It's Not Me [PV Kim Jae Won]

Même si tu veux être une star, même si tu en es déjà une plus ou moins grâce à ta famille qui gère une entreprise, cela ne t’empêche pas de devoir étudier, apprendre des choses pour la culture général. Comme je n’avais pas du tout la tête à bosser chez moi, sachant que mes parents me harcèleraient au téléphone ou à ma porte, j’avais décidé de laisser ma villa pour me retrouver dans une bibliothèque. Pourquoi pas ? De toute façon, j’avais besoin de m’évader et peut-être que les bouquins  pouvaient m’aider à trouver cette évasion dont j’avais besoin. L’élève model que j’étais peut aussi très bien penser à s’amuser, même si la plupart de mon temps je le faisais déjà !
A ma surprise, la bibliothèque était quasiment pleine à craquer. Je n’avais pas envie de passer mon temps serré comme une sardine, je n’aimais pas trop ça, et le pire dans tout ça, c’est que j’allais avoir comme voisin de table ce cher Hyo Soo avec qui je ne passais jamais un moment sans hausser la voix. Dans une bibliothèque, je n’imagine même pas ce que cela pourrait donner mais tant que je n’entends pas ses soupirs et autres choses qui pourraient déranger un homme au travail, je n’allais rien dire.

Je n’avais plus trop le choix, de toute façon. C’était soit je me place à côté de lui, soit je retournais chez moi en subissant les coups de téléphone et les visites de ma mère qui me fera comme à son habitude son discours pour que j’abandonne Kirin et que j’aille vite dans l’école où je devais être inscrit. Tout bonnement, cette façon d’agir envers moi me gonflait déjà. Rien que penser que cela pourrait réellement se produire me mettait bien les nerfs. Qu’est-ce qu’ils voyaient de si mal dans le métier d’acteur ? Dans le monde il existe bien des acteurs doués et qui sont aussi riches qu’eux ! Leurs arguments ne valaient rien et personne ne pouvait me faire changer d’avis là-dessus. Même pas ma sœur avec qui je m’entendais bien, parce que c’est elle qui m’a aidé de toute manière à rentrer dans cette école sans que mes parents n’aient un seul soupçon avant d’avoir eu une lettre de cette école. Et puis zut ! Je fais ce que je veux, c’est ma vie ! Hyung a déjà dans l’idée de s’occuper de l’entreprise avec Noona.  

Je posais alors mes affaires et m’asseyais à côté de lui quant au moment où je venais de poser mes jolies fesses sur la chaise, je perçus un soupir venant de sa part. Je le fixais donc un moment avant de me mettre à rire nerveusement. Alors, c’était déjà reparti ?

« Yah… Qu’est-ce-qui te gêne ? Le fait qu’un plus bel homme s’assoie à côté de toi ? Je n’y peux rien moi. Fais pas semblant de m’ignorer je sais que tu soupirais parce que je suis là. Regarde la bibliothèque, elle est pleine ! Je suis venu là pour bosser en plus de ça ! »

J’avais l’audace en plus de cela de le pointer du doigt et lui montrais mes bouquins pour lui prouver que j’avais pas fait exprès d’être là pour lui faire concurrence et l’enfoncer dans la transparence totale. A chaque fois qu’il m’a vu jouer un rôle, il passait son temps à m’admirer dans la façon que je jouais. L’instant d’après c’était la guerre et il avait le don de me faire hausser la voix rapidement tout ça parce qu’il n’avait pas l’air d’apprécier ma franchise et mon opinion ! Les gens ne sont jamais contents de toute manière.

J’ouvrais un livre et mon cahier, mais honnêtement, je n’avais même plus envie de travailler pour le moment. J’étais bloqué et quelques personnes jetaient déjà un coup d’œil par ici de temps en temps. Je savais que ça allait partir un moment où un autre et je n’avais pas envie d’abîmer mon visage aujourd’hui pour un contexte aussi absurde que celui-ci. Les gens je les menaçais rien qu’avec mon regard et leur demandais de regarder ailleurs si j’y étais, mais ceci ne marcherait pas aussi facilement avec la personne responsable de cet endroit. Mais, si jamais il y avait un problème entre cette personne et moi, je parlerai du porte-monnaie, c’est un sujet tellement sensible que la plupart des gens acceptent de se taire pour avoir de l’argent. Finalement, c’était moi qui lâchait un soupire et l’observais pendant qu’il était entrain de faire ce qu’il faisait.

Ce n’étais pas gagné, vu la tension entre nous qui plombait totalement l’atmosphère de cet endroit normalement tranquille. Les gens regardaient parce qu’ils m’avaient entendu lui parler à lui là, le mec qui soupirait dès que j’avais posé mes fesses sur laquelle j’étais et qui semblait être la seule libre dans cette bibliothèque. Était-ce ma faute que les autres ne voulaient pas se retrouver à côté de lui ? Dois-je être fautif de tout ? Ah non, je ne voulais pas faire ce plaisir. Hyo Soo ne m’aimait pas, c’était évident et ça crevait les yeux mais ça se voyait que d’un autre côté il aimait comment je jouais. Je m’amusais… enfin ce n’était pas si amusant que ça mais je menaçais du regard tous ceux qui avaient envie de nourrir leur curiosité. Puis Hyo soo me répondit d’une voix plus basse.

« Quoi, je suis tellement beau que tu as besoin de me voir plus longtemps ? Je croyais que tu avais du travail, là. »

Il pointait du doigt mes bouquins dont j’avais parlé juste avant. Alors, c’est comme ça qu’il voulait me répondre ? D’accord… Je rigolais simplement du fait qu’il ne s’était pas gêné pour me répondre de la même manière que je l’avais fait. Pour le moment, j’étais encore assez calme pour me contrôler. Sauf que, comme je le savais, un moment où un autre, je ne pourrai peut-être plus tenir.

Enfin, je laissais passer en m’étant juste un peu un peu moqué de sa façon de me répondre, puis j’essayais de bosser comme je l’avais souhaité au départ. Que ce soit dans cette bibliothèque ou à la maison, je n’étais plus jamais tranquille. Même à cette instant, devant les pages vierge de mon cahier, il était difficile de travailler, d’écrire ne serait-ce qu’un seul mot… En plus de cela, je n’aime vraiment pas qu’on essaie de lire par-dessus mon épaule. Donc, je cachais juste un peu ce que j’étais en train de faire, ça m’aidait sans doute à faire le travail qui m’attendait. Mon exercice avait l’air d’être assez long, et j’allais rester concentré, ou du moins je l’espérai, sur ce que je lisais et les réponses que j’allais écrire. Malheureusement, il fallait bien que je sois dérangé par mon voisin entre deux… J’ai failli me prendre un coup alors qu’il était en train de s’étirer en prenant toute la place jusqu’à aussi presque virer les gens qui se mettaient à côté de lui. J’allais lui hurler dessus mais tout compte fait je ne faisais que de le regarder un instant avant de retourner à mon occupation principale. Quelque chose me disait que cela n’allait pas en finir là-dessus. Évidemment que non !
En plus de prendre trop de place, il commençait à être bruyant et ça peut effectivement taper sur les nerfs aussi alors que tu essaies simplement de trouver un truc dans un texte énorme avec que des mots très longs et importants. Ça commençait à en être de trop. Il cherchait quoi exactement pour taper comme un idiot sur la table et ses cahiers ? Aish…

Quand je me rendis compte que c’était son stylo qu’il cherchait, il était trop tard pour esquiver quoi que ce soit qui allait venir. Le bruit était parti, là, du coup je me sentais un peu plus tranquille et pouvais reprendre gentiment mon boulot sans venir à lui exploser les oreilles. Je vis cependant un truc voler sans trop y prêter attention, mais ce truc, c’était le stylo que Hyo Soo, avec son intelligence sous-développée fit voler dans les airs avant de retomber sur moi et mon travail. Là, je n’en pouvais plus. Je tentais de me raisonner moi-même avant de faire un massacre dans cette bibliothèque mais mon calme ne résistait pas à mon impulsivité. Je me levai d’un coup en m’exclamant, trop vite au point que la chaise tomba. Ensuite, Je pris son stylo qui avait tout dégueulassé mon travail mais en plus un peu mes vêtements, c’était plus fort que moi de le péter en deux, il fallait que je le fasse sinon c’était lui et son visage si innocent qui allait prendre. Je jetai les morceaux sur lui sans être trop violent mais en faisant en sorte qu’il voie bien le résultat.

