Toi! [pv Seo Him Guk]

A la place de me rendre au cours qui se trouvait sur le fabuleux planning que mon boss avait eu l'amabilité de me faire faire sur mesure, je préfère flaner dans les couloirs de Kirin. Il me fallait un scoop avant la fin de la semaine sinon j'étais bonne pour écrire encore un article sur le oppa de ma petite An Hi? Et franchement, Kim Jae Duk commence à me sortir des mes gonds. Et mon abrutis de frère avait raison. La pauvre est trop sur les KLUV et leur leadeur. Du matin jusqu'au soir, le même couplet. Jae Duk a fait ça, aujourd'hui, il était habillé comme ça. Pitié! J'en peux plus. De toute manière, le boss m'avait bien fait comprendre par mail qu'il voulait un scoop qui rendrait vert de jalousie les autres tabloïd. Et rien de tel que de se promener dans les couloirs de Kirin pour dégoter l'article qui fera encore plus monter ma carrière de journaliste.

Mes pas me conduisirent dans le couloir où se trouve l'infirmerie, et le cabinet du psychologue. Autant j'ai déjà été faire un tour au premier, que le deuxième, je ne comptais pas y mettre les pieds. Ca m'avait bien fait rire lorsqu'on m'avait fait visiter Kirin d'apprendre qu'il y avait un psychologue. Mais vu la pression qu'on m'était aux élèves, je comprenais qu'ils avaient besoin d'être suivit pour ne pas craquer. Les rivalités n'aidaient pas à se sentir mieux, même moi, on m'avait fait comprendre que je n'étais qu'une moins que rien, pas plutard que le début de la semaine. J'avais répondu avec le sourire. Qu'est-ce que je pouvais répondre à ça? De toute manière, j'étais en perpétuelle rivalité depuis la naissance de Jun avec celui-ci. Déjà bébé, il était mieux que moi. Donc bon...

Au moment où je tournais pour changer de couloir, le bruit d'une porte qu'on ferme me fit sursauter. Ni une ni deux, je m'arrête net et me retourne. Si ça se peut, j'allais avoir le scoop du siècle. La personne dans le couloir me rappelait quelqu'un. La silouhette en tout cas, le visage aussi. Mais la moustache? Non, je ne connais personne avec une moustache en dehors de mon père et de mon boss. Même mes collègues masculins qui n'avaient pas spécialement bon gout, ne portaient pas cette horreur sur leur visage. Puis, l'ilumination se fit. Se pouvait-il que l'homme au bout du couloir soit... Non, c'était impossible. Il ne s'était jamais présenté au concours qui aurait du permettre à son groupe de rock de devenir célèbre. Je le sais car j'en avais versé des larmes de rages. Ce soir là, j'avais réussi à fausser compagnie à ma famille pour me rendre dans ce bar où devais jouer le seul groupe de rock coréen que j'aimais. Faut dire aussi, que j'avais connu le groupe car l'un des membres étaient le frère d'une fille de ma classe.

Mais si c'était Him Guk, qu'est-ce qu'il faisait ici? Mon coeur se mit à battre la chamade, j'avais peut être trouvé mon scoop. Enfin, peut être pas. On était peu nombreux à connaître ce groupe mais quand même. Je sentis mes mains aller dans mon sac prendre mon bloc note et un stylo. Et mes pas s'approchèrent de lui. C'était bien lui, en cher et en os. Mon côté groupie refaisait surface. On m'aurait dit lors de mes quinze ans que pour avoir juste le droit d'avoir un sourire de lui, qu'il fallait que je vende mes parents ainsi que mon frère, je l'aurai fait sans hésité une seconde.

Je devais me calmer, respirer, inspirer. Puis qu'est-ce que j'allais pouvoir lui dire. Comment une élève, car oui, je me souviens maintenant que je me faisais passer pour une élève, pouvait le connaitre. Oh! Tempis! Il faut que j'en ai le coeur net. Je m'arrête devant lui, lui fais un regard de gamine prise en faute, cache mon bloc et mon stylo derrière mon dos avec une main, alors que je tire un peu sur la jupe - qui est dix centimètres plus courte que l'uniforme obligatoire, je suis une adulte qui travaille pour vivre. Je ne vais quand même pas jouer l'élève modèle tout le temps. Je lui souris timidement, j'aurai dû prendre un cours de théâtre, je suis une très bonne commédienne depuis que je suis petite. Le nombre de fois que Jun s'est fait engueuler à ma place lorsque je cassais quelque chose.

Et attendez! Je suis devant mon idol d'adolescente, et la seule chose que j'arrive à faire est de sourire bêtement. Mais qu'est-ce qu'il me prend. Je respire le même air que Him Guk. Aaaaaah! Je vais m'évanouir. Il faut que je me reprenne. Enfin, il vient de poser son regard sur moi, c'est bien lui, j'en suis sur. Je me pince pour vérifier que je ne rêve pas. Aie! Oui oui, c'est lui. J'ai envie de sautiller sur place, de refaire un retour de neuf ans en arrière. Peut être qu'il se souvient de moi ou pas. Bon, je fais quoi? Je lui parle. J'ai l'air d'une cruche planté comme ça devant lui, entrain de le dévisager. Bon ma fille, il va falloir que tu ouvres la bouge et que tu fasses sortir des sons qui ressemblent à des mots ce qui donnera une phrase.

"Euh..." J'ai dis que je devais parler non pas faire l'andouille. Bon, reprenons. "Excusez-moi mais, je me suis perdue." Bien entendu, je connais Kirin comme ma poche maintenant, et je vais faire croire ça à qui. On est pratiquement au milieu de l'année scolaire et je me suis perdue. Enfin...