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| Révélations : jouons carte sur table (with Kai) | |
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Sujet: Révélations : jouons carte sur table (with Kai) Sam 8 Juin - 1:27 | |
| Nabeshima Kai & Yamada Taiki Un paquet venait d'arriver, au nom de Nabeshima Kai. J'étais seul dans l'appartement, le gardien me sortit du silence dans lequel j'étais plongé depuis plusieurs heures. Il me téléphona pour me demander de descendre, afin de le réceptionner moi-même. Le destinataire devait signer un reçu, Kai n'étant pas présent, je descendis à sa place. Au bout du fil, ma voix me semblait si... absente. Je répondais à mon interlocuteur d'un ton détaché, lointain, j'entendais tout juste ce qu'il me disait. Cela aurait pu être un mec qui se serait fait passer pour mon gardien pour me kidnapper, ça aurait été pareil. Là, on pouvait me dire n'importe quoi, j'avais la tête ailleurs. J'étais vraiment préoccupé par... autre chose.
Arrivé à l'accueil, je remerciais le livreur, en le gratifiant d'une signature. Mon sourire de deux secondes sur le visage, mais où était celui que je portais sans arrêt ? Il était parti en vacances ou quoi ? Le gardien insista pour que je vérifie le contenu du paquet avant que le livreur ne parte, on ne sait jamais, me dit-il. J'hésitais à l'ouvrir. A l'origine, il ne m'en voudrait pas, comme moi je m'en ficherais si il ouvrait un paquet pour moi, mais en ce moment, je savais que j'étais éprouvant pour lui... je le savais, alors je n'avais peut-être pas besoin d'en rajouter. Bon, et puis ce n'est qu'un paquet, je le refermerais et il ne verra rien. Au pire, je lui expliquerais. J'entrepris d'enlever le scotch qui entourait le carton d'emballage, essayant tant bien que mal de faire ça proprement pour une fois (oui, je ne suis pas des plus délicats pour ouvrir des paquets ou des cadeaux, ça vous étonne hein ?). J'ouvris la boîte, après que le gardien m'ait tendu un ciseau pour me faciliter la tâche. J'avais froncé les sourcils en découvrant plusieurs boîtes à l'intérieur, des DVD ? J'en attrapa un, et je compris. Figé, j'étais figé. La boîte entre mes mains, plusieurs émotions s'accumulèrent sur mon visage : la surprise, la tristesse, le regret, la culpabilité... Il avait recommencé. Il avait recommencé à jouer à ses jeux. Et qu'est-ce que cela pouvait signifier hein ? Hein espèce d'idiot !!? Hein la faute à qui ?! Je reposa bruyamment le jeu dans le carton, frappant du poing le comptoir. Le gardien, surprit, me demanda si j'allais bien, si il y avait un problème. Mon sourire de façade était parti. Penché au-dessus du carton, je fixais pendant de longues secondes la dizaine de jeux que j'avais sous les yeux. Le corps crispé, je l'emporta avec moi, murmurant un merci au gardien, qui me laissa partir sans dire un mot. Dans l'ascenseur, je ne me sentais pas bien. Et j'en avais assez d'être si mal, ça me bouffait de l'intérieur. Dès qu'on disait son nom, le gouffre se réeouvrait. Même sans qu'on le dise... mais c'était pire si on le disait. Et tout ces gens qui s'entassaient autour de nous en permanence « Que va t-il se passer maintenant pour les Prayers ? Vous allez choisir un nouveau membre ? Qui sera le nouveau leader ? Taiki, ça vous plairait d'être le nouveau leader ? » Mais qu'est-ce qu'il en avait à foutre d'être le leader ?! Est-ce que c'était vraiment ça le plus important ? Taisez-vous, taisez-vous... j'en ai assez. J'en ai marre. Occupez-vous de quelqu'un d'autre, allez raconter vos conneries ailleurs... Laissez-nous. Laissez-moi... Laissez-moi oublier. Oublier qu'il est parti.
J'avais posé le paquet sur la table basse, devant le canapé. Je m'étais assis, face à lui, face à l'entrée. Le silence était de nouveau là, il avait envahi cette journée. Après ce que j'ai vu, maintenant je découvre aussi ce paquet... Je ne sais pas lequel des deux m'a le plus surpris. Sans doute le premier... Oui le premier m'a vraiment... rendu incapable de dire quoique ce soit. Je ne savais pas quoi en penser, je n'y avais même pas pensé, ni songé. Je ne m'étais aperçu de rien, je pensais que j'étais celui qui le connaissait le mieux, il faut croire qu'il n'en ait rien. Je ne connaissais pas tout. C'est une première, voilà une chose que je ne savais pas sur mon meilleur ami. Et... il ne me l'a pas dite. Je me revois l'attendant patiemment devant Kirin, calé sur le capot de ma voiture. J'avais fini plus tôt, je voulais lui faire la surprise de le ramener. Même si la tension serait toujours présente au cours du trajet, c'était juste une attention que je lui portais. Pour me rattraper. Mon meilleur ami venait de sortir de l'enceinte de l'école, suivit d'un garçon que je ne connaissais pas. Je le suivais du regard, pour voir si il allait me voir. Non, il allait me passer à côté sans me voir ! Un regain d'énergie me prit, le sourire me monta aux lèvres, je pris une grande inspiration, prêt à crier de toutes mes forces son nom, quand je me stoppa net dans mon action. Le garçon venait de prendre le visage de Kai pour le porter à ses lèvres. « Kai ? ». Un murmure avait remplacé le cri. Et je restais là, hébété, les yeux comme des soucoupes. Je fixais les deux garçons, et je détourna le regard en voyant le sourire angélique de mon calinou, que je lui avais fait perdre. Je me sentais gêné, voir choqué. Pas de l'acte en lui-même, mais du fait que j'étais vraiment tombé des nus. Je suis vraiment tombé de haut là ! Et je suis parti comme un voleur, ou comme quelqu'un qui a vu quelque chose qu'il n'aurait pas dû voir. Pas de cette façon. C'était Kai, pourtant j'avais l'impression d'avoir mis les pieds dans un endroit dans lequel il ne m'était pas encore permis de rentrer. Je n'étais pas autorisé. Je n'étais peut-être pas digne de confiance, je l'avais perdu. Pourtant, jamais je ne le rejetterais. Mais je l'avais fait.
