Jang Hyo-Sonn

Je vais vous décrire ma personnalité, sur ce que les personnes que je connaisse disent sur moi. Pour commencer, ma famille me raconte souvent que je suis de nature gentille et sociable, ce qui a tendance à agacer mon père qui souhaiterait que je sois un peu plus stricte et glaciale pour ce qu'il envisage pour moi plus tard. Si seulement il pouvait imaginer que je m'en contrefiche de ce qu'il pense de ma personnalité. Pourtant, je fais l'effort de me montrer ainsi quand je me rends au siège social. Ce qui est relativement contre-nature pour moi. Il est vrai que je n'ai pas particulièrement besoin de me rendre sur le lieux de travail de mon père pour être froide et un peu peste, je le suis systématiquement avec les personnes que je n'aime pas. Un peu timide, même si cela ne se voit pas tellement, je le suis principalement avec les personnes que je ne connais pas. Ma confiance, je ne l’accorde pas facilement, mais une fois que je l’accorde, mieux vaut ne pas la perdre, parce que je suis très rancunière et je dis toujours que la vengeance est un plat qui se mange froid. Intelligente, je n’en suis pas moins un peu bavarde, notamment durant les cours de sports, oui, je n'ai jamais été très douée en basketball, bien que j'aurais adorée vivre en Amérique pour pouvoir faire la pompom-girl, puis les cours de géographie, je n'aimais pas vraiment le professeur en fait, il avait un effet somnifère sur moi. Ce qui était assez appréciateur quand je n'avais pas fermé l’œil de la nuit à cause d'une soirée. Je suis aussi une jeune fille qui aime s’amuser, fêtarde, sors souvent le week-end quand je ne dois pas travailler. Avec mes amis, je suis loyale, à l’écoute, blagueuse, joueuse. Je suis aussi quelqu’un que l’on qualifie de bisounours, je suis toujours en train de faire des câlins à mes amis. Autrement, je suis également jalouse, courageuse, un peu trop confiante, un peu maladroite, bordélique et quelque peu impatiente.

Vous devez aussi savoir d'autres choses à mon sujet :
→ je possède un tatouage sur la hanche droite, c'est un triskel tribal, seulement je n'avais pas toute ma tête quand je l'ai fait faire. C'était après une soirée arrosé, alors bon, les souvenirs de cette soirée sont encore très vague dans ma petite tête. Cependant, je m'y suis faite à ce tatouage que ej trouve plutôt jolie finalement. Évitons seulement d'en dire un mot à mon première frère ainé, il est aussi chiant que mon paternel parfois.
→ dès que je déprime, que je suis en pleine rupture, ou simplement triste, je ressens le besoin de manger un pot de glace. N'importe quel parfum, tant que c'est de la glace, mais j'ai une préférence pour le caramel beurre salé.
→ avec mon second frère ainé, on a pour habitude de faire fuir toutes les potentiels petites amies de notre frère, il faut dire qu'il n'a pas très bon en matière de femmes, puis ce n'est pas comme s'il allait avoir le choix sur sa future épouse avec le père que nous avons. Heureusement pour mon frère et moi, c'est lui l'ainé.
→ je ne supporte pas du tout l'alcool, mais alors pas du tout, si bien qu'un seul verre suffît pour me faire chanter des chansons complètement loufoques et débiles. Alors que d'ordinaire, je chante de belles chansons. Il arrive souvent que je m'endorme n'importe ou, limite dans le parc sur un banc. Enfin, bon, l'un de mes frères fait tous pour ramener à la maison sans se faire prendre par notre père. Par chance, cela n'est pas encore arrivé.

Qui n’a pas l’habitude de voir un conte débuter son histoire par le célèbre « il était une fois » ? Ma vie n’a rien d’un conte de fées ou d’un simple conte, ce n’est pas non plus une histoire de princesse. Je la qualifierais plus d’une histoire banale. Je ne me vois pas vous relater ma petite vie par un petit « il était une fois », comme-ci cela pouvaient avoir une quelconque signification à mon égard. Bref, je ne vais pas m’éterniser sur ce petit détail, commençons plutôt le récit de ma vie, c’est bien pour cela que vous êtes si attentif à mon discours. Non ? Mais bon de là à faire un livre biographique sur ma personne. Je n’en vois vraiment pas l’intérêt. Avec la chance que j’aie, je risque de faire un peu le perroquet, il faut dire, que vous avez déjà un bon nombre d’information à mon sujet.

Mon nom ? Jang, Hyo-Sonn. Très courant dans la Corée du sud, par contre, je vous l’accorde, on met rarement un trait d’union entre les deux, mes parents n’ont pas voulu faire dans la normalité. Bien qu’au départ puisque mon père est américain de naissance, il souhaitait me donner un prénom bien américain comme Julia ou Kelly, seulement ma mère qui a toujours été pour la tradition de son pays n’a pas voulu et c’est ainsi que je me suis retrouvée avec ce nom. Enfin, vous me direz, mes parents ont fait exactement le même cinéma pour mes deux frères, alors bon. Pourtant, je crois bien que c’est la seule chose que je porte fièrement qui me vient un tant soit peu de mon père. Oui parce que ma mère voulait du coréen, mais c’est mon père qui a choisi le prénom et elle n’a rien eu à redire point. Pff, ce qu’ils peuvent être énervant parfois. Bref. C’est le 14 mai 1995 que j’ai vu le jour dans un hôpital à Incheon, une ville non loin de Séoul.

