assez vite de toute façon. Le regard encré dans le siens, j’en profite pour l’attaquer une fois de plus, sur le fait qu’il traîne dans Kirin uniquement pour nous voir galérer en cours et je sous-entend aussi qu’il n’a rien à faire ici, à cette heure-ci. Mon regard est pleins de haine, mais il n’est pas difficile de lire sur mon visage qu’il y a encore deux minutes, je pleurais dans ces escaliers. J’aurais mieux fait de continuer de lui tourner le dos.

    Je l’entends murmurer qu’il avait raison. Il parle comme s’il me connaissait et je n’apprécie pas vraiment ça. Il ne connait rien de moi, alors il n’a rien à dire. Comme si j’allais me confier à lui ? Non, mais il est sérieux ? Je suis sans arrêt désagréable avec lui et il croit que je vais lui parler de mes problème comme si de rien était. T’as de l’espoir Taiki.

    - En effet, tu as raison on ne se connait pas et je n’ai pas envie de te connaître, encore moins de te parler de mes problèmes. Tu es vraiment la dernière personne vers laquelle je me tournerai …

    Franc, direct, c’est tout moi. Surtout que ce que je dis n’est pas totalement vrai. Il y a des personnes que je méprise encore plus que Taiki, alors il n’est pas vraiment le dernier vers lequel je me tournerai, si j’avais vraiment besoin de quelqu’un, mais bon c’est tout comme. Il veut peut-être aussi qu’on se pose autour d’un verre à discuter de nos vies et à se confier nos problèmes ? À cette pensé un léger rire s’échappe de mes lèvres. S’il pensait que j’allais être conciliant et que je pleurerais sur son épaule pour avoir du réconfort, il se trompe lourdement. Qu’il dégage ça me fera de l’espace !

    - Et je n’ai pas besoin de ton aide, alors merci, mais non merci ! Arrête de jouer les gentils, c’est lourd à la fin.

    Je ne peux pas être autrement que méchant avec lui … Dire qu’au départ je jouais l’élève modèle en sa présence, puis en apprenant à le connaître un peu plus, mon comportement a changé. Je n’aime pas sa façon d’agir, de penser et de faire le rapace dans Kirin. Je ne sais pas comment Taiki a pris mon brusquement changement de comportement. Il ne semble pas l’avoir mal pris, puisqu’il est là à me proposer son aide, malgré toute les fois où j’ai été désobligeant avec lui. Vraiment il m’énerve à être si gentil. Qu’il s’énerve un bon coup contre moi et qu’il apprenne à être désagréable lui aussi. Au lieu de toujours contre-attaquer avec de l’humour. Bingo ! Je ne lui fais pas confiance, il comprend vite … De toute façon je ne fais pas confiance à grand monde il faut dire …

    - Me changer les idées ? Et comment tu comptes t’y prendre ?
    Ces questions ont passé la barrière de mes lèvres bien malgré moi … Je suis juste surpris. Je ne l’ai pas suffisamment rembarré pour qu’il comprenne qu’il n’est pas le bienvenu et qu’il aille voir ailleurs si j’y suis ? Non, il faut que Taiki insiste. Je soupire. En plus de ça je suis curieux … Curieux de savoir ce que ça signifie pour lui, me « faire oublier mes mauvaises pensées ». Je suis bien intrigué de savoir comment il s’y prendrait, mais je n’ai pas envie qu’il traîne dans mes pattes plus longtemps.

    - Tu sais ce qui m’aiderait à aller mieux ? Que tu déguerpisses de mon champ de vision et que tu arrêtes de faire le rapace à Kirin … lâchais-je d’un ton agacé.

    Il essaie de se montrer sympathique, ça se voit dans son comportement et sa façon de me parler, mais franchement s’il croit que c’est comme ça que je vais arrêter de le détester et de le mépriser. Mon regard noir ne quitte pas mon vis-à-vis, puis je soupire une seconde fois et je ferme les yeux quelques secondes avant de les rouvrir.

    - Pourquoi parmi toutes les personnes présentes à Kirin, il a fallu que je tombe sur toi et ta sympathie. Je n’ai pas besoin de ton soutien, ok ? Et encore moins que tu sois toujours gentil avec moi, parce que je ne le serais jamais avec, toi ? C’est clair ?

    Je m’adosse au mur qui se trouve à moi droite tandis qu’une pensée étrange traverse mon esprit. Enfin pour moi elle est étrange. Je peux surprends à croire que Taiki pourrait me comprendre … Après tout avant d’être idole, il a été trainee et avant il a été élève dans une école d’art, comme moi. Du moins je suppose, même si cette école n’est pas Kirin. Je me demande si tout comme moi il avait peur d’échouer et de ne pas atteindre son rêve. Est-ce qu’il avait peur de l’échec lui aussi ? Et si oui … Comment faisait-il pour passer au-dessus de tout ça et ne pas baisser les bras. Malgré tout ce que je pourrai dire de mal sur son compte, devenir idole n’a pas dû être super facile. Si ? Dans le fond, il serait sûrement l’une des personnes le mieux placées pour me comprendre, mais ça jamais je ne l’admettrai et encore moins en face de lui. Je ne veux pas de ses conseils. Je chasse cette idée stupide de mon esprit. Je peux m’en sortir tout seul. Je n’ai pas besoin de Taiki, je réaliserai mon rêve un jour ou l’autre … Par moi-même, sans l’aide de personne …

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Dernière édition par Nam Pilk Wan le Ven 28 Déc - 21:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I don't want you to see me crying ...   I don't want you to see me crying ... EmptyVen 28 Déc - 21:22