Le carton grand ouvert devant moi, je passais en revue les différents jeux choisis. Des jeux violents, du genre de ceux où tu dois tuer sur tout le monde sans jamais t'arrêter, mais aussi des jeux de courses, que ce soit en moto ou en voiture. Ça ne m'avait jamais intéressé, je l'avais regardé jouer pendant des heures entières, lui balançant des coussins pour qu'il détourne enfin les yeux de ces écrans. Ils avaient finis par se poser sur moi et sur sa batterie. Enfin. Je l'en avais sorti et voilà que je l'y renvoyais. Je lui avais rendu son addiction que je pensais avoir éradiqué depuis longtemps, le surveillant de près dans les grands magasins, en cas de rechute. Et c'était moi sa rechute. J'étais persuadé que c'était à cause de moi, qui d'autre hein ? Notre ex leader peut-être, les deux qui sait. Je sentais cette boule au ventre qui ne me quittait plus depuis son départ. Il m'infligeait ça. Il infligeait ça aussi à Kai, mais... je n'ai pas fait assez attention à lui. Il n'y avait pas que notre ex-chanteur qui lui faisait du mal, il y avait aussi... moi. Je commençais à m'en rendre compte, mais c'était trop tard. Et je ne pensais pas que ce serait à ce point, jusqu'à retomber dans les jeux. Je l'avais poussé à retourner là-dedans. C'était ma faute... Je devenais pire, pire que Leigh.
La clé retentit dans la serrure, et Kai apparût sur le seuil. Je l'entendis arriver et s'arrêter à quelques mètres de moi. Je n'avais pas relevé la tête. J'avais attrapé au hasard un jeu qui se trouvait dans le carton et le présenta devant lui. J'avais osé croiser son regard qui me dévisageait.
« Depuis quand... Depuis quand tu as recommencé ? »
Je sentais ma main tremblait légèrement, ma bouche crispée cherchait ses mots. Commençons par un secret... puis par l'autre. - Spoiler:
J'espère que ça t'iras ! :D
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| | | | Sujet: Re: Révélations : jouons carte sur table (with Kai) Dim 9 Juin - 18:58 | |
| Depuis une semaine, Kai s'était vraiment remit dans le bain de la vie d'un étudiant. Le rythme du lever, de se préparer, les discussions avant les cours, les répétitions en danse ou en chant. Tout ça grâce à des élèves qui avaient un peu eu pitié de lui. Mais maintenant, tout fonctionnait très bien dans sa petite vie. Juste une ombre dans sa vie pépère, son meilleur ami qui était toujours en mode zombie, répondant par monosyllabe, souriant pratiquement jamais. La vie dans leur appartement était vraiment devenue imbuvable pour le japonais. Ils ne se parlaient plus sauf pour des banalités. Au moment de sa vie où un jeune homme à besoin de parler de sa vie amoureuse, il n'avait eu personne. Il se voyait mal discuter de ça avec ses parents, pour eux, il était toujours le petit garçon dans son monde. En parler à Yûji? Kai se marrait antérieurement quand l'idée lui a traversé la tête. Ils n'étaient pas assez proche pour discuter de ça. Le seul qui aurait pu le conseiller, le comprendre et ne pas le juger était Taiki. Et voilà qu'il n'y avait pas possibilité de parler. Comment aurait pu-t-il dire à son meilleur ami qu'il n'était pas attiré par les filles. Maintenant, il en était sur. Il préférait largement les hommes.
Leight serait encore là, il aurait pu le guider, discuter ensemble. Voir si ce n'était qu'une passade. Le nombre de fois que son ex leader s'était amusé à l'embêter par rapport à ça. Mais là, personne, vraiment personne. Kai avait donc jugé que c'était logique qu'il essaye de voir si il était gay ou bi ou si c'était simplement une passade. C'est vrai aussi, qu'il n'avait jamais eu une relation amoureuse ou simplement flirté avec quelqu'un avant. Il avait été l'élève modèle durant longtemps, puis s'était enfermé dans un univers de jeux vidéos pour finir à s'investir dans la musique. Autant les autres membres du groupes arrivaient à trouver du temps pour rencontrer de charmante personne. Autant lui, préférait passer son temps avec ses amis ou discuter avec tout le monde. Inventé des choses pour embêter son monde. Kai savait très bien qu'il était considéré comme le bébé des Prayer, et ce rôle lui convenait très bien.
Par rapport à tout ce qui se passait dans sa jeune vie, il n'avait pu que se refermer sur lui même. Entre le départ de son ancien leader, le guitariste du groupe qui devenait professeur, le retour des deux plus jeunes membres du groupe à l'université, la déprime de Taiki. Kai s'était trouvé un échappatoire, une chose qui si son lapinou l'apprenait risquait de caser leur amitié à tout jamais. "Les jeux vidéos" c'était bête mais ça lui permettait de ne plus penser à rien. Au comportement du bassiste, à sa vie amoureuse, aux comportements des autres vis à vis de lui, aux bagarres de Taiki, à ses colères à lui. Du moment qu'il se retrouvait dans un univers vidéo, le monde arrêtait de tourner autour de lui. C'était comme si il était une autre personne.
Aujourd'hui, pour la troisième fois de la semaine, Kai se laissa embrasser par un élève de son âge. Il ne connaissait pas vraiment son nom. Mais il lui plaisait bien, physiquement au moins. Le règlement interdisait les relations amoureuses dans l'enceinte de Kirin mais rien ne disait à la sortie de l'université, de l'autre côté de la grille. Ils s'étaient à peine effleurer les lèvres que son gsm avait eu la bonne idée de vibrer. Sa mère lui annonçait que le colis qu'il avait demandé était bien arrivé à Séoul. Le japonais avait donc planté l'autre là, sur le parking pour se mettre à courir après le bus. Il devait rentrer chez lui avant son meilleur ami. Sinon, la conversation qu'ils évitaient tout les deux allaient avoir lieu. Une dispute allait éclater, c'était sur.
Une demi heure après, le batteur descendit du bus et se dépêcha de rentrer dans l'immeuble. Au moment où il allait mettre les pieds sur la première marche, le concierge ouvrit sa porte pour lui annoncer qu'un colis était arrivé à son nom. Tout sourire, Kai se retourna pour demander où il était. Sans savoir qu'il se trouvait déjà dans l'appartement. Le vieil homme lui expliqua donc qu'il avait appelé chez eux et que c'était son colocataire qui était descendu. Et surtout qu'il ne fallait pas qu'il s'inquiète, Taiki avait bien vérifié pour voir si tout était là, et si rien n'était endommagé.