« Yah, Yeong Hyo Soo ! Tu veux mourir ?! Tu viens de foutre en l’air une dizaine de minutes de travail ! En plus de ça tu es bruyant, tu prends toute la place, et au final tu me tape sur les nerfs avec ce fichu stylo qui a mis de l’encre partout ! J’ai été gentil encore aujourd’hui mais tu ne me laisses pas trop le choix ! »

J’avais l’air réellement furieux au point que je remontai mes manches, je savais qu’il allait essayer de répondre. Tout le monde regardait par ici et se régalait de la scène qui était en train de se produire. Le gérant de cette bibliothèque commençait à râler de sa place, apparemment il avait la flemmardise de venir, c’était tant mieux. Je me fichai éperdument de la sanction que je pouvais prendre mais là c’en était trop ! C’était même s’acharner sur moi…

Il avait tout dégueulassé avec son stylo. Mes cheveux, mes vêtements et mon travail. Même s’il ne l’avait pas fait exprès, qui aurait eu la magnifique idée de taper comme un sourd sur une table pour retrouver un stylo qui contenait de l’encre, ce stylo qu’on doit souvent recharger en plein devoir. Bon c’est vrai que j’aime me montrer à un publique plus ou moins vaste mais là, je ne le faisais pas exprès, juste que je subissais cet énergumène depuis que j’étais entré dans la bibliothèque. Qui a déjà vu quelqu’un prendre toute la place juste pour s’étirer ici ? Qui tapote la table en cherchant son stylo, dans un endroit calme, ici ? Personne ! Alors j’avais dans l’idée de croire que tout était fait exprès pour me pousser à bout. Je n’effleurais même pas cette idée qu’il était simplement comme ça en réalité, parce que depuis que l’on se connait, on se prend la tête dès que l’on se voit. Alors essayer de trouver la preuve que cela a été fait par mégarde ou pas, je n’avais plus envie de savoir, ni même de chercher.

Il se levait comme je l’avais fait, on sent tout de suite cet affrontement qu’il allait peut-être se produire. J’étais prêt à me battre quoi qu’il advienne mais apparemment il attendait simplement que ce soit moi qui commence cette partie de « Je te tape dessus pour te calmer ». Pas envie de commencer même si besoin je pouvais apporter un léger mensonge pour faire en sorte que j’ai une sanction moins pénible mais comme je l’ai dit plus tôt, je m’en fichai au pire des cas. D’un coup, il se mit à crier sur moi.

« Ya ?! Ca va, ce n'est qu'un stylo ! Et puis te crois pas le centre du monde, je ne m'amuse pas à t'énerver pour mon petit plaisir ! Je me serais excusé, j'aurais fait ce qu'il fallait si tu n'avais pas commencé à me crier dessus ! Nan mais vraiment, tu te crois tout permis ou quoi ??! »

En petite réponse, je lui me mis à rire, vous savez ce rire qui veut dire ‘’Mais c’est pas vrai, il se fiche de moi ?’’ Eh bien c’est exactement cela que j’étais en train de lui dire sans rien prononcer. Même s’il se montrait ‘’fort’’ devant tout le monde, ce n’était pas une personne dans son genre qui me faisait peur, ni aujourd’hui, ni demain. Bien entendu une personne vint à jouer les troubles fêtes, je croyais pourtant que le bibliothécaire allait rester gentiment sur sa chaise à simplement nous observer et nous crier dessus mais non, il avait décidé de se déplacer juste pour nous. Ceci est tellement hilarant et frustrant à la fois.

« On arrête tout de suite ! Maintenant, vous allez continuer à vous disputer hors de la bibliothèque, il y a des étudiants qui veulent travailler ici. Allez, ouste ! »

Travailler ? Il n’était même plus question de ça. Où voyait-il que les gens travaillaient sans prêter attention à ce qu’il se passait autour d’eux ? Pour ma part, je ne voyais que des étudiants impatients de voir ce qui pourrait bien rendre leur journée bien plus attractive qu’un devoir. J’avais l’impression que le petit moustachu me poussait pour que je range mes affaires et que je remette ma chaise sur ses pieds. Je soupirais alors d’agacement et rangeais mes affaires tout en essayant de réparer ce qu’avait causé sa maladresse ou plutôt son côté idiot. Un de ces jours, on viendra me convoquer pour ce genre de bêtises… Il me coupait dans ma réflexion et rejetait clairement la faute sur moi.

« Voilà, à cause de toi il nous a mis à la porte, content ? Je te croyais assez intelligent pour ne pas attirer l'attention. Mais bon, tu ne voulais pas tant travailler que ça. Bref.. »

Sans même avoir pu répondre quoi que ce soit, il s’éloignait. Quoi ? Il allait s’en sortir comme ça ? Etait-ce possible ? Oh, non pas pour moi. Tant pis, j’allais peut-être commencer la bataille, dans cette bibliothèque. Alors, je claquai un de mes livres sur la table et tentait de le rattraper. Arriver à côté de lui, j’attrapai son col d’une main et le forçait à se mettre devant moi. Je le regardais bien dans les yeux puis je lui donnais une droite. Je n’allais pas lui permettre de partir après ce qu’il avait dit.

« Yah… Tu as perdu la tête ?! Oublions le stylo en question, mais repasses-toi toute la scène, puis les autres jours. C’est à cause de moi ?! Quoi, tu ne supportes pas les gens qui ne sont pas comme toi ? Tu crois réellement que je sois content de ce qu’il se passe là ?! *soupir* C’est intelligent de faire tout ce que tu as fait sans même t’excuser une seule fois ? La maintenant, j’ai pas besoin de m’excuser, Je suis tâché et furax, de cette façon, nous sommes quitte. »

Pendant que je faisais mon petit speech, je vérifiais que je ne m’étais pas foulé le poignet ou même cassé un de mes doigts. Enfin, je retournais aller chercher mon sac qui se trouvait encore sur la table, je rangeai le livre dedans et remis ma chaise pendant que le moustachu hurlait après moi. Je n’avais pas envie de m’en inquiéter, ce sont toujours les mêmes phrases qu’ils emploient pour nous dissuader de recommencer. Il précisait même qu’il ne voulait plus me revoir dans cette bibliothèque jusqu’à ce que j’aie vu le directeur de l’école. Avais-je peur ? Anyeo. J’avais l’habitude de ce genre de choses et même s’il y avait des témoins de la scène, je trouverai bien quelque chose pour m’en sortir. Je pris mon sac mais avant même que je ne puisse le mettre sur le dos quelque chose d’imprévu vint à se passer.

Je l’avoue, ma personnalité devait être tellement lourde à supporter que les gens ont la bonne idée de me pousser jusqu’à ce que je laisse carte blanche à mon impulsivité, ainsi qu’à la violence pour arrêter ces gens et leur faire comprendre que ce n’était pas la bonne chose à faire. Quoi qu’il en soit, je ne regrettai pas d’avoir dit ce que j’ai dit et d’avoir fait ce que j’avais fait. Ceci étant dit, je ne regrettais même pas ce que j’avais fait à la suite de l’accusation de mon ‘’ami’’ le trainee. C’était la goutte d’eau qui fit déborder le vase comme on dit. J’allais commencer cette bataille, mais surtout, j’allais m’assurer de la gagner. Je ne supporterai pas de me battre pour me faire finalement humilier.

Enfin, j’étais plutôt gentil, je ne lui avais donné qu’un coup de poing après l’avoir violemment attrapé par le col. Même si, juste après un peu de sang coulait du coin de sa lèvre. C’était de la surprise mais je me doutais bien qu’il s’attendait à ce que je revienne à la charge, bien qu’il n’ait pas su pour ce que j’allais lui faire tout juste après. Je me disais bien avoir frappé fort, ce pourquoi je regardais ensuite ma main si je n’avais rien de casser. « La violence ne résout rien ! » me criait le moustachu pendant que je repartais là où j’avais laissé mon sac. Je comptais ranger mes affaires et m’en aller pour que cette journée en compagnie de Mister Hyo Soo se finisse là-dessus. Le bibliothécaire, il pouvait bien parler, mais ce n’était que dans le vent. Soudain, au moment où je prenais mon sac pour repartir, une surprise m’attendait. En fait, ça s’est passé tellement vite. J’ai rien vu venir jusqu’à ce que je sois à terre. Apparemment, il m’avait rendu la droite que je lui avais mise un petit peu plus tôt. La douleur ne se fit ressentir qu’un peu après, quand il me frappait des deux côtés de mon visage. J’entendais tout vaguement comme si je me trouvais dans un rêve. Sans doute que les coups m’avait donné un peu le vertige.