Le garçon qui m'avait surpris dans l'escalier, n'était autre que Nam Pilk Wan, un élève de Kirin avec qui je mettais très bien entendu au début et puis finalement, notre relation amicale s'est détériorée, enfin si on peut appeler cela maintenant une relation amicale. A vrai dire, je n'avais absolument rien compris à son comportement, d'aimable et gentil, il était passé d'acerbe et agressif et je n'ai jamais su la raison. Au début, suite à son changement brutal envers moi, je continuais à aller le voir constamment, et m'avançais vers lui si je le croisais dans un couloir lors de mes visites, mais il m'ignorait complètement ou alors me rembarrait. J'ai fini par penser que j'avais dû faire quelque chose de mal, mais j'avais beau y réfléchir, je ne voyais absolument pas quoi ! Avais-je abordé quelque chose qu'il ne fallait pas ? L'avais-je critiqué par mes gardes ? N'aurais-je pas tenu une promesse ? Non, on est pas allé jusque là, mais tout de même ! Me rembarrer en me critiquant à chaque fois, sans aucune explication, j'avoue que ça me laissait... pensif et sur le cul, pour parler moins poliment. Alors, je l'ai finalement laissé, du moins je le saluais toujours d'un geste de la main, même si il ne me répondait pas (ou juste d'un regard noir). Je n'ai jamais vraiment pris ses piques au premier degrés, en fait j'étais bien trop occupé à essayer de comprendre ce brusque changement de personnalité. Je pense que je l'énervais d'autant plus, mais j'ai toujours été comme ça, je ne vois pas vraiment pas pourquoi on me voudrait du mal et pourquoi on ne m'aimerait pas. C'est vrai, globalement, je suis gentil, agréable, je n'ai qu'un sale caractère quand je suis de mauvaise humeur ou quand on me pousse à bout, mais franchement, c'est rare ! Je suis une boule d'énergie positive, voilà comment on me qualifie dans le groupe, alors je ne vois pas ce qui a pu le gêner à ce point en moi. Non ça me dépasse. Mais peut-être que c'est moi, c'est moi qui n'a jamais vraiment hais quelqu'un, alors je ne sais pas vraiment ce qu'est ce sentiment. Il y a bien des gens qui ne me plaisent pas, par exemple, les gens qui ne sourient jamais ou n'ont aucun humour, ça me déstabilise complètement ça ! Mais haïr quelqu'un... non, ça ne m'ait sans doute jamais arrivé. Leigh m'a toujours dit que j'accordais ma confiance à n'importe qui car justement je n'ai jamais été trahi. Je n'ai pas connu ce genre d'expériences négatives. Je ne sais pas si c'est quelque chose de bénéfique ou non...

Quand il s'est finalement retourné vers moi, je me suis rendu compte que je ne m'étais pas trompé en jugeant ses gestes maladroits sur son visage. Il avait bien pleuré. « J'avais raison », laissai-je échapper. La surprise et la colère passèrent simultanément sur son visage, il ne devait pas avoir aimé le fait que je l'ai vu dans cette situation et surtout, que j'en fasse la remarque. Mais je ne voyais pas en quoi c'était mal. Je l'ai vu pleuré, et alors ? Je ne vais pas courir dans toute l'école pour le dire ! Pourquoi me regardes-tu avec autant de mépris ? Je ne suis pas ce genre de personne, au contraire, si tu as besoin d'aide, je te l'offrirais, même si tu n'as pas l'air de réellement m'apprécier maintenant. Et c'est ce que je fis.

- « On ne pleure jamais sans raison, surtout toi, tu ne sembles pas quelqu'un de facilement... émotif, lui dis-je avec douceur. Qu'est-ce qui ne va pas ? Je pourrais peut-être t'aider tu sais, dis-je en souriant doucement, on ne se connaît pas vraiment mais, si je peux t'aider, demande ! » 

Il riposta d'un ton ironique et arrogant. Direct, sans la moindre réflexion sur ma proposition.

- «  En effet, tu as raison on ne se connait pas et je n’ai pas envie de te connaître, encore moins de te parler de mes problèmes. Tu es vraiment la dernière personne vers laquelle je me tournerai … »

Un peu sonné, je le laissa continuer.

- « Et je n’ai pas besoin de ton aide, alors merci, mais non merci ! Arrête de jouer les gentils, c’est lourd à la fin. »

Et une claque et une grosse en plus ! Je ne sais même pas comment je fais pour résister. Sans doute, parce-que ça rentre par une oreille et ressort par l'autre. Pourtant, ses mots commençaient imperceptiblement à me marquer. Je continua dans ma lancée, toujours avec un peu d'espoir de voir une réconciliation aboutir.

- « Et puis, si tu ne me fais pas confiance et que tu ne veux pas me parler de la raison de ton état, et bien tanpis, je te changerais les idées pour te faire oublier tes mauvaises pensées ! », lui assure-je avec sympathie.

- « Me changer les idées ? Et comment tu comptes t’y prendre ? » dit-il avec un ton de défi.

Il semblait curieux de ma réponse, mais j'avais dit cela sans vraiment réfléchir à quelque chose en particulier. Sur le coup, j'étais un peu déstabilisé. Je commençais à me dire que peu importe où je l'emmènerais, j'aurais du mal à lui arracher un sourire. Où est-ce que je vais moi pour oublier ma mauvaise humeur ? La musique !! J'ai relevé la tête, avec un large sourire, l'index pointait vers le plafond pour montrer que j'avais une idée.

- « Le Karaoké ! C'est vrai qui n'aime pas le karaoké ? Même si on chante faux, c'est amusant. Moi personnellement, je préfère aller danser, ça détend et... » Mais Pilk Wan m'a interrompu dans mon élan d'idée.