Le visage de Kai devint blanc comme un linge tombé dans la javel. Il sentit son coeur raté un battement, il murmura plus qu'il remercia le concierge. Et dû se retenir à la rampe. Comment allait-il faire? Pourquoi? Il avait bien demandé qu'on garde le colis jusqu'au moment où il revienne des cours. Il ne voulait pas, il n'aurait pas dû. Sa bêtise lui sauta aux yeux tout en montant les étages d'un pied de plomb. Au moment où il introduisit sa clef dans la serrure, il sentit son estomac se nouer. Il s'arrêta quelques instant devant la porte. Essayant de s'imaginer le comportement de Taiki.
Son meilleur ami avait peut être déjà tout brûler. Ou il l'attendrait rouge de colère. Ou pire, il se serait mit à boire et lui dirait qu'il la trahit. Mais il ne s'attendait certainement pas à ce qu'il vit quand il passa la porte.
Kai poussa la porte doucement, passa sa tête pour regarder si il allait se faire assassiner si il mettait un pied dans l'appartement, personne. Il se décida à rentrer en soupirant. Avec un peu de chance son lapinou n'était pas là. Il se déchaussa et pendit sa veste dans le vestibule. Puis, l'idée de se retourner pour regarder dans le living lui traversa l'esprit. Mauvaise idée, très mauvaise idée. Il aurait dû aller directement dans sa chambre et s'y enfermer jusqu'à sa mort. Ca aurait été l'idée la plus géniale qu'il eut de toute sa vie. Il s'arrêta à quelques mètres de Taiki, le visage blanc comme un mort. Les bras pentelant le long du corps, attendant une réaction. Attendant n'importe quoi. Il ne pouvait plus faire marche arrière. Il était un homme, il devait faire face à ça.
Pourtant à ce moment là, Kai sentit vraiment qu'il avait trahit Taiki. Peut être est-ce la raison que des larmes commencèrent doucement à montrer leur bout de leur nez, doucement aux coins de ses yeux. Ou peut être était-ce le mal être qu'il ressentait depuis l'abandon. Il sentit plus qu'il ne vit Taiki lever un bras en tenant l'un de ses jeux vidéos. Là, la seule chose que le jeune japonais voulait c'est que le plus vieux, le prenne dans ses bras, le chatouille comme avant tout. Comme avant le groupe. Comme avant, bêtement comme avant. Comme le jour où il était revenu la première fois en pleurant chez eux car il avait raté son permis. Ils en riaient encore maintenant. Taiki l'avait prit dans ses bras, l'avait consolé, puis l'avait chatouiller jusqu'au moment où Kai avait arrêté de pleurer. Il voulait la même chose à cet instant. Mais...
Kai décida de relever sa tête et croisa le regard de son meilleur ami. Pas de dégout dans le regard. Juste une incompréhension. Pas de haine, juste une colère, et pas contre lui. Il le regarda attendant d'entendre ce qu'il avait à dire.
Yamada Taiki ♣ Depuis quand... Depuis quand tu as recommencé ? La question vint enfin, et pas n'importe quel question. Et pourquoi ne criait-il pas. Pourquoi ne se comportait-il pas comme le Taiki qui vivait ici depuis pratiquement deux mois. Qui était un zombi, un fantôme. Pourquoi était-ce son meilleur ami, à cet instant. L'homme assit calmement dans le sofa était son meilleur ami. Sa voix lui faisait mal, le jeu pointer devant lui, lui faisait mal. Ce n'était pas ce que Kai s'était attendu. Ou était la dispute, les cries, les assiettes qui cassent, la police, le sang. Il secoua sa tête, trop de série télé, trop de jeux vidéos, ça ne lui allait pas du tout. Au Japon, leur entourage et leurs amis les traitaient souvent de vieux couples, c'est vrai qu'une dispute de leur part pouvait paraitre comme une scène de ménage mais pas à ce point. Cette idée faillit le faire sourire, mais le moment n'était pas bienvenue.
Il soupira, piétina tout en regardant le sol. Que devait-il faire? Lui dire la vérité? Pas moyen, il allait se sentir mal. Le connaissait très bien, Kai savait que le bassiste avait certainement commencé à s'imaginer plein de chose, et qu'il avait comprit depuis quand il avait recommencé. Il ouvrit la bouche pour lui répondre, mais la seule chose qu'il voulait lui dire, leur ferait mal à tout les deux. Très mal. Mais c'était un mal pour un bien, non?
Kai franchit les quelques pas qui les séparaient pour attraper SON jeu vidéo des mains de son meilleur ami, se pencha pour récupérer les autres ainsi que sa console et les remettre dans la boite. Il voulait lui dire que c'était de sa faute. Qu'il était seul dans un pays dont il ne connaissait rien. Qu'il était abandonné. Qu'il en avait marre, qu'il avait le mal du pays. Que son meilleur ami lui manquait. Qu'il en avait marre du parfait inconnu qui vivait avec lui. Mais il ne fit rien. Il se redressa en tenant la caisse contre son torse avec ses deux mains. Et décida de s'avancer vers sa chambre. Arrivé dans le couloir, il se retourna, lui dit d'une voix remplit de larmes.
Nabeshima Kai ♠ Tu le sais. Ses larmes inondaient ses joues, elles avaient un gout amer sur ses lèvres, son menton était mouillé, puis elles finissaient leur chemin sur le sol. Kai passa la porte de sa chambre qu'il referma violemment avec son pied. Il mit son dos contre, regardant la boite. Et d'un geste de rage l'envoyait dans un coin de sa chambre. Les jeux se retrouvèrent contre le mur, beaucoup de pochettes s'ouvrirent, des CD/DVD se retrouvèrent certainement griffés vu le choc. Mais il en avait que faire. Il se laissa glisser contre le sol, déposa sa tête dans ses mains.
Quelques secondes plus tard, il entendit des bruits de pas dans le couloir, et décida d'aller se mettre dans son lit. Et faire comme quand il était enfant et qu'il était triste. Se cacher sous ses couvertures. Faire une tente avec les draps. Utiliser son oreiller puisque son ours en peluche se trouvait dans la chambre de Taiki pour se consoler. Et c'est ce qu'il fit, sans oublier de prendre une photo de deux gamins en déguiser pour un anniversaire. Tout les deux souriants, tirant la langue et se faisait des oreilles de lapin. Il regarda la photographie, dessina de ses doigts le contour des deux gamins qu'ils étaient en murmurant doucement avant d'essuyer une larme qui venait de tomber dessus.
Nabeshima Kai ♠Tu me manques, Taiki.