Je finis par tomber à terre, Hyo Soo avait l’air d’avoir complètement pété un câble, autant que moi y avait même pas 2 minutes. J’ai été sympa, une droite n’était réellement rien comparé à ce qu’il était en train de me faire subir, il enchaînait les coups jusqu’à épuisement, même si j’étais à terre et que je saignais aussi, et de la bouche (légèrement) mais aussi du nez. Ça devenait réellement grave et les élève autour admiraient le spectacle, tout en restant assez surpris que tout cela se passait ainsi sous leurs yeux et dans une bibliothèque. Eux, ils n’avaient rien à craindre pour ce que cela allait leur coûté prochainement, juste une piteuse pour avoir préféré ne pas étudier à la place de regarder un jeune homme en train de se faire défigurer, par un fou furieux. C’était dingue comme la douleur pouvait rendre une personne dangereuse aussi vulnérable. Ses coups baissaient en puissance, cela me fit réaliser que je devais reprendre le dessus, quitte à m’évanouir après l’avoir assommé de coups à mon tour. J’attendis le bon moment.

Il grimaçait à la douleur qu’il avait, au moment où une dernière fois son poing allait s’écraser sur mon visage, je le stoppais avec mon bras et de mon autre main, je lui donnai en quelque sorte le premier coup pour qu’il se retrouve finalement à terre à côté de moi. Je n’allais pas me laisser abattre par les douleurs, même si cela me gênait extrêmement et que mon nez ne s’arrêtait pas vraiment de couler. Il y en avait un peu à terre, mais ce fut le moindre de mes soucis ! Je m’étais trop laissé faire par ce gars, il a cru m’avoir, c’est ça ? Eh bien, j’allais lui montrer que je n’étais pas un novice là-dedans et qu’il aurait dû partir après que je l’avais prévenu, sans se rebeller. C’était à mon tour de le coincer et de le ruer de coups. Il allait être aussi bien amoché que moi, il pouvait me croire. Je le tenais par son maillot d’une main et le frappais autant que je le pouvais. Cette fois l’état de ma main importait peu, j’allais souffrir, mais ce sera le prix à payer pour lui faire comprendre que je n’avais que tout ceci me mettait à bout. Même dans cette école, je devais me battre contre des gens qui ne me laissaient aucune chance de me faire comprendre et de me faire apprécier malgré mes plus grands défauts. Finalement, je n’avais pas qu’une seule raison de le frapper. Je le frappais aussi pour les autres fois et les autres personnes qui se fichaient de moi à cause de mes défauts, de ma vie, et cela comprenais la plupart des personnes qui composaient ma famille. C’était d’une violence dont personne ne pouvait en ressentir les douleurs. Je crois même que Hyo Soo en avait déjà marre de mes coups et qu’il avait l’air de ne plus savoir où il en était.

J’entendais, par la suite, que quelqu’un allait venir directement à la bibliothèque, mais c'était assez peu clair dû au fait que ça n'allait pas, cela allait peut-être arrêter tout ce cirque – comme le dirait si bien le petit vieux de la bibliothèque – J’étais assez essoufflé et cela était bien normal, je n’arrivais plus à respirer par le nez, comme si j’avais un rhume mais en pire. Cela ne m’arrêtait pas, au contraire, et même entre deux coups je m’essuyais le visage sur mes manche, de toute manière mon haut était fichu. Le pire c’est que je ne m’inquiétais même pas s’il allait être retrouvé inconscient ou pas (et moi avec) de toute façon, on ne pouvait plus s’arrêter de se taper dessus jusqu’à ce que le directeur ou des personnes avec assez de force ne viennent nous séparer. Certaines personnes étaient sans doute prêtes à le faire avec le risque de se faire mal. Soit, je crois que je n’avais peut-être plus la force de me débattre s'ils venaient à me tirer de là…

D’un point de vue objectif, ou même d’un regard venant d’une autre personne. Ce combat entre nous deux devenait vraiment trop violente. Pour moi, ce n’est que la routine, je suis un gars violent à cause du fait que j’ai tant pris sur moi auparavant, maintenant je pars au quart de tour. Enfin, je tapais sans m’arrêter lorsque je pus avoir le dessus par rapport à lui. C’était difficile à supporter, les douleurs autant physiques que morales. C’est ce qui me poussait à évacuer cette douleur mais plus je le frappais moins ça allait. Mes mains me faisaient mal, et ma tête commençait à tourner.

Yeong Hyo Soo, lui, était peut-être en train de tomber dans les pommes et moi-même j’hésitais à taper encore une fois mais, heureusement (quelque part), je devais m’arrêter là. En fait, c’est le claquement de la porte d’entrée de la bibliothèque qui m’alertait. J’avais le poing levé mais  je n’allais pas rajouter une douleur de plus. J’avais plus la force de frapper encore une fois, et dans le moment d’après des personnes arrivèrent pour nous séparer. Mais avant cela, j’avais bien vu que celui que j’avais frappé n’était plus conscient. Je le lâchai donc dès que l’on me tira pour m’en éloigner. Suite à cela, on nous menait à l’infirmerie. Où on nous mettait sur un lit chacun de notre côté pour qu’on puisse s’occuper des blessures qu’on s’était faite. Je regardais le sol pendant que l’on m’examinait et que l’on nettoyait mes plaies. Je réfléchissais, et cela se voyais bien, savoir comment je pouvais changer ma vie. Néanmoins, aucune ne me venait à l’esprit.

Devant l’infirmière je grimaçai. Enfin, surtout pour mon nez, elle me plaçait des bouts de coton aux narines. Heureusement, le sang ne coulait plus vraiment. En parlant de sang, j’en avais presque partout. On pourrait même croire que j’ai fait un meurtre et pourtant, je ne suis pas aussi inconscient qu’un meurtrier. Je vis que du côté de Hyo Soo, on le mettait assis sur le lit qu’il y avait. Je pus entendre que le directeur arrivait et qu’il était furieux de ce qu’il venait d’apprendre et qu’il ne fallait pas qu’il soit présenté cloué dans ce lit puis les infirmiers se retiraient d’ici. Je savais que le sale quart d’heure arrivait mais j’ai toujours été préparé à ce genre de chose bien que cela me déplaît fortement, comme pour tout le monde. C’est alors que le directeur entra dans l’infirmerie. Je ne jetais qu’un léger coup d’œil vers lui et de suite je reposais mon regard à terre, tout en le saluant. Ce n’était pas évident d’ailleurs puis que j’avais mal à la tête d’avance et je sentais déjà une partie de mon visage un peu enflée.

« Vous pouvez m'expliquer quel était ce raffut ? Non mais je m'excuse, mais vous avez quel âge ? Ce sont les enfants de 10 ans qui se battent avec leurs poings ! Vous n'êtes pas assez civilisés pour régler cela avec la parole ? Et toi Hyo Soo, il se retourna vers son protégé avec un regard noir enflammé, tu sais ce qui va se passer ? Tu sais ce que voulais dire être une idol non ? Il faut être respectueux, aimable, amical en toutes circonstances ! Et toi, tu viens de tout réduire en poussière en moins de quelques minutes ! Et ceci aura des conséquences crois-moi, autant pour toi que pour la réputation du nouveau groupe dans lequel tu es. Penses au moins à tes camarades avant d'agir. »

Je n’en croyais pas mes oreilles, ni mes yeux, parce que oui, je me suis mis à regarder d’un coup Hyo Soo et le directeur qui lui hurlait dessus. On voyait clairement que Hyo Soo ne se sentait vraiment pas à l’aise et que ce qu’était en train de dire le directeur le rendait encore plus mal. Je ne savais pas qu’il était sur le point de faire ses débuts, mais juste qu’il était trainee. En tout cas, pour le moment, je me sentais presque sauvé. A voir ce que faisait et disait le musicien en face de moi, je fermais les yeux à peine quelques secondes et secouais légèrement la tête. A mon avis, il n’avait peut-être plus aucune chance de garder l’avenir qu’il devait avoir avant notre différent qui a fait scandal. Le directeur s’emporta de plus belle suite aux excuses de Hyo Soo.