Ma famille ? Si vraiment, vous insistez, je peux éventuellement vous parler d’elle. On va commencer par le type le plus important, le plus imposant, le plus impressionnant et le plus avatar, j’ai cité mon père. C’est un homme, vous vous en doutez bien, on n’a pas encore inventé la femme avec des spermatozoïdes après tout. Un homme d’affaires très pris visiblement, il était rarement à la maison lors de mon enfance ou de celles de mes frères, il faisait pourtant l’effort d’être toujours présent à tous les évènements marquant qui nous concernait. Troisième enfant de mes parents, étant aussi une fille, je ne sais pas vraiment si mon père m’aime réellement, ou me considère seulement comme un moyen de transaction avec une société quelconque qui aurait un héritier célibataire. À dire vrai, je préfère ne pas me poser la question. Je ne sais trop comment décrire mon père, c’est un homme influent dans le monde de la finance, pour avoir des actions dans quelques petites sociétés pour aider à leur lancement d’après ce que j’ai compris en plus de sa société. Âgé de 50 ans, il est marié avec ma mère depuis l’âge de 22 ans, mais je sais bien qu’il entretient des relations extraconjugales, je l’ai surpris, je crois bien que c’est un peu à cause de cela que je ne veux plus vraiment le voir. Il se nomme John Jang, sa mère une Américaine souhaitait qu’il porte un nom américain. Ensuite, viens la femme qui m’a mise au monde. J’ai toujours été très proche de ma mère, sans doute à cause du fait qu’elle ne travaille pas, mon père n’a jamais voulu qu’elle travaille, pour lui, une femme devait s’occuper de ses enfants et de la maison. J’espère que je n’aurais pas le même destin et un mari aussi ennuyeux et strict. Âgée de 21 ans quand elle a épousé mon père, elle est aujourd’hui âgée de 49 ans. Au courant de l’infidélité de son époux, elle n’a jamais demandé le divorce ou quoi que ce soit. Sans doute, la peur de perdre sa fortune, je n’ai jamais lu leur contrat de mariage alors bon. Elle se nomme Ae Ja Jang. Puis pour finir, il y a mes deux grands frères, le premier de 8 ans mon ainé est l’héritier de la société de mon père, je crois qu’il ne se plaint pas de trop de sa place, il a toujours été passionné par cet environnement. Mon père l’a même laissé choisir sa future femme, si elle était issue d’une famille riche bien évidemment. Mon deuxième frère, de cinq ans plus âgé que moi, a suivi un tout autre chemin. Celui de la musique, ce qui a fortement déplu à mon père, mais il lui a donné son accord à condition qu’il paye lui-même ses études. Cela ne l’a pas dérangé. C’est à cause de ce frère que la musique m’a intéressé, c’est aussi grâce à lui que j’ai voulu rejoindre l’école d’art Kirin.

La société de mon père ? Pourquoi voulez-vous que je dise quoi que ce soit à ce sujet, cela ne me concerne pas directement et de plus, je n’aime pas en faire mention. Je n’aime pas étaler à tout le monde que je suis issue d’une famille riche dont le père est un grand PDG. Seulement, vous avez surement raison de penser que ma vie est en partie dirigée par le fait de l’existence de cette société. Heureusement pour moi, elle ne m’impose pas trop de complications dans ma vie. Si je me souviens du cours rapide que mon père m’a raconté sur ce sujet barbant, c’est qu’il était jeune quand il a décidé de reprendre la société de son père et d’en faire une entreprise plus grandiose. À l’origine, ce n’était qu’une chaine de quelques petits motels, seulement mon père avec des financements d’amis riches a démoli les petits motels pour en faire des hôtels de luxe 5 étoiles que seules les stars ou les personnes très riches peuvent s’offrir, un peu comme Dubaï, vous voyez le genre. Donc celui qui gagne dans les 1500 dollars, ce n’est pas la peine, la nuit la moins chère sans le petit-déjeuner doit bien être de 400 dollars, je crois bien. Si on parle d’un des hôtels situés aux USA. De trois hôtels, mon père en a eu 5, rachetant certains grands hôtels, ou faisant construire de nouveau. Rapidement, il s’est fait un nom imposant dans le marché de l’hôtellerie possédant pas loin de 10 hôtels après seulement 3 ans de labeur. C’est à mon avis grâce à son ambition et sa volonté qu’il s’est fait reconnaitre auprès de mon grand-père sud-coréen. Je ne vais pas non plus vous raconter tout l'historique de la société. Mais sachez qu’aujourd’hui la chaine d’Hôtels de mon père ne comporte pas loin de 20 ou 30 hôtels implantés un peu partout dans le monde. Vous reconnaitrez ceux-ci grâce à l’enseigne qui est JJ Hôtels, oui, il a choisi de mettre à la Française et non à l’anglaise, puisque hôtel se dit motel en anglais. Enfin voilà pour le petit briefing sur la société, je vous avoue que j’aurais préféré avoir un père qui possédait une société de divertissements. Allez savoir peut-être que l’un de mes frères le fera.