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| | | | Sujet: Re: Révélations : jouons carte sur table (with Kai) Lun 10 Juin - 0:06 | |
| Ma voix sonnait avec une telle dureté, je ne voulais pas m'adresser à lui avec cette voix. Cet air cassant ne lui était pas destiné. Ce ton froid, cette colère n'était pas pour lui, mais pour moi. En découvrant les boîtes, j'ai été surpris. Surpris parce-que je ne m'y attentais pas. Comment n'ai-je pas pu m'en apercevoir ? J'ai vu son changement de comportement et j'ai aussi vu le mien... Moi qui ne pouvais m'empêcher de me questionner encore et encore sur le départ de notre ex-leader, harcelant son portable, lui laissant des messages incendiaires. Combien en avais-je laissé, au moins une trentaine. Sans réponse. Je l'avais même menacé d'aller au japon pour le ramener à Séoul, mais cela n'avait eu aucun effet et je n'avais rien fait, je n'en avais pas eu le courage, de peur qu'il ne me mette plus bas que terre. Je suppliais notre manager d'en savoir plus, si il savait quelque chose, si il était déjà au courant, si il était capable de tout régler... Si il pouvait tout effacer. Mais comment tout effacer quand on parlait de nous tous les jours dans la presse ? Enfin, surtout de moi et je n'en étais pas fier, pas fier du tout. Entendre des sales types qui ne connaissaient rien, nous critiquer... J'avais même défendu l'honneur de Leigh, la loyauté est dure à oublier. Et voilà, ça dégénère un peu et vous êtes en première page le lendemain ! Notre manager était venu me chercher au milieu d'une foule de flashs hystérique et m'avait fait rentrer dans notre bus, où il enleva ma capuche pour mieux voir les dégâts. Je n'ai pratiquement jamais utilisé mes poings dans ma vie, mais il ne fallait pas croire que je ne savais pas me défendre. Une pommette violacée le lendemain, m'arracha un sourire, étrangement. Yamada Taiki s'était battu, c'était vraiment une première !
Le manager était aussi agité que le foule « Je ne te reconnais pas, qu'est-ce qui t'as pris ?! Tu crois que ça va changer quelque chose de te battre ? Et Kai, pourquoi il n'était pas avec toi ? L'impulsif c'est lui, c'est toi qui le calme d'habitude, vous avez échangé de rôle ou quoi ? Où est-il ? ». Je remis ma capuche pour à nouveau cacher mon visage, honteux. Entendre parler de Kai me faisait aussi mal qu'entendre le nom de Leigh. Heureusement que mon meilleur ami n'était pas là, il en voyait déjà assez. Il était aux premières loges de mon irritabilité. Il devait m'entendre crier sur mon téléphone dans ma chambre, déversant ma rage sur un répondeur, mais il ne devait plus entendre de musique. Jun reposait avec les guitares, et n'avait pas bougé depuis un moment. Je voyais que Kai était aussi triste que moi, mais moi quand je lui faisais face, je me souvenais de la promesse que je lui avais faite « J'arrangerais tout, tu verras, il reviendra Leigh ». Quel idiot, ce n'était pas aussi simple. Je n'étais capable de rien, ni de savoir ce qui allait se passer maintenant, ni ce qui allait se passer pour le groupe. Les questions fusaient, et je n'avais aucune réponse, je laissais le relais à l'agence. Et je faisais face à ses yeux pleins d'espoir devant moi, et je m'énervais de ne pas pouvoir le satisfaire. Je le voyais bien tendre les bras vers moi, essayant de me détendre, de me faire sourire, il essayait de me faire voir qu'il était là, et moi je l'avais évité, parce-que moi je n'avais aucun réconfort à lui donner. J'étais vide, je n'arrivais même pas à me réconforter moi-même. Je n'étais que colère et déception. Je reconnaissais maintenant à quel point j'étais obsédé par Leigh. Je tournais en rond, à la recherche d'une solution.
Pourtant, avec notre entrée à Kirin, on nous en offrait une toute prête, mais je n'arrivais pas à me rassurer pour autant. Ça ne changeait rien, il était parti et la raison était incompréhensible. J'aimais cette école, mais je n'avais pas l'esprit à suivre des cours en ce moment. Mon Calinou semblait mieux s'y épanouir que moi. Parfois, sans qu'il s'en aperçoive, je l'espionnais discrètement, entrain de bavarder avec les autres élèves qui l'avaient plutôt bien accueilli. Il souriait, l'école était une échappatoire. Une échappatoire contre moi et tous les problèmes qu'on avait. Une fois, il m'avait remarqué au bout du couloir entrain de l'observer, il s'était interrompu dans ses grands gestes agités qui le caractérisaient et m'avait regardé à son tour. Alors je lui avais souris, sincèrement et je m'étais éclipsé avant qu'il ne me déstabilise et ne vienne me rejoindre. Je voulais lui dire de rester là où il était, qu'il reste là souriant, pendant que moi je me chargerais du reste. Je ne voulais plus qu'il perde ce sourire. Je pensais que l'éloigner était le mieux, qu'il se débrouillerait mieux sans m'avoir dans les pattes, moi avec mon espèce de dépression que je développais. Mon obsession. Je ne voulais pas le croiser quand je rentrais encore sans plan pour notre groupe, sans meilleure solution. Je n'étais qu'un vaste courant d'air en ce moment, lui aussi. Je passais mes nuits dehors, et ne dormais que quelques heures. Je me forçais à aller en cours, comme pour montrer à Kai que je n'étais pas en si mauvais état, pas si pitoyable. Tu parles, il n'était pas aveugle mais au moins, Kirin lui permettait de m'oublier et c'était l'essentiel pour moi.
Mais il me manquait.
Oui, il me manquait tellement alors qu'il était à quelques mètres de moi. Et c'était moi qui avait mis en place cette distance. Je m'énervais contre lui alors que je ne voulais pas ! Je voyais bien qu'il essayait de me changer les idées, de me parler de ses cours, des gens qu'il avait rencontré pour faire comme si tout allait bien, et j'étais très heureux pour lui, tant mieux ! Mais je n'arrivais pas à avancer, à me détacher de ce qui était arrivé. Je mettais montrer plutôt positif pour notre rentrée, pour lui, mais finalement ça n'avait pas vraiment changé de mon côté. J'exécutais les consignes, je m'appliquais d'un air détaché aux répétitions que ce soit en chant ou en danse. Je faisais ce qu'on me demandait, mais je n'y mettais pas vraiment du mien. C'était mécanique. Un professeur me demanda si j'essayais un nouveau visuel. J'avais arqué un sourcil, ne comprenant pas ce qu'il voulait dire. « Un visuel plus sombre, plus arrogant ! Ce changement te va bien, tu devrais le garder. » Je me demandais pourquoi il me disait cela, il voulait me provoquer ? Me faire réagir ? Je m'étais incliné, et étais retourné à ma place, laissant sur mon passage un silence glacial dans la classe. Comme si je faisais ça pour un genre d'impact promotionnel du groupe... J'avais d'autre chose à faire.