« Comme si des excuses pouvaient tout régler. Tu sais qu'il y a une journaliste fouineuse à Kirin ? Tu vas être dans les nouvelles, c'est une évidence. Tu n'auras plus qu'à trouver de quoi compenser. En attendant, il regarda l'idol attentivement, quand tu auras meilleure allure, tu viendras dans mon bureau. Et cela vaut pour toi aussi, Kim Jae Won. Tu as beau avoir de bons résultats, si ton comportement ne s'améliore pas, je serais dans l'obligation de parvenir à des moyens encore plus durs. Pour le bien de cette école d'art, il ne peut se produire de pareils événements. »

Sur le coup quand il parla de la journaliste, je n’avais pas idée que c’était aussi grave que cela. Et apparemment personne ne connait la personne qui enquête. Je réalisais de suite après que mes parents allaient m’appeler et ma sœur aussi, cela m’inquiétait pas, juste que ça allait être aussi barbant que le reste de la journée. Puis d’un coup, le directeur s’en prit aussitôt à moi pour me faire la morale et exiger que j’aille dans son bureau dès que j’aurais une meilleure tête. J’allais lui rétorquer, pour mon comportement, plein de choses qui ne ferait qu’empirer ma situation mais comme je ne voulais pas être viré de l’école, je ne disais rien, je le pensais et imaginait que je lui hurlai dessus. Un scénario assez triste dirait-on en y assistant, mais comme cela ne se produisit pas…
Le fait qu’il me menaçait avec « des moyens encore plus durs » ne me plaisait guère mais je devais me contenir. On dirait presque mon père, toujours avide de pouvoir. Se pensant supérieur à ses propres enfants dont il n’a pas la moindre idée de ce qu’ils ressentent envers ses paroles et ses gestes. Toujours là, à penser qu’en prenant des sanctions plus dures nous calmeraient, mais sur moi, cela avait souvent un effet inverse que celui escompté. Je peux le dire, je n’allais peut-être pas m’en sortir comme d’habitude, mais mon comportement ne pouvait pas être changé, pas tant que j’aurais des personnes sur le dos comme Hyo Soo. Au final, j’allais faire semblant de me comporter comme un bon garçon et m’excuser, même si, comme je l’avais déclaré dans la bibliothèque, je n’avais pas d’excuses à donner.

« Veuillez m’excuser d’avoir frappé Hyo Soo. Je ferai ce qui est possible pour que ça ne se reproduise plus. »

Bon c’est vrai, je ne le pensais peut-être pas mais, on peut toujours espérer un miracle ! Et ceci étant dit, sans lui adresser un regard. Il ne semblait pourtant pas calmé et je sentais également que ça n’allait pas vraiment finir sur ces mots.

« Comme je l’ai dit à Hyo Soo, les excuses ne servent à rien ! Tu as intérêt à te raisonner, je n’ai pas envie d’avoir des scandales de ce genre une fois de plus ! Penses à la façon dont tes parents réagiront de savoir par un scoop ce que tu as fait au sein d’une école. Alors la prochaine fois, soit vous trouvez une solution pour vous éviter les bagarres d’enfant de 10 ans ou pour vous ignorer, soit je trouve la solution à ce problème. Peu importe qui a commencé ! Pensez-y ! »

Le directeur n’en dit pas plus et reparti aussitôt qu'il ait finit sa phrase. Il sortit donc de la salle pendant que je soupirai. Vraiment, j’aurai du parier que ma journée allait être plus horrible que je l’aurai pensé. Je frappai un coup sur le matelas en ayant oublié que j’allais encore me faire mal. Mais cela m’agaçait que l’on parle de ma famille comme cela surtout devant une personne que je n’appréciais pas. Ma main me relançait de plus belle quelques douleurs. Je remarquai l'air qu'avait le musicien en même temps et l’observait un instant.

« Yah… Tu vas laisser tomber les gens qui sont dans ton groupe ? Sans doute tu aurais dû éviter de te venger, j’aurai eu moins de problèmes à cause de toi et tu ne serais pas dans cet embarras ! »

J'étais tout à fait calme quand je déclarai cela. Je m’arrêtais de parler, de toute façon, j’avais trop mal à la mâchoire et je devais vérifier quelque chose. Sans doute, mes parents allaient être prévenus par le directeur lui-même de ce qu’il s’est passé plus tôt, auquel cas je devrais être harcelé d’appels sur mon portable. En effet, ce serait pire que le nombre d’appel quotidien. En l’allumant, ça commençait déjà alors aussitôt je coupais le son et le vibreur. Je me raclais la gorge en découvrant dans le reflet de l’écran tout ce que j’avais sur le visage comme traces et surtout, le plus ridicule était les bouts de coton.. Je n’hésitais pas à les retirer tout de suite après.

Spoiler:

C’était un peu gênant de devoir rester enfermé dans l’infirmerie le restant de cette journée à cause de ce différent que nous avions eu juste avant. Mais nous l’avions cherché, c’est vrai on aurait pu très bien se raisonner mais je n’étais pas capable d’écouter ma petite voix qui disait ‘’stop’’. Je venais tout juste de me faire sermonner par le directeur de l’école. Je devais lui répondre simplement, sans l’énerver même si moi je l’étais parce qu’il avait parlé un peu de ma famille devant Hyo Soo alors que je souhaitais évidemment que l’on n’en parle pas comme si je n’en avais pas, de famille. Du coup, je me suis tue un instant. Pourtant je lui ai assuré que je ferais en sorte de plus frapper son protégé. Mais bien entendu, on n’était pas à l’abri d’autres disputes comme celle d’aujourd’hui. Je ne suis une personne au sang chaud ce qui fait que je ne suis jamais très tranquille quand on vient m’agacer avec un comportement autre que celui que je voulais comme ce jour-là. Donc cela se sentait peut-être que je disais ça juste pour dire qu’il me laisse tranquille, mais, je pense qu’il a quand même gobé tout ce que je venais de lui dire. Après, cela, il n’eut d’autre à rajouter et donc sortit de la salle. J’étais tellement énervé par son audace que j’ai pensé que frapper le matelas du lit sur lequel j’étais pouvais calmer ma douleur intérieur mais, cette douleur ne s’était pas envolée, elle s’est transférée jusqu’à ma main qui avait un bandage. Je grimaçais pendant que Hyo Soo profitait pour ignorer ma question, mais répondre au fait que j’ai dit qu’il s’était vengé.

« Yah… Je t’avais qu’on était quitte quand tu t’es pris mon poing. Mais t’as tenu à te venger pour ce que je t’ai donné ! Cela devait te calmer mais au contraire tu t’es enflammé ! Ha.. On aurait dit que cela te donnait envie de passer au stade du garçon violent. »

Oui, cela me faisait rire, parce que je le pensais vraiment. Je ne l’avais jamais vu s’énerver de cette façon. Enfin, on aurait surtout pensé que ce n’était pas lui qui contrôlait son corps mais un autre Hyo Soo que je reconnaissais à peine. C’est sûr en revoyant les coups qu’il m’avait donné, son visage et la force qu’il y mettait dans ses coups, tout portait à croire que c’était la première fois qu’il se lâchait à ce point. Alors moi, obligé, j’ai envie de croire qu’il attendait simplement une bonne raison de faire ce qu’il a fait. D’ailleurs le jeune homme se rallongea et fermait les yeux. Cela me laissait le temps de réfléchir à tout ça. Ce fut un long moment silencieux pendant que je retirais les bouts de coton de mes narines, cela me gênait fortement pour parler mais aussi je ne le supportais pas, il fallait que je respire. J’avais peut-être l’air ridicule. De toute manière je pensais avoir des mouchoirs dans mon sac au cas où. J’évaluai ensuite à quel point je pouvais être courbaturé après tout ça.. Je soupirai mais je restais assis, m’allonger ne m’intéressait pas trop pour le moment. Lorsque soudain le musicien soupirait et me regardait.