- « Tu sais ce qui m’aiderait à aller mieux ? Que tu déguerpisses de mon champ de vision et que tu arrêtes de faire le rapace à Kirin … » a t-il lâché d’un ton agacé. Il soupira et continua de plus belle. « Pourquoi parmi toutes les personnes présentes à Kirin, il a fallu que je tombe sur toi et ta sympathie. Je n’ai pas besoin de ton soutien, ok ? Et encore moins que tu sois toujours gentil avec moi, parce que je ne le serais jamais avec, toi ? C’est clair ? »

J'avais soudain terriblement mal au coeur, j'avais chaud... je me sentais mal. J' étais resté figé devant son monologue qui, cette fois, m'avait frappé de plein fouet. Je ne me sentais pas bien... Je lui faisais face et rien ne sortait. J'étais fermé, complètement écrasé... là il avait réussi à me blesser. Je le savais. Oui je le savais car c'était comme ça que je me sentais face à un conflit que je ne pouvais pas maitriser... mal... si mal. Je n'avais pu vraiment de volonté, d'un seul coup il avait balayé mon sourire, mon énergie, mon envie de l'aider... tout de moi en fait. Je ne savais pas quoi faire, quoi répondre, j'étais là, planté devant lui et il devait encore me lancer des injures en pensée sur ma façon de réagir. J'étais choqué. Pilk Wan s'adossa contre le mur. Au bout d'une longue minute, j'ai baissé les yeux, je ne savais pas où les poser. J'ai finalement réussi à articuler quelques mots.

- « OK..... D'accord.... très bien. Je te laisse tranquille....... »

J'ai détourné la tête et me suis engagé dans le couloir derrière moi. J'étais nerveux, contrarié, froissé, offusqué, offensé... j'étais tout cela à la fois. Juste... j'avais mal, mal au ventre, mal au cœur, je détestais ce genre de situation, voilà ce que je détestais, voilà ce que je haïssais ! C'est la seule chose que je peux haïr vraiment. Et je voulais fuir, fuir cette situation, comme je le fais toujours. Fuir et ne plus en entendre parler... Ne plus être dans cette position désagréable de ne pas savoir comment réagir, de ne pas savoir comment répondre. Tout d'un coup, les mots blessants de Pilk Wan me sont revenus en tête « ça t'amuses de nous voir nous démener en cours », « Tu es la dernière personne vers qui je me tournerai », « Arrête de jouer les gentils », « rapace » et « Je ne le saurais jamais avec toi »...
Je m'arrêta après avoir parcouru à peine quelques mètres. Je suis lamentable... es-tu faible ? Es-tu idiot ? Aimes-tu te faire écraser ? Je ne pense pas. Alors, pourquoi ne réagis-tu pas ? N'as-tu pas de fierté ? La fuite n'est en aucun cas la première émotion que tu devrais ressentir. La toute première devrait être la colère, la rage, l'envie de faire face à ce qui te blesse. Passe au-delà de tes craintes, de cette peur, ce choc qui te contient. Ce qu'il y a derrière t'aidera.

Ce mec me prenait vraiment pour un con. Pour un moins que rien. Une merde. Il n'avait aucun respect. Ma gentillesse, ma sympathie, mon aide, ne comptaient en rien pour lui. Cela n'avait aucune importance. Je me démène pour rien. Je suis sincère, même avec un tel type, mais il n'en vaut vraiment pas la peine. Il ne sait pas ce qu'est la vraie sincérité. Il ne croit pas en ma sincérité. Il croit que je suis faux et que je cache bien mon jeu, alors que je suis tout simplement moi. Il me critique sans me connaître, m'agresse alors que je ne lui ai rien fait et même si je reviens vers lui avec espoir en lui offrant mon aide malgré ses mots, il ose me rabaisser de nouveau, sans le moindre ressentiment ? Il ne reconnaît même pas mon aide. Rien. Il est con et je suis idiot. Idiot d'être bon avec ce genre de personne et il est con d'être méchant avec des personnes qui ne lui veulent que du bien. Je donne trop et je m'aperçois souvent trop tard que, soit on me jette à la figure ce que j'offre avec amabilité, soit je n'ai rien en retour. Parfois, certains ne méritent même pas que l'on fasse attention à eux, tellement ils nous agressent sans raison.

Mon coeur battait si fort dans ma poitrine, j'étais excité de rage, je n'avais jamais été aussi... furieux. J'avais un excès de violence qui montait en moi. Un sourire en coin, dédaigneux, crispé, apparu sur mon visage. A ce moment-là, je n'aurais pas voulu me voir dans une glace. J'ai relevé la tête, je l'ai penché en arrière et j'ai soupiré, la mâchoire crispée. Je me sentais mal, même en étant en colère. Je retourna brutalement sur mes pas pour me retrouver face à Pilk Wan, toujours affaissé contre le mur. Je l'ai attrapé, avec une violence que je ne me connaissais pas, par son large col qui pendait sur son torse. Je l'ai tiré d'un geste impétueux vers moi puis, je l'ai de nouveau plaqué contre le mur et je le sentis rebondir contre mes doigts. Il laissa échapper une plainte. Je ne savais si c'était dû à la douleur ou à la surprise mais sur le coup, je m'en foutais complètement. Il voulait me voir en rogne, me voici. On se défia mutuellement du regard, moi enragé, lui encore stupéfait de ma réaction. Mon sourire acéré se dessina sur mon visage, tout en le fixant.

- « Oublie mon « Je te laisse tranquille », tu veux bien ? En fait, tu me fais vraiment chier. », lui ai-je lancé lentement avec un ton méprisant. J'ai réfléchi longuement et je ne t'ai absolument... rien fait. Rien ! Ah si, j'ai été gentil et un jour, tu m'as tourné le dos en m'agressant et malgré cela, je t'ai encore offert mon aide. Tu dois penser que c'est ma faute. Pour une partie c'est vrai, mais toi aussi tu es en cause. Tu ne m'as jamais dit, clairement, ce que tu me reprochais ?! Tu balances à droite et à gauche, mais tu ne me dis rien clairement. Et puis... n'as-tu donc aucun respect ? Tout d'abord, je suis plus âgé que toi et surtout tu ne me connais pas, tu me juges sur le fait que je viens ici, que je suis un rapace, que je suis là pour me foutre de vos efforts, que je suis faux... Tu as faux sur toute la ligne mais tu continues ton cinéma. Mais toi, n'es-tu pas faux ? Tu es une grande gueule mais tu pleures ici, seul, dans l'escalier. Es-tu frustré pour attaquer les autres comme ça ? Je me demande même pourquoi je ne t'ai pas laissé dès que je t'ai reconnu ! En fait, tu ne mérites même pas ma pitié ! ».