Maintenant, je devais lui parler. Je n'avais pas le choix, puisque finalement mon plan n'avait pas marché. Il avait replongé par ma faute, pendant que je chassais un leader fantôme. Alors que je lui avais posé la question depuis quand il avait recommencé, je le voyais se relâcher peu à peu devant moi, ses yeux commençaient à briller. Je me détourna à nouveau de son regard, où j'y lisais la même chose que dans les miens. C'était à moi de culpabiliser, pas à lui... Ne pleure pas, je ne les mériterais pas, c'est moi qui devrait pleurer pour t'avoir fait subir tout ça, c'est moi qui devrait être frapper... Je sentais également les larmes monter, mais j'en avais marre de pleurer. Je me demandais même si mes cernes n'avaient pas été plutôt creuser par les larmes que par la fatigue. Kai ne répondit pas, je le sentais s'agiter, cherchant sans doute comment formuler sa réponse. Mais rien ne sortit. Il arracha soudainement le jeu de ma main et partit en direction de sa chambre, emportant le carton avec lui. Je le regardais s'enfuir sans rien dire. Mon meilleur ami s'arrêta net dans le couloir et se retourna vers moi, exposant son visage pleins de larmes.
« Tu le sais très bien. »
Et je restais là, à le fixer, complètement paralysé par son visage si plein de tristesse. Il se détourna, passa sa chambre et claqua la porte bruyamment. Je fixais toujours l'endroit où il se trouvait, sentant à mon tour les larmes dégoulinaient sur mes joues. J'abaissai enfin ma main restée dans la même position, en frappant violemment la table du poing. Lâchant un gémissement, je la frappa une deuxième fois, puis une troisième et une quatrième, avant de me crisper et de la renverser une bonne fois pour toute par terre, provoquant un bruit retentissant. Je me leva brusquement, en me dirigeant vers le couloir, quand je me stoppa net dans mon élan pour me calmer. Ce n'était pas comme ça que j'étais, ce n'était pas comme ça que je devais être, même si ça me défoulait, j'en avais marre. C'était moi qui devait finir comme cette table... Je leva les yeux au plafond, inspirant et expirant pour adoucir mon humeur. Ma bouche tremblait à chaque expiration et des larmes continuaient à descendre lentement sur le sol en rythme. J'en aurais presque ri qu'elles soient en rythme. Après une bonne minute, je déglutis, sentant qu'il était temps d'y aller. J'essuyai du revers de la main mon visage, en avançant devant la porte fermée de mon meilleur ami. Je la fixais comme si je pouvais y voir à travers. Je me souvenais d'une nuit, alors que je rentrais d'une virée nocturne bien solitaire, où je m'étais arrêté devant cette porte, qui d'habitude était grande ouverte comme la mienne. Je l'avais regardé longuement, me languissant de la personne qui s'y trouvait derrière. J'avais eu une envie soudaine de dormir avec lui, comme il le faisait avec moi, mais depuis quelques jours, il ne le faisait plus. Et je n'avais pas osé rentrer. Je me souvenais aussi des soirs où c'était lui qui rentrait tard, je ne savais pas d'où il venait et je m'inquiétais de ne pas savoir quand il revenait. Je guettais le bruit de la clé dans la serrure, et j'entrouvrais ma porte, sans qu'il ne s'en aperçoive, pour le voir rentrer. Je mis la main sur la porte, la tapotant du doigt avec impatience, ne sachant pas encore par quoi j'allais commencer.
J'entrouvris lentement la porte, découvrant petit à petit la dizaine de CD qui se trouvaient un peu partout sur le sol et le carton caché juste derrière. Mon regard se posa automatiquement sur la grande bosse qui trônait dans le lit, à l'abri sous les couvertures. Ce n'était pas la planque la plus difficile à trouver, mais je devais admettre que c'était la plus douillette, donc la meilleure ! Je regardais les draps bouger sous la respiration de Kai.
« Tu me manques, Taiki », entendis-je murmurer.
Ma bouche s'entrouvrit pour parler mais un soupir s'en échappa, suivit de près par de nouvelles larmes, qui décidément ne voulaient plus s'arrêter. J'entrai dans la chambre, enjambant les CD sur mon chemin, avant d'arriver devant le lit et de m'asseoir juste devant. Lentement, j'appuyai mon front contre le matelas et je laissa silencieusement les larmes coulées, sans les retenir cette fois-ci. Je ne savais pas si il m'avait entendu entrer ou non. Sans doute. Après quelques minutes, j'ouvris enfin la bouche, mes yeux cachés par les draps. Et je laissa les mots se déverser avec rapidité, ces mots que j'avais tant retenu.
« C'est... C'est ma faute... J'aurais pas dû te laisser... Je pensais que je ramènerais vite Leigh, qui se passerait quelque chose pour le groupe, mais... mais je suis revenu sans rien. Je revenais à chaque fois sans rien, sans réponse... Je n'avais que des questions. Tout le monde me pose des questions ! »
Je continuais dans ma lancée, bien décidé à tout dire.
« J'ai cherché Kai... J'ai cherché encore et encore, c'était devenu une obsession ! Je lui ai téléphoné tous les jours depuis plus d'un mois mais je n'ai rien, il ne décroche pas. Et ça m'énerve, j'en ai marre !! Je... Je lui en veux, si tu savais comme je lui en veux... Il m'a tellement déçu, et puis, je suis tellement enragé à cause de lui, de cette situation dans laquelle il nous met ! » Ma voix s'étouffa, au fur et à mesure que son volume augmentait.
On avait déjà commencé une carrière au Japon, et on venait de faire nos débuts en Corée, ce n'était pas rien ! Notre dernier album était sorti il y a peu de temps... Et tout le monde nous tournait autour comme des charognards alors que nous non plus nous ne savions rien. Avec tout ça, l'agence nous avait renvoyé à l'école, sans savoir encore ce qu'il allait advenir de l'avenir du groupe. Je déglutis à nouveau, pour dégager ma voix, avant de prononcer les mots qu'aucun membre n'avait encore dit à voix haute.