« Pourquoi tu es comme ça ? Toujours à paraître supérieur et dénigrer tout le monde.. ? »

Je le regardai alors d’un coup avec mon air interrogateur. Pourquoi ? Je ne suis pas un gosse pourris gâté, je n’ai jamais eu tout ce que je voulais comme on pourrait très bien le penser à chaque fois que l’on entendrait que je suis un gosse de riche et que forcément on me payait tout ce que je voulais. Cela n’était pas vrai, j’étais peut-être le petit dernier à la maison, je n’étais pas le plus gâté. Mes parents comptaient toujours plus sur mes aînés que sur moi. Tout cela dans l’intérêt de faire d’eux de vrai héritier d’une entreprise qui pour moi n’était pas grand-chose à mes yeux, voire aucune valeur. En fait, si j’étais comme ça c’était surement parce que personne ne comprenait que je suis simplement un garçon incompris du début à la fin sur qui on colle tous les plus gros préjugés. J’avais peut-être un problème que j’en parlais presque à personne mais rien ne pouvait réellement me changer, j’étais déterminé à me rebeller contre tout le monde et vouloir prouver que ma vie et mes souhaits avaient plus de valeur qu’une entreprise pour laquelle on dédie sa vie entière. Je n’avais pas envie de vivre comme mes aînés, juste vivre à ma façon. Il y avait aussi le fait que j’ai toujours été comme ça quelque part, j’ai pris l’habitude de me vanter de mes exploits et de ma beauté extérieure. Je pris un temps avant de lui répondre. Je n’avais pas envie de lui raconter et cela me posait une colle. Ça faisait con, j’avais toujours réponse à tout mais cette fois, la réponse était bien trop difficile à sortir de ma bouche. Je soupirai et détournai mon regard. Pouvais-je éviter ces questions ? Je décidais finalement de m’allonger un instant, mais il m’avait coincé avec ses questions alors finalement je regardais le plafond et comptais trouver un moyen de parler d’autre chose ou de le faire taire..

« Ça ne te regarde surement pas… Mais, c’est seulement maintenant que tu cherches à comprendre pourquoi je suis comme ça ? Tu ne trouves pas que ça ressemble plus à autre chose que des caprices ?  Hm ? Je ne suis pas un gosse pourrit gâté, j’ai juste mes raisons. »

J’étais sérieux sans paraitre trop froid. Je me plaignais que les gens ne cherchaient pas à me voir autrement que ce que je leur montrais, mais quand une personne comme Hyo Soo me posait une question, je donnais un truc assez vague et je fuyais la conversation. C’était lâche mais, j’avais juste l’impression que l’on ne me prendrait jamais au sérieux. J’évitais la conversation aussi parce que je trouvais ça surement trop absurde pour lui révéler ce qui a fait de moi l’un des mecs les plus détestés à Yeong Hyo Soo, celui avec qui je m’étais battu avec les poings, à sang. Je regretterai peut-être de n’avoir rien dit, mais cela n’était que trop étrange pour moi. Néanmoins, j’étais en train de me calmer et même si je devais me sentir coupable, je me disais que je ne devais pas regretter mes actions.

« Je ne vois plus de raison pour en parler, on ne se supporte pas, et te parler de mes points faibles serait certainement une erreur pour moi. Je pense d’abord que tu pourrais les utiliser pour me rendre fou, mais j’hésite car j’ai juste l’impression que t’es pas ce genre de type opportuniste. »

C’est vrai que moi non plus je ne connaissais pas bien Hyo Soo. Tout ce que j’ai pu savoir de lui était qu’il n’avait sans doute pas un grand talent pour m’admirer jouer mes rôles, et qu’il me détestait d’une autre part pour ma façon d’être. Il savait quand même faire la distinction entre ses sentiments envers moi et ceux qu’il ressent quand je joue. J’aimais bien cela, mais, il n’était pas encore à la bonne hauteur pour comprendre ce que je veux aller dans le sens inverse que celui de toute ma famille. Je devais peut-être le rendre curieux en ce moment...

« De toute façon, si tu étais intelligent, tu pourrais faire la liaison entre les dire des médias, mon nom et les paroles du directeur à mon égard… »

Spoiler:

J’ai toujours pensé que tout irait parfaitement et que personne ne viendrait me questionner sur ma vie, les causes principales de mon comportement. J’y avait plutôt pensé à moitié, me disant que je remettrai toujours la faute aux jeunes gamins qui ne sont pas conscient du mal qu’ils font avec les paroles ou même les gestes. C’était leur faute, je le pensais encore, mais la faute revenait surtout à cette drôle d’idée que pouvaient avoir mes parents en ce qui concerne le futur de leurs propres enfants, ne pensant surtout qu’à l’argent qui devait couler sans jamais s’arrêter afin d’être pour presque une éternité dans la richesse et non pas dans le besoin. Je n’avais rien contre le fait d’être prévoyant mais ce n’était que pour leur propre compte.
Enfin soit, je n’avais pas pensé à donner une vraie réponse à une question plus précise. J’en avais pas vraiment envie parce que c’était dévoiler toute ma vie personnelle, inintéressante. J’étais contre raconter tout à Hyo Soo, contre de faire ceci après ce qu’il venait de se passer entre nous. Mais il avait cet air tellement plus calme, moins agaçant. Sans doute à cause des blessures, sinon il se serait pas gêner pour me le demander de façon à bien me prendre la tête. Alors je ne lui répondais pas à l’instant même où il venait de me la poser, j’avais juste besoin de réfléchir à comment contourner la question, comment éviter de parler de moi-même. Seulement, je n’avais pas d’idée alors je lui semais des miettes de pain, comme indice.

« C'est vrai que je ne te connais pas plus que ça, mais il y a des choses qui parlent d'elles-même. C'est les apparences. Je suis curieux de tes motivations alors, dans tout ça. »

Je me mis alors à le regarder. Je crois que c’était la première fois qu’il avait l’air de vouloir me taquiner même si le moment ne s’y prêtait guère. Peut-être que la situation actuelle l’avait aidé à réfléchir, mais je doute que ce soit réellement grâce au supérieur qu’il se met à changer d’un coup. Je reposais mon regard sur le plafond, essayant de lutter contre la douleur constante qui tambourinait ma tête et mon nez m’empêchait de respirer correctement mais, j’allais attendre avant de re-bouger, car ce serait encore un combat contre le mal qui torturait mes muscles. A frapper trop fort, on se punit soi-même… Je lui répondais une nouvelle fois, tout aussi vaguement que la dernière réponse donné, sauf que je venais de lui dire plus ou moins explicitement de chercher une relation entre les médias, mon nom et ce qu’avait dit le directeur à propos de mes parents. D’ailleurs, il avait l’air de ne pas être assez au courant pour ma situation… Je soupirai, je me sentais mal de le guider vers la vérité, ça ne me donnait guère l’envie de parler plus et de rester à l’infirmerie. Puis, je sentis encore une fois son regard sur moi, et il n’avait pas l’air d’être assez informé pour comprendre, ce que j’essayais de lui faire deviner et ce jeu ridicule me donnait envie de l’envoyer balader.

« Ah, je ne sais pas. J'ai perdu des neurones avec tout ça. Non je ne sais pas. Je ne regarde pas la TV, je ne lis pas vraiment le journal. Je ne connais pas les dernières tendances quoi. Tu veux pas me donner un autre indice ? »

J’écarquillais les yeux, j’étais impressionné qu’un Trainee voire idole ne s’informe pas des dernières tendances. C’est qu’il ne connaissait pas ‘’l’empire’’ que mes parents avaient bâti ? Mes petits scandales parus à la télévision qui ont fait de moi l’un des soi-disant héritiers de cet empire. Ce qu’ils ont tous oublier, c’est que la plupart du temps, les gens aiment avoir le choix de leur propre destin et je refusais catégoriquement de suivre ce chemin tracé vers cette victoire peu méritée. Je voulais me débrouiller par moi-même et dans le domaine qui me plaisait devenue une vraie vocation. Il souriait en me demandant un autre indice. Toujours est-il que je trouve un indice peut-être un peu plus flagrant… Je ne pouvais pas lui dire, c’était plus fort que moi de garder tout ça pour moi-même. A quoi bon tout raconter, de plus, à une personne qui s’était pris mon poing en pleine face juste il y a quelque bonne minutes maintenant ?