Ma voix avait augmentée au fur et à mesure que je parlais. Mes mains étaient toujours agrippées à lui. Je découvrais que même en étant furieux, j'étais toujours aussi bavard, mais cette réflexion ne m'arracha aucun rire. La dernière phrase que j'avais prononcé résonna dans le couloir. J'avais littéralement explosé. Je me faisais même peur.

- « Alors... réponds-moi... Pourquoi te comportes-tu comme ça hum ? », rajoutai-je de nouveau lentement.

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MessageSujet: Re: I don't want you to see me crying ...   I don't want you to see me crying ... EmptyDim 30 Déc - 0:36



    Quand comprendra-t-il qu’il m’énerve juste par sa présence … Rien que le voir me donne envie de jouer le rôle du pire des salauds avec lui. Il n’a pas compris que je ne veux pas de lui et encore moins de sa sympathie ou de sa pitié. Il m’énerve à être gentil et à tout prendre avec le sourire. Qu’il s’énerve au moins une fois et il remonterait peut-être un peu dans mon estime, au lieu de rester passif à mes attaques. S’il y’a bien un côté de sa personnalité qui m’énerve, c’est celui-là. Taiki ne répond jamais à mes piques, il les encaisse … Je soupire et je lui balance tout ce que je pense sans prendre de pincette. Pourquoi le ferais-je ? Depuis quand j’ai envie d’être gentil avec lui ? Au départ, oui je l’aimais bien, ce n’est plus le cas, je veux juste qu’il fiche le camp. S’il ne comprend pas, très bien ! Je serais plus méchant et direct, peut-être que ça rentrera mieux dans son crâne, que je ne serais jamais amicale avec lui. Peu importe le nombre de fois où il viendra me parler gentiment ou il me saluera dans les couloirs. Quand j’ai commencé à changer de comportement vis-à-vis de lui, j’ai juste essayé de l’ignorer, espérant qu’il me laisse tranquille et qu’il ne cherche pas à comprendre. Mais non. Taiki, est beaucoup trop soucieux des autres pour cela … Il a continué à venir me parler comme si nous étions … Amis. J’aurais peut-être pu le considérer comme tel un jour, mais désormais ça ne risque plus d’arriver. Je ne supporte pas sa façon d’être et sa manie de toujours traîner à Kirin. Il devrait avoir compris depuis le temps, que jamais je ne le porterai dans mon cœur … Qu’il me lâche un peu … Le fait qu’il me voit pleurer n’a rien arrangé à mon antipathie à son égard, bien au contraire. Mon aversion envers Taiki n’a fait que grandir à la seconde où il m’a demandé si je pleurais. Il voulait que les choses s’arrangent entre nous ? J’ai le regret de lui dire, que depuis quelques minutes une telle chose ne se produira jamais. Il peut compter sur moi pour y veiller. J’ai été con avec lui jusqu’à aujourd’hui, mais à partir de maintenant ce sera pire. Bien pire. Oui, il avait raison je pleure. Et alors, quoi ? Il va aller le crier sur tous les toits ? Je vous jure que s’il ose faire ça … Idole ou pas idole, je ferai de sa vie un véritable enfer et je suis plutôt doué pour ça, il ne faut pas me provoquer. J’ai toujours beaucoup d’imagination pour rendre l’existence impossible à ceux que je hais vraiment. Il y a une chose qu’il faut savoir sur moi … Ne jamais se mettre en travers de mon chemin ou se retrouver dans ma ligne de mire. En général, ce n’est jamais bon. Taiki ne le savait peut-être pas, mais il aura largement le temps de s’en rendre compte. On ne pleure jamais sans raison, dit-il.

    - La raison de mes pleurs ne te regarde aucunement, alors du vent et va voir ailleurs si j’y suis ...

    S’il croit que je vais lui avouer mes faiblesses comme ça sur un coup de tête, c’est bien mal me connaitre. Trop mal me connaitre. Enfin bon, il faut dire que je n’ai pas réellement laissé le temps à Taiki de me connaitre. En peu de temps je suis passé d’amicale et sympathique, à méchant et méprisant. J’ai mes raisons pour expliquer un tel changement de comportement, seulement Taiki les ignore, j’imagine qu’il doit se demander ce qu’il a bien pu faire pour mettre en rogne. M’aider ? Je ris, mais pour qui il se prend ? Si je le rejette sans arrêt, c’est bien parce que je ne veux pas de son aide et son entêtement ne fait que m’énerver encore plus. Je rétorque presque aussitôt, je ne le connais pas en effet et que je ne veux pas le connaitre. Il est la dernière personne vers laquelle je me tournerai, enfin ça c’est un peu un mensonge, mais je lui fais bien comprendre qu’il peut aller voir ailleurs pour distribuer sa sympathie et sa pitié. Pas de ça avec moi. Me changer les idées ? En voilà une drôle d’initiative. Je suis infecte avec lui, mais il persiste à vouloir être agréable. De nouveau je ne peux retenir un rire. Curieux, je lui demande comment il compte s’y prendre. Je l’écoute d’abord sans rien dire, mais très vite je le coupe dans son élan.

    - Va donc demander à tes potes d’aller faire un karaoké avec toi si ça te tentes tellement, mais je ne suis pas ton ami, alors arrêtes d’essayer d’être gentil, agréable et plaisant, tu m’énerves. Quand est-ce que tu vas le comprendre ? ajoutais-je après avoir dit que je voulais juste le voir déguerpir, car ça m’aiderai à aller mieux. Lui conseillant aussi d’arrêter de faire le rapace dans les couloirs de Kirin.