« Il nous a abandonné... et ça, ça me reste en travers de la gorge ! Ça m'a mis tellement hors de moi que je n'avais pas envie d'être réconforter ni que l'on me change les idées, je voulais... déferler ma colère en quête de réponse et elle est sortie sans s'arrêter et sur tout le monde. Voilà pourquoi il ne faut jamais me mettre en colère... dis-je, avec un petit rire éteint. Je ne voulais pas que tu me vois comme ça, je ne voulais pas que tu sois là devant moi car je savais que j'allais te repousser méchamment. Je te repoussais parce-que je n'avais toujours pas de bonnes nouvelles à t'annoncer et... je commençais à désespérer. Je t'avais promis que ça s'arrangerait, je t'avais promis... Je n'ai pas réussi, pardonne-moi... Pardonne-moi, je n'ai même pas su le retenir... Et maintenant, je t'ai aussi abandonné... Je voulais te protéger et je t'ai abandonné. »
Je sentais les larmes couler le long de mon cou, j'entourai mes bras autour de ma tête pour mieux m'enfouir dans le drap. Je n'ai servi à rien, j'ai eu faux sur toute la ligne, je n'ai rien fait de bien... Tout ce que j'ai fait n'a servi à rien, sauf à empirer les choses. Tout ça pour Leigh. Et le pire, c'était qu'il me manquait, ce lâche. En le réalisant soudainement, je me sentais encore plus triste. Mon ami m'avait trahi, je l'ai haï pendant de longues semaines, et maintenant, je me rendais compte qu'il me laissait un immense manque. Et ce manque m'avait fait fuir Kai, qui aurait pu le combler, comme j'aurais pu combler le manque qu'il ressentait également. Au lieu de cela, j'en avais creuser un autre. On se manquait mutuellement. Ma promesse avait virée à l'obsession et j'avais fini par lui faire du mal. « J'ai peur... J'ai peur pour le groupe, peur de ce qui va nous arriver, peur de revenir au Japon en ayant tout perdu... Peur que tu ne franchisses plus cette porte et que tu partes à ton tour...» |
| | | | Sujet: Re: Révélations : jouons carte sur table (with Kai) Lun 10 Juin - 13:11 | |
| "Mais pourquoi est-ce que tu te caches sous ta couverture quand tu vas pas bien?" "C'est douillet, je me sens bien ici." "Mais Kai, tu n'as plus besoin de faire ça, tu sais. Je suis ton meilleur ami. Si tu as besoin de pleurer car tu ne comprends pas le monde où on vit, mon épaule est là pour toi." Mon épaule est là pour toi."
Ca se voyait, non? Taiki lui avait mentit, il n'était pas là pour lui, il n'était là pour personne. Comment aurait-il pu lui dire qu'il ne se sentait pas à l'aise à Kirin. Que les autres lui faisaient peur alors? Ils s'étaient éloignés tout les deux et malheureusement pas dans la même direction. Deux parfaits inconnus qui vivaient ensembles, et pourquoi? Pour une histoire d'abandon d'un membre.
Le japonais repliait ses jambes contre son torse, laissant de côté la photo d'eux deux déguisé, comme le temps du lycée était loin. A la place, il avait fallut qu'ils rencontrent Leight, qu'ils décident de former un groupe. Que le directeur du lycée de Tokyo les mette en avant lors d'une soirée. Et puis, pourquoi leur ancien leader ne leur avait jamais dit qu'il avait passé le concours pour rentrer à la White? Pourquoi avait-il été surpris quand on leur avait proposé de faire leur début. Kai avait souris, c'était un jeu pour lui. Il ne rêvait pas de devenir célèbre. Lui, c'était juste le côté de la musique qui l'intéressait. Très vite, les membres des Prayer n'avaient plus eu la possibilité de se promener librement à Tokyo. Le petit studio qu'il partageait avec Taiki avait été prit d'assaut par des fans. Et on peut dire que les emmerdes avaient commencé. Pourtant, le batteur avait prit sur lui-même. Quand on leur avait parlé d'aller faire leur début en Corée du Sud, il n'avait pas spécialement sauté de joie. Ca voulait dire qu'il allait quitter sa famille. Mais Taiki lui avait dit qu'il serait là, à eux deux, ils arriveraient à supporter la séparation.
Il sentit le matelas bouger, il sentit la tête de son meilleur ami dans la couverture. Mais il ne bougea pas. Il ressera sa prise sur ses genoux, enfuyant sa tête. Il voulait disparaitre, être autre part. Loin de tout ça. Au bout de quelques minutes, le silence qui était entre couper de sanglot des deux plus jeunes membres du groupe le plus célèbre de Séoul grâce aux bagarres du bassiste.
Kai s'en voulait de ne pas avoir été présent lorsque les journalistes avaient poussés à bout son lapinou. Il s'en voulait pour tout ce qui venait de se passer. Mais Taiki lui avait fait comprendre qu'il ne le voulait pas dans ses pieds, qu'il ne voulait plus le voir. C'était fini les soirées à deux depuis le départ de Leigth. C'était fini les parties de rigolades. Taiki ne lui faisait plus croire que son verre était du lait à la grenadine alors qu'il était remplit d'alcool. Kai ne le traitait plus de chochotte car il buvait un cocktail de femme. Puis, doucement, Kai s'était éloigné. Ca avait commencé par ne plus dormir avec son lapinou, cependant la porte de sa chambre restait ouverte. Puis un soir, il ferma la porte de sa chambre. Il ne dormait pas, ça ne servait à rien, il faisait des cauchemars. Quand c'était pas un rêve où son meilleur ami lui disait qu'il n'était rien, qu'il l'abandonnait, qu'il ne voulait plus le voir. C'était un autre avec les élèves de Kirin qui le chahutait, qui lui disait ouvertement qu'ils ne comprenaient pas comment il aurait pu être une idole. Qu'il était nul, idiot et autres.
Puis, doucement, il s'était fait deux trois connaissances à l'université. L'un avait été lors d'une journée où le batteur en avait marre d'entendre les autres chuchoter sur son passage. Un coup de poing, une bagarre et une crise de fou rire. Une autre, alors qu'il s'entrainait dans une pièce pour un numéro de danse classique. Et le dernier, c'était celui avec qui il passait du bon temps pour le moment, mais la relation n'allait pas durer. Il n'était pas près à avoir une relation continue. Heureusement, que les autres membres de la White était présent, ainsi que les trainees sinon, Kai aurait vite fait sa valise et serait retourné vivre chez ses parents.