« Écoute, même si tu me disais tes raisons, je ne les utiliserai pas contre toi. Je ne joue pas avec le malheur des autres. Et puis tu sais, je viens de rompre avec ma copine. Tu verras ça dans le journal de Kirin si cette fameuse journaliste a bien fouiné. Je suis dans un état, tu t'imagines même pas. C'est un peu pour ça que je t'ai frappé. Ça m'a bien soulagé d'ailleurs, je t'aurais presque remercié si tu ne m'avais pas tout rendu. Bref, tout ça pour dire qu'on a tous des soucis, libre à toi de me les raconter ou pas. J'étais juste curieux. »

J’étais resté silencieux faisant mine que son histoire ne m’intéressait pas, mais je tendais quand même l’oreille. C’était étrange pour moi-même de rester silencieux face à quelqu’un qui me parlait. Et rare ont été les personnes qui m’ont parlé de ce qui leur était arrivé. Il avait eu une copine… Je me serais bien moqué de lui mais sur ce coup là, s’il disait vrai, il avait une longueur d’avance sur moi, et au fond de moi-même, je rageais parce que je me sentais inférieur d’un coup. Il avait cette capacité de savoir s’il était amoureux d’une personne, et de le lui dire, mais pas moi. M’enfin, je n’allais pas le taper pour autant et je n’allais pas lui avouer que je n’avais personne, mais plutôt une bonne foule de personnes qui m’admiraient pour mon travail dans Kirin. Ce qu’il me racontait me fit sourire un instant, et je n’avais pas demandé de me raconter tout ça mais il l’avait fait de lui-même. Hyo Soo pensait peut-être que j’allais me mettre à raconter ma vie. Avait-il raison, ou tort ?  Je me redressais sur le lit parce que mon nez m’énervait, à la position assise je pris un instant, en soupirant, cherchant ce que j’allais bien lui dire.

« Je n’arrive pas à le croire que toi, alors que tu as un groupe, tu ne t’informes pas des derniers événements qui se sont passés niveau People… Dis, tu vis sur quelle planète ? »

Je ne parlais pas comme je le faisais d’habitude, comme si tout ce que je déclarais était pour vexer les gens, cette fois, c’était pour plaisanter. Le pire, c’est que je n’arrivais vraiment pas à le croire qu’il ne sache pas d’où je viens. Je continuais tout en ne le regardant pas.

« Tu ne connais pas un certain Kim Jong-An, directeur d’une célèbre entreprise de mode en Corée ? Je suis son fils, le plus jeune de la famille, et le plus rebelle. On parle souvent de moi parce que je me bats, parce que je suis dans une école toute autre que celle qu’avait annoncée mon père à la télévision. »

Ceci ne répondait pas à ses questions, mais révélait au moins qui je suis. J’hésitais encore à parler de moi et de ce qui me poussait à être comme je l’étais aujourd’hui, dans Kirin. Je repris surtout mon souffle et tentait de me masser la nuque, parce que je trouvais tout ça très inconfortable et ça se voyait certainement, que je n’aimais pas parler de ma famille. Cela devait être étrange pour lui de me voir parler de ma vie avec réticence, pour une fois.

« J’ai toujours été vu par les autres gosses comme un fils à papa, riche et gâté. Alors je les frappais et je mentais pour leur faire comprendre d’arrêter ça. Bien plus tard, alors que mon frère et ma sœur étaient déjà sur la voie toute tracée par mes parents. Je décidais, moi, de les obliger à me donner le choix de mon avenir. Si je suivais ce que mes parents m’obligeaient à prendre, ce serait confirmer les dire des personnes que j’ai entendu pendant des années… Mais mon père se fichait de ce que j’avais envie, tout ce qui l’importe c’est son entreprise et son argent. Je fais quoi ici ? J’ai juste demandé une faveur à ma sœur, parce que je veux vivre en ayant eu le mérite de construire ma vie seul. »

Pourquoi je dénigre sans cesse tout le monde ? Après tout, c’était bien moi ça, mais c’était surtout pour ne pas que ce soit les autres qui me rabaissent, c’était pour montrer que c’était bien mes talents qui me rendait assez connus, et non pas en étant pistonné par les parents ou je ne sais quoi. Mon envie depuis très jeune était de prouver au monde entier que je n’avais pas besoin d’eux pour réussir dans ma vie, même si l’argent était là pour m’aider dans ma vie quotidienne à la villa. J’allais lui raconter que j’ai été chassé de la maison familiale ? Oh non, c’était trop de choses révélées d’un coup et j’en avais déjà marre d’en parler, et même d’y songer devant lui. Je le regardais alors en grimaçant, en lui montrant que c’était terriblement chiant de parler de tout ça.

« Ta curiosité est satisfaite ?  Aish… Pourquoi vous me détestez tous ? C'est vrai ! Je vous énerve ! Seulement, vous prenez tout trop au sérieux, je me fais juste un peu de pub, je montre que j’ai confiance en moi, en mes compétences et je veux que personne ne se mette sur mon chemin pour réussir… » Je me tue un instant pour me lever et aller lui taper d’un coup amical sur le bras, même si on était pas amis puis je repris : « Fais comme moi ! Ne laisse pas les gens te pourrir la vie et montre leur que tu es sûr de toi ! On dirait plus que tu veux te faire rouler dessus par un camion là ! Comment veux-tu réussir comme ça ? »

Mon histoire ? Elle n’était vraiment pas la plus difficile à comprendre. Je suis plutôt un gars qui n’agit pas sans une bonne raison. Quoi que… Il se pourrait que des moments comme ça, où il n’y a pas de raisons apparentes me poussent à devenir agressif. La mauvaise humeur dira-t-on. Je n’étais pas fier de la mentalité de ma famille qui se basait uniquement sur le pouvoir et l’argent. Mon grand frère, s’il était là pour me voir aujourd’hui, il se sentirait surement bien malheureux bien qu’il obtient progressivement ce que notre père lui lègue. Je ne voulais pas suivre cette voix, et je me réservais bien la liberté de choisir la voix qui pour moi semble être la meilleure pour mon futur, un futur très proche. Je m’étais même fait la promesse de donner tout ce que j’avais pour réussir et montrer que je n’avais pas besoin d’être pistonné pour devenir célèbre. Je n’avais pas peur de défier qui que ce soit pour devoir me surpasser. Aujourd’hui, j’avais déjà trouvé quelques personnes capables de m’aider à ce sujet. Et j’avais déjà dans le projet de me servir de toutes leurs remarques et autres choses pour rendre mon chemin vers ma nouvelle vie plus facile d’accès. Raconter tout ça, donner le nom de mon père, cela me dérangeait. Habituellement, quand cela sortait de la bouche d’une autre personne, j’éclatais presque de rage et ne me gênait pas une fois de plus à sortir ma franchise et mes poings comme armes pour me défendre, moi et ma cause. Dans ce cas présent, je n’allais pas me frapper dessus comme un idiot, c’était évident, je n’étais même plus en état.

Bref, passons un peu et analysons le cas présent. On s’est énervé chacun son tour, on s’est frappé jusqu’à ne plus pouvoir, et maintenant ? On se parle comme si tout ce qu’il venait de se passer n’était que poussières, insignifiantes. Hyo Soo semblait comprendre enfin ce qui me rendait comme ça, un Kim Jae Won apparemment détestable pour tous. Sa réponse était toute simple, mais je ne m’attendais pas non plus à un discours de sa part, ou du moins, je préférais vraiment que l’on se passe de commentaire sur ma vie privée, vraiment ! Ce pourquoi je changeais un peu de sujet et vint lui taper amicalement au bras tout en lui donnant comme conseil de stopper les gens de le réduire à rien et de montrer qu’il pouvait avoir de la valeur comme un produit que l’on achète. Se vendre pour montrer que l’on en vaut la peine ! Mon message était bien clair mais son énergie devait être tellement épuisée qu’il n’avait même plus envie de se bouger.
Peu après pour sûr, je sentais cette situation bien trop étrange. Comment pouvais-je lui taper amicalement sur le bras, puis en le regardant bien, se remua sur son lit et souriait comme un bel idiot en m’affirmant que tout ira mieux :

« Oui oui, je vais me remettre, là c'est un moment noir, mais j'irai mieux ! Tu vas voir ! »

Je riais légèrement, il n’allait pas se mettre en travers de ma route, je n’espérais pas, mais du moins, qu’il montre sa valeur aux autres, qu’il mérite sa place dans cette école et d’également prouver qu’il ne fait pas tout ça pour un événement passé, ou pour rien du tout. C’est surtout ses raisons qui l’ont mis dans une période noire, cela ne devait pas le ralentir, bien qu’il puisse éventuellement avoir mal de vivre après une rupture, je ne sais pas comment cela se passe mais je ne préférais même pas imaginer.