    Taiki ne dit plus rien. Je l’observe pour voir sa réaction, mais rien. Désespérément rien. Même avec ça il ne s’énerve pas, il reste passif. Il est d’un ennuie. Sérieusement, si personne ne répond quand j’attaque, ce n’est vraiment pas drôle. Je le regarde à rester planté là. Franchement j’ai envie de rire. Son sourire a disparu et le mien se dessine sur mon visage. Alors quoi ? Il va vraiment rester là sans rien faire ? Il n’est vraiment pas drôle du tout … Taiki tu me déçois. Je pensais qu’en le poussant toujours un peu plus il finirait par réagir mais rien. Je lève les yeux vers lui quand il prend la parole. Il me laisse tranquille ? Je ne sais pas si je dois être soulagé ou énervé … Je vais choisir de me réjouir de son choix. Qu’il s’en aille ça me fera de l’air.

    - Très bien … Laisse-moi tranquille … murmurais-je.

    Je le regarde s’en aller tout de même un peu déçu que tout s’arrête-là. Toujours adossé au mur, je ne bouge pas. Je ferme les yeux avant de prendre une profonde inspiration et de m’apprêter à partir. Mais je me sens projeté contre le mur, j’ouvre les yeux pour me retrouver face à face avec un Taiki plutôt en colère … Enfin on y arrive. Monsieur sort de ses gongs, ce n’est pas trop tôt. J’ai faillis attendre. Même s’il me hurle dessus, qu’il vient de me jeter contre le mur et qu’il a l’air vraiment très en colère contre moi, je souris. Un sourire satisfait. Il répond enfin à mes attaques. J’écoute tout son monologue sans en perdre une seule miette avant de répondre le plus naturellement possible.

    - Et bah enfin … Ce n’est pas trop tôt, tu t’énerves enfin. Tu sais que s’acharner sur quelqu’un qui ne répond jamais à tes attaques c’est franchement ennuyant … Mais bon maintenant que tu as l’air bien énervé, je vais pouvoir être franc avec toi sans que tu joues les passifs ? Honnêtement te voir tout prendre avec humour c’est très … Agaçant et encore j’essaie d’être poli. L’humour ne résout pas tout malheureusement et être sympathique non plus, ce n’est pas en jouant les bons samaritains avec moi, que je déciderai subitement de ne plus t’en faire voir de toutes les couleurs.

    Je le regarde droit dans les yeux. Il ne me fait absolument pas peur, bien au contraire, je suis prêt à lui balancer ses quatre vérités si c’est ça qu’il attend.

    - Ça tombe bien que tu dises que je ne mérite pas ta pitié, car je n’en veux pas ! Je ne veux pas que tu me plaignes … Je n’ai pas besoin de la sympathie ou de la pitié de quiconque et certainement pas de toi !

    Plus j’avance dans mes paroles et plus mon regard se fait noir et méprisant, ainsi que le ton de ma voix devient plus dur, plus froid …

    - Tu veux savoir ce que je te reproche ? Ce n’est pas bien compliqué …Ta façon d’être m’insupporte ! Tu souris à tout bout de champ, tu as toujours l’air heureux et joyeux, à croire que tout est facile pour toi … Tu m’agaces à étaler ta bonne humeur partout et j’en ai marre de voir ta tête dans les couloirs de Kirin. Et puis qu’est-ce que ça peut bien te faire que je pleure ici, alors que j’ai une grande gueule face aux autres, hein ? Ce n’est pas ton problème à ce que je sache ? Tu as raison une fois de plus, tu aurais mieux fait de me laisser dès que tu m’as reconnu, mais alors … Pourquoi tu ne l’as pas fait ? Je n’ai pas été suffisamment clair sur le fait que je ne veux pas de TOI sur MON chemin ? Tu es une idole maintenant, qu’est-ce que tu viens roder à Kirin, hein ?

    Ouais, bon ras le bol des blah blah inutiles autant y aller droit au but …

    - Je me comporte comme ça avec toi, car j’en ai marre d’avoir cette impression que pour toi tout a toujours été facile … Tu as toujours l’air si heureux, souriant … Sauf que ce n’est pas le cas de tout le monde, alors ton sourire d’hypocrite tu le gardes et tu te pousses de ma route.

    Sur ses mots je le pousse assez durement pour qu’il lâche mon col, tout en lui adressant un regard noir … Ce n’est peut-être pas nécessaire d’être si méchant avec lui, mais je n’ai pas pu me retenir, il fallait que ça sorte. Maintenant au moins il connait une partie des raisons qui m’ont poussé à ne pas l’apprécier … Reste à voir comment il prendra tout ça …

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MessageSujet: Re: I don't want you to see me crying ...   I don't want you to see me crying ... EmptyDim 24 Fév - 17:53

« Et bah enfin … Ce n’est pas trop tôt, tu t’énerves enfin. Tu sais que s’acharner sur quelqu’un qui ne répond jamais à tes attaques c’est franchement ennuyant … Mais bon maintenant que tu as l’air bien énervé, je vais pouvoir être franc avec toi sans que tu joues les passifs ? »

Quel sourire agaçant. Le voilà qui se dessine à nouveau sur son visage, signe qu'il a réussi à me provoquer. Fier d'avoir énervé quelqu'un ? Woaw, quelle intelligence. Quel amusement. J'aime les gens qui sourient d'habitude, mais ce sourire-là mériterait qu'on le fasse disparaître immédiatement, et par n'importe quelle manière. Je sers mon poing contre son col. Je ne suis qu'un amusement pour une personne qui s'ennuie devant quelqu'un qui... n'est pas impulsif ? Tss... Je suis impulsif quand on me pousse à bout et encore... c'est tellement rare. Je ne préfère pas l'avouer, cela lui ferait une satisfaction de plus et ça serait tellement idiot de le voir se réjouir pour ça. Ouais ! 100 points pour toi, mec ! T'as réussi à énerver Yamada Taiki ! Un miracle ! C'est plutôt lui qui est ennuyant avec ce genre de divertissement pathétique.