Les jeux vidéos? Ce n'était qu'une passade. Il savait au fond de lui qu'il faisait une connerie. Une grosse connerie même. Que si Taiki l'apprenait, ils risqueraient de se disputer. Et là, à la place de se disputer, le japonais avait réussit à culpabiliser son meilleur ami. Venait-il de comprendre que c'était une bouteille à la mer?
Yamada Taiki ♣ C'est... C'est ma faute... J'aurais pas dû te laisser... Je pensais que je ramènerais vite Leigh, qui se passerait quelque chose pour le groupe, mais... mais je suis revenu sans rien. Je revenais à chaque fois sans rien, sans réponse... Je n'avais que des questions. Tout le monde me pose des questions ! Leigth encore et toujours lui. Savait-il qu'en faisait ce qu'il leur avait fait, une amitié était sur le point de se casser à jamais? Bien entendu, monsieur n'avait que faire des autres. C'était toujours sa petite personne. Toujours, toujours, toujours. Kai le détestait à cet instant.
Tout le monde leur posait des questions, il avait un jour entendu un professeur demandé à Yûji si ils comptaient remonter sur scène bientôt. Si il savait qui allait devenir le nouveau leader du groupe. Le guitariste avec sa froideur habituel, avait ignoré la question. Il était passé à côté de lui, lui avait juste adressé un sourire compatissant, posé sa main sur son épaule puis était parti rejoindre sa classe.
Taiki n'en resta pas là, et Kai, comme un enfant, plaqua ses mains sur ses oreilles. Il ne voulait pas entendre ce que son meilleur ami avait à lui dire. Il ne voulait pas savoir ce qu'il se passait dans sa tête.
Yamada Taiki ♣ J'ai cherché Kai... J'ai cherché encore et encore, c'était devenu une obsession ! Je lui ai téléphoné tous les jours depuis plus d'un mois mais je n'ai rien, il ne décroche pas. Et ça m'énerve, j'en ai marre !! Je... Je lui en veux, si tu savais comme je lui en veux... Il m'a tellement déçu, et puis, je suis tellement enragé à cause de lui, de cette situation dans laquelle il nous met ! Kai savait tout ça. Il savait que le bassiste téléphonait tout les jours, qu'il l'insultait, qu'il implorait une messagerie vocale. Il l'entendait. Le nombre de fois, qu'il l'avait espionné. Entre ouverte la porte de la chambre, juste pour écouter. Il l'avait vu se mettre à pleurer, il l'avait vu taper dans le mur ou le bureau. Mais il n'avait rien fait. Absolument rien, à part le regarder se détruire et détruire ceux qui l'entourait qui était là pour lui, le soutenir.
Le japonais comprenait qu'il était déçu. C'était la première fois qu'une chose ne fonctionnait pas comme Taiki l'avait décidé. Il ne connaissait pas cette sensation d'abandon. Pour Taiki tout était rose, il ne savait pas souffrir. Et là, tout lui tombait dessus d'un coup.
Kai décida de soulever doucement la couverture, pour regarder l'état de son meilleur ami. Il était pitoyable. S'était comme un enfant qui vient d'apprendre que le père noel n'existait pas. Il ne savait pas trop quoi faire pour lui faire comprendre qu'il était là. Et c'était la raison de leur mutisme mutuel. Aucuns des deux ne savaient comment aborder l'autre. Il se décida de poser sa main sur son épaule. Geste que son père faisait, geste que toute personne sensé devrait faire pour faire comprendre qu'il était là. C'est ce geste qu'il aurait dû faire au début de tout. Peut être qu'ils ne seraient pas là entrain de se déchirer.
Yamada Taiki ♣ Il nous a abandonné... et ça, ça me reste en travers de la gorge ! Ça m'a mis tellement hors de moi que je n'avais pas envie d'être réconforter ni que l'on me change les idées, je voulais... déferler ma colère en quête de réponse et elle est sortie sans s'arrêter et sur tout le monde. Voilà pourquoi il ne faut jamais me mettre en colère... Kai recula sa main et comme un enfant prit en faute, remit sa tête sous la couverture. Il écoutait ce que son meilleur ami lui disait. Oui, Leight les avait abandonné. Tant mieux pour lui, si il arrivait à lancer sa carrière solo. Mais le batteur s'était renseigné auprès de leur amis du lycée. Aucuns n'avaient entendu parlé d'une carrière solo du chanteur. Aucunes presses, rien sur le blog, absolument rien. Et là, il comprit que Taiki avait vécu avec une illusion que tout ça n'était qu'une passade. Que leur leader reviendrait. Il soupira cacher sous ses draps, devait-il lui en parler? Devait-il lui dire d'aller discuter avec Yûji. Car ça, Kai était sur que le guitariste avait toujours des contactes avec. Et qu'il savait la raison du départ. Il aurait très bien pu y aller, lui demander des explications. Mais Leight les avait insulté avant de partir, peut être pour leur faire comprendre qu'il ne reviendrait pas. Et lui, n'avait pas eu le courage, il ne voulait plus rien avoir à faire avec l'ancien leader. Et franchement, il s'en foutait comme de sa première chemise du groupe. C'était leur amitié qui comptait plus que tout. Le groupe pouvait s'arrêter à cet instant, il ne le regretterait pas. Entre les Prayer et Taiki, le choix était vite fait.
Pour la colère de Taiki, Kai avait eu une discussion houleuse avec leur manager. Surtout suite aux différentes bagarre qu'il avait eu. Il s'était fait engueuler comme du poisson pourri. A croire que pour tout le monde, ils étaient vraiment un vieux couples. Qu'ils étaient toujours fourrés ensembles. Avant oui, maintenant non. On lui avait demandé si ils avaient décidé d'inverser les rôles. On lui avait dit qu'ils devaient se ressaisir. Et lui leur avait demandé avec un sourire innocent, si il pouvait aussi taper sur tout ce qui bouge. Chose qui n'avait fait rire que lui, et il s'était de nouveau retrouver avec un blâme et convoqué chez le directeur de la White.