« Merci. »

Ce mot me donnait le tournis. Nan, mais tellement que je ne l’ai presque jamais entendu j’en perdais légèrement l’équilibre. Cela me perturbait de recevoir sa reconnaissance. Juste une phrase qui pourtant est ce que je disais d’habitude mais d’une autre façon. Je me posais sur le bord de mon lit, il n’était pas encore temps que je quitte l’établissement pour aller chez moi. Une fois assis j’observais son expression, et à ma surprise il avait bien l’air sincère. De mon côté, j’avais l’air d’être étonné et je l’étais même.

« On dirait qu'on est ami maintenant, bizarre non ? Enfin en même temps, personnellement, ça va être dur de te détester sachant tes raisons. Mais... je n'approuve quand même toujours pas trop tes manières. Il y a d'autres moyens plus... pacifiques je dirais. Tu sais, les poings, ça ne fait pas tout. »

Ami ? Considérer quelqu’un qu’on vient de frapper comme un ami, c’est paradoxal quand on se met à y songer. Pourtant j’avais agis exactement comme un ami et ce sans y faire vraiment attention. Je me disais qu’il fallait reprendre mes habitudes. Ce n’était pas moi dans l’infirmerie, je montrai clairement une autre facette de moi-même, la moins agréable pour moi, puisque je pense toujours que mes faiblesses sont véritablement révélées à la lumière du jour. Non, non. Si je frappais c’était justement pour repousser à mon tour ceux qui me rejettent pour ce que je suis.

« Yah … Je ne te force pas à m’aimer, ni à me détester. Si je frappe, c’est que je suis impulsif. Oui, je ne sais pas garder mon sang froid lorsqu’on joue avec mes nerfs et ma patience. Je sais que les personnes qui constitue notre société d’aujourd’hui font souvent la sourde oreille exprès, parce qu’elles n’ont pas envie d’obéir à ma demande, alors au pire des cas, je me mets à frapper. Est-ce  qu’on m’écoutera si je dis ‘’Arrêtez de vous mettre sur mon chemin sous prétexte que je suis issue d’une famille riche’’ ? Hm ? Le pacifisme, plus personne ne connait ça et j’ai déjà essayé. »

Je regardais ensuite ma main meurtrie, elle était bien moins amochée qu’au départ, et même si moi-même je détestais faire subir les bagarres à mon corps, que je voulais garder sans aucune marque, je me sentais toujours obligé de rentrer dans un conflit où les poings et la ruse étaient les clefs pour se faire respecter, ou presque. Toutes ces années passées, c’était comme ça mais je n’avais jamais songé à reprendre la manière la plus douce afin d’arrêter ces conflits et je ne pensais pas m’arrêter là.

« Je sais que tu ne désapprouve pas totalement les poings puisque tu t’es bien défoulé à me frapper dessus. Tu peux approuver cette manière du fait que tu te sens libérer ! Dis-moi encore merci ! Tu as mal physiquement mais c’est temporaire comparé aux douleurs morales ! »

Bon malgré ça, nous allons avoir des problèmes avec le directeur et avec les media si la fouineuse qui se trouve dans l’établissement parle de ce qu’il s’est passé entre Hyo Soo et moi dans la bibliothèque. Je regardais l’heure, sachant que je n’allais pas aller en cours dans cet état, j’allais peut-être me décider à partir de l’établissement. La prochaine fois que le musicien et moi allons-nous rencontrer, qui sait si on ne va pas se remettre à se détester. Je ne pensais pas rester le garçon sympathique qui raconte sa vie et ce qui lui donne cette envie de se rebeller contre tous. Peut-être qu’en passant la porte de l’infirmerie j’allais agir comme habituellement avec cette connaissance qui avait autant de blessures que moi à cet instant.

Spoiler:

A ma réponse donnée juste un peu avant, Hyo Soo semblait quand même d’accord avec ce que je lui disais. Ceci me donnait le sourire, je me disais bien que j’avais raison ! Ce garçon n’approuve pas mes méthodes mais pourtant, il vient de les appliquer juste en ripostant à la suite de ce que je lui avait fait et dit. Il ne s’en était pas rendu compte directement qu’il avait mis à sang le visage d’un autre, qu’il avait fait du mal et qu’il avait libérer sa colère enfuie en lui-même. C’était même apparemment quand je lui fis remarquer qu’il réalisait la chose faite. Et, s’il s’en voulait ? Non, pas du tout. Ou du moins, cela ne se voyait pas à la vue des apparences. Il haussa simplement les épaules, tant bien que mal.

Bien avant qu’on ne puisse reprendre notre discussion, il se leva, grimaçant toujours à cause de la douleur tandis que moi j’étais encore debout. L’infirmière profitait alors de ce moment-là pour venir s’occuper de quelques derniers petits détails concernant nos coupures au visage, les pansements et j’en passe. Le fait qu’elle touche et regarde mon visage de près, ne me déstabilisait pas mais plutôt me gênait, je préférais encore laisser mes égratignures comme elles étaient au lieu qu’elle fasse ceci. Bon, par politesse je la remerciai avant même qu’elle nous indique la sortie. Mon sac sur le dos semblait bien plus lourd que quelques bonnes minutes auparavant, ou bien était-ce mes courbatures qui commençaient à se manifester ? Surement…

Nous voilà dans les couloirs, que faire désormais ? Finalement, je ne savais pas ce que j’allais faire, si j’allais reprendre mon comportement que j’avais avant que je ne lui raconte mes problèmes et mes méthodes, ma vie familiale en quelques mots. Je pense que, c’était assez embarrassant mais je me dis qu’il faudrait peut-être lui faire confiance cette fois.

« Bon... alors qu'est-ce tu fais maintenant ? Tu vas en cours ? Je crois que je vais... juste attendre la réunion que j'ai avec le groupe dans quelques heures, ça je ne peux pas la louper. »

Bonne question, j’avais prévu retourner chez moi, me reposer, réfléchir. Finalement, je n’aurais tout de même pas révisé grand-chose de ce que je voulais… Et même si je n’étais pas venu ici, chez moi le problème aurait été pareil. Quitte à ne pas vraiment dormir, j’allais faire ce que j’avais à faire le soir même. Je n’avais pas l’envie d’aller en cours, surtout dans cet état. Disons qu’en étant je-m’en-foutiste par rapport à ce qu’allaient dire les personnes autour de moi, j’y serais allé sans problème, comme de la pure provocation. Enfin, cette fois, j’avais besoin réellement de repos, de calme pour le reste de la journée. Je crois même que je serais capable d’aller dormir la maintenant. Je regardais alors Yeong Hyo Soo et souriais.

« J’ai rien à faire. Du moins, je ne veux pas retourner en cours aujourd’hui. Monsieur le directeur serait trop furieux que je me montre dans cet état. Tu ne vas pas me dire que t’as envie que je te tienne compagnie jusqu’à la petite réunion ? hein ? »

Pour l’embêter, juste ça, je le poussai légèrement avec mon bras, celui avec lequel ma main était dans ma poche de mon pantalon. Je faisais par la même occasion, le grand moqueur, comme à mon habitude. J’aimais être comme ça après tout, même après ce qu’il s’est passé entre lui et moi, finalement, ça ne changerait pas vraiment mon comportement, j’apprécie trop l’être que je suis. D’ailleurs, vu l’état de mes vêtements, il n’était pas franchement cool que je me montre comme ça, cela ferait trop plaisir aux personnes m’entourant.