Mon enfance ? Ou mon adolescence ? Que voulez-vous que je vous raconte là-dessus ? Il n’y a pas grand-chose à dire à part que mon père était peu présent et que j’avais l’impression de n’avoir qu’une mère et deux frères. Ils faisaient pourtant l’effort d’être présents pour les grands évènements de ma vie. Seulement pour une raison inconnue, mes parents ont décidé de prendre une gouvernante pour s’occuper de mes frères et moi. J’ai donc grandi avec la gouvernante, une gouvernante bien emmerdante, vous savez, elle avait la manie de vouloir que je sois parfaite, HEY OH, depuis quand on fait des enfants parfaits ? Sans compter que la perfection n’existe pas. J’étais une petite comme toutes les autres petites-filles, il ne fallait pas me demander la lune non plus, je faisais déjà l’effort d’être à l’heure et présentable pour le diner avec une tenue différente de celle de la journée bien sûr. Alors le reste, j’en avais que faire. Puis ce précepteur de bonnes manières que ma mère m’avait trouvé pour devenir une jeune femme parfaite à marier. Je suis persuadée que c’était mon père qui était derrière cela et que c’était pour que je sois la plus docile face à un futur fiancé que je n’aurais pas choisi. Pire qu’une princesse, mon enfance, je vous l’assure, je me demande si vivre dans une tour n’aurait pas été mieux. Franchement, j’en avais que faire de ces cours de bonne tenue :
– marcher la tête droite et bien haute, loupé lorsque je me rends à l’université tête baissé et les écouteurs sur les oreilles avec la musique à fond pour ne pas entendre les autres personnes que je ne connais pas vraiment.
– une femme de votre envergure ne peut pas pleurer devant des personnes, trop tard, j’ai fondu en larmes devant la classe entière lorsque je me trouvais encore à l’école primaire, je venais de me prendre le ballon en pleine poire, je maudis encore ce garçon pour m’avoir foutu légèrement la honte devant la classe. Les rires m’ont suivi le reste de la journée, heureusement mes amis étaient là pour relever le niveau et me demander si j’allais bien. Question idiote quand on savait que je saignais du nez, que j’avais mal et que j’aurais un bel œil au beurre noir le lendemain.
– vous devez avoir un vocabulaire irréprochable et soutenu, mince alors, moi qui passe mon temps à dire des « ça va » aux personnes que je connais, des insultes quand je suis remontée, du langage familier, sans compter que le vouvoiement, je ne connais, je dis « tu » à tout bout de champ, excepté avec mes professeurs évidemment.
– votre posture a table doit être digne d’une grande reine, me gonfle avec ses principes ce type, mes pieds je les mets comme je veux sous la table, puis mon dos aussi d’abord. Ce n’est pas lui qui va me dicter ma vie, si ?
La liste est encore longue bien sûr. Seulement, je ne vais pas toute vous la décrire, puis les cours de cuisines, coutures et j’en passe que la gouvernante me donne depuis que je suis en âge de comprendre, c’est-à-dire 6 ans. Cela ne fait que trois ans que j’ai réussi à me débarrasser du précepteur et de la gouvernante, j’ai fait comprendre à mes parents que je pouvais me débrouiller seule. Autrement, j’avais d’autres occupations beaucoup plus ludiques et amusantes comme l’école, maternelle, primaire, collège, on n’y échappe pas. Il faut y travailler, c’est vrai, mais on passe aussi du temps avec les copains/copines. L’équitation, j’en fais depuis l’âge de 5 ans, bien que j’aie quelques souvenirs douloureux à cause de chutes, j’ai toujours aimé les chevaux et je n’arrêterais l’équitation pour rien au monde. La musique, je joue du piano et de la guitare, j’ai suivi des cours pour apprendre, maintenant, je joue très bien de ses deux instruments. Je passais aussi mon temps à chanter sous la douche ou alors avec mon frère qui a 5 ans de plus que moi. Nous avions les mêmes passions, il était donc évident que nous passerions beaucoup de temps ensemble.

Voyez un peu ce que j’endure depuis quelques années. Aujourd’hui, je me considère enfin libre, puisque après le lycée, j’ai affirmé à mon père le choix de carrière que je souhaitais, il m’a répondu que je pouvais faire ce qu’il me chantait, que cela lui était égal. Mais je sais bien qu’il garde toujours un œil sur moi, qu’il fera tous pour me marier à la personne qu’il désire. J’ai l’intention de devenir une idol ou bien de partir aux USA pour me lancer. J’aurais pu rentrer à Kirin beaucoup plus tôt si mon père avait fait le financement, mais c’est moi qui paye, j’ai donc travaillé dur pour pouvoir me payer l’école. Je suis donc en première année d'étude à Kirin.