Yamada Taiki ♣ Je ne voulais pas que tu me vois comme ça, je ne voulais pas que tu sois là devant moi car je savais que j'allais te repousser méchamment. Je te repoussais parce-que je n'avais toujours pas de bonnes nouvelles à t'annoncer et... je commençais à désespérer. Je t'avais promis que ça s'arrangerait, je t'avais promis... Je n'ai pas réussi, pardonne-moi... Pardonne-moi, je n'ai même pas su le retenir... Et maintenant, je t'ai aussi abandonné... Je voulais te protéger et je t'ai abandonné. En entendant ses propos, Kai ressortit sa tête de sous le drap. Il ne voulait pas qu'il le voit comme ça. Mais ils vivaient ensembles. Il le voyait dépérir sous ses yeux et chaque fois qu'il avait fait un geste pour essayer de le tirer vers le haut. Il s'était fait hurlé dessus. Et des bonnes nouvelles, mais il en avait rien à foutre des bonnes nouvelles. Lui, ce qu'il voulait s'était son meilleur ami! Une chose était chouette avec Taiki c'était que lorsqu'il promettait quelque chose, il allait jusqu'au bout. Mais cette promesse qu'il voulait tant c'était que son meilleur ami ne se comporte pas avec lui comme avec les étrangers. C'était pas à la vie à la mort, eux deux par hasard? Kai ouvrit la bouche pour essayer de répondre, mais sa gorge était sèche. Il voulait parler, lui dire qu'il s'en foutait de cette promesse. Qu'il s'en foutait du reste et que oui, il l'avait bien abandonné. Mais aucun son ne sortit. Il était là, sur son lit, les genoux contre son torse, regardant comme si s'était la première fois Taiki. Depuis quand avait-il les cheveux noir de nouveau? Ils ne s'étaient plus regarder depuis longtemps.
Yamada Taiki ♣ J'ai peur... J'ai peur pour le groupe, peur de ce qui va nous arriver, peur de revenir au Japon en ayant tout perdu... Peur que tu ne franchisses plus cette porte et que tu partes à ton tour... Oh l'idée lui était déjà passé par la tête souvent. Un coup d'oeil vers sa garde robe montrait bien qu'il y avait pensé sérieusement. Une grosse valise ouverte avec des vêtements à l'intérieur. Lui aussi, serait bien retourné vivre au Japon, loin de tout ça. Mais il n'avait jamais franchit le pas, il ne voulait pas l'abandonner. Il était resté, avait prit sur lui, s'était enfermé dans une bulle. Avait prit sur lui, les railleries et autres à Kirin ou dans la rue. N'avait jamais abordé le sujet lorsqu'il avait essayé de sortir Taiki de sa dépression. Les jeux vidéos avaient été un échappatoire.
Les larmes coulaient silencieusement sur le visage de Kai. Il en essaya quelques unes d'un revers de la main. Et se décida enfin de bouger, de changer de position. Il s'installa sur ses genoux, assis sur ses talons et pencha la tête vers son meilleur ami. D'une voix rauque, d'une voix remplit de larmes, il se mit à parler tout en posant sa main délicatement sur les épaules de Taiki.
Nabeshima Kai ♠ J'y ai pensé, vraiment pensé. J'ai réservé deux tickets il y a trois semaines. J'ai voulu partir loin de tout ça. A la base, ce n'était que pour moi. Puis, je me suis rappelé que je n'étais pas seul, que tu étais là aussi. J'ai donc prit deux tickets. J'ai... Il chercha ses mots, chercha le regard de son meilleur ami. As-tu constaté que nos instruments étaient rangés? Tout est dans leur house, ma batterie est dans sa caisse. Qu'une valise est faite dans ta chambre? Mais pour finir, je suis resté, je ne t'ai rien dit. Je suis là Taiki. JE SUIS LA! Le batteur attrapa les épaules de son meilleur ami et se mit à le secouer comme un prunier. Il en avait besoin. C'était instinctif. Il le secouait tout en lui hurlant dessus. Les mots allèrent peut être être blessant. Mais il en avait besoin. Il l'avait vu dépérir à petit feu. Ne rien pouvoir faire, à part le regarder. Et là, pour une fois, il avait la possibilité de lui dire ce qu'il pensait de cette histoire et il n'allait pas se gêner.
Nabeshima Kai ♠ J'EN AI RIEN A FOUTRE DE L'AUTRE! TU AS VU COMMENT TU ES! TU TE RENDS MALADE POUR UN CON, UN TYPE QUI N'A JAMAIS PENSE QU'A LUI! REVEILLE TOI TAIKI! Y A DES GENS AUTOURS DE TOI QUI ONT BESOIN DE TOI. J'AI BESOIN DE TOI, MOI. J'ai besoin de toi, moi. Maintenant, je me sens seul. Personne autour de moi ne me comprend. Mon meilleur ami est mort. Je n'ai qu'un parfait inconnu. Lorsqu'il eu fini de crier, Kai s'était laissé tombé pour pleurer sur l'épaule de Taiki. Il l'avait prit dans ses bras pour lui montrer qu'il lui manquait, qu'ils étaient toujours là, rien que tout les deux. Mais il le relâcha assez vite, très vite même. Il releva sa tête, lui lança un regard noir.
Nabeshima Kai ♣ Où étais-tu quand je me sentais pas bien à Kirin? Quand les autres se foutaient de moi car je ne savais pas mettre un pied devant l'autre au cours sans tomber? Où étais-tu quand j'avais besoin d'une personne avec qui rigolé? Hein? Tu vas pas me faire croire que tu te prenais encore la tête pour lui! Ne me dis pas ça. Ne me dis pas que depuis plus de deux mois, tu n'as que Leight dans ta tête... Kai releva le menton de son meilleur ami pour voir son regard, il ne voulait pas lire ça dans ses yeux. Il nous a abandonné, merde! Mais la vie continue! Y a trois mois d'ici, tu aurais été heureux de savoir qu'on allait suivre les cours à Kirin. A la place, je te vois toujours tout seul. Quand j'essaye de t'approcher, tu m'évites. J'en connais pourtant plein qui serait content de te rencontrer. Voir qu'on est accessible et qu'on ne se prend pas la tête. Mais non, dès que tu me vois, tu m'évites. Alors, ne vient pas me reprocher que je me sois remis à jouer. Tu le savais qu'un rien me ferait retomber, tu le savais ça, tu le savais. Kai se recula un peu, se laissant retomber en arrière. Il lança toujours un regard mauvais à son meilleur ami. Attendant une réaction, et quand il le vit ouvrir sa bouche pour parler, il leva sa main en direction de la porte.
Nabeshima Kai ♠ Si c'est pour encore me parler de l'autre, tu sors. Je ne veux plus entendre son nom dans MA chambre. Oses le prononcer dans ma présence, et tu constateras que je peux être plus méchant que toi.
- Spoiler:
Oh Kai va faire culpabiliser Taiki. Et dire qu'à la base Taiki était fâché contre Kai. Je l'aime moi ♥
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| | | | Sujet: Re: Révélations : jouons carte sur table (with Kai) | |
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