« D'ailleurs, je vais aller me changer, je pense. Je ne vais pas supporter de rester sali comme ça tout le reste de la journée. Tout ça à cause de tes poings. »

Je plaisantais encore une fois, mais d'un autre côté, je l'avais exprimé comme je l'aurais fait dans la bibliothèque quelques bonnes minutes plus tôt. Je n'étais pas prêt de me battre encore une fois et lui non plus, ce pourquoi je riais tout de même sachant que c'était des vêtements limite foutus et que, je n'oserai sans doute plus porter.

HRP:

Spoiler:

J’étais le premier à vouloir me changer. Non pas que c’était encore un coup de tête comme ça, non, juste que ça faisait encore plus ridicule de voir une personne avec des vêtements ensanglantés. Après, c’est bien mon idée à moi, je suis toujours entrain de soigner mon image, même si dans ce cas là, je ne pouvais pas faire grand-chose si ce n’est que de limiter la casse. Tout ça ne s’était encore jamais produit dans l’établissement, mais souvent à l’extérieur, je ne pouvais donc pas rentrer chez moi pour me changer maintenant. Quoi que… je pourrai juste bien me reposer à la maison tandis que tous sont encore ici à attendre avec impatience la fin de leur journée.

« Hum, je propose qu'on utilise nos affaires de sport pour nous changer alors. A moins que tu n'aies une garde-robe de rechange ici, hum ? Comme ça on pourra aussi passer dans une blanchisserie pour les faire laver.. si c'est possible. »

Ah, mes affaires de sport, suis-je bête ? Non, j’y avais juste pas pensé. Malgré ça, ça restait bien le genre de vêtement que je ne porte jamais pendant une journée entière. Cependant, je n’avais plus trop le choix et devais me plier à cela. J’ai pas mal aimé sa remarque : ‘’ A moins que tu n'aies une garde-robe de rechange ici, hum ? Comme ça on pourra aussi passer dans une blanchisserie pour les faire laver.. si c'est possible.’’ Ce qui me fit rire de plus belle au passage.

« Si j’avais tout ça ici, je pense que je serais déjà vite parti me changer et non pas à rester ici. C’est pas parce que je suis issue d’une famille riche que je possède tout dans cette ville ! Quoi que ce serait tentant… »

Nous nous mettions alors à marcher jusqu’à nos casiers, de là nous emportions avec nous les affaires dont on avait besoin pour finalement partir se changer dans les vestiaires. Sur le chemin, je suivais Hyo Soo tout en remarquant que plus aucun bruit ni aucun mot ne traversait les couloirs. Ce silence était trop pesant d’un coup jusqu’à rentrer dans la petite salle pour se changer. Ce lieu était déjà occupé par les élèves qui étaient entrain de se dépenser dans un certain sport et comme il était assez loin d’être la fin de leur cours, on avait le temps de se changer sans trop de précipitation même s’il ne fallait pas trainer non plus.
Imaginez un instant que vous avez fait un gros effort en faisant énormément travailler vos muscles et que vous vous réveillez le lendemain pour vous habillez, vous restez presque bloqué tellement ça vous tire. Pour nous, c’était pareil, et je peinais à retirer mes vêtements pour en remettre d’autres quand je remarquais que le musicien était bien dans la galère de son côté également. On aurait dit des marionnettes, un peu rouillées sur les bords, gigotant en fonction de là où ça faisait mal. Comique, non ?

« Han, je sens qu'on va sentir ces douleurs pendant encore longtemps. »

Je le regardais, se pliant tout doucement pour mettre son haut. C’était tellement hilarant que j’eu la surprise de sourire, une sourire assez moqueur. J’étais déjà prêt, j’avais pris sans doute trop l’habitude d’être courbaturé et plein de bleus que j’ai mis vraiment moins de temps par rapport à lui pour me changer. En tout cas, c’était confortable ces vêtements propres mais je n’aimais pas être habillé en mode sportif très longtemps.

« Je pense que tu es le seul pour qui ça va être très difficile à supporter. Bon courage pour les cours de danse au sein de ton groupe ! héhé ! »

C’était un simple commentaire. Je pris mes affaires et allait entrouvrir la porte en attendant qu’il ait finit de se changer, une main dans la poche je m’impatientais légèrement. Quand il eut finit, je sortais le premier tandis qu’il me suivait. J’observais l’heure, et j’étais impatient d’aller me reposer, car même si je commençais déjà à être fatiguée d’être debout aussi longtemps (depuis quelques longues minutes) je ne le montrais pas. Je regardais par la suite Hyo Soo qui trainais un peu les pieds dira-t-on.

« J’imagine que c’est dans pas longtemps ta petite réunion, je pense donc rentrer chez moi afin de prendre soin de toute ces blessures pour que je puisse me remontrer au grand public sans ces… blessures de guerre ? »

HRP:

Spoiler:

Je ne savais pas ce qui rendait si lent ce compagnon de bagarre, si c’était ses blessures de guerre ou bien le fait qu’il n’avait pas envie de se rendre à son petit rendez-vous de groupe. Malgré cela, je restais à penser qu’il n’avait pas cette capacité d’endurer les douleurs que provoquaient ses bleus et le reste. M’enfin tout ceci n’était qu’un simple détaille qui m’empêchait de rentrer chez moi au plus vite. Ah ! Mais d’ailleurs… Je n’étais pas obligé de l’attendre. Je voulais presser le pas mais quelque chose me retins, sans savoir mettre le doigt dessus. Il me répondit un peu comme s’il ne m’avait pas trop écouté mais se reprit de suite après en se grattant la nuque.

« Je vais aussi y aller alors. Comme ça je pourrais parler rapidement avec les membres avant de discuter plus sérieusement. »

Il me fit signe alors qu’il était tout juste à quarante centimètres de moi.

« Fais pas n'importe quoi sur le chemin du retour hein. »

Moi ? Faire n’importe quoi ? Il voulait dire quoi par-là ? J’allais juste rentrer chez moi vitre fait bien fait ! J’avais juste parfaitement bien foutue en l’air cette journée. Voulu ou pas, c’était bien ce genre de chose que je voyais se produire pour être le bouquet final. Quoi que, ce n’était pas la fin de journée, pas encore, je pourrais encore avoir de la visite surprise en rentrant chez moi.

« Ouais, tu n’as pas besoin de t’inquiéter pour moi, tout ira bien sur le chemin du retour ! » répondis-je en riant légèrement. Pendant ce temps-là, Hyo Soo commençait déjà à partir toujours en trainant ses pieds sur le sol mais s’arrêtait quelques mètres plus loin alors que je m’apprêtais à me retourner pour reprendre ma route.

« Au fait, regarde un peu les nouvelles toi aussi. Tu aurais su que j'étais pianiste dans le groupe, et que donc je n'ai pas besoin de danser ! »

J’étais comme honteux de m’être trompé sur son activité que je ne pus m’empêcher de rire d’agacement. Personne n’aimait avoir honte, surtout pas moi et là je pouvais avouer que je ne savais pas trop quoi dire de plus face à cette remarque. J’étais sûr qu’il se permettait de se moquer de moi mais on était deux à ne pas trop se connaître. J'agissais alors comme vexé :

« Yah !... Tu… Tu passes ta vie assis à pianoter sur des touches d’un piano ?! … »

Je me frottais les cheveux énergiquement en me faisant mal sachant que le musicien était déjà bien éloigné. J’espère qu’il était fier de lui. Il pouvait bien se vanter de m’avoir cloué le bec avec son histoire de piano et tout. Cela m’énervait, je ne connaissais évidemment pas son groupe ! ‘’Comment aurais-je su pour son statut au sein de ce groupe ? Huh ?! Aish... ‘’ Pensais-je.

Je repris ma route après ça. Je pouvais me rappeler de ça mais je n’allais pas soulever plus cette humiliation, juste laissé passer et l’oublier ? Voyez comment je me comporte de sa faute ! Je sortais de l’établissement et rentrais finalement chez moi après cette journée pénible. Pouvait-on dire que c’était un ami pour moi ? Il connaissait mes raisons d’agir mais ce n’est pas pour autant que je le considérerais comme un véritable ami comme je l’entendais. Je ne pense pas que ce sera le cas mais depuis notre passage à l’infirmerie, on pouvait tous penser que c’était arranger. Ce qu’il a fait dernièrement va peut-être me faire légèrement réfléchir par la suite.