Finalement, après qu'il m'ait lancé ses 4 vérités sur ma personne, j'en ai fait de même. Chose étonnante venant de moi, qui apprécie la plupart des gens. Je suis comme ça, et je ne vais pas changé. C'est dans mon caractère, qu'est-ce qu'il voulait que je fasse si j'étais comme ça de nature hein ? Oui, ça existe et non, je ne suis pas faux. Je me désole déjà assez de ma naïveté dans certains moments, je m'en rends bien compte, alors pas besoin d'en rajouter. Je m'attache et fais ami ami avec n'importe qui et même si je suis devenu une idole, je ne me montre toujours pas assez méfiant. Je suis comme ça, que voulez-vous, je ne vois toujours que les bons côtés de la vie ! Mais il faudrait que j’enlève mes œillères parfois... Puis il en a rajouté à son tour. On dirait qu'il n'en a pas fini, ça tombe bien, je n'attends que ça, du comment du pourquoi.

« Honnêtement te voir tout prendre avec humour c’est très … Agaçant et encore j’essaie d’être poli. L’humour ne résout pas tout malheureusement et être sympathique non plus, ce n’est pas en jouant les bons samaritains avec moi, que je déciderai subitement de ne plus t’en faire voir de toutes les couleurs. »

L'humour ? Si, il résout beaucoup de choses, permet d'esquiver beaucoup de choses et me permet souvent d'aborder des sujets avec des gens, sans les énerver ou les faire se méprendre sur mes intentions. Je l'ai toujours utilisé, je crois même que mon éducation s'est construite autour de cette arme ou ce bouclier, chacun sa vision. Ma mère est comme cela aussi, douce et joyeuse, et je l'admirais enfant, cette façon qu'elle avait de résoudre tous les problèmes avec son sourire, elle le fait encore, et mon père a aussi été charmé par ce côté-ci de sa personnalité. Quand au fait d'être sympathique, c'est ma personnalité. Voilà tout. Il n'y a pas de quoi en faire un roman.

« L'humour est une bonne arme, voilà ce que l'on m'a appris. Quand au fait d'être sympathique, c'est simplement quelque chose de naturel. Je ne me force pas et je ne vois absolument pas ce qu'il y a d'agaçant là-dedans. Être agacé par quelque chose comme ça, c'est juste la réaction de quelqu'un d'associable qui ne semble pas dissocier le vrai du faux. »

Monsieur continue sur sa lancée. Je sens que je suis toujours énervé, mais étrangement je suis calme dans mes paroles et même en l'écoutant. Je le regarde avec son regard méprisant, et je souris à mon tour, en le voyant s'acharner dans ses paroles, appuyant sur certains termes, essayant de me faire mal. Hum... moui ça me pique mais ses raisons me donnent juste envie de rire. A mes yeux, elles ne sont pas vraiment valables. « Tu souris à tout bout de champ, tu as toujours l’air heureux et joyeux, à croire que tout est facile pour toi … Tu m’agaces à étaler ta bonne humeur partout » Ouuh, je suis affreux ! J'arrive à énerver des gens en souriant, j'avoue c'est drôle. J'énerve facilement alors, je ne savais pas que j'avais un tel pouvoir sur les autres ! Je retiens, quand je vais dire ça à Kai, il va me dire qu'un jour on dominera le monde tous les deux en souriant et en sautillant dans la rue ! Et on sera détesté de tous ! Il continue d'insister sur le fait que je suis une idole et que le fait que je traîne à Kirin n'est en quelque sorte, pas normal et pas apprécié. Pour l'instant, personne ne m'a renvoyé ou fait de critiques sur ma présence dans l'école, alors soit il est le seul à penser cela, soit les gens parlent derrière mon dos.

« Pourquoi je rôde à Kirin hein ? Tout d'abord, ce n'est pas parce-que je suis une idole que je n'ai pas le droit de traîner où je veux. Ensuite, cette école et ses élèves m'intriguent, tout simplement. J'aime les regarder à l'œuvre, j'en envie certains parfois. Et non, ne va pas bêtement penser sans raison que je vais me moquer de leurs efforts, je suis aussi passé par là, peut-être que ce n'était pas aussi intense, mais moi aussi j'ai fait ce qu'il fallait pour voir mon rêve se réaliser. »

Il me repousse à son tour, en concluant que je suis un hypocrite qui a toujours l'air heureux. Quelle attaque...

« Je suis heureux, où est le mal à ça ? Même si on ne l'est pas, on va pas aller gueuler contre une personne qui l'est, c'est ridicule et égoïste. », lui ai-je lancé avec reproche.

C'est vrai, même si on est pas en forme, ce qui pouvait m'arriver, même à moi, je fuyais seul dans les rues pour éviter de contaminer Kai ou d'être trop sec avec lui dans mes paroles. Quand je suis de mauvais poil, j'ai tendance à rester seul, en compagnie d'une musique entraînante dans mes oreilles ou de Jun, les seules choses qui peuvent me rendre heureux en quelques minutes. On trouve le bonheur dans les choses les plus simples. Phrase philosophique véridique, prouvée et adoptée !

Je souris à nouveau, laissant échapper un petit rire moqueur, en l'entendant me dire que tout a été facile pour moi. Oui et non. Dans la vie oui, en musique un peu moins. Mais j'ai été chanceux dans les deux.

« Tout a toujours été facile pour moi ? Hum... J'ai eu une enfance heureuse, une adolescence délirante bercée par la musique et de bons amis, c'est vrai. Et on a eu la chance de percer avec le groupe grâce à Leigh, notre leader. Mais tu crois quoi, que c'était gagné ? L'agence avait Leigh dans leur ligne de mire depuis longtemps, c'est lui qui les intéressait avant-tout mais nous, on avait intérêt à faire nos preuves quand il a voulu leur présenter son nouveau groupe ! Tu crois quoi, qu'on était parfait dès notre première prestation ? Haha on tremblait comme des dingues à nos premiers gros concerts, j'ai raté des accords et j'ai gueulé en coulisses pour mes maladresses qui pouvaient foutre en l'air le groupe ! », lui avouais-je, en parlant d'un seul coup plus fort.

Quand je repense à notre présentation devant la White, on avait répété toutes les nuits précédent le rendez-vous, on avait même fait nuit blanche la veille, on avait des sales gueules cernées (on était pas au maximum de notre beauté et de notre charme xD), je sentais encore la cigarette qui empestait ma chemise et on avait pourtant réussi à assurer ! Et juste après, qu'est-ce qu'on avait fait pour fêter ça ? On avait pioncé tous les quatre dans l'appart de Kai, à quatre dans son lit ! On en rigole encore.

« Une fois, j'ai pansé mes deux mains, tellement j'avais d'ampoules au bout des doigts. Leigh m'a frappé pour m'obliger à me reposer, sacré coup de poing d'ailleurs !, dis-je en me caressant la joue. Il y a encore quelques mois, on avait beaucoup de pression pour nos débuts au Japon, et je n'étais pas aussi sûr de moi que maintenant, et encore, je ne peux m'empêcher de stresser pour un rien... Alors ne va pas croire que tout a été simple, lui répondis-je sèchement. La chance a été de notre côté c'est vrai, mais c'est pas elle qui nous a donné un bon son et un sacré public !  »

C'est vrai qu'au cours de ces derniers mois, notre ascension avait été rapide et spectaculaire dans notre pays natal ! On avait fait pas mal de prestations à Tokyo avant de faire nos débuts, mais du jour au lendemain, il fallait vraiment assuré ! Il fallait donner plus, plus et encore plus. C'était à ce moment-là que l'on commençait à découvrir nos limites, jusqu'où on pouvait aller. Extinction de voix, ampoules, douleurs en tout genre... Ah ça, on en a pas manqué hein ! Mais c'était avec tout nos efforts qu'on avait crée notre album et il aurait été différent si on avait pas vécu tout ça. Si ça avait été trop simple, on se serait ennuyé non ?

« Ce n'est pas parce-que je souris en permanence que je ne cache rien derrière. J'ai bossé pour afficher mon air heureux. »

Ce n'était pas parce-que j'affichais toujours mon air sympathique et agréable, que je ne me sentais pas mal derrière. Après, pour cette stupide histoire de fausseté, il devrait arrêter de voir le mal partout. Qu'avait-il vécu pour penser cela ? Les sourires ne cachent pas toujours de l'hypocrisie. A t-il été une seule fois sincère envers moi ? Il parle d'hypocrisie mais il l'a été tout autant. Et il l'assume, cette personne s'ennuie vraiment.


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MessageSujet: Re: I don't want you to see me crying ...   I don't want you to see me crying ... EmptyVen 1 Mar - 21:12

    Pourquoi je m’énerve autant contre lui alors qu’il ne m’a rien fait ? Au départ ce n’était pas méchant, je voulais juste m’amuser, mais son sourire ne disparaissait jamais de son visage. Très vite ça m’a énervé … Comment faisait-il pour garder son sourire intact en toute circonstance ? J’ai naïvement commencé à croire que sa petite vie d’idole était parfaite et qu’il venait uniquement à Kirin pour jouer le parfait rôle du rapace qui se moque de ses victimes. Aujourd’hui encore je crois à cette hypothèse, c’est pour ça que je n’ai jamais cessé d’être froid avec lui. Quand je l’ai rencontré je n’étais pas si antipathique avec lui, c’était même tout le contraire. Seulement voilà … Quand je n’apprécie pas ou plus quelqu’un je n’y vais pas avec le dos de la cuillère. Je ne suis pas du genre à tourner autour du pot, mais plutôt à foncer dans le tas. Donc je suis direct avec lui. Son opinion de moi ? Je m’en contre-fiche. Il peut bien penser ce qu’il veut. Il me saisit par le col et sans gêne je le félicite presque de s’être enfin énervé. Le faire sortir de ses gongs, c’est mon but depuis que j’ai décidé de lui en faire voir de toutes les couleurs. But enfin atteint. Un sourire se dessine sur mes lèvres, mais ce n’est pas un sourire amical. Oh non, pas du tout ! Un sourire fier et satisfait, j’ai atteint mon but pourquoi serais-je déçu ou triste ? Le regard qu’il me lance n’a rien de sympathique lui non plus. Visiblement mon comportement ne lui plait pas. Et alors ? S’il n’est pas content qu’il parte … Je n’ai pas besoin de lui de toute façon. Il a eu le malheur de débarquer au mauvais moment et me voir pleurer, maintenant il doit en payer les frais. La prochaine fois, il réfléchira avant de venir fouiner à Kirin.

    Je me tais pendant quelques secondes, mais je n’en ai pas finis avec lui. Je suis bien parti pour lui balancer ses quatre vérités, autant ne pas me couper dans mon élan. Moi ? Associable ? C’est bien ce qu’il insinue, non ? Un rire moqueur s’échappe de mes lèvres.

    - Associable, tu crois ? Je suis loin de l’être, je choisis juste avec soins ceux qui serons mes amis et ceux avec qui je ne m’entendrai jamais.

    Alors avant de juger il apprend à connaître … Enfin bon … Je reconnais ne pas être le mieux placé pour dire ça. Combien de personne j’ai jugé sans les connaître ? Beaucoup trop. À commencer par Taiki. Je ne sais rien de lui et pourtant je m’acharne sur sa personne. De toute façon, je n’ai pas envie de faire connaissance avec lui, comme ça c’est vite réglé. Son sourire m’agace, sa bonne humeur me tape sur le système et sa manie de venir roder à Kirin m’insupporte. Non, vraiment apprendre à le connaître serait une énorme perte de temps. Je préfère m’acharner sur lui, c’est plus drôle.

    - Et puis si l’humour est une si bonne arme, va faire le clown ailleurs et arrête de fouiner à Kirin,
    lançais-je en me rappelant ses précédentes paroles.

    S’il croit me faire peur avec son regard mécontent et sa main qui tient mon col. Il se trompe. Il est bien loin de me faire peur. Très loin. Il en faut plus pour m’effrayer ou me faire craquer. Sa bonne humeur il la remballe et il dégage, c’est si difficile à comprendre ? Je l’écoute parler et je me défais de son étreinte. Il ne le sait pas, mais il vient de toucher un point sensible. Cette idée m’avait déjà traversé l’esprit. Que Taiki pouvait être le mieux placé pour me comprendre. Je le déteste, je le sais, je veux qu’il disparaisse de ma vue –du moins j’essaie de m’en persuader- mais … Le fait qu’il puisse comprendre pourquoi je vais mal, pourquoi je me cache souvent pour pleurer et pourquoi j’ai si peur de l’échec, s’impose de plus en plus à mon esprit. Bien sûr, je dégage cette idée de ma tête à grand coup de pied, mais … J’y pense quand même. Je ne réponds rien à ses paroles j’écoute juste. Je dois continuer de le détester et trouver n’importe quelle excuse pour le rabaisser. Je finis par lui reprocher que tout a dû être très facile pour lui et ce depuis toujours.

    Je baisse les yeux … J’ai une nouvelle raison de le détester ou du moins de le jalouser, car il doit bien y avoir un peu de ça aussi dans tous ces reproches que je lui fais. Sa famille … Il a eu une enfance et une adolescence heureuse. De mon côté, je n’ai jamais vraiment eu à me plaindre jusqu’à découvrir ma passion pour la musique et vouloir en faire mon métier. Depuis ma naissance, je vivais avec des reproches de mes parents. Certes j’avais tout ce que je voulais et je ne manquais jamais de rien, mais … C’était toujours ma jumelle la meilleure, Han Byeol par-ci, Han Byeol par-là. C’est sûr elle était tellement plus intelligente puisqu’elle suivait des études scientifiques et moi j’étais le vilain petit canard de la famille avec mes rêves de chant et de musique. Mes parents n’ont jamais été derrière moi. Sans le soutiens de ma sœur je ne sais même pas où j’en serais rendu aujourd’hui. J’ai pensé à la détester elle aussi, mais je ne pouvais tout simplement pas. Han Byeol a toujours été derrière moi. Elle m’a toujours soutenu. C’est même grâce à elle et au marché qu’elle a proposé à mes parents, que j’ai pu passer l’audition d’entrer ici. Le jour des auditions elle était la seule à qui je pouvais serrer la main en m’en faire blanchir les phalanges tellement j’étais stressé. Ma jumelle a été la seule à me soutenir et à m’encourager. Alors je ne pouvais pas la détester. En pensant à tout cela, ma sœur que je n’ai pas revue depuis un bout de temps, mes parents qui m’ont toujours vu comme le canard boiteux de leur petite famille parfaite … J’ai envie de pleurer, je sens les larmes qui mouillent mes yeux et je tourne brusquement le dos à Taiki. Même si ça c’est un tout petit peu arrangé avec ma mère, mon père ce n’est même pas la peine d’en parler.

    Je lui tourne toujours le dos, mais j’écoute quand même ce qu’il me dit. Une idée m’effleure l’esprit ; partir en courant. Peu importe où. Dehors. Dans ma chambre … Je m’en fiche mais loin. Mais qu’il se taise. Qu’il arrête de me dire ô combien ça a été dur pour lui et son groupe … Il piétine toute mes raison de lui en vouloir. D’un côté je veux le détester, mais de l’autre côté … J’ai toujours cette persuasion, qu’il pourrait me comprendre mieux que personne. Néanmoins, je ne changerai pas d’avis. Je le hais. Un point c’est tout. Je respire calmement pour me contrôle et une fois que j’ai battu ces larmes qui menaçaient de couler, je me retourne vers lui pour lui adresser un regard glacial. C’est bon il a venté tous les mérites de son groupe, à quel point c’est dur, il a fini ?

    - Je ne t’ai pas demandé une biographie de ton groupe et de tout ce que vous avez traversé, arrête juste de traîner à Kirin … Tu me soutiens ne pas avoir de mauvaises intentions, mais qu’est-ce qui me prouve que c’est vrai ? Si ça se trouve à l’extérieur tu affiche un grand sourire, du style je suis le pote de tout le monde, mais à l’intérieur tu te marre bien …

    Ok, je vais peut-être cherché un peu loin, mais … J’avoue que ce gars m’a désarmé et je n’aime pas ça du tout, ça me donne juste envie de le haïr encore plus. Monsieur a vécu une merveilleuse enfance bercé par la musique, cool pour lui. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Comme il dit c’est égoïste de ma part de reprocher aux autres d’avoir été heureux. Et alors ? Je fais ce que je veux non ? S’il n’est pas content il peut se barrer, je ne le retiens pas, au contraire même. Je n’ai pas envie de lui avouer qu’il a gagné, ça lui ferait bien trop plaisir alors je garde ce regard froid, mais mon envie de pleurer n’a pas l’air de vouloir me foutre la paix. Il y a un truc qu’il a et que je n’aurai sûrement jamais et ce même si je travaille au point d’en avoir des ampoules ou d’atteindre le succès dans un autre pays. Le soutient de ses proches. À part ma sœur je n’ai personne, enfin si on compte seulement ma famille. Mais le soutient de nos parents est le plus important, non ? En tout cas moi ça me tue qu’ils me dénigrent autant.

    - Tu as peut-être bossé pour afficher ton air heureux, mais j’ai aussi mes raisons pour être aussi désagréable avec certaines personnes … Ce ne sont peut-être pas les raisons les plus valables au monde, mais ce sont mes raisons … Alors je suis peut-être qu’un petit con égoïste à tes yeux … Si tu savais à quel point je m’en fiche